Tragulidae
Les Chevrotains comptent parmi les plus petits des Ruminantia.
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Infra-classe | Placentalia |
Super-ordre | Laurasiatheria |
Ordre | Cetartiodactyla |
Sous-ordre | Ruminantia |
Genres de rang inférieur
- Hyemoschus, Gray, 1845
- Moschiola, Hodgson, 1843
- Tragulus, Pallas, 1779
Description
Dimensions : de 44 à 48 cm pour 1,7 à 2,6 kg pour le petit tragule malais (plus petite espèce), à 70 à 80 cm pour 8 à 13 kg pour le chevrotain aquatique (le plus grand). Les tragules sont parmi les plus petits ongulés et ne sont pas plus gros qu'un lièvre[1].
Aspect : Ils ont des pattes très fines et des pieds minuscules qui supportent un corps assez arrondi. Leur pelage va du roux (petit et grand tragule malais) au brun-roux noirâtre (chevrotain aquatique) avec des taches et des raies blanches sur les flancs. Les mâles disposent de canines supérieures saillantes mais ils ne portent ni cornes, ni bois.
RĂ©partition
Afrique équatoriale et occidentale pour le chevrotain aquatique ; Inde, Sri Lanka et Asie du Sud-Est pour les 3 autres espèces.
Reproduction
Gestation : 5 mois pour les espèces asiatiques, 6 à 9 mois pour le Chevrotain aquatique.
Comportement
Vivant dans les forêts tropicales ombrophiles, ils sont essentiellement nocturnes. Les 3 espèces asiatiques préfèrent les espaces rocheux alors que le chevrotain aquatique, bon nageur et bon plongeur, préfère les lieux humides. Il se nourrit de fruits tombés à terre, de feuillage et surtout de poissons qu'il chasse sous l'eau, présentant de nombreuses caractéristiques de non-ruminants (absence de cornes ou de bois, croissance permanente des canines supérieures, prémolaires à couronne aiguë, quatre doigts bien développés et palmés, en immersion une membrane transparente recouvre l'œil et les narines se ferment , son pelage ne retient pas l'eau ), amenant à les considérer comme des ruminants archaïques adaptés au milieu aquatique. Par certains traits de caractères (comportement sexuel simple, absence de signaux visuels dans leur communication, glandes odorantes sous les yeux et entre les doigts), ils s'apparentent aux suidés, notamment le chevrotain aquatique (le plus primitif) dont la peau de la croupe a la particularité de former un bouclier épais contre les canines des prédateurs (grands serpents, crocodiles, aigles, félins forestiers)
Chez le chevrotain aquatique et le grand tragule, la reproduction a lieu toute l'année, avec un petit par portée, dissimulé dans les plantes basses après sa naissance, qui est sevré à trois mois (la maturité sexuelle étant atteinte respectivement pour les deux espèces à 10 et 4-5 mois). Les soins maternels sont limités à l'allaitement.
Chez le grand tragule, l'accouplement a lieu dans les jours qui suivent la mise bas.
En dehors de la période de reproduction, les chevrotains aquatiques sont solitaires, ne se portant aucune agressivité particulière (les combats entre mâles se réduisant à quelques bousculades et morsures) et aucune hiérarchie sociale n'est donc établie. Le territoire des chevrotains aquatiques (seule espèce dont on connaît la manière d'occupation de l'espace) est surtout terrestre et aquatique là ou ils se réfugient en cas de danger. Les territoires (13 à 14 hectares pour les femelles, 23 à 28 hectares pour les mâles) ne se recoupent pas et ne sont d'ailleurs pas défendus.
Avenir
Le chevrotain aquatique est sur les listes de la CICED. Comme pour de nombreuses autres espèces forestières, la survie des chevrotains dépend du maintien de leur habitat et de la limitation de la chasse.
Le réchauffement climatique contribue également à une modification de leur habitat, par exemple plus en altitude (1000 m au lieu de 600 maximum) dans la Réserve naturelle de Gaoligongshan, en Chine[2].
Liste des espèces
La famille des tragulidés (Tragulidae) est constituée de trois genres et quatre espèces :
- Hyemoschus, Gray, 1845
- Moschiola, Hodgson, 1843
- Tragulus, Pallas, 1779
- Tragulus javanicus, Osbeck, 1765 — kanchil (région indo-malaise)
- Tragulus napu, Cuvier, 1822
- Moschiola indica
Espèce fossiles
Fossilworks liste d'autres genres et espèces fossiles :
- †Afrotragulus Sánchez et al., 2010
- †Archaeotragulus Metais et al., 2001
- †Cryptomeryx Schlosser, 1886
- †Dorcabune Pilgrim, 1910
- †Dorcatherium Kaup, 1839
- Hyomoschus Blyth, 1865
- †Hyomoschus crassus Lartet, 1837
- †Iberomeryx Gabunia, 1964
- †Krabimeryx Metais et al., 2001
- Siamotragulus Thomas et al., 1990
- Siamotragulus haripounchai Mein and Ginsburg, 1997
- †Siamotragulus sanyathanai Thomas et al., 1990
- Tragulus Brisson, 1762
- †Tragulus sivalensis Lydekker, 1882
- †Yunnanotherium Han, 1986
De plus, le genre †Choilodon a également été classé parmi les tragulidés.
Phylogénie au sein des cétartiodactyles
Phylogénie des familles des Cétartiodactyles actuels (Cétacés non développés), d'après Price et al., 2005[3] et Spaulding et al., 2009[4]:
Cetartiodactyla |
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Notes et références
- J. et K. MacKinnon (trad. Janine Cyrot), Les animaux d'Asie : Ecologie de la région indo-malaise, Fernand Nathan, , 172 p., pages 50 et 51
- (en)Patrick Scally, Wildlife survey: Rare animal sightings "encouraging" dans le site Gokunming, publié le 14 avril 2016, consulté le 28 août 2020.
- (en) Price SA, Bininda-Emonds OR, Gittleman JL, « A complete phylogeny of the whales, dolphins and even-toed hoofed mammals (Cetartiodactyla) », Biol Rev Camb Philos Soc., vol. 80, no 3,‎ , p. 445-473 (DOI 10.1017/S1464793105006743, lire en ligne)
- (en) M Spaulding, MA O'Leary et J Gatesy, « Relationships of Cetacea (Artiodactyla) Among Mammals: Increased Taxon Sampling Alters Interpretations of Key Fossils and Character Evolution », PLoS ONE, vol. 4, no 9,‎ , e7062 (PMID 19774069, PMCID 2740860, DOI 10.1371/journal.pone.0007062, Bibcode 2009PLoSO...4.7062S)