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Tougan

Tougan est une ville du Burkina Faso. Elle est le chef-lieu du département du même nom et le chef-lieu de la province du Sourou, dans la région de la Boucle du Mouhoun. Elle est administrativement divisée en 7 secteurs urbains et fait de son département une commune urbaine.

Tougan
Administration
Pays Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso
RĂ©gion Boucle du Mouhoun
Province Sourou
DĂ©partement
ou commune
Tougan (département)
DĂ©mographie
Population 14 405 hab. (2006)
DensitĂ© 3 872 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 13° 04′ 09″ nord, 3° 04′ 10″ ouest
Altitude Max. 305 m
Superficie 372 ha = 3,72 km2
Localisation
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Tougan
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Tougan

    GĂ©ographie et environnement naturel

    Tougan appartient au pays samo du MandĂ©. Elle est Ă©galement peuplĂ©e de Mossi et de Dafing. La ville est Ă  l’extrĂŞme sud de la province de Sourou, proche de la frontière avec le Mali. Elle est Ă  environ 90 km de DĂ©dougou, 100 km d'Ouahigouya, 130 km de Koudougou et 220 km de Ouagadougou[1].

    Elle appartient au fuseau horaire Temps moyen de Greenwich (UTC+0).

    Situation

    Limites communales.

    Les limites de la commune sont[2] :

    • au nord :
      sur la route de Bandiagara (République du Mali) au point kilométrique (PK) 8 ;
      sur la route de Daka au PK6 (marigot de Daka) ;
      sur la route de Yéguéré au PK 6 (marigot de Yéguéré).
    • Ă  l'est :
      sur la route nationale 10 (vers Ouahigouya) au PK8 ;
      la route de Nassan au PK4.
    • au sud :
      sur la route de Yako au PK6.
    • Ă  l'ouest :
      sur la route nationale 10 (vers DĂ©dougou) au PK7 ;
      sur la départementale n° 1 (vers Kassoum) au PK7.

    La superficie de la commune est d'environ 110 km2, dont 3,72 km2 (3,4 %) pour la zone urbanisĂ©e. La ville s'Ă©tend d'est en ouest, et est bordĂ©e, au nord et au centre-sud, par des collines[1].

    Climat

    Évolution de la pluviométrie au cours du temps.
    Moyennes des précipitations mensuelles, en mm d'eau, pour la période 1961-1990 et la période 1981-1990[1].

    La ville appartient à la zone soudano-sahélienne. Les moyennes de précipitations n’excèdent que rarement les 700 mm et les pluies tombent pendant quatre mois de l’année, de juin à septembre. La pluviométrie diminue à la fin du XXe siècle, elle passe de 671,6 mm par an, pour la période 1961-1990, à 604,9 mm par an, pour la période 1981-1990. Il fait doux et sec de décembre à février et chaud d’avril à juin[1].

    Relevé météorologique de Tougan (13° 04′ 17″ Nord, 3° 04′ 06″ Ouest, 305 mètres)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température moyenne (°C) 24,2 27,6 30,9 33,6 33,6 30,8 28,4 27,4 28,3 30,2 28,5 25,1 29,1
    Précipitations (mm) 0 0,4 4,9 14,3 44,5 101,3 162,4 204,7 111,6 26,1 0,5 0,9 671,6
    Source : [1]

    Hydrographie

    La ville possède une retenue d’eau sur la route de Yako. Il y a également des marigots, un sur la route de Bandiagara, qui a abrité des crocodiles dans le passé, et d'autres, aux limites avec Yéguéré et Daka au nord[1].

    Sols et végétation

    La commune se trouve sur trois types de sols[1] :

    • sols gravillonnaires Ă  faible profondeur, Ă  valeur agricole faible Ă  nulle ;
    • sols sablo-argileux Ă  argilo-sableux en surface, argileux en profondeur ;
    • sols gravillonnaires profonds Ă  faible valeur agricole.

    La vĂ©gĂ©tation typique est la savane arbustive dĂ©gradĂ©e. La ville abrite quelques plantations de manguiers et de kapokiers, d’anciennes pĂ©pinières et jardins administratifs, et des plantations urbaines. Elle est entourĂ©e de cinq plantations pĂ©riurbaines sur les routes de Diouroum, Bassan, Kouy, Nassan et Kassan. Les espaces verts occupent 1,039 59 ha[1].

    Faune

    Les environs de la ville abritent des hippopotames et des crocodiles[3].

    DĂ©mographie

    La ville de Tougan compte 14 405 habitants, pour 65 134 habitants dans le dĂ©partement entier dont elle est le chef-lieu d'une commune urbaine[4]. La population comporte 50,2 % de femmes et 49,8 % d'hommes, en 1996. Cette proportion n'a pas Ă©voluĂ© depuis 1985. Les moins de vingt ans reprĂ©sentent près des trois cinquièmes de la population[1]. La ville est subdivisĂ©e en 7 secteurs.

    Évolution démographique
    1985 1996 2006
    12 558[5]15 068[1]14 405
    Pyramide des âges de la ville de Tougan en 1996 en pourcentage[1].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    10,3
    Plus de 50 ans
    15,8
    2,7
    45 Ă  49 ans
    3,0
    10,8
    30 Ă  44 ans
    12,0
    15,5
    20 Ă  29 ans
    13,7
    18,2
    15 Ă  19 ans
    13,1
    24,9
    7 Ă  14 ans
    24,6
    5,2
    5 et 6 ans
    5,3
    12,4
    0 Ă  4 ans
    12,4

    Les Samos sont la principale ethnie, suivis par les Mossis et les Dafings. Parmi les autres ethnies, on note des Bobos, des Peuls, des Goins, des Gourounsis, des Karaboros, des Lobis et des Toussians[1].

    84 % des foyers sont constitués de couples mariés, 5,5 % de célibataires, 7 % de veufs ou veuves et 3,5 % de divorcés. Parmi les couples mariés, 67 % sont monogames et 33 % polygames. 62 % des foyers polygames comportent deux épouses, 26 % en ont trois, 7 % en ont quatre et 5 % en comprennent cinq ou plus[1].

    Les foyers comportent en moyenne dix personnes. 25 % des foyers ont moins de cinq personnes, la moitié des foyers a moins de dix personnes et 25 % des foyers ont plus de douze personnes. Le foyer le plus peuplé comprend 38 personnes[1].

    • RĂ©partitions des âges de la population, en 1985 et 1996.
      Répartitions des âges de la population, en 1985 et 1996[1].
    • RĂ©partition de la population par sexe, en fonction de l'âge, en 1996.
      Répartition de la population par sexe, en fonction de l'âge, en 1996[1].
    • Composition ethnique de la population, en 1996.
      Composition ethnique de la population, en 1996[1].
    • Situation familiale, de la population, en 1996.
      Situation familiale, de la population, en 1996[1].
    • Nombre d'Ă©pouses par foyer, en 1996.
      Nombre d'Ă©pouses par foyer, en 1996[1].

    Histoire

    Tougan est créée, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, par un habitant de Diouroum(Lamoukiri Landolo) , qui y cultive d'abord un champ, avant de s'y installer. Le nom de la ville vient de toa, tas de mil, en samo.

    Lors de leur conquête de la Haute Volta, les Français doivent effectuer plusieurs tentatives avant de prendre la ville. Le pays samo, qui n'est pas organisé de façon centralisée, oppose une forte résistance à la colonisation. Tougan n'est définitivement prise qu'en 1897.

    La ville fait ensuite partie de l'Afrique-Occidentale française. Lors de la Première Guerre mondiale, Tougan fournit le plus fort contingent de soldats de la Haute Volta. Le lieutenant Boro Issa, originaire de Tougan, est le premier officier noir de l'armée française. Tougan devient chef-lieu de subdivision en 1919. En 1933, elle est le chef-lieu du cercle de Tougan[1]. Une usine d'égrénage du coton est installée à Tougan par la compagnie française du textile (CFDT), aujourd'hui Sofitex. En 1957, la première station-service est mise en service par le groupe Total[6].

    Tougan est chef-lieu de province du Sourou en 1984. En 1994, elle devient avec ses villages environnants un département et une commune urbaine de plein exercice. Jusqu'en , date de l’élection du conseil municipal, puis du maire et du bureau du conseil municipal, la commune est administrée, comme toutes les autres communes, à l’exception de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, par le préfet du département central, appuyé par une délégation spéciale composée de responsables administratifs et techniques résidents[1].

    Le , des pluies importantes provoquent des inondations qui font de nombreux dégâts[7].

    Administration

    Organisation traditionnelle

    L’organisation traditionnelle Samo n’est pas basée sur un schéma hiérarchique, contraignant et autoritaire ; elle repose sur l’autorité du village. La stratification sociale Samo distingue quatre groupes : le chef de village, le chef de terre, les griots et les forgerons. Cette stratification se retrouve à Tougan et, notamment, dans le quartier Samo traditionnel. Le chef de village est détenteur du pouvoir politique et juridique, le chef de terre est dépositaire du pouvoir coutumier, les griots sont détenteurs de la mémoire du groupe social dans lequel ils vivent, ils sont chargés de l’animation des cérémonies et les forgerons sont chargés du travail du fer et des réconciliations[1].

    La régulation de l’ordre social est le fait d’un conseil de notables, composé de détenteurs du pouvoir politique, juridique et coutumier. Ces pouvoirs sont plus ou moins amoindris dans la société qui se modernise. Le chef de village est devenu un auxiliaire de l’administration moderne. Le chef coutumier, en dépit de textes comme ceux sur la réorganisation agraire et foncière, peut encore statuer sur les terres agricoles communales et autres terres non aménagées et présider des cérémonies coutumières devenues presque symboliques. Les griots et les forgerons, concurrencés sur certains plans par les productions modernes (musique, outils et instruments), se maintiennent sur le plan culturel et celui des règlements amiables et non contentieux. Ces vestiges de fonctions peuvent s’exercer d’autant plus aisément que le village traditionnel, le quartier Samo, est resté intact jusqu’à ce jour[1].

    Services administratifs et techniques

    Les services communaux sont presque inexistants. Ils se limitent au secrétariat, à la comptabilité et à l’état-civil. Il n’y a même pas un permanent au Secrétariat général. La ville ne dispose pas encore de Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU) pour orienter le développement à moyen et long termes des activités dans l’espace urbain[1].

    Budgets prévisionnels de la municipalité, entre 1992 et 1998, en euros[8].
    Recettes budgétaires de la commune, entre 1992 et 1996, en euros[8].
    Ligne budgétaire Recettes prévisionnelles (€) Recettes réelles (€)
    1992 1994 1996 1998 1992 1994 1996
    Produits d’exploitation 4 116,125 564,394 878,376 136,07 2 685,102 319,516 866,65
    Produits domaniaux 1 079,341 723,5416 380,2732 698,79 532,74901,13922,47
    Produits financiers 10 514,41
    Produits divers 2 286,74762,252 286,741 524,49 455,15212,211 536,69
    Contributions directes 2 693,094 648,275 829,2712 009,17 4 397,785 149,813 258,90
    Contributions indirectes 4 497,253 267,743 600,852 376,68 2 054,25414,66643,03
    Travaux en rĂ©gie 2 145,63
    Produits exceptionnels 1 940,83602,612 746,67
    RĂ©sultats antĂ©rieurs 649,802 540,762 982,59 163,444 653,16
    Total 15 321,2618 714,4735 516,2460 474,47 10 288,458 997,3017 880,90

    La mairie, siège de l’administration municipale, est dirigée par des représentants élus avec, à leur tête, un maire. Elle gère de manière relativement autonome les affaires locales :

    • Le service des ImpĂ´ts a pour rĂ´le l’identification des gros contribuables et l’établissement des impĂ´ts et taxes.
    • La Perception/TrĂ©sor est chargĂ©e de l’imposition du secteur informel (perception) et du recouvrement des impĂ´ts et taxes dus par les gros contribuables (TrĂ©sor).
    • Le service Économie et Planification est chargĂ© de l’organisation de la concertation entre intervenants, de l’appui Ă  l’élaboration et au suivi des plans et programmes de dĂ©veloppement.
    • Le service Enseignement de base est chargĂ© de l’encadrement des enseignants, de l’organisation des examens et concours, des statistiques scolaires, de l’alphabĂ©tisation en langues nationales et du suivi de la mise en Ĺ“uvre de la carte scolaire.
    • Le service Action sociale et famille a pour rĂ´le la promotion de l’enfant, de la famille et des personnes et groupes dĂ©favorisĂ©s.
    • Le service Jeunesse et Sports est chargĂ© de la mobilisation et de l’animation auprès des jeunes et de l’encadrement sportif.
    • Le service de SantĂ© supervise les formations sanitaires provinciales, l’approvisionnement pharmaceutique, la lutte contre les maladies transmissibles et le dĂ©veloppement des actions en matière d’assainissement.
    • Le service Environnement, Eaux et ForĂŞts met en Ĺ“uvre les actions en matière de dĂ©veloppement et conservation du couvert vĂ©gĂ©tal, de faune et de pĂŞche, de lutte contre les pollutions et nuisances.
    • Le service Agriculture et Organisation et Formation des Producteurs est chargĂ© de la vulgarisation des techniques relatives Ă  la production vĂ©gĂ©tale, Ă  l’amĂ©nagement de l’espace rural, de l’appui en matière d’infrastructures (banques de cĂ©rĂ©ales...) et de la mise en place d’institutions rurales (coopĂ©ratives et groupements).
    • Le service Élevage a pour fonction de mettre en application la politique de dĂ©veloppement de l’élevage (santĂ© animale, alimentation, etc.).
    • Enfin, le Projet Hydraulique villageoise est chargĂ© de la planification de l’approvisionnement en eau dans les provinces du Sourou et du Nayala, il n’intervient pas, sauf urgence, en milieu urbain[1].

    La mairie peut solliciter du préfet ou du haut-commissaire l’appui des services déconcentrés de l'État ou des structures provinciales.

    • La prĂ©fecture est le siège du prĂ©fet de dĂ©partement, elle s'occupe de l’état civil, des affaires militaires et de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, de la perception de certaines taxes ne relevant pas des compĂ©tences de l'administration municipale et de l'exĂ©cution des jugements relevant du tribunal dĂ©partemental. Elle occupe une superficie de 1,3888 ha.
    • Le haut-commissariat est le siège provincial de la reprĂ©sentation de l’administration centrale, il assure la coordination des services dĂ©concentrĂ©s de l’État dans la province.
    • Des services et agences spĂ©cialisĂ©es de l'Etat peuvent exĂ©cuter les projets et travaux sollicitĂ©s par la municipalitĂ© et concertĂ©s avec d'autres communes, la rĂ©gion et l'exĂ©cutif national et coordonnĂ©s par la prĂ©fecture du dĂ©partement, le haut-commissariat de la province et le gouverneur de la rĂ©gion. Ainsi, l’Office national des puits et forages (ONPF) et son associĂ© sont les exĂ©cutants des ouvrages hydrauliques[1].

    Statut des terres communales

    Les terres situées dans les limites communales n’appartiennent pas automatiquement à la commune, celle-ci peut en acquérir de l’État au moyen d’un titre foncier. L’acquisition en pleine propriété n’est pas conditionnée par une mise en valeur préalable et par le paiement de taxes. L’espace urbain est divisé en une zone aménagée et une zone non aménagée[1].

    Zone aménagée

    Occupation des sols dans la zone aménagée[1].

    La zone amĂ©nagĂ©e de la commune a une superficie de 3,7216 km², rĂ©sultats de restructurations successives. La première, en 1962, porte sur 2,2216 km² et la deuxième, en 1995, sur 1,00 km2 Ă  l’ouest et 50 ha Ă  l’est de la ville. Les parcelles Ă  usage d’habitation et de commerce sont occupĂ©es au moyen de permis urbain d’habiter, de permis d’exploiter ou de titre foncier, elles peuvent ĂŞtre dĂ©classĂ©es pour d’autres usages, Ă  la demande de leurs occupants. Ces parcelles occupent 2,0215 km². Les espaces rĂ©servĂ©s pour les Ă©quipements, les services et autres usages non dĂ©finis sont destinĂ©s Ă  ĂŞtre occupĂ©s prioritairement par l’administration : Ă©coles, dispensaires, bureaux, extensions de lotissement (rĂ©serves foncières). Ils occupent une superficie de 24,36 ha, pour les Ă©quipements, et 59,42 ha, pour les rĂ©serves foncières. Les espaces verts sont classĂ©s dans le domaine public de l’État, ils sont inaliĂ©nables, bĂ©nĂ©ficient de mesures de protection particulières, peuvent ĂŞtre concĂ©dĂ©s pour mise en valeur conformĂ©ment Ă  un cahier de charges Ă©laborĂ© Ă  l’initiative du ministère chargĂ© de l’environnement, ils sont susceptibles de dĂ©classement. Ils occupent 1,039 59 ha. La voirie, occupant 86,21 ha, est Ă©galement du domaine public de l’État, elle peut ĂŞtre dĂ©classĂ©e[1].

    Zone non aménagée

    Elle occupe environ 106,28 km2. La rĂ©partition en divers usages n’est pas entièrement connue. Elle est occupĂ©e par des champs de cultures traditionnelles, sur 61,80 km2 (58,15 % de la superficie), des sites d’habitat spontanĂ© (quartiers non lotis), des Ă©tablissements d’enseignement (lycĂ©e provincial, collège privĂ© Appoline Ky), des services publics, des plantations pĂ©riurbaines collectives et autres pĂ©rimètres de reboisement, des plantations individuelles (arbres fruitiers, eucalyptus), des sols nus, des cours d’eau, des routes, des espaces naturels boisĂ©s (savanes), des pâturages, des jachères[1]... En principe, les terres de cette zone sont « destinĂ©es principalement Ă  l’habitation, au commerce, Ă  l’industrie, Ă  l’artisanat, Ă  l’installation des services publics et d’une manière gĂ©nĂ©rale aux activitĂ©s liĂ©es Ă  la vie urbaine. Les terres urbaines non encore amĂ©nagĂ©es ou terres suburbaines ne peuvent ĂŞtre occupĂ©es qu’à titre exceptionnel et sur autorisation de l’administration. Toute occupation sans titre est interdite et le dĂ©guerpissement ne donne lieu ni Ă  recasement ni Ă  indemnisation »[9].

    Jumelage et partenariat

    La ville est, depuis 1974, jumelée avec celle de Rain, en Bavière (Drapeau de l'Allemagne Allemagne). Elle a aussi un partenariat avec celle de Florange[6].

    Transports

    Liaisons aériennes

    Tougan est desservie par un aérodrome (code de l'Association internationale du transport aérien : TUQ, code de l'Organisation de l'aviation civile internationale : DFOT). L'accès, à partir d'Ouahigouya, se fait par des pistes[3]. La ville est traversée par la route nationale 10 Bobo-Dioulasso - Tougan - Ouahigouya (rue 37), la route nationale 21 Koudougou - Tougan - frontière malienne (rues 16 et 46) et la route départementale n° 1 (la Canadienne) Yako - Tougan - Lanfièra[10].

    Liaisons routières

    Le transport interurbain de passagers est assuré par trois sociétés et six transporteurs individuels. La Société de transport Alpha Omega (Sotrao) établit la liaison Tougan - Bobo-Dioulasso le mardi, le vendredi et le dimanche. La Société de transport général du Faso (STGF) assure les liaisons entre Tougan et Ouagadougou, tous les jours, dans les deux sens, avec deux cars de 30 places. La Société de transport Aorèma et frères (Staf) assure la même ligne avec un car tous les jours. Enfin, la Société générale Bamogo et frère (Sogebaf) fait circuler un car tous les jours, dans les deux sens, sur l'axe Ouahigouya - Bobo-Dioulasso. Les transporteurs individuels emmènent, à la demande, les passagers à Ouahigouya, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou[1].

    Transports urbains

    Le vélo est le principal moyen de transport local. On compte, en moyenne, une bicyclette pour 0,9 foyer, un vélomoteur pour 3,3 foyers, une motocyclette pour dix foyers, une charrette pour deux foyers et une automobile pour 50 foyers[1].

    Les droits de stationnements sont de 0,30 € (200 F CFA) pour les petits véhicules et 0,76 € (500 F CFA) pour les camions.

    Économie

    Le taux de chômage s'élève à 2,8 %.

    Les dĂ©penses mensuelles, par foyer, s'Ă©lèvent Ă  46,1 € (30 300 francs CFA). L'alimentation et le logement reprĂ©sentent presque la moitiĂ© de ces dĂ©penses. Le revenu mensuel d'un foyer s'Ă©tablit, en moyenne, Ă  54,91 € (36 020 francs CFA). Les activitĂ©s non agricoles sont la principale source de revenu. 16 % des foyers possèdent un compte en banque[1].

    Le secteur informel est à dominante commerciale et emploie 154 personnes. Quatre contribuables, vendant des pièces détachées et de la quincaillerie, sont déclarés au régime simplifié d’imposition[1].

    Tougan comporte quelques entreprises artisanales. La boulangerie dispose d'un four électrique et fabrique en moyenne 300 kg de pain par jour. Elle est approvisionnée en farine provenant de Bobo Dioulasso. L’association Demba Gnouma (« bonne mère de famille ») possède une savonnerie. Les matières premières viennent d'Ouagadougou. La commune possède également six moulins, produisant de la farine. 26 doloteries transforment les céréales, sorgho blanc ou rouge, en dolo. Il y a deux stations-service[1].

    Le marché a lieu tous les dimanches. Il occupe un terrain communal de 1,57 ha. Un bâtiment est construit en 1990, pour la foire régionale. La toiture est arrachée à plusieurs endroits et l'état du bâtiment entraîne des difficultés pour les échanges commerciaux. Deux associations agissent en matière commerciale. L’Association des femmes du marché, association féminine, n’est pas officiellement reconnue. L'Association des Commerçants de la ville de Tougan est masculine[1].

    • ActivitĂ©s de la population.
      Activités de la population[1].
    • DĂ©penses de la population.
      DĂ©penses de la population[1].
    • Revenus de la population.
      Revenus de la population[1].

    Agriculture

    73,6 % de la population active ont pour activitĂ© principale l'agriculture ou l'Ă©levage. 89 % des foyers ont une activitĂ© agricole.

    La commune comporte treize groupements agricoles, sept masculins (185 membres) et six féminins (337 membres)[1].

    51,5 % des foyers utilisent la fumure organique (fumier, compost, rĂ©sidus de rĂ©colte, paille, ordures mĂ©nagères...) et 12 % la fumure minĂ©rale (engrais NPK, urĂ©e). 29 % pratiquent la culture attelĂ©e (59 % asine, 41 % bovine), % emploient des produits phytosanitaires et 4,5 % des semences sĂ©lectionnĂ©es. 94 % des foyers pratiquent l’agriculture vivrière (mil, sorgho...) et 47,7 % une culture de rente[1].

    Culture végétale

    Utilisation des terres agricoles, campagne 1997-1998[1].

    Les principales cultures sont celles du sorgho et du mil.

    La production cĂ©rĂ©alière (2 550 t) est infĂ©rieure Ă  la consommation (3 000 t). La consommation annuelle de cĂ©rĂ©ales est de 190 kg par habitant.

    Espèces
    cultivées
    Production
    totale (t)
    Superficie
    cultivée (ha)
    Rendement
    (kg/ha)
    Sorgho 1 3143 286400
    Mil 1 2322 464500
    Arachide 300123,3411
    Niébé 164,4411400
    MaĂŻs 6,416400
    Riz 0,41400

    2,2 % des foyers pratiquent le maraĂ®chage. Les cultures maraĂ®chères occupent un hectare. Laitues, choux, poireaux et papayes constituent les principales productions.

    Il n'y a pas d'arboriculture, ni d'agriculture mécanisée[1].

    Élevage

    75 % des foyers pratiquent l'élevage, dont 66 % en pâtures naturelles.

    63 % des foyers alimentent les animaux avec des résidus de récoltes, 13 % avec du fourrage naturel fauché et 6 % avec des sous-produits agro-alimentaires[1].

    La commune comporte cinq groupements d'Ă©leveurs, regroupant 155 membres[1].

    Les espèces élevées sont la volaille, les asins, ovins, caprins, bovins et porcins.

    Espèces
    élevées
    Foyers en
    Ă©levant (%)
    Nombre moyen
    d'animaux par foyer
    Foyers possédant
    un habitat (%)
    Type d'habitat
    Enclos (%) Couvert (%)
    Volaille 66 863070
    Asins 511,551964
    Ovins 486808713
    Caprins 3710875050
    Bovins 195479010
    Porcins 176950100

    La commune de Tougan ne possède pas d'abattoir, l'abattage se fait Ă  ciel ouvert, sur une aire d'abattage. Durant l'annĂ©e 1997, le nombre d'animaux abattus s'Ă©lève Ă  2 482 caprins, 383 bovins, 287 porcins et 257 ovins[1].

    40 % des foyers pratiquant l’élevage vaccinent pĂ©riodiquement leurs animaux et 60 % ne le font pas ; 67 % des foyers soignent leurs animaux malades et 33 % ne le font pas.

    L’élevage de bovins a bénéficié d’une campagne panafricaine de vaccination contre la péripneumonie contagieuse des bovins. Des actions d’interventions ponctuelles de vaccination sont menées contre les pasteurelloses ovines, caprines et bovines et contre le charbon symptomatique bovin. Des traitements trypanocides et des déparasitages internes et externes sont également menées[1].

    Approvisionnement en eau potable

    Production et consommation d'eau potable[12] - [13].
    Nombre d'abonnés au réseau de distribution d'eau, par catégorie, en 1989, 1992[12] et 1997[13].

    La ville de Tougan est dotée d’un service d’approvisionnement en eau potable en 1982, à la faveur d’un projet de l'Agence de crédit pour la reconstruction KfW (Allemagne).

    Le site de production est Ă  Bassan, Ă  km de Tougan. Il comporte deux forages, de 27 m3 et de 10 m3/h, et une station de refoulement et de traitement de l’eau. La production journalière varie entre 350 et 400 m3. La capacitĂ© du château d’eau est de 150 m3. L’énergie utilisĂ©e provient de la SociĂ©tĂ© nationale burkinabĂ© d’électricitĂ© les trois-quarts du temps, et d’un groupe Ă©lectrogène le reste du temps[1]. Le Centre de Tougan de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (Onea) a produit 118 200 m3 en 1997[1].

    La production suffit Ă  couvrir la consommation, qui reprĂ©sente, en 1997, 77,5 % de la production[13].

    Le rĂ©seau de distribution est long d’environ 30 km et supporte 248 branchements, dont 27 bornes fontaines. L'extension de la distribution est limitĂ©e par la faiblesse de la demande solvable. 66 % des foyers utilisent un puits et 25 % s'approvisionnent aux fontaines publiques. 7,3 % des foyers sont Ă©quipĂ©s en eau potable et leur consommation moyenne est de 16 L/j[1].

    Énergie

    La SociĂ©tĂ© nationale d'Ă©lectricitĂ© du Burkina (Sonabel) crĂ©e l’exploitation de Tougan en 1982. Celle-ci ne fonctionne toujours pas en continu en raison de l’insuffisance de la « puissance d’appel » de ses abonnĂ©s, pour une bonne part des abonnĂ©s sociaux (intensitĂ© du courant : 3 ampères). Cette puissance d'appel est de 220 kW. Il faut 300 kW pour passer de 18 heures de distribution (entre 8 heures et 2 heures) Ă  24 heures. La production totale s'Ă©lève, en 1997, Ă  2,44.1012 J (677,6 MWh). La consommation est 2,09.1012 J (579,716 MWh). Le nombre d’abonnĂ©s passe de 792 Ă  831 entre 1996 et 1997. Ă€ cette date, il y a 36 administrations et Ă©tablissements publics et 795 particuliers. Les recettes atteignent 108 896,53 € (71 431 509 F CFA). L’exploitation est dĂ©ficitaire[1].

    Le pétrole reste le mode d’éclairage le plus répandu, utilisé dans 72 % des foyers. L’éclairage à l’électricité est effectif dans 26 % des foyers. Le bois demeure la principale source d’énergie utilisée pour la cuisson des aliments, dans 99,3 % des foyers. 0,7 % des foyers utilisent le gaz pour la cuisine[1].

    Assainissement

    Modes d'Ă©vacuation des ordures[1].

    La majorité des foyers de la commune dépose ses ordures ménagères dans un tas placé devant les habitations. L'évacuation de ces ordures est un problème pour la municipalité[1].

    Logement

    Le logement des ménages est composé de plusieurs bâtiments pour les deux tiers des foyers. Le nombre moyen de pièces à usage d’habitation est de près de 5 par foyer. Les murs du bâtiment principal sont en banco pour 66 % des foyers, en semi-dur pour 25 % et en parpaing, pierre ou béton pour 9 %. La toiture du bâtiment principal est une terrasse en banco pour la moitié des foyers. La tôle ondulée se rencontre dans 44 % des foyers. Le sol du bâtiment principal est en terre battue chez plus de la moitié des foyers (53 %). Pour les 47 % restant, le sol du bâtiment principal est en ciment[1].

    Près des quatre cinquièmes des foyers sont propriétaires de leur logement. 70 % possèdent un système d'assainissement et pratiquement tous sont équipés de douches[1].

    • RĂ©partition des diffĂ©rents types d'habitations.
      Répartition des différents types d'habitations[1].
    • Statut des foyers au regard de leur habitation.
      Statut des foyers au regard de leur habitation[1].
    • RĂ©partition des foyers en fonction du type d'assainissement.
      RĂ©partition des foyers en fonction du type d'assainissement[1].
    • Types de douches.
      Types de douches[1].

    Poste

    Le courrier lent est acheminĂ© de Ouagadougou deux fois par semaine par les transporteurs. Le courrier accĂ©lĂ©rĂ© l'est tous les jours par la sociĂ©tĂ© de transport STAF, qui relie Ouagadougou Ă  Niassan, dans la vallĂ©e du Sourou. Le volume annuel est de 6 000 lettres, 1 000 journaux, 700 imprimĂ©s et 700 paquets et colis. Les 113 boĂ®tes postales disponibles sont louĂ©es.

    La poste effectue Ă©galement des opĂ©rations financières. Les origines des mandats sont les pays Ă©trangers de la sous-rĂ©gion ouest-africaine, les destinations des Ă©missions de mandats sont le Burkina Faso et la CĂ´te d’Ivoire. Les 472 Ă©pargnants de la commune ont effectuĂ© un dĂ©pĂ´t total de 79 918,79 € (52 423 292 F CFA) (situation Ă  la fin de 1997). La poste de Tougan a gĂ©nĂ©rĂ©, en 1997, une recette de 9 374,52 € (6 149 281 F CFA)[1].

    Télécommunications

    Le réseau téléphonique de Tougan est automatisé en 1994. Il y a 162 abonnés, 34 administrations et 128 particuliers, en 1997.

    Une cabine publique Ă  carte existe. Les recettes des services de tĂ©lĂ©communications gĂ©nĂ©rĂ©es par la ville de Tougan se chiffrent, en 1997, Ă  109 273,09 € (71 678 448 F CFA)[1].

    Tourisme

    Tougan est à proximité de la rivière Sourou (hippopotames), de l’îlot de Yaran (département de Lanfièra), de la mare aux crocodiles de Dounkou (département de Toéni) et de la grotte et la pyramide granitiques de Dio (département de Kiembara).

    L'hébergement est assuré par la maison de passage de l’Antenne provinciale du Plan, le Centre d’accueil du Service provincial de l’organisation et de la formation professionnelle des producteurs et l'auberge populaire (six chambres à un lit), soit un total de 98 lits pour la commune[1].

    Santé

    Du point de vue alimentaire, les enfants font 23 repas par semaine, les adultes 19. En moyenne, chaque semaine, quatre repas sont accompagnés de légumes et 4,8 par de la viande[1].

    Indicateurs de santé (%)[14]
    1996 1997
    Accessibilité géographique 100100
    Couverture obstétricale[15] 7895
    Couverture prénatale[16] 80100
    Emploi d'une méthode contraceptive 5,38,4
    Couverture vaccinale Bilié de Calmette et Guérin (BCG) 5484
    Couverture vaccinale rougeole 5958
    Couverture vaccinale diphtérie tétanos coqueluche poliomyélite (DTCP) 2937

    Tougan dispose d’un centre médical avec antenne chirurgicale (CMA)[17] de 70 lits, d'un centre de récupération nutritionnelle (CREN) pour enfants mal nourris, d'un dépôt pharmaceutique de médicaments essentiels génériques et de deux pharmacies[1].

    Chaque annĂ©e, on dĂ©nombre 1 140 malades dans 404 foyers. 668 malades, dans 332 foyers, ont consultĂ© un praticien de la mĂ©decine. 93 % des consultations ont lieu au centre de santĂ©, 29 % chez un guĂ©risseur et % chez un mĂ©decin privĂ©.

    Les principales affections traitées sont le paludisme, les problèmes cardiaques, les maux de tête, les plaies, les ulcères, la toux, les maux de ventre, la diarrhée, les troubles mentaux et les problèmes oculaires[1]. La population de la ville de Tougan est également touchée par les maladies parasitaires : schistosomiase (7 % de prévalence en 1960) et bilharziose[18].

    Les dĂ©penses de santĂ© s'Ă©lèvent Ă  69,06 â‚¬ (45 400 F CFA) par foyer et par an[1].

    Éducation

    Niveau d'Ă©tude de la population[1].

    La population de Tougan, âgée de plus de dix ans, comporte 37,6 % de scolaires. 66,2 % des habitants ont un niveau d'étude primaire, 31 % un niveau d'étude secondaire et 2,8 % un niveau d'étude supérieur[1].

    Alphabétisation

    Les taux d’alphabétisation dans la commune sont, en 1996, de 36 % pour le français (24 % en 1991), 7,8 % pour l’arabe (0,4 % en 1991), 15 % pour le jula (0,09 % en 1991) et 0,7 % pour le san. Les programmes d’alphabétisation sont mis en œuvre par la Direction provinciale de l'enseignement de base et de l'alphabétisation (DPEBA) avec l’appui de l’association Wu Pakwé, de l’Association française des volontaires du progrès (AFVP) et du PDI-SYP[1].

    Enseignement préscolaire

    Tougan possède une garderie comprenant deux classes (petite et moyenne sections). Le personnel se compose d’un responsable, de deux monitrices, d’une cuisinière et d’un gardien. Les enfants inscrits au cours de l’annĂ©e 1997-1998 ont entre 3 et 5 ans et sont au nombre de 44, 24 garçons (54,5 %) et 20 filles (45,5 %). Les frais d’inscription et de participation s’élèvent, pour l'annĂ©e 1997-1998, respectivement Ă  0,76 € (500 F CFA) acquittĂ©s en une seule fois, et 3,05 € (2 000 F CFA) chaque mois. La garderie est administrĂ©e par un comitĂ© de gestion de sept membres. Le budget annuel s’établit Ă  1 526,80 € (1 001 500 F CFA) de recettes et 1 738,24 € (1 140 210 F CFA) de dĂ©penses[1].

    Enseignement primaire

    La commune compte six Ă©coles publiques : cinq Ă©coles de six classes (Alwatta Diawara, Rain-Am Lech, Tourou Drabo, BadjĂ© Zerbo et Dona Drabo) et une de quatre classes, et une Ă©cole coranique privĂ©e de six classes. L’effectif total, en dĂ©but d’annĂ©e 1997-1998, est de 3 094 Ă©lèves, 1 605 garçons (51,9 %) et 1 489 filles (48,2 %), soit un taux de scolarisation 87,4 % pour les garçons et 84,5 % pour les filles. L'enseignement publique regroupe 2 918 Ă©lèves (1 488 garçons et 1 430 filles). Cela reprĂ©sente 94,3 % de la population scolaire du secondaire (92,7 % des garçons et 96,0 % des filles). La medersa accueille 176 Ă©lèves (117 garçons et 59 filles). Elle scolarise 5,7 % des Ă©lèves (7,3 % des garçons et 4,0 % des filles)[19]. Les Ă©coles de la ville suivent le « programme de formation et d’information en environnement », financĂ© par le ComitĂ© permanent inter-États de lutte contre la sĂ©cheresse dans le Sahel (CILSS)[1].

    Enseignement secondaire

    Tougan compte deux Ă©tablissements secondaires : le lycĂ©e provincial et le collège privĂ© Appoline Ky. Ils totalisent 1 542 Ă©lèves (89,4 % au lycĂ©e provincial), dont 1 058 garçons (90,9 % au lycĂ©e provincial) et 484 filles (86,2 % au lycĂ©e provincial), dans 25 classes. Le lycĂ©e provincial comporte vingt classes : quatre 6e, quatre 5e, quatre 4e, quatre 3e, deux secondes, une 1re et une terminale. Le collège Appoline Ky a une classe de chaque niveau (sixième, cinquième, quatrième, troisième et seconde). Le nombre moyen d'Ă©lèves par classe est de 61,8. Le personnel enseignant comprend 43 personnes, 31 titulaires (72 %) et 12 vacataires (28 %)[20].

    Répartition des enseignants par matière enseignée
    Matière Lycée provincial Collège Appoline Ky Total
    Matières scientifiques[21] 10414
    Français 729
    Anglais 527
    Allemand 1 1
    Philosophie 1 1
    Histoire-géographie 415
    Éducation physique et sportive 336
    Total 311243

    Au collège Appoline Ky, les frais de scolaritĂ© s'Ă©lèvent, annuellement, Ă  68,60 € (45 000 F CFA)[1].

    • RĂ©partition par sexe des collĂ©giens et lycĂ©ens.
      Répartition par sexe des collégiens et lycéens[20].
    • RĂ©partition, selon le niveau, des Ă©lèves dans les Ă©tablissements secondaires.
      Répartition, selon le niveau, des élèves dans les établissements secondaires[20].
    • Nombre moyen d'Ă©lèves par classe, aux diffĂ©rents niveaux de l'enseignement secondaire.
      Nombre moyen d'élèves par classe, aux différents niveaux de l'enseignement secondaire[20].

    Formation professionnelle

    Tougan possède trois centres de formation professionnelle. Le centre d'évaluation et de formation professionnelle, construit et équipé par le sixième programme du Fonds européen de développement (Fed) et inauguré en 1995, assure des formations à la menuiserie et à la soudure-forge. Le groupe-cible se situe dans la tranche de 18 à 35 ans. Depuis sa création, le centre a formé 53 artisans (20 soudeurs et 33 menuisiers). Il envisage l’ouverture de sections maçonnerie et mécanique[1].

    Le Centre de promotion fĂ©minine (CPF) « la Samaritaine » est un centre privĂ© d’enseignement, crĂ©Ă© en . Il forme, en trois ans, Ă  la couture, au tricot et au tissage, principalement. Des cours d’initiation aux arts mĂ©nagers sont Ă©galement dispensĂ©s. A la rentrĂ©e scolaire 1997-1998, le centre compte 45 Ă©lèves : 17 en première annĂ©e, 18 en seconde annĂ©e et 10 en troisième annĂ©e. La scolaritĂ© est de 30 € (20 000 F CFA) par an. Les enseignements sont assurĂ©s par la directrice. La formation est sanctionnĂ©e par une attestation de fin de cycle. Le centre loue les locaux qu'il occupe, pour un loyer mensuel de 26 € (17 000 francs CFA)[1].

    Le centre artisanal féminin, construit par les soins du Programme de développement intégré Sourou-Yatenga-Passoré (PDI/SYP) du sixième programme du Fed, assure la formation des femmes en couture, tricot, art culinaire et vie familiale. Une vingtaine de femmes sont encadrées par une animatrice recrutée par la commune. Des tailleurs de la ville enseignent une initiation à la « grande coupe ». Des jeunes filles de la province, recrutées par le projet « Formation de mille jeunes filles » de Niassan et Debé, viennent au centre pour continuer leur formation[1].

    Société

    Prestations sociales

    Les prestations sociales versĂ©es Ă  la population de la ville comprennent 176 dossiers d’allocations familiales (162 couples et 671 enfants), 119 pensions (retraite, orphelins et invaliditĂ©) et six dossiers d'accidents de travail (sept bĂ©nĂ©ficiaires). Les employeurs cotisants sont au nombre de 25. Les prestations payĂ©es s'Ă©lèvent Ă  47 301,07 € (31 027 470 F CFA) et les cotisations Ă  17 612,82 € (11 553 251 F CFA)[1].

    Associations

    L'association Wu Pakuwé est une organisation paysanne qui a hérité du projet de développement intégré de la zone de Tougan. Son objectif global est « l’amélioration des conditions de vie des populations rurales, pour la participation active des villageois et l’auto-responsabilisation des organisations paysannes de base ». Elle a pour but la promotion de l’organisation des populations rurales, la promotion d’un système de production adapté aux conditions écologiques locales, l'émancipation rurale, notamment celle des femmes, et la promotion de l’épargne et du crédit rural. L’association comprend quatre organes: l’Assemblée générale, le Comité de gestion, les Comités de centres et les Groupements villageois. Dans la commune, elle encadre un groupement homme au secteur 7 (banque de céréales, champs collectifs, embouche ovine, crédit) et finance des programmes d’alphabétisation. Elle a aidé à mettre en place la coopérative d’épargne et de crédit de Tougan[1].

    Le 6e programme Fed/Syp mène, dans le Sourou et le Nayala, des actions coordonnées par l’antenne provinciale de l’économie et de la planification[1].

    Culture et patrimoine

    Conservation du patrimoine

    Un musée municipal est en cours d'établissement (2010). Il présentera la culture samo. Il regroupe plus de mille objets[6].

    Religions et cultes

    Composition religieuse de la population[1].

    La population de Tougan est majoritairement musulmane[1].

    Animation culturelle

    Le Centre de lecture et d’animation culturelle (Clac) est hĂ©bergĂ© dans l’ancienne Maison des jeunes et de la culture. Il reçoit du Ministère de la communication et de la culture des livres (romans, bandes dessinĂ©es, journaux) fournis par l'Agence de coopĂ©ration culturelle et technique (ACCT). Le lectorat est Ă  98 % scolaire. Le nombre d’abonnĂ©s est de 1 037 en 1997. Le lectorat hors de la commune est très peu atteint. Se pose aussi le problème de la rĂ©cupĂ©ration des livres prĂŞtĂ©s.

    Le Clac organise des jeux de société (pétanque, dames, cartes, Monopoly, Scrabble, Mille bornes, Ludo, Boggle, Pictionnary...).

    Le Centre dispose d’un lecteur vidéo et d’un poste de radio avec lecteur de cassettes[1].

    Sports

    La commune est dotée d’un stade, le stade Général Sangoulé Lamizana, comportant un plateau omnisports : football, basket-ball, handball, volley-ball et athlétisme.

    Une arène de lutte est construite au Centre de lecture et d’animation culturelle (Clac). Sept équipes de secteurs se disputent les coupes du Maire, du GERDES... L'équipe du « Sourou Sport » joue en 2e division[1].

    Audiovisuel

    La couverture télévisuelle est effectuée en 1997, à l'occasion de la Coupe d’Afrique des Nations[1].

    Le cinéma Sourou offre des séances sur grand écran, tous les jours et souvent en matinée et soirée[1].

    Annexes

    Notes et références

    1. Étude socio-économique de la Commune de Tougan .
    2. Délibération du conseil communal n° 94-002/MAT/PSUR/COMTGN du 20 septembre 1994, portant découpage territorial de la Commune et des secteurs de Tougan.
    3. Visites autour de Tougan au Burkina Faso .
    4. Résultats préliminaires du recensement de 2006 .
    5. Données INSD, recensement général de la population, 1985.
    6. Tougan .
    7. « Inondations à Ouagadougou et Tougan : 5 morts, 150 000 sinistrés... », sur lefaso.net.
    8. Rapports administratifs 1992, 1994 et 1996 et avant-projet de budget 1998 de la commune de Tougan.
    9. Loi 014/96/ADP portant RAF.
    10. Revafrique - GĂ©ographie - Burkina Faso, Tougan .
    11. Perception municipale, 1997.
    12. Population et développement dans la province du Sourou, 1993.
    13. ONEA/Tougan, 1998.
    14. District santé, janvier 1998.
    15. Proportions d'accouchements en maternité.
    16. Proportion de femmes enceintes suivies en consultation.
    17. [PDF] Carte sanitaire 2010, Ministère de la Santé, consulté le 30 décembre 2018.
    18. Evolution de la schistosomiase dans le district sanitaire de Tougan de 1999 Ă  2003 .
    19. Données DPEBA/Sourou.
    20. Données lycée provincial et collège Appoline Ky.
    21. Mathématiques, physique, chimie et sciences naturelles.

    Bibliographie

    • Ramata Nayete, Introduction Ă  l'Ă©tude de l'orfèvrerie traditionnelle chez les Mossi de Ouagadougou et les Peuls de Tougan, EHESS, Paris, 1996, 140 p. (mĂ©moire de DEA d'Anthropologie sociale et Ethnologie)

    Liens externes

    Articles connexes

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