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Triathlon international de Nice

Le triathlon international de Nice est le nom donné en 1994 par la Fédération française de triathlon à une épreuve de triathlon longue distance créée à Nice en France en 1982, par la société américaine de production d’événement « International Management Group » (IMG), dirigée par l'homme d'affaires Mark McCormack. C'est la première compétition internationale de triathlon longue distance créée en France.

Triathlon international de Nice
Généralités
Sport Triathlon
Création 1982
Disparition 2004
Organisateur(s) IMG/FFTri/Ville de Nice
Catégorie International
Périodicité Annuelle
Statut des participants Professionnel et amateur
Distance pictogramme d'un nageurkm
pictogramme d'un cycliste 120 km
pictogramme d'un coureur 32 km
Palmarès
Plus titré(s)

masculin Mark Allen (10)

féminin Paula Newby-Fraser (4)

Il apparait en 1982 sous le nom de triathlon de Nice puis devient en 1983 le triathlon longue distance de Nice, avec l’ambition affichée d’être le concurrent direct de l'Ironman d'Hawaï. Son histoire sportive voit à Nice pendant plus d'une décennie des affrontements entre les pionniers nationaux et internationaux de la discipline, qui marquent l'histoire européenne de ce sport, mais aussi et indirectement un affrontement entre des sociétés d'organisation américaines, celle de l'Ironman d’Hawaï de Valérie Silk et de la « Hawaï Triathlon Corporation » et celle du triathlon longue distance de Nice de Mark McCormarck et de l'« International Management Group », qui se livrent à distance une concurrence exacerbée. Après douze années où l'hégémonie des triathlètes nord-américains est quasiment sans partage, les années 1990 voient les premiers champions européens et français monter sur les plus hautes marches du podium.

L'organisation est reprise en 1994 par la Fédération française de triathlon, qui lui donne le nom de « Triathlon international de Nice ». L'épreuve sert alors de support aux premiers championnats du monde de triathlon longue distance organisés par la Fédération internationale de triathlon. Entre 1994 et 2004, il est cinq fois le support de la compétition mondiale.

En 2005, la société Triangle, représentant la marque Ironman en France et implantée par le triathlète vétéran Yves Cordier, dont les affrontements sportifs avec Mark Allen émaillent l'histoire de cette compétition, obtient de la ville de Nice la délégation de l'organisation de l’épreuve. La dernière édition du triathlon international de Nice a lieu en 2004 pour laisser la place l'année suivante et devenir l'Ironman France, course qualificative pour le championnat du monde de la spécialité à Kona (Hawaï).

Histoire

Les projets de triathlon Ă  Monaco puis Nice

photo en couleur d'une vue sur Nice et sa promenade
Nice. Promenade des anglais

Alors que le triathlon se développe aux États-Unis depuis 1978, l'Europe voit quelques pays européens, à compter de 1980 et 1981, mettre en place les premières épreuves, mais leurs retombées médiatiques sont quasi inexistantes. Le , le film de la fin de course de Julie Moss lors de l’Ironman d'Hawaï, qui passe la ligne d'arrivée en rampant, fait le tour du monde. C'est à la suite de sa diffusion que Mark McCormack, dirigeant de la société d'organisation d’événement IMG, servi par de bonnes relations avec la chaine américaine CBS (concurrente directe d'ABC[n 1]), imagine et propose la création d'un nouvel événement mondial dans le triathlon qui se déroulerait en Europe. Il vise tout d'abord à établir cet événement à Monaco, souhaitant faire de cette nouvelle compétition le triathlon européen concurrent de celui d'Hawaï. Mais la mort de la Princesse Grace de Monaco en ne permet plus sa réalisation dans la Principauté. Refusant d’annuler l’événement, c'est à Nice sur la promenade des Anglais que se tient le , le premier triathlon international longue distance de France[1].

1982 : naissance du triathlon longue distance de Nice

Le triathlon de Nice qui se tient le voit cinquante-sept compĂ©titeurs prendre le dĂ©part dont neuf Français et une Française, Majo Bouteleux, pour une compĂ©tition au format mal dĂ©fini comportant, 1 500 mètres de natation, 100 kilomètres de cyclisme et un marathon. Les AmĂ©ricains Mark Allen et Lyn Brook remportent l’épreuve et deviennent les premiers triathlètes Ă  inscrire leur nom Ă  son palmarès[2]. Plongeant sans combinaison dans une mer MĂ©diterranĂ©e Ă  14 °C, cette première Ă©dition voit l’abandon de dix-sept concurrents et de sept transports Ă  l’hĂ´pital. La presse locale (Nice Matin) et les mĂ©dias, qui retracent l’évĂ©nement en dĂ©couvrant cette pratique sportive, n'en restent pas moins circonspects en qualifiant les triathlètes de « bĂŞtes Ă  nager, rouler et courir » plus que de sportifs ou encore l'Ă©mission d'Antenne 2, Les jeux du stade diffusĂ©e le , oĂą, Ă  l’issue d'un reportage de 52 minutes, Jacques Belin (critique Ă  TĂ©lĂ©rama) Ă©crit au sujet des distances records parcourues pendant la compĂ©tition : « C’est sans doute aussi un record de mauvais goĂ»t. »[1]. Toutes les places sur les podiums hommes et femmes du premier triathlon international de Nice sont occupĂ©es par des triathlètes amĂ©ricains, laissant entrevoir la domination qu'ils vont imposer sur la compĂ©tition et le triathlon longue distance pendant de nombreuses annĂ©es[1].

1983 - 1988 : confrontation sportive et concurrence commerciale

Photo en couleur du champion de triathlon Mark Allen
MarK Allen en 2010

Pour la deuxième Ă©dition en 1983, 205 triathlètes prennent le dĂ©part dans un quasi anonymat mĂ©diatique, un seul article dans Nice matin et un court reportage sur Antenne 2 relatent l'Ă©vĂ©nement sportif. La compĂ©tition prend alors le nom de « triathlon longue distance de Nice » et se pratique sur 3 000 mètres de natation, 120 kilomètres de cyclisme et 32 de course Ă  pied[3].

Mark Allen, au terme d'une course Ă  rebondissements, s'Ă©croule Ă  600 mètres de l'arrivĂ©e, les muscles tĂ©tanisĂ©s par les crampes, il passe la ligne en vainqueur sans s'en apercevoir mais au bord du coma, il est transportĂ© Ă  l’hĂ´pital pour rĂ©cupĂ©rer. Sa compatriote Linda Buchanan franchit la ligne d'arrivĂ©e en premier et de nouveaux, les podiums sont totalement amĂ©ricains[4].

En , sur les 418 triathlètes au départ de la troisième édition, seuls 320 passeront la première épreuve. Le temps et l’eau chaude pour la saison ont invité sur le parcours de l'épreuve de natation un banc de méduses qui incitent un grand nombre de compétiteurs à faire demi-tour et à abandonner la course. À la surprise du public, un jeune triathlète français local sort le premier de l'eau devant Dave Scott, Mark Allen et Scott Tinley. Yves Cordier, à 20 ans, entame une longue série de défis des triathlètes américains sur le triathlon de Nice qui durera pendant 8 ans. L’expérience a le dernier mot sur cette édition et les trois américains, Mark Allen en premier, montent sur les marches du podium. Chez les femmes, les américaines font la course en solo et la première place fait l'objet d'une âpre compétition entre Julie Moss et Colleen Cannon, qui tourne à l'avantage de cette dernière[5].

photo en noir et blanc de Rob Barel en 1985.jpg
Rob Barel (1985)

En 1985, malgré les critiques passées, le triathlon international de Nice attire les grands noms du triathlon français et étranger qui se donnent rendez-vous sur la Côte d'Azur. Le groupe financier de Mark Mac Cormack le propulse avec une grille de prix très élevée, afin de supplanter le triathlon international d'Hawaï. En s'appuyant sur la chaîne de télévision CBS qui se saisit de l’événement pour contrer la chaîne concurrente ABC qui détient l’exclusivité des retransmissions d'Hawaï. Il parvient à réunir pour cette édition le plus impressionnant « plateau » de triathlètes hommes et femmes de cette décennie-là[6]. Surnommés les « Big Four » outre atlantique et les « quatre mousquetaires » en France, Mark Allen, Dave Scott, Scott Molina et Scott Tinley sont au départ[7]. Yves Cordier et Rob Barel sont là pour contester cette suprématie. Chez les femmes les plus grands noms nord-américains et australiens de l'époque sont présents aussi : Erin Baker, Sylviane Puntous et la tenante du titre Linda Buchanan ainsi que la Zimbabwéenne Paula Newby-Fraser[n 2] sont de la partie. Le résultat sera conforme à la prédominance générale anglo-saxonne, seul le Néerlandais Rob Rabel permet à un européen de monter sur le podium pour la première fois. La réaction de Valérie Silk, organisatrice de l’Ironman d'Hawaï face au succès acquis par un plateau aussi prestigieux, fut d'offrir dans les années qui suivirent des primes très importantes. Ces escalades financières ne permettent plus de réunir un tel plateau d'un côté ou de l'autre de l'Atlantique. Le plateau de l'édition 1985 du triathlon de Nice reste une première dans l’histoire du triathlon européen[8].

Si en 1986, le nombre de participants continue de progresser, les problèmes d'organisation, d'arbitrage et de comportement de certains compétiteurs[n 3] tendent à affaiblir la notoriété et la crédibilité de l’épreuve. Le CONADET[n 4] impose pour les éditions à venir des quotas d'arbitres par nombres de participants et un nouveau parcours natation[9].

L'année 1987 voit la défection de Mark Allen, malade, et d'Yves Cordier, blessé. L’Australien Rick Wells brise l'hégémonie américaine et remporte cette édition devant Scott Tinley. L'arrivée sur la troisième marche du podium du premier français, Hervé Niquet, marque cette édition qui se déroule sous une pluie battante pour les 903 participants[9].

1988 enregistre une baisse de participation, seuls 720 triathlètes prennent le départ de l’édition. Mark Allen est de nouveau absent, les tenants du titre 1897 Rick Wells et Linda Buchanan ne défendent pas leur titre, de nombreuses élites internationales préfèrent prendre le départ de l'Ironman d'Hawaï, attirés par des primes de départs et d'arrivées toujours plus importantes de par la « guerre » que se livrent les compagnies américaines d'organisation et de rediffusion de ces évènements. Les deux compétitions se déroulant à la même période, fin septembre pour Nice, début octobre pour Hawaï, oblige les élites mondiales à choisir entre l’une ou l'autre[10].

1989 - 1992 : changement de date, Ă©volution sportive et commerciale

Le changement de date que propose IMG pour l’édition 1989 signe aussi la fin de l'affrontement économique avec le Hawaï Triathlon Corporation et la chaine de télévision ABC. Force est de constater que ces derniers ont remporté la bataille financière et que l'Ironman d'Hawaï s'installe pour devenir la plus importante compétition très longue distance du monde. Le choix du pour la 8e édition du triathlon de Nice s'avère calamiteux. Malgré le retour de Mark Allen, de quelques autres élites de renom et d'une bonne délégation française, s'ajoute la préparation pour le 1er championnat du monde à Avignon sur courte distance organisé au mois d'août par la toute nouvelle Fédération internationale de triathlon (ITU) qui éloigne de cette édition nombre de compétiteurs habitués à y prendre part. Ils ne sont que 420 dont 12 femmes à prendre le départ[11].

Tirant les leçons de l'échec médiatique et sportif de l’année précédente, l'organisation repousse l'édition 1990 au pour tenter de redynamiser l’événement, en profitant pour cela de l'attrait touristique qu'offre la région en cette saison et qui provoque un afflux de public. L’édition renoue avec le succès et plus de 1000 triathlètes prennent le départ[12]. Ne concurrençant plus de manière frontale l'Ironman d'Hawaï, dont l’organisation vient d'être racheté pour 3 millions de dollars par la naissante World Triathlon Corporation et qui organise désormais le « championnat du monde d'Ironman »[13], le triathlon international de Nice peut réunir en 1991 un des plus grands plateaux de son histoire. Les principaux vainqueurs des triathlons d’Hawaï et de Nice auxquels s'ajoutent une délégation des meilleurs triathlètes français emmenés par Yves Cordier et les meilleurs spécialistes européens de la distance s’affrontent sur cette édition. Seule l'Australienne Erin Baker pour les femmes manque à l'appel et laisse le champ libre à sa plus sérieuse concurrente, Paula Newby-Fraser. Si la confrontation est à la hauteur des attentes pour les secondes et troisième place, Mark Allen et Paula Newby-Fraser sans surprise remportent la victoire et restent les maîtres incontestés de l'épreuve[14].

Paula Newby-Fraser Encinitas 1991 Photo by Patty Mooney2.jpg
Paula Newby-Fraser en 1991

1992, reste une des annĂ©es les plus mĂ©morables de la compĂ©tition au regard des rebondissements et des Ă©motions qu'offrent cette Ă©dition aux spectateurs français. L'Ă©preuve qui se dĂ©roule le marque pour longtemps le triathlète niçois Yves Cordier champion de France et d'Europe ainsi que ses supporters, qui après de multiples affrontements contre Mark Allen sur cette Ă©preuve, fait la course en tĂŞte devant son public. Il pose son vĂ©lo Ă  la seconde transition avec plus de six minutes d'avance sur l'AmĂ©ricain tenant du titre qui a largement subi la course jusque-lĂ , mais Ă©galement devant Mike Pigg et Rob Barel notamment. Peu Ă  peu, sur la partie qu'il affectionne le plus, Mark Allen reprend la course Ă  son compte et opère une lente remontĂ©e. Il n'accuse plus qu'un retard d'une minute Ă  trois kilomètres de l'arrivĂ©e sur Yves Cordier, qui ne cède rien Ă  son rythme et croit en sa victoire en cet instant. Ă€ 1 600 mètres de l'arrivĂ©e, Mark Allen le dĂ©passe, il ne peut rĂ©agir face l’accĂ©lĂ©ration finale de l’amĂ©ricain. Yves Cordier qualifie ce moment de « cauchemar » ajoutant dans son commentaire de fin de course : « Mark est passĂ© Ă  une vitesse incroyable. J’ai Ă  peine eu le temps de le voir. Je ne le voyais pas aussi près. C’était juste au moment oĂą je m’apprĂŞtais Ă  courir le kilomètre de ma vie ». Pour sa part Mark Allen qualifie cette victoire de « plus belle de sa carrière » tant elle fut difficile Ă  obtenir. Chez les femmes Paula Newby-Fraser a survolĂ© la compĂ©tition et termine avec 20 minutes d'avance sur Donna Peters et Sylviane Puntous, sa domination est telle qu'elle se permet de rĂ©pondre Ă  une interview de la tĂ©lĂ©vision amĂ©ricaine deux kilomètres avant l'arrivĂ©e[15].

1993 : la fin d'une Ă©poque

1993 marque la fin d'une époque, celle de Mark Allen qui prend part pour la dernière fois au triathlon international de Nice, celle de la domination sans partage des triathlètes d'outre-atlantique et celle de l'organisateur Mark McCormack et de l’International Management Group (IMG).

Le dĂ©marre dans une mer froide et agitĂ©e le dernier triathlon international de Nice pour Mark Allen, neuf fois vainqueur et qui a annoncĂ© sa dernière participation pour cette Ă©dition. Il remporte son 10e titre devant Simon Lessing futur champion d'Europe et du monde, qui fait son apparition sur la scène internationale du triathlon et qui reçoit ce jour-lĂ  au terme d'une course intensive, une leçon de maitrise du tenant du titre. Dans la partie course Ă  pied, Mark Allen parcours 28 kilomètres Ă  ses cĂ´tĂ©s en tĂŞte de course et en contrĂ´lant parfaitement le rythme de celle-ci. Il use peu Ă  peu toutes les ressources de son challenger qui lutte pour ne pas ĂŞtre dĂ©crochĂ©. Ă€ trois kilomètres de l'arrivĂ©e il accĂ©lère irrĂ©mĂ©diablement et passe la ligne d'arrivĂ©e avec cinq minutes d'avance sur Simon Lessing. Mark Allen surnommĂ© « the grip » (la poigne), quitte la compĂ©tition invaincu avec dix victoires en dix participations[16].

L'année 1993, marque aussi la fin de domination totale qu'exercent les triathlètes féminines américaines sur la compétition depuis sa création. La Française Isabelle Mouthon-Michellys est la première européenne à inscrire son nom au palmarès de la compétition. Elle réalise cette performance devant l'américaine Susan Latshaw et devant sa sœur Béatrice Mouthon. Elle ne sort qu'en 29e position de l'eau mais dans un début de partie vélo très rapide, elle ne met que cinq minutes pour reprendre la tête de course qu'elle contrôle dès lors totalement. La partie course à pied ne fait qu'augmenter son avance et elle termine avec près de 10 minutes d’avance sur l'américaine. Isabelle Mouthon-Michellys ouvre la voie à de nombreuses autres triathlètes françaises et européennes et prend place dans les années qui suivent, sur les podiums des plus grandes compétitions internationales[16].

Après douze éditions et onze années de collaboration, les relations entre la ville de Nice et la société IMG, ne sont plus en parfaite harmonie. C'est notamment autour du montant très élevé de la subvention accordée à l'entreprise privée que se pose le problème principal. La Fédération française de triathlon qui est à la recherche d'une manifestation d'envergure pour accroitre sa notoriété se propose comme délégataire. Elle apporte également comme valeur ajoutée et pour dynamiser la manifestation sportive, que cette dernière serve de support aux 1er championnats du monde de triathlon longue distance, que l'ITU veut créer en 1994. Les avantages financiers et médiatiques incitent les instances décisionnelles niçoises à lui accorder la délégation d'organisation de la compétition. Cette décision met un terme à la collaboration avec IMG qui a implanté l'épreuve en France et plus généralement le triathlon longue distance sur le vieux continent[17].

1994 : le 1er championnat du monde longue distance

Après avoir organisé et reçu les meilleurs spécialistes de l'époque pour les premiers championnats du monde de triathlon courte distance de la Fédération internationale de triathlon en 1989 à Avignon, la Fédération française de triathlon (FFTri) à l'instar de son ancêtre le CONADET, organise à Nice les premiers championnats du monde longue distance[18].

Le , c'est sous des conditions climatiques à la limite de la catastrophe que se déroule malgré tout cette édition inaugurale. Dans la nuit du 25 au 26, des masses d'eaux assorties d'une mini tempête s'abattent sur la ville, le parc à vélo et le matériels des concurrents se retrouvent à terre et des dizaines de bénévoles passent la nuit à le remettre en état. La pluie a également transporté de nombreux agrégats sur les routes du parcours cycliste et malgré le passage d'engins de nettoyage les routes sont devenues plus dangereuses. Au matin de l'épreuve, la pluie a cessé mais la houle forme en mer des creux de plus de deux mètres et compromettent l’épreuve natation. Après le départ de la vague élite, les responsables de la sécurité craignent pour la sécurité des triathlètes et s'opposent au départ des classes d'âges, cependant Didier Lehénaff, membre du comité exécutif de la fédération internationale, passe outre cette opposition et autorise le départ[18].

Au terme d'une course Ă©pique qui voit près de 400 abandons sur les presque 1 000 compĂ©titeurs engagĂ©s, de nombreuses chutes, des triathlètes perdus sur les routes, les marquages aux sols Ă©tant effacĂ©s par la pluie, les contrĂ´les informatiques rendus dĂ©faillant par l'eau tombĂ©e sur les ordinateurs du chronomĂ©treur officiel et qui laissent penser Ă  un manque total d'organisation de la fĂ©dĂ©ration, six triathlètes montent malgrĂ© tout sur les podiums hommes et femmes, pour devenir les premiers champions du monde de triathlon longue distance. Le NĂ©erlandais Rob Barel Ă  36 ans inaugure ce palmarès, suivi de l'Allemand Lothar Leder et du Français Yves Cordier pour les hommes. Pour les femmes, la Française Isabelle Mouthon-Michellys survole malgrĂ© les intempĂ©ries la compĂ©tition et ouvre le palmarès devant l'AmĂ©ricaine Karen Smyers et une autre Française, Lydie ReuzĂ© qui malgrĂ© deux chutes et une crevaison Ă  vĂ©lo, prend la troisième place de l'Ă©dition qui inaugure ce championnat du monde et l'organisation du triathlon international de Nice par la FFTri[19].

1995 - 1997 : la vitrine internationale du triathlon en France

Photo en couleur du champion du monde 1995
Simon Lessing, champion 1995.

Pendant la décennie qui suit le triathlon international de Nice sert cinq fois de support aux championnats du monde longue distance de l'ITU 1994,1995, 1997, 2000, 2002 et une fois support du championnat de France longue distance en 2001[3].

En 1995, ils sont 1 500 triathlètes Ă  prendre le dĂ©part de l'Ă©dition qui est de nouveau le support du championnat du monde longue distance. Le beau temps est au rendez vous, pour cette Ă©preuve qui se dĂ©roule de nouveau au mois d'octobre. Si le tenant du titre Rob Barel est prĂ©sent pour dĂ©fendre sa couronne, nombre d'autres Ă©lites dont Isabelle Mouthon sont absents prenant part au championnat du monde d'Ironman Ă  HawaĂŻ. Le Britannique Simon Lessing sans surprise remporte le titre en compagnie de la NĂ©o-ZĂ©landaise Jenny Rose. La course est surtout marquĂ©e par les difficultĂ©s qu’éprouvent les journalistes pour rendre compte de la course et suivre celle-ci, notamment pendant la partie vĂ©lo. Des contraintes sĂ©curitaires jugĂ©es parfois excessives interdisent un suivi sur près de 60 kilomètres du parcours vĂ©lo. Cette annĂ©e l’équipementier sportif ARENA devient pour cinq ans le partenaire principal de l’épreuve[20].

1996 est une annĂ©e sans championnat du monde, l'Ă©preuve qui se dĂ©roule en septembre voit les victoires du Belge Luc Van Lierde et de l'Allemande Ines Estedt. Cette Ă©dition porte le nom de « Triathlon international Arena de Nice », le plateau est toutefois moins prestigieux que l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. L'arbitrage bĂ©nĂ©ficie d'une nouvelle règle et d'un nouvel outil de pĂ©nalitĂ© pour lutter contre le drafting: « le carton noir ». Le triathlète avertit par celui-ci doit effectuer une boucle de pĂ©nalitĂ© de 500 mètres pendant la course Ă  pied, sa non rĂ©alisation entraine sa disqualification[n 5] - [21].

Initialement prévu le 1er juin, mais reporté au , pour cause d’élections législatives anticipées. L'édition 1997, sert pour la troisième fois de support au championnat du monde longue distance. Hormis Luc Van Lierde champion du monde d'Ironman 1996 et les représentants de l'élite française, les grands noms internationaux de la discipline n'ont pas fait le déplacement, les triathlètes élites qui représentent 21 nations ne sont que 76 au départ. La sévérité des arbitres qui combattent la pratique du drafting notamment lors de la formation de peloton en tête de course, rétablit l'équilibre mais n’empêche pas Ines Estedt pénalisée, de conserver son titre et de remporter le championnat du monde. Luc Van Lierde chez les hommes fait la course en tête et ajoute ce titre à son palmarès[22].

1998 - 1999 : stagnation et crise arbitrale

1998 et 1999 voit l'Ă©preuve se rĂ©pĂ©ter avec 1 500 participants Ă  chaque Ă©dition qui se dĂ©roule au mois de septembre. Le plateau international reste très europĂ©en, la plupart des Ă©lites qualifiĂ©es pour l'Ironman de Kona, ne prennent plus part Ă  cette rencontre trop proche de cette dernière. Le NĂ©erlandais Rob Barel Ă  presque 40 ans et qui voue une vraie passion pour l’épreuve niçoise, remporte en 1998 sa troisième victoire et monte pour la 11e fois sur le podium. La Française Sophie Delemer remporte sa 1re victoire internationale sur longue distance[23].

1999 est vĂ©cu comme une rĂ©pĂ©tition de l’organisation de l’édition suivante, qui reçoit de nouveau le championnat du monde longue distance. Le parcours vĂ©lo est modifiĂ© et se voit gratifiĂ© de la montĂ©e du Col de Vence et de ses 10 kilomètres de montĂ©e Ă  6,5% de dĂ©clivitĂ©, qui donne une nouvelle difficultĂ© Ă  l'Ă©preuve. Au terme d'une course Ă  rebondissement, le Suisse Christophe Mauch et l'Australienne Joanne King passent la ligne d'arrivĂ©e en premier et se voit remettre lors de la cĂ©rĂ©monie protocolaire qui suit rapidement leur arrivĂ©e, les titres de leur victoire respective. Cependant, le corps arbitral qui a de nouveau largement sĂ©vit dans l'Ă©preuve[n 6] informe après la cĂ©rĂ©monie que Joanne King, avertit par carton noir, n'a pas effectuĂ©e sa boucle de pĂ©nalitĂ© et doit ĂŞtre disqualifiĂ©e. Refusant de revenir en arrière, la remise protocolaire ayant eu lieu, l'organisation dĂ©cide que toutes les sanctions arbitrales sont annulĂ©es. Cette dĂ©cision qui pĂ©nalise ceux qui ont effectuĂ© leurs pĂ©nalitĂ©s et remet en cause le travail des arbitres, engendre une crise profonde entre la FĂ©dĂ©ration française de triathlon (FFTri) et le corps arbitral que Jacques Laparade et Phillipe Lescure de la FFTri mettront plusieurs mois Ă  rĂ©soudre et qui sera la cause d'une dĂ©saffection grandissante les annĂ©es suivantes, pour les Ă©quipes rĂ©gionales d'arbitrage dans le triathlon[24].

2000 - 2003 : 20e Ă©dition et derniers championnats du monde

Le , la fĂ©dĂ©ration française organise Ă  Nice son 4e championnat du monde longue distance. L'Ă©preuve qui marque le dĂ©but du millĂ©naire remporte un vif succès, plus de 2 200 triathlètes sont au dĂ©part de la compĂ©tition qui enregistre un nouveau record de participation et oĂą la chaleur et le vent viennent accentuer la difficultĂ©[25]. Les NorvĂ©giens Peter Sandvang et Suzanne Nielsen tenant du titre obtenu en 1999 sur l'Ă©preuve support qui se dĂ©roule alors en Suède sont venus dĂ©fendre leur titre. Dès les premières difficultĂ©s de la partie vĂ©lo, dans les virages du Col de Vence, le Français Cyrille Neveu place ces premières attaques et prend ensuite des risques importants dans les descentes en vue de dĂ©crocher le tenant du titre qui rĂ©siste suffisamment pour maintenir de faibles Ă©carts. ArrivĂ©e Ă  la deuxième transition, le Français n'a que 40 seconde d'avance sur le NorvĂ©gien. La partie course Ă  pied sous une chaleur et un vent de face dans circuit retour, Ă©prouve durement les deux meneurs Cyrille Neveu après avoir pris 200 mètres d'avance sur le champion en titre, cède son avance Ă  trois kilomètres de l'arrivĂ©e. Peter Sandvang au terme d'un effort Ă©prouvant remporte son second titre mondial. Chez les femmes trois triathlètes, la championne en titre Suzanne Nielsen, la Suissesse Natascha Badmann et la Française championne du monde 1994, Isabelle Mouthon semblent plus spĂ©cifiquement promises au titre. La course se joue principalement sur la partie course Ă  pied, Isabelle Mouthon sortie avec plus de quatre minutes sur la Suissesse qui mène la course, depuis la partie vĂ©lo entame sur un rythme rapide une remontĂ©e qui ne laisse aucune chance Ă  ses concurrentes. Elle passe Natacha Badmann Ă  cinq kilomètres de l'arrivĂ©e et dĂ©croche son second titre mondial, un mois avant sa participation aux Jeux olympiques de Sydney en Australie[26].

La 20e Ă©dition qui se dĂ©roule le , sert de support pour la première fois, aux championnats de France de triathlon longue distance. L'Ă©preuve est marquĂ©e par la faiblesse des reprĂ©sentants internationaux contrairement Ă  la reprĂ©sentation française qui est au complet. Près de 1 700 triathlètes s'engagent dans la compĂ©tition sous un temps pluvieux et dans une mer houleuse[27]. MalgrĂ© les conditions climatiques la Française Sophie Delemer survole la course et remporte l’épreuve et le titre, chez les hommes Gilles Reboul après une duel serrĂ© avec François Chabaud sur la parti course Ă  pied, devient tout en remportant le championnat de France, le premier français Ă  monter sur la plus haute marche du podium de l’épreuve historique de Nice[28].

L'Ă©preuve de reçoit de nouveau les Ă©lites internationales du triathlon, la course longue distance servant pour la 5e et dernière fois de son histoire de support au championnat du monde longue distance. 2 000 triathlètes s'Ă©lancent dans une mer calme et sous une mĂ©tĂ©orologie qui s'annonce sans problème[29].

Le triple champion en titre Peter Sandvang est venue défendre son titre contrairement à la championne Lisbeth Kristensen qui n'a pas fait le déplacement. Dès la sortie d'eau le Français Cyrille Neveu prend la course à son compte et ne cesse de creuser des écarts sur le circuit vélo. Il pose son vélo à la seconde transition avec près de sept minutes d'avance sur ses poursuivants. Les efforts qu'il consent sur la partie cycliste pèsent rapidement sur lui pendant la course à pied et tout en conservant un rythme soutenu, cède du terrain à Rutger Beke et Torbjørn Sindballe. À cinq kilomètres de l'arrivée Cyrille Neveu conserve encore prè²s de trois minutes d'avances sur poursuivants et passe la ligne d'arrivée en vainqueur devant un public acquit à sa cause. Il devient le premier champion du monde français sur longue distance. Chez les femmes la Belge Ines Estedt, surclasse sa compatriote Kathleen Smet et l’Espagnole Virginia Berasategui au terme d'une course à rebondissement ou la favorite française Sophie Delemer handicapée par une douleur dorsale ne peut renouveler sa performance de 2001. Ines Estedt remporte sa troisième victoire sur le triathlon international de Nice et son deuxième titre de championne du monde[30].

La faiblesse de la participation Ă  l'Ă©dition 2003, dĂ©montre une perte d'engouement des Ă©lites internationales pour l’épreuve, des lors que la victoire n'est pas assortie d'un titre fĂ©dĂ©ral international. 900 triathlètes seulement prennent le dĂ©part de l’avant dernière Ă©dition organisĂ©e par la FFtri. La compĂ©tition chez les hommes s'avère ĂŞtre une lutte entre les meilleurs français de la spĂ©cialitĂ©, Patrick Vernay en sort vainqueur, devant François Chabaud. Chez les femmes l'Ă©preuve offre au public de vrais rebondissements. La Britannique Beth Thomson sort de l’eau en premier, les premières françaises Estelle Patou et Audrey ClĂ©au sont Ă  six et dix minutes de la tĂŞte de course. Beth Thomson parvient Ă  la seconde transition avec plus de 15 minutes d'avance sur toutes ses poursuivantes, cependant les efforts intenses fournies sur la partie vĂ©lo ont fortement usĂ©es ses ressources, malgrĂ© une lutte intense, elle ne peut empĂŞcher le retour d'Audrey ClĂ©au en grande forme, qui la dĂ©passe au 22e kilomètres et passe la ligne d’arrivĂ©e première femme, avec plus de huit minutes d'avances[31].

2004 : la dernière édition du triathlon international de Nice

Les discussions entamĂ©es en 2003 avec la ville de Nice autour de la dĂ©lĂ©gation d'organisation, sont closes en . La FĂ©dĂ©ration française de triathlon n'obtient pas le renouvellement de la dĂ©lĂ©gation et organise sa dernière Ă©dition du triathlon international de Nice longue distance le . Cette dernière Ă©dition connait le succès qui fut le sien dans les grands moments de son histoire, plus de 1 800 triathlètes viennent du monde entier, pour participer Ă  cette « dernière »[32]. La course des hommes se rĂ©duit dès la partie vĂ©lo en un duel franco-suisse aux multiples rebondissements. Le Français Julien Loy et le Suisse Olivier Marceau arrivent Ă  la seconde transition avec plus de sept minutes d'avances sur les premiers poursuivants. Julien Loy porte son accĂ©lĂ©ration dès le dĂ©but de la course Ă  pied et dĂ©croche Olivier Marceau qui ne peut que constater la supĂ©rioritĂ© du jour du Français. Julien Loy inscrit son nom au palmarès de la compĂ©tition. Un autre Suisse, Mike Aigroz auteur d'une remarquable remontĂ©e prend la seconde place devant un autre Français Gilles Reboul[33].

Côté femmes, la Belge Mieke Suys, la Néerlandaise Sione Jongstra et l'Allemande Ute Schäfer font la course en tête et ne sont séparées que de 45 secondes à la deuxième transition. La victoire leur échappe malgré tout au profit de l'Australienne Mirinda Carfrae, qui arrive à l'aire de transition avec trois minutes trente de retard sur le trio de tête, mais qui dans une véritable démonstration de course à pied, les dépasse toutes et finit en vainqueur avec plus de neuf minutes d’avance sur la Belge et près de dix-sept sur la Néerlandaise. Miranda Carfrae remporte sur cette dernière édition, sa première victoire internationale et inscrit le dernier nom féminin au palmarès du triathlon international de Nice[33].

2005 : L'Ironman France

Photo en couleur du champion français Yves Cordier
Yves Cordier en 2015 lors de l'Ironman France

En , la société Triangle, représentant la marque Ironman en France dirigée par George Hochegger et implantée par le triathlète vétéran Yves Cordier, dont les affrontements sportifs avec Mark Allen émaillent l'histoire de cette compétition, obtient de la ville de Nice la délégation de l'organisation de l’épreuve pour 2005. Après onze éditions fédérales, la fédération passe la main et c'est sous une nouvelle forme que se poursuit la plus ancienne compétition de triathlon longue distance de France[34].

Diverses raisons poussent les instances de la ville de Nice Ă  mettre un terme Ă  la dĂ©lĂ©gation concĂ©dĂ©e 10 ans plus tĂ´t Ă  la FĂ©dĂ©ration française de triathlon (FFTri). Financièrement l'apport de la structure financière de la World Triathlon Corporation n'est pas nĂ©gligeable dans une pĂ©riode de restriction budgĂ©taire et pèse fortement au regard de la structure associative de la FFtri. La notoriĂ©tĂ© de l’évĂ©nement est Ă©galement en baisse et attire moins de compĂ©titeurs internationaux, l’édition 2003 ne voit que 900 triathlètes prendre le dĂ©part. La rĂ©putation de l’épreuve, cantonne celle-ci dans un format longue distance et l'Ironman est de ce point de vue le système et la marque les plus connus et les plus aboutis pour ce genre d’évĂ©nement. Enfin Yves Cordier natif et rĂ©sident de Nice, a implantĂ© dans la ville la sociĂ©tĂ© Triangle, c'est lui qui organise en 2005 le premier Ironman France Ă  Nice sur les parcours du triathlon longue distance ou il fit ses dĂ©buts 20 ans plus tĂ´t[34].

Palmarès

En 2005, après vingt-trois éditions, le triathlon International de Nice est remplacé par l'Ironman France, disputé de 2002 à 2004 à Gérardmer. Les tableaux suivants présentent les podiums hommes et femmes de 1982 à 2004, année du dernier événement sous le format XL d'origine. L'épreuve ayant connu plusieurs variations dans ses distances totales, les records de temps ne sont pas significatifs. Le record du nombre de victoires revenant à l’Américain Mark Allen avec dix victoires pour les hommes et avec quatre titres pour les femmes, à Paula Newby-Fraser, Zimbabwéenne naturalisée Américaine en 1993[3].

Palmarès hommes

Palmarès triathlon international de Nice - Hommes
Année Médaille d'or Temps Médaille d'argent Temps Médaille de bronze temps
2004 Julien Loy6 h 28 min 37 s Mike Aigroz6 h 34 min 40 s Gilles Reboul6 h 38 min 42 s
2003 Patrick Vernay6 h 27 min 9 s François Chabaud6 h 37 min 53 s Olivier Marceau6 h 40 min 36 s
2002 Cyrille Neveu6 h 19 min 45 s Torbjørn Sindballe6 h 22 min 5 s Rutger Beke6 h 22 min 42 s
2001 Gilles Reboul6 h 28 min 22 s Xavier Galéa6 h 29 min 50 s Christophe Hamard6 h 30 min 38 s
2000 Peter Sandvang6 h 22 min 0 s Cyrille Neveu6 h 23 min 16 s François Chabaud6 h 26 min 49 s
1999 Christoph Mauch6 h 9 min 47 s Rainer Müller-Hörner6 h 11 min 16 s Luc Van Lierde6 h 15 min 19 s
1998 Rob Barel5 h 50 min 27 s JĂ©rĂ´me Sanson5 h 51 min 24 s Olaf Rennicke5 h 55 min 40 s
1997 Luc Van Lierde5 h 35 min 44 s Rob Barel5 h 39 min 47 s Jean-Christophe Guinchard5 h 41 min 0 s
1996 Luc Van Lierde5 h 39 min 39 s Olivier Marceau5 h 51 min 10 s Rob Barel5 h 55 min 58 s
1995 Simon Lessing5 h 46 min 17 s Luc Van Lierde5 h 48 min 23 s Peter Reid5 h 51 min 17 s
1994 Rob Barel5 h 59 min 47 s Lothar Leder6 h 0 min 18 s Yves Cordier6 h 1 min 9 s
1993 Mark Allen6 h 5 min 59 s Simon Lessing6 h 10 min 55 s Rob Barel6 h 12 min 26 s
1992 Mark Allen5 h 59 min 43 s Yves Cordier6 h 0 min 50 s Rob Barel6 h 8 min 49 s
1991 Mark Allen5 h 54 min 12 s Rob Barel5 h 59 min 46 s Yves Cordier6 h 8 min 45 s
1990 Mark Allen5 h 50 min 52 s Mike Pigg6 h 0 min 7 s Rob Barel6 h 2 min 46 s
1989 Mark Allen5 h 54 min 31 s Rob Barel6 h 1 min 17 s Mike Pigg6 h 3 min 59 s
1988 Rob Barel6 h 5 min 6 s Scott Molina6 h 5 min 42 s Scott Tinley6 h 12 min 54 s
1987 Rick Wells5 h 59 min 53 s Scott Tinley6 h 7 min 23 s Hervé Niquet6 h 10 min 20 s
1986 Mark Allen5 h 46 min 10 s Scott Molina5 h 55 min 9 s Georges Hoover6 h 45 min 50 s
1985 Mark Allen5 h 53 min 13 s Scott Tinley5 h 55 min 52 s Rob Barel6 h 0 min 49 s
1984 Mark Allen6 h 5 min 22 s Dave Scott6 h 7 min 58 s Scott Tinley5 h 56 min 22 s
1983 Mark Allen6 h 4 min 51 s Dave Scott6 h 8 min 15 s Scott Molina6 h 11 min 27 s
1982 Mark Allen6 h 33 min 52 s Scott Molina6 h 41 min 50 s Scott Tinley6 h 45 min 50 s

Palmarès femmes

Palmarès triathlon international de Nice - Femmes
Année Médaille d'or Temps Médaille d'argent Temps Médaille de bronze Temps
2004 Mirinda Carfrae7 h 15 min 7 s Fiona Docherty7 h 16 min 48 s Mieke Suys7 h 25 min 55 s
2003 Audrey Cléau7 h 43 min 7 s Beth Thompson7 h 51 min 18 s Isabelle Ferrer7 h 52 min 10 s
2002 Ines Estedt7 h 6 min 43 s Kathleen Smet7 h 11 min 55 s Virginia Berasategui7 h 14 min 17 s
2001 Sophie Delemer7 h 14 min 14 s Kate Allen7 h 27 min 0 s Hélène Salomon-Watson7 h 29 min 52 s
2000 Isabelle Mouthon-Michellys7 h 4 min 48 s Natascha Badmann7 h 5 min 44 s Daniela Locarno7 h 11 min 42 s
1999 Joanne king6 h 56 min 13 s Kathleen Smet6 h 57 min 21 s Mieke Suys6 h 58 min 30 s
1998 Sophie Delemer6 h 38 min 27 s Ute Schäfer6 h 53 min 5 s Gudrun Stephensen6 h 54 min 20 s
1997 Ines Estedt6 h 14 min 23 s Isabelle Mouthon-Michellys6 h 21 min 23 s Virginia Berasategui6 h 25 min 51 s
1996 Ines Estedt6 h 38 min 7 s Christine De Wit6 h 44 min 37 s Kim Carter6 h 46 min 25 s
1995 Jenny Rose6 h 28 min 43 s Ute Schäfer6 h 39 min 58 s Ines Estedt6 h 41 min 13 s
1994 Isabelle Mouthon-Michellys6 h 41 min 50 s Karen Smyers6 h 57 min 21 s Lydie Reuzé7 h 1 min 17 s
1993 Isabelle Mouthon-Michellys6 h 44 min 36 s Sue Latshaw6 h 55 min 11 s BĂ©atrice Mouthon7 h 6 min 8 s
1992 Paula Newby-Fraser6 h 43 min 41 s Donna Peters7 h 3 min 17 s Sylviane Puntous7 h 5 min 35 s
1991 Paula Newby-Frazer6 h 40 min 35 s Isabelle Mouthon-Michellys6 h 51 min 27 s Thea Sybesma6 h 57 min 40 s
1990 Paula Newby-Frazer6 h 36 min 19 s Kirsten Hanssen6 h 46 min 1 s Thea Sybesma6 h 49 min 33 s
1989 Paula Newby-Frazer6 h 49 min 42 s Sylviane Puntous6 h 51 min 45 s Patricia Puntous7 h 1 min 8 s
1988 Erin Baker6 h 27 min 6 s Jan Wanklyn7 h 7 min 22 s Sarah Coope7 h 9 min 17 s
1987 Kirsten Hanssen6 h 54 min 27 s Colleen Cannon6 h 55 min 2 s Paula Newby-Frazer6 h 56 min 35 s
1986 Linda Buchanan6 h 50 min 56 s Sarah Coope7 h 4 min 45 s Lieve Cappaert-Paulus7 h 9 min 39 s
1985 Erin Baker6 h 37 min 21 s Linda Buchanan6 h 46 min 33 s Sylviane Puntous6 h 54 min 0 s
1984 Colleen Cannon7 h 5 min 15 s Julie Moss7 h 7 min 1 s Jann Girard7 h 28 min 2 s
1983 Linda Buchanan7 h 6 min 3 s Jann Girard7 h 18 min 19 s Kathleen MacCartney7 h 23 min 24 s
1982 Lyn Brooks7 h 40 min 44 s Joann Dahkloetter7 h 52 min 57 s Sally Edwards8 h 6 min 50 s

Record de l'Ă©preuve et classement des nations

Records de victoires
Records de victoires triathlon international de Nice Triathlète Nombre Années
Plus grand nombre de victoires - Femme Paula Newby-Fraser41989,1990, 1991, 1992.
Plus grand nombre de victoires - Homme Mark Allen101982, 1983, 1984, 1985, 1986, 1989, 1990, 1991, 1992, 1993.
Classement par nation de 1982 Ă  2004 - Hommes
Rang Nation 1er 2e 3e Total
1 Drapeau des États-Unis États-Unis108624
2 Drapeau de la France France46616
3 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas33511
4 Drapeau de la Belgique Belgique2125
5 Drapeau de la Suisse Suisse1124
6 Drapeau du Danemark Danemark1102
6 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni1102
8 Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande1001
9 Drapeau de l'Allemagne Allemagne0213
10 Drapeau du Canada Canada0011
Classement par nation de 1982 Ă  2004 - Femmes
Rang Nation 1er 2e 3e Total
1 Drapeau de la France France62412
2 Drapeau des États-Unis États-Unis59317
3 Drapeau du Zimbabwe Zimbabwe4015
4 Drapeau de l'Allemagne Allemagne3216
5 Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande3104
6 Drapeau de l'Australie Australie2103
7 Drapeau de la Belgique Belgique0235
8 Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni0213
9 Drapeau du Canada Canada0134
10 Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas0123
11 Drapeau de la Suisse Suisse0101
11 Drapeau de l'Autriche Autriche0101
13 Drapeau de l'Espagne Espagne0022
14 Drapeau de l'Italie Italie0011
14 Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud0011
14 Drapeau du Danemark Danemark0011

Notes et références

Notes

  1. Celle-ci détient l'exclusivité sur l'épreuve d'Hawaï.
  2. Elle prend la nationalité américaine en 1992.
  3. Les règles interdisant le drafting sont largement bafouées et inégalement sanctionnées.
  4. Ancêtre de la Fédération française de triathlon.
  5. Chaque triathlète peut recevoir jusqu'à trois cartons noirs, le dernier étant synonyme de disqualification immédiate.
  6. 87 cartons noirs ont été distribués aux triathlètes qui ont enfreint les règles de drafting

Références

  1. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 4-5.
  2. « Histoire du triathlon:1982 », sur www.ffrti.com (consulté le ).
  3. « Palmarès du triathlon de Nice » [PDF], sur http://www.ligue-ca-triathlon.com (consulté le ).
  4. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 6-9.
  5. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 10-13.
  6. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 14-15.
  7. (en) Paul Moore, « The Making Of The Ironman Big Four: Scott, Allen, Tinley, Molina », sur http://triathlete-europe.competitor.com/, (consulté le ).
  8. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 16-18.
  9. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 20-27.
  10. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 35.
  11. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 36-38.
  12. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 39.
  13. (en) Dan Empfield, « Messick to WTC - analysis », sur http://Slowtwitch.com, (consulté le ).
  14. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 43-46.
  15. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1983-1992, p. 48-50.
  16. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 1-4.
  17. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 5.
  18. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 6.
  19. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 7.
  20. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 9-12.
  21. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 13-15.
  22. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 19-20.
  23. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 23.
  24. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 27-28.
  25. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 29.
  26. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 30-32.
  27. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 34.
  28. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 35-36.
  29. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 39.
  30. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 40-43.
  31. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 1993-2002, p. 44-47.
  32. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 2002-2012, p. 8.
  33. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 2002-2012, p. 9-10.
  34. Camous, Huot-Jeanmaire et Gasquet 2002-2012, p. 7.

Voir aussi

Bibliographie

  • Isabelle Camous, Françoise Huot-Jeanmaire et Frank Gasquet, 30 ans du triathlon de Nice 1983 -1992, Ligue CA / FFTri, , PDF.
  • Isabelle Camous, Françoise Huot-Jeanmaire et Frank Gasquet, 30 ans du triathlon de Nice 1993 - 2002, Ligue CA / FFTri, , PDF.
  • Isabelle Camous, Françoise Huot-Jeanmaire et Frank Gasquet, 30 ans du triathlon de Nice 2002 - 2012, Ligue CA / FFTri, , PDF.

Articles connexes

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