Titus Burckhardt
Titus Burckhardt (1908-1984) est un métaphysicien traditionaliste suisse, membre de premier plan de l'école pérennialiste. Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la métaphysique, la cosmologie, l'anthropologie, l'ésotérisme, l'alchimie, le soufisme, le symbolisme et l'art sacré.
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(Ă 75 ans) Lausanne |
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Biographie
Issu dâune famille patricienne de BĂąle[1], Titus Burckhardt est le fils du sculpteur Carl Burckhardt (1878-1923) et le petit-neveu de Jacob Burckhardt (1818-1897), historien de l'art et spĂ©cialiste de la Renaissance ; son arbre gĂ©nĂ©alogique comprend Ă©galement Jean-Louis Burckhardt (1784-1817), lâexplorateur qui a dĂ©couvert la ville nabatĂ©enne de PĂ©tra et les temples Ă©gyptiens d'Abou Simbel[2] - [3]. Il naĂźt Ă Florence le et, lâannĂ©e suivante, la famille sâinstalle Ă BĂąle[4]. Lors de ses Ă©tudes primaires il cĂŽtoie Frithjof Schuon, qui deviendra l'ami de toute une vie[2]. En 1920, la famille quitte BĂąle pour Ligornetto dans le canton suisse du Tessin, oĂč son pĂšre dĂ©cĂšde trois ans plus tard[5].
Vers 1927, Burckhardt entame des Ă©tudes de peinture, de sculpture et dâhistoire de lâart Ă Munich et Ă Paris[6]. AttirĂ© par un mode de vie traditionnel que lâOccident ne peut lui offrir, il profite des vacances pour se rendre au Maroc (1928 ou 1929), oĂč il se consacre au dessin et Ă la peinture. Il est subjuguĂ© par ce sĂ©jour qui voit s'amorcer les premiers pas de sa quĂȘte spirituelle. Ă son retour, il dĂ©couvre lâĆuvre du mĂ©taphysicien français RenĂ© GuĂ©non, dans laquelle « il trouve la clĂ© du monde qui lâavait Ă©bloui »[7].
DĂ©but 1933, Burckhardt retourne au Maroc Ă la recherche d'un maĂźtre spirituel[8]. Il se convertit Ă lâislam et apprend lâarabe[9], ce qui lui permettra d'assimiler les classiques du soufisme dans leur langue originale[10]. AprĂšs certaines dĂ©ceptions, sa recherche le conduit Ă FĂšs oĂč il fait la connaissance du cheikh AlĂź al-DarqĂąwĂź[8], petit-fils et successeur spirituel de Moulay al-ArabĂź al-DarqĂąwĂź (â 1823), le rĂ©novateur de lâordre shĂądhilite[11]. Il est initiĂ© par le cheikh et intĂšgre la tarĂźqa Darqawiya[12]. Pour tenter de subvenir Ă ses besoins, il acquiert un troupeau de moutons qu'il installe dans les campagnes du Moyen-Atlas, ce qui n'amĂ©liorera que peu sa prĂ©caritĂ© Ă©conomique[13]. ParallĂšlement, il suit un apprentissage dans la crĂ©ation de zelliges chez un maĂźtre artisan fassi, qui le presse Ă mĂ©moriser la Alfiyya d'Ibn Malik, un poĂšme didactique de mille vers qui dĂ©cline toutes les rĂšgles de la grammaire arabe ; Burckhardt lui en sera toujours reconnaissant[14].
DĂ©but 1935, il reçoit la visite Ă FĂšs de Frithjof Schuon, qui revient de la zaouia du dĂ©funt cheikh al-AlawĂź de Mostaganem[15]. Schuon avait Ă©tĂ© initiĂ© par ce cheikh shĂądhili en 1932[16] et Burckhardt ne tarde pas Ă se rendre compte que le guide qui lui est prĂ©destinĂ© nâest autre que son ami dâenfance[17]. La totale insertion de Burckhardt Ă la vie locale le rend suspect aux yeux des autoritĂ©s françaises, qui le somment de quitter le pays ; il rentre donc Ă BĂąle au printemps 1935[18]. Ce retour au pays marque le dĂ©but de la relation Ă©pistolaire entre Burckhardt et RenĂ© GuĂ©non[19], ainsi que son rattachement Ă la tariqa de Schuon[17]. Celui-ci, qui rĂ©side alors en France, demande Ă Burckhardt de sâoccuper de la direction spirituelle de ses disciples bĂąlois[17].
De 1936 Ă 1938, Burckhardt Ă©tudie lâhistoire de lâart et les langues orientales Ă lâuniversitĂ© de BĂąle[19]. L'annĂ©e 1937 marque le dĂ©but de sa collaboration Ă la revue d'inspiration guĂ©nonienne Ătudes traditionnelles[20], dans laquelle il publie des articles sur l'art traditionnel, en particulier hindou, chrĂ©tien et musulman, sur l'alchimie, la cosmologie et l'astrologie traditionnelles, le folklore, ainsi que sur divers symbolismes. Un bon nombre de ces articles ont Ă©tĂ© rĂ©unis plus tard dans deux ouvrages[Note 1]. La revue publie Ă©galement ses traductions de traitĂ©s soufis d'al-GhazĂąlĂź, d'Ibn ArabĂź, d'Abd al-KarĂźm al-JĂźlĂź et d'al-ArabĂź al-DarqĂąwĂź[21]. Pour le professeur pakistanais Muhammed Suheyl Omar, Burckhardt est lâun des seuls auteurs Ă avoir, non seulement exposĂ©, mais aussi assimilĂ© la mĂ©taphysique dâIbn ArabĂź[22], ce que confirme lâislamologue iranien Hossein Nasr[23], qui affirme en outre que l'Ćuvre burckhardtienne a contribuĂ© Ă l'intĂ©rĂȘt que l'Occident manifeste pour Ibn ArabĂź depuis la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle[9].
Il se marie en 1939[24]. Peu aprĂšs, la maison dâĂ©dition suisse alĂ©manique Urs Graf sise Ă Olten et Ă BĂąle, spĂ©cialisĂ©e dans la reproduction de manuscrits enluminĂ©s du Moyen Ăge, lâengage comme directeur artistique et directeur de collection ; il y demeurera jusquâĂ sa retraite en 1968[25]. Ses langues de travail sont l'allemand, le français, l'arabe, le latin, l'anglais et l'italien[26]. Le couple s'installe Ă Berne, Ă mi-chemin entre Olten et Lausanne oĂč rĂ©side Schuon[27]. La qualitĂ© des ouvrages publiĂ©s par Urs Graf confĂšre Ă cet Ă©diteur une renommĂ©e mondiale dans son domaine[28] et en , Ă lâoccasion dâune audience privĂ©e, Burckhardt remet au pape Pie XII[Note 2] les trois volumes d'un fac-similĂ© en quadrichromie du cĂ©lĂšbre Livre de Kells (Evangeliorum quatuor codex Cenannensis), Ă©vangile de tradition celtique de l'an 800, publiĂ© par sa maison d'Ă©dition[29] - [30].
En 1952, le couple dĂ©mĂ©nage Ă Lausanne[27] oĂč Burckhardt fonde la succursale romande d'Urs Graf[31] et crĂ©e la collection StĂ€tten des Geistes (« Hauts lieux de lâesprit »), pour laquelle il Ă©crit et illustre trois ouvrages (Sienne ville de la Vierge, FĂšs ville d'islam et Chartres et la naissance de la cathĂ©drale), qui viennent complĂ©ter, dans la mĂȘme collection, ceux sur le Mont Athos, le SinaĂŻ, lâIrlande celtique, Constantinople et Kyoto[32]. Il publie chez d'autres Ă©diteurs en 1951, 1958 et 1960 trois ouvrages clĂ©s : Introduction aux doctrines Ă©sotĂ©riques de l'islam, Principes et mĂ©thodes de l'art sacrĂ© et Alchimie, sa signification et son image du monde[33]. Ă la suite de GuĂ©non, Coomaraswamy et Schuon, Burckhardt sâaffirme comme un des grands porte-parole de la philosophia perennis du XXe siĂšcle, « cette « sagesse incrĂ©Ă©e » qui s'exprime dans le platonisme, le VedĂąnta, le soufisme, le taoĂŻsme et les autres authentiques enseignements Ă©sotĂ©riques et sapientiels »[34]. Historien et philosophe de lâart[35], Ă©sotĂ©riste engagĂ© dans une voie soufie, mĂ©taphysicien et artiste[36], il voue, selon le philosophe William Stoddart, son activitĂ© dâĂ©crivain Ă lâexposĂ© « des diffĂ©rents aspects de la Sagesse et de la Tradition »[37].
Le Maroc ayant recouvrĂ© son indĂ©pendance (1956), Burckhardt y retourne rĂ©guliĂšrement Ă partir de 1960[38]. En 1972, de concert avec le gouvernement marocain, l'UNESCO le dĂ©lĂšgue Ă FĂšs comme responsable du plan de restauration et de rĂ©habilitation de la mĂ©dina et de son patrimoine religieux, ainsi que de son artisanat[39]. Il y restera cinq ans, conscient que la ville ancienne reprĂ©sente le modĂšle dâurbanisme islamique[40] sans doute le mieux prĂ©servĂ©, et quâune fois rĂ©habilitĂ©e, FĂšs « pourrait devenir une rĂ©fĂ©rence quant Ă la continuitĂ© dâun modĂšle urbain traditionnel capable dâĂ©volution tout en gardant ses qualitĂ©s intrinsĂšques »[41]. Les deux premiĂšres annĂ©es, muni dâune planche Ă dessin et dâun appareil photographique, Burckhardt rĂ©pertorie seul les bĂątiments notables, tant religieux que profanes, de lâextĂ©rieur comme de lâintĂ©rieur, afin dâĂ©valuer leur Ă©tat de conservation[42]. Les trois annĂ©es qui suivent le voient conduire une Ă©quipe interdisciplinaire chargĂ©e dâĂ©tablir un schĂ©ma directeur pour la rĂ©habilitation des monuments et du tissu urbain, y compris lâartisanat, « dont le rĂŽle est de façonner un cadre de vie laissant transparaĂźtre les valeurs de lâesprit »[43]. Le « SchĂ©ma directeur dâurbanisme de la ville de FĂšs » est adoptĂ© et publiĂ© par lâUnesco en 1980[44].
Durant sa mission Ă FĂšs, Ă la demande des organisateurs du Festival du monde de l'islam (Londres, 1976) â dont il deviendra l'une des forces directrices[45] â, Burckhardt rĂ©dige un ouvrage gĂ©nĂ©ral sur l'art musulman, Art of Islam: Language and Meaning[46]. En tant que spĂ©cialiste de l'art et de l'urbanisme traditionnels, il est rĂ©guliĂšrement invitĂ© Ă donner des confĂ©rences en Orient comme en Occident et Ă animer ou Ă participer Ă des sĂ©minaires[47] - [48]. L'islamologue Jean-Louis Michon, qui l'a bien connu, dĂ©crit ainsi ses qualitĂ©s d'orateur :
« En tant que conférencier, il faisait preuve d'un rare don pédagogique. Grùce à son humilité naturelle, il savait se mettre à la portée du commun des hommes. Sans jamais tomber dans la simplification ou la vulgarisation, il parvenait à présenter avec clarté des idées-clés, des notions fondamentales qu'il développait sous plusieurs angles avec une bienveillante lenteur [...]. En une heure de causerie prononcée d'un ton tranquille, coupée de silences qui n'avaient rien d'hésitant mais facilitaient la réflexion et l'assimilation, il exposait quelques grands thÚmes, illustrés chacun par des exemples particuliÚrement frappants[49]. »
Pour le professeur Hossein Nasr, « Burckhardt est le premier Occidental qui a pu exposer sérieusement le sens profond de l'art islamique[50]» et, toujours selon Nasr, c'est en bonne partie grùce à son influence que les universités d'Europe et d'Amérique ont ouvert des programmes d'étude sur l'art et l'architecture islamiques[51]. Ses compétences en ce domaine décident l'Arabie saoudite à le mandater comme conseiller dans l'élaboration des plans d'un campus universitaire à La Mecque. C'est ainsi qu'en 1978 et 1979 il supervise, aux cÎtés du Prix Nobel égyptien Hassan Fathy et de Jean-Louis Michon, le bureau d'architectes américain chargé des plans afin que soient respectés les principes et l'esprit de l'architecture traditionnelle musulmane[52].
Sensible Ă la spiritualitĂ© amĂ©rindienne, Burckhardt rend visite en 1979 au chamane Thomas Yellowtail dans l'Ouest amĂ©ricain ; ils s'Ă©taient connus Ă Paris en 1953, revus Ă Lausanne en 1954 et avaient maintenu une profonde amitiĂ©[53]. Son intĂ©rĂȘt pour les Indiens d'AmĂ©rique du Nord s'est exprimĂ© par l'Ă©dition de deux ouvrages : la version allemande de Black Elk speaks (1955) et, onze ans plus tard, Der wilde Westen, une compilation illustrĂ©e de citations de cĂ©lĂšbres chefs indiens ainsi que de cowboys et de colons[54].
En 1981, malgré une neuropathie invalidante, Burckhardt se rend une derniÚre fois à FÚs comme invité d'honneur au lancement, par le directeur général de l'UNESCO, de la campagne internationale pour la sauvegarde de la médina[55] - [56].
Il meurt Ă Lausanne le [56].
Publications
- Essais
- Art populaire suisse : Schweizer Volkskunst, BĂąle, Urs Graf, , 80 p.
- (de) Land am Rande der Zeit, BĂąle, Urs Graf, , 136 p.
- (de) Tessin : RĂŒckblick auf ein Paradies (photogr. Gotthard Schuh), Olten et Lausanne, Urs Graf, 1943, 1956, 1961, 124 p.
- Introduction aux doctrines ésotériques de l'islam, Lyon, Paul Derain, 1951 (titre original : Du soufisme) ; rééditions : Paris, Dervy, 1955, 1969, 2008, 188 p. (ISBN 978-2-84454-567-1).
- Principes et méthodes de l'art sacré, Lyon, Paul Derain, 1958 ; rééditions : Paris, Dervy, 1976, 1995, 2011, 232 p. (ISBN 978-2-84454-650-0).
- (de) Von wunderbaren BĂŒchern : Erlebnisse und Betrachtungen bei der Herausgabe frĂŒhmittelalterlicher Handschriften, Olten, Urs Graf, , 69 p.
- (de) Marokko, Westlicher Orient : ein ReisefĂŒhrer, Olten, Walter, , 358 p. (ISBN 978-3-530-12780-5), coĂ©crit avec Werner Pfister.
- Alchimie : sa signification et son image du monde, BĂąle, Thoth & Fondation Ludwig Keimer, 1974 ; rĂ©Ă©dition : Milan, ArchĂš, 1979, , 228 p. (ISBN 978-88-7252-002-4). (Alchimie, science et sagesse, Ă©ditĂ© par PlanĂšte en 1964 est une traduction pirate rejetĂ©e par lâauteur.)
- ClĂ© spirituelle de l'astrologie musulmane d'aprĂšs MohyiddĂźn Ibn ArabĂź, Paris, Ăditions Traditionnelles 1950 ; rĂ©Ă©dition : Milan, ArchĂš, 1974, 62 p. (ISBN 978-88-7252-035-2 et 88-7252-035-5).
- Symboles : recueil d'essais, Milan, ArchĂš, , 106 p. (ISBN 88-7252-125-4).
- L'art de l'islam : langage et signification, Arles, Sindbad 1985, 1999 ; réédition: Wattrelos, Tasnßm, 2022, 236 p. (ISBN 979-109130040-7).
- Science moderne et sagesse traditionnelle, Milan, ArchĂš, , 160 p. (ISBN 88-7252-118-1).
- Aperçus sur la connaissance sacrée, Milan, ArchÚ, , 94 p. (ISBN 88-7252-005-3).
- Miroir de l'intellect, Lausanne, LâĂge dâHomme, , 104 p. (ISBN 978-2-8251-0264-0, lire en ligne).
- Chartres et la naissance de la cathédrale, Milan et Dieulefit, ArchÚ et La Nef de Salomon, , 178 p. (ISBN 88-7252-176-9).
- FĂšs, ville d'islam (trad. de l'allemand), Milan, ArchĂš, , 176 p. (ISBN 978-88-7252-201-1 et 88-7252-201-3).
- La culture mauresque en Espagne (trad. de l'allemand), Milan, ArchĂš, 2017, 330 p. (ISBN 978-88-7252-348-3).
- Sienne, ville de la Vierge, Lausanne, Les Sept FlĂšches, , 146 p. (ISBN 978-2-9701185-0-3).
- Traductions de l'arabe avec introduction et commentaires
- Ibn Arabß, La sagesse des prophÚtes (Fusûs al-hikam), Paris, Albin Michel, , 256 p. (ISBN 978-2-226-17295-2).
- Abd al-KarĂźm al-JĂźlĂź, De l'homme universel (Al-insĂąn al-kĂąmil) : extraits, Paris, Dervy, , 104 p.
- Al-ArabĂź al-DarqĂąwĂź, Lettres d'un maĂźtre soufi, Milan, ArchĂš, , 172 p. (ISBN 978-88-7252-069-7).
- Compilations d'Ă©crits de Titus Burckhardt
- Tayeb Chouiref, Titus Burckhardt : Le soufisme entre Orient et Occident, volume 1 (biographie, souvenirs et témoignages), Wattrelos, Tasnßm, , 260 p. (ISBN 979-10-91300-27-8).
- Tayeb Chouiref, Titus Burckhardt : Le soufisme entre Orient et Occident, volume 2 (Ă©tudes et analyses), Wattrelos, TasnĂźm, , 198 p. (ISBN 979-10-91300-28-5).
- (en) William Stoddart, The Essential Titus Burckhardt : Reflections on Sacred Art, Faiths, and Civilizations, Bloomington/IN, World Wisdom, , 352 p. (ISBN 0-941532-36-4, présentation en ligne) ; préface de Hossein Nasr.
Sources et bibliographie
- Stefano Bianca, « Quelques souvenirs personnels de ma collaboration avec Titus Burckhardt », dans Jaafar Kansoussi (dir.), Sagesse et splendeur des arts islamiques : Hommage à Titus Burckhardt, Marrakech, Al Quobba Zarqua, , p. 13-20
- Jean Borella, « Rencontre dâun mĂ©taphysicien », Ătudes Traditionnelles, no 484,â avril Ă juin 1984, p. 76-78
- Jean Canteins, « De lâauteur et de son Ćuvre », Ătudes Traditionnelles, no 484,â avril Ă juin 1984, p. 63-68
- Tayeb Chouiref, Titus Burckhardt : Le soufisme entre Orient et Occident, volume 1 (biographie, souvenirs et témoignages), Wattrelos, Tasnßm, , 260 p. (ISBN 979-10-91300-27-8)
- Roger du Pasquier, « Un porte-parole de la Tradition universelle », Ătudes Traditionnelles, no 484,â avril Ă juin 1984, p. 59-62
- Philippe Faure, « Un comparatisme au service de l'art sacrĂ© : arts islamiques et arts chrĂ©tiens mĂ©diĂ©vaux dans l'Ćuvre de Titus Burckhardt (1908-1984) », dans Jaafar Kansoussi (dir.), Sagesse et splendeur des arts islamiques : Hommage Ă Titus Burckhardt, Marrakech, Al Quobba Zarqua, , p. 75-92
- Michael Fitzgerald, « Titus Burckhardt : un grand ami des Indiens d'Amérique », dans Jaafar Kansoussi (dir.), Sagesse et splendeur des arts islamiques : Hommage à Titus Burckhardt, Marrakech, Al Quobba Zarqua, , p. 230-235
- Jaafar Kansoussi (dir.), Sagesse et splendeur des arts islamiques : Hommage Ă Titus Burckhardt, Marrakech, Al Quobba Zarqua, , 160 p.
- Jean-Pierre Laurant, « Tradition et art sacré en Occident au début du XXÚme siÚcle : quelques compagnons de route de Titus Burckhardt », dans Jaafar Kansoussi (dir.), Sagesse et splendeur des arts islamiques : Hommage à Titus Burckhardt, Marrakech, Al Quobba Zarqua, , p. 31-36
- Marc Loopuyt, « Rencontres avec Sidi Ibrahßm Burckhardt », dans Tayeb Chouiref (dir.), Titus Burckhardt : Le soufisme entre Orient et Occident, volume 1 (biographie, souvenirs et témoignages), Wattrelos, Tasnßm, , p. 236-244
- Jean-Louis Michon, « Titus Burckhardt Ă FĂšs, 1972-1977 », Ătudes Traditionnelles, no 484,â avril Ă juin 1984, p. 69-75
- Jean-Louis Michon, « Postface : Titus Burckhardt Ă FĂšs », dans Titus Burckhardt, FĂšs ville dâislam, Milan, ArchĂš, , 176 p. (ISBN 978-88-7252-201-1), p. 157-162
- Jean-Louis Michon, « Titus Burckhardt et le sens de la beauté : pourquoi, comment il a aimé le Maroc », dans Jaafar Kansoussi (dir.), Sagesse et splendeur des arts islamiques : Hommage à Titus Burckhardt, Marrakech, Al Quobba Zarqua, , p. 37-60
- Hossein Nasr, « Avec Titus Burckhardt au tombeau d'Ibn Arabß », dans Tayeb Chouiref (dir.), Titus Burckhardt : Le soufisme entre Orient et Occident, volume 1 (biographie, souvenirs et témoignages), Wattrelos, Tasnßm, , p. 200-207
- Hossein Nasr, « La vision du sens spirituel de l'art islamique chez Titus Ibrahim Burckhardt », dans Jaafar Kansoussi (dir.), Sagesse et splendeur des arts islamiques : Hommage à Titus Burckhardt, Marrakech, Al Quobba Zarqua, , p. 61-73
- (en) Hossein Nasr, « Avant-propos », dans William Stoddart (dir.), The Essential Titus Burckhardt, Bloomington/IN, World Wisdom, , 352 p. (ISBN 978-1-933-31638-3)
- (en) Hossein Nasr, « The Spiritual Significance of Islamic Art: The Vision of Titus Ibrahim Burckhardt », Sophia, vol. 5, no 2,â
- LĂ©o Schaya, « Souvenir dâune amitiĂ© », Ătudes Traditionnelles, no 484,â avril Ă juin 1984, p. 79-80
- William Stoddart, « Introduction », dans Titus Burckhardt, Miroir de lâintellect, Lausanne, LâĂge dâHomme, , 104 p. (ISBN 0-941532-36-4)
- (en) William Stoddart, « Introduction », dans William Stoddart (dir.), The Essential Titus Burckhardt: Reflections on Sacred Art, Faiths, and Civilizations, Bloomington/IN, World Wisdom, , 352 p. (ISBN 978-1-933-31638-3)
- (en) William Stoddart, « Titus Burckhardt and the Traditional School », Sophia, vol. 5, no 2,â
- Muhammed Suheyl Omar, « Ătude sur l'importance des Ćuvres de Ibrahim Azzedine (Titus Burckhardt) », dans Jaafar Kansoussi (dir.), Sagesse et splendeur des arts islamiques : Hommage Ă Titus Burckhardt, Marrakech, Al Quobba Zarqua, , p. 103-104, 125-140
- (en) World Wisdom Books, « Titus Burckhardtâs life and work » (consultĂ© le )
Notes et références
Notes
- Symboles (1980), qui regroupe : « Le masque sacré », « Le symbolisme du jeu des échecs », « La Jérusalem céleste et le paradis de Vaikuntha », « Le retour d'Ulysse », « Considérations sur l'alchimie », « Les sciences traditionnelles à FÚs », « Commentaire des Noms divins par l'imùm Ghazzùlß », « Du Barzakh » et « La priÚre d'Ibn Mashish ».
Aperçus sur la connaissance sacrĂ©e (1987), qui regroupe : « Le folklore dans l'art ornemental », « Principes et mĂ©thodes de l'art traditionnel », « GĂ©nĂ©ralitĂ©s sur l'art musulman », « Nature de la perspective cosmologique », « Le temple, corps de l'homme divin », « La symbolique du miroir dans la mystique islamique », « De la Thora, de l'Ăvangile et du Coran », « Le Prototype unique » et « La danse du Soleil ». - Extrait de la lettre de Burckhardt Ă Schuon du 24 octobre 1950 : « ... le Saint-PĂšre Pie XII [...] donnait l'impression d'un martyr, presque d'un cadavre ressuscitĂ© de la tombe, trĂšs pauvre, dĂ©licat, entiĂšrement noble et exhalant une bontĂ© douloureusement touchante. [...] Son Ă©tat de saintetĂ© est Ă©vident et n'a plus rien Ă voir avec l'entourage clĂ©rical et diplomatique dans lequel il se meut, solitaire et prudent. ».
Références
- Suheyl 2000, p. 125.
- Stoddart 1992, p. 10.
- Du Pasquier 1984, p. 59.
- Chouiref 2020, p. 28.
- Chouiref 2020, p. 32, 34.
- Chouiref 2020, p. 32.
- Chouiref 2020, p. 34.
- Michon 2007, p. 157.
- Nasr 2003, p. 16.
- Suheyl 2000, p. 136.
- Burckhardt, Lettres dâun maĂźtre soufi 1978, p. 9.
- Chouiref 2020, p. 35.
- Chouiref 2020, p. 37.
- Loopuyt 2020, p. 240.
- Chouiref 2020, p. 38.
- Jean-Baptiste Aymard, « Frithjof Schuon : approche biographique », Connaissance des religions, no hors sĂ©rie,â , p. 15-16.
- Chouiref 2020, p. 40.
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- Ătudes traditionnelles 1937 Ă 1959.
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- Michon 2000, p. 52,53.
- Michon 2007, p. 159.
- (en) Ramin Jahanbegloo, In Search of the Sacred : a Conversation with Seyyed Hossein Nasr on his Life and Thought, Santa Barbara/CA, Praeger, , 375 p., p. 236.
- Nasr 2000, p. 63.
- Bianca 2000, p. 17-18.
- Fitzgerald 2000, p. 232.
- Fitzgerald 2000, p. 230-231.
- Michon 2007, p. 162.
- Chouiref 2020, p. 87.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative Ă la recherche :
- Publications de et sur Titus Burckhardt dans le catalogue Helveticat de la BibliothĂšque nationale suisse.