The Breakers
The Breakers est une maison américaine du Gilded Age située à 44 Ochre Point à Newport (Rhode Island). Elle est l'ancienne résidence de la famille Vanderbilt, l'une des plus riches familles des États-Unis à la fin du XIXe siècle.
The Breakers | |
The Breakers, Newport | |
Nom local | The Breakers |
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Période ou style | Renaissance Italienne |
Type | Palais |
Architecte | Richard Morris Hunt |
Début construction | 1893 |
Fin construction | 1895 |
Propriétaire initial | Cornelius Vanderbilt II |
Destination initiale | Résidence privée |
Propriétaire actuel | La Société de Préservation du Comté de Newport |
Destination actuelle | Musée |
Protection | Registre national des lieux historiques ; National Historic Landmark |
Coordonnées | 41° 28′ 11″ nord, 71° 17′ 55″ est[1] |
Pays | États-Unis |
Région historique | Rhode Island |
Localité | Newport |
La maison était élevée entre 1893 et 1895 pour Cornelius Vanderbilt II et sa femme Alice Claypoole Vanderbilt. Elle est une remplacement de l'ancienne maison, aussi connue sous le nom de « Breakers », qui était détruite par une incendie en 1892. Lors de son achèvement elle était la plus grande maison de Newport, qui était la plus récherchée destination d'été aux États-Unis.
Depuis 1972 la maison appartient à la Société de Préservation du Comté de Newport, qui l'ouvrit au public. En 2017 elle avait 450 000 de visiteurs annuellement[2].
Histoire
Après une incendie détruit l'ancienne maison en novembre 1892, la femme de Cornelius Vanderbilt II, Alice Claypoole Vanderbilt, commande l'architect Richard Morris Hunt d'en dessiner une nouvelle. Alice et Cornelius choisissent un dessin du style d'un palazzo de la Renaissance Italienne. Alice veut élever une maison qui surpasse la splendeur de la Marble House tout près, élevée par sa belle-sœur Alva Vanderbilt[3].
Selon un rapport contemporain du New York Times, le palais ‹ à l'égard du coût et de l'installation générale est dit surpasser toute résidence privée d'été du monde ›[4]. Les meubles sont specialement créés pour la maison et beacoup d'artisans sont apportées de l'Europe pour en façonner le décor. Cornelius, anticipant le besoin de remplacer le toit dans l'avenir, fait fabriquer assez de tuiles pour le remplacer trois fois plus. Le coût de la maison se monte à 7 millions de dollars[5].
Les Vanderbilt se sont servis de la plus nouvelle technologie en élevant la maison. Elle était installée d'un ascenseur et de l'éclairage électrique, quand de tels inventions n'étaient utilisés que dans les bâtiments publics. Les appareils d'éclairage étaient si façonnés qu'ils pouvaient utiliser l'électricité ou le gaz, parce que lors de construction la dernière méthode était plus fiable que la première[6].
L'eau douce et l'eau salée étaient les deux fournies à la maison, puisque l'eau salée était crue d'être curatif et thérapeutique au peau. L'eau pour les lavabos, les toilettes, et les autres installations d'une utilisation sécondaire était fournie par la ville, pendant que celle potable et pour baigner était l'eau de pluie, recueillie dans des citernes sous les terrasses[6].
Le bal tenu au Breakers le 14 août 1895, pour marquer le début de la fille d'Alice et Cornelius, Gertrude Vanderbilt Whitney, sert d'inauguration de la nouvelle maison[7].
La fille d'Alice, Gladys Vanderbilt, comtesse Széchenyi, hérite de la maison sur la mort de sa mère en 1934. À partir de 1948, la comtesse permet la Société de Préservation de Newport d'offrir au public des visites du rez-de-chaussée. En échange la société s'engage à payer et un dollar par an et les frais d'exploitation et les frais de l'entretien de la maison. La société achète la propriété en 1972 pour 366 475 de dollars et la maison devient un National Historic Landmark en 1994[8]'[9].
En 2017 la maison est visitée par 450 000 de personnes annuellement[2]. Deux ans plus tard, la société de préservation commence un restauration des jardins qui a le but de les restaurer à leur disposition et leur apparence en 1895. Les jardins étaient ravagés par l'ouragan de 1938, qui a détruit la plupart des plantations originaux[10]'[11].
Description
La maison est située sur 13 acres (5.26 hectares) de terre à Ochre Point ; les vues sur les vagues de la mer Atlantique se brisant sur les rochers donnent à la maison son nom de « Breakers »[12]. Cornelius voulait que la maison était si construite qu'elle serait la plus ignifuge possible. Ainsi il n'y a aucune partie de bois ; le structure de maçonnerie est encadré d'acier et habilé de calcaire d'Indiana, choisi, extrait et sculpté par la compagnie de James Sinclair et Co. de New York[3]. Les sols sont faits de mosaïque, marbre, tuile, et granito[6]. Les chaudières sont installées sous terre et à distance de la maison[8]. La cuisine est située dans sa propre aile sur le rez-de-chaussée plûtot que dans le sous-sol, ce qui était la coutume habituelle du temps[6].
Selon le Registre national des lieux historiques, « le style extérieur est celui de la Haute Renaissance Italienne des palais du XVIe siècle de Gênes et de Turin ». Il y a plus de soixante-dix pièces au-dedans, dont 33 étaient accordés aux domestiques[12]'[6].
La grande salle
Précédant la grande salle, en entrant la maison, il y a deux salles de réception, l'une à droit pour les hommes et l'autre à gauche pour les femmes. La première est lambrissée de chêne et installée d'une cheminée faite du jaune marbre numidien. La salle des femmes est lambrissée de boiseries du XVIIIe siècle prises de la maison parisienne de Mégret de Sérilly, Trésorier-payeur général auparavant de l'armée française[6]. Les paneaux sont sculptés chacun d'un thème individuel comme l'Astronomie, la Musique, Les Arts, etc. Les meubles sont du style Louis XVI, tapissés de tapisserie de Beauvais, et le tapis est du XVIX siècle, fait par la Manufacture de la Savonnerie.
Le noyau de la maison est la grande salle au centre, qui a 45 pieds (environ 14 metres) d'hauteur. Elle fait homage au cortile, ou la cour en plein air, des palais italiens, quoique celle du Breakers est enfermée par un plafond peint d'une fresque du ciel. La grande salle est habillée de pierre de Caen et sur le premier étage est une galerie avec des colonnes de marbre italien donnant sur le rez-de-chaussée. Au-dessus de la galerie est de la plâtrerie ornée de feuille d'or[6]. Une tapisserie flamande, crée par Carel van Mander en 1619, pend au-dessus de l'escalier ; elle montre Alexandre le Grand recevant des hommages et des tributs[6]. Pour illuminer la tapisserie, il y a une verrière de vitrail specialement executée par le muraliste Francis Lathrop. Au-dessous de la tapisserie est un portrait de Mme Vanderbilt par le peintre espagnol Raimundo de Madrazo y Garreta, peint en 1867[6].
Quatre chandeliers et huit candélabres bronzes éclairent la salle, repliques de modèles italiens du XVIe siècle. Il y a six portes qui menent aux salons ; au-dessus des portes sont des sculptures de calcaire montrant les progrès humains dans les arts, les sciences, et l'industrie[6]. Sur deux colonnes de marbre sont deux vases de porphyre qui répliquent les originaux du Salon d'Apollon au Château de Versailles.
Le motif de feuilles de chêne et de glands paraît plusieurs fois dans la salle. Il représente le solidité et le longévité et était adopté par la famille Vanderbilt comme leur sien[6]. À côté de la salle est une arcade où se trouvent deux fauteuils du XVIe siècle pris du Palais Farnèse à Rome. Ils montrent les écussons des familles Barberini et Borghese[6]. Le plafond de cette arcade est voûté et peint de guirlandes et de chérubins.
Sous le grand escalier est une fontaine sous la forme d'une coquille Saint-Jacques, dessinée et sculptée par Karl Bitter. Au-devant de la fontaine sont trois tapis faits par l'atelier de William Morris en Angleterre.
Les salons
Les salons autour de la grande salle sont dessinés d'un variété de styles historiques et abondent de marbres rares, dorure, et de meubles somptueuses. Il y a une bibliothèque élisabéthaine et un salon de musique du style de la Renaissance italienne fourni de marbres rares[3].
La bibliothèque est lambrissée de boiseries de noyer circassian et le plafond est renfoncé de caissons couverts de feuille d'or. La cheminée de ce chambre-ci était amenée du Château d'Arnay-le-Duc en Bourgogne[6]. Sur la cheminée il y a une inscription en ancien français : « De gran bien me rie, et poinct ne défault ; Il n'est qu'adresse, quant tout prévault »[6].
Les salons de musique et du matin étaient dessinés par Richard Van der Boye et fabriqués en France par la compagnie d'Allard et Fils, puis démontés et transportés à Newport où ils étaient reconstruits par les mêmes artisans français[8]'[7].
Les murs du salon de billard sont incrustés de marbre de Cipollino avec les arcs et les cadres en albâtre. Le sol est fait d'une mosaïque composée de motifs de glands sur un fond d'albâtre, onyx, et marbre. Les bougeoirs sur les murs étaient dessinés par Louis Comfort Tiffany.
La salle du petit-déjeuner est lambrissée de boiseries du XVIIIe siècle qui proviennent d'un château français. L'ameublement d'acajou était fait par Allard et Fils et il y a une cheminée de marbre de Pavonazzo. Les cabinets près de la cheminée contiennent une collection de verre vénitien du XVIe siècle[6].
À la salle à manger est un zone de 2400 pieds carrés (223 mètres carrés) et deux étages d'hauteur. Cette salle est aussi dûe à Allard et Fils et selon l'écrivain Wayne Craven, elle est « l'une des grandes chambres du monde Occidental »[7]. Le plafond est peint d'une fresque montrant « la déesse Aurore annonçant l'aube » et du plafond pendent deux chandeliers énormes composés de milliers de cristaux Baccarat[6]. Autour des murs, qui sont habillés de marbre de Cipollino, se dressent douze colonnes d'albâtre rose surmontées de capitales de bronze doré. Au-dessus des colonnes est une grande corniche dorée incrustée de masques, pendant que le plafond est incrusté d'urnes, de guirlandes, et de figurines sculptés en haut-relief contre le plafond. La cheminée, réplique d'une du règne de Louis XIII, est fabriquée de marbre gris, sculpté et doré, contre un fond de feuille d'argent. La table à manger date du XVIe siècle, faite de chêne marqueté du bois de citronnier. Elle peut asseoir 34 de personnes.
Dans le façade en face de la mer est un loggia de deux étages qui fournit de splendides vues de la baie et servait d'une extension au-dehors de l'interieur réservé à la famille comme une espace de vie. Le plafond de la loggia inférieure est voûté et couvert d'un mosaïque de marbre avec un motif de dauphins et de feuillage[6]. Celui de la loggia supérieure est couvert d'un fresque du « façon romaine »[6]. Les murs qui séparent les deux étages de la loggia de la grande salle au-dedans sont faits presque entièrement de glace, ce qui permet de jouir des vues belles.
Les chambres à coucher
La plupart des chambres à coucher sur le premier étage sont desinées dans le style français du XVIIIe siècle. Le décor de ces chambres était supervisé par le décorateur Ogden Codman ; il est nettement plus discret que celui-là des salons au-dessous[12]'[7]. Les chambres de Cornelius et Alice Vanderbilt les deux sont du Style Louis XVI; la première contient un ameublement fait de noyer. Dans la chambre de Gertrude Vanderbilt est un portrait de Gertrude comme enfant par le peintre Federico de Madrazo[6].
Sur le deuxième étage il y a huit chambres à coucher ainsi qu'un salon lambrissé de boiseries de noyer du style Louis XVI[6]. Cet étage était occupé par les descendants de la comtesse Szapary jusqu'en 2018[13]'[9].
Références
- https://geohack.toolforge.org/geohack.php?pagename=The_Breakers¶ms=41_28_11_N_71_17_55_W_type:landmark_region:US
- (en) « Construction on Visitors Center at the Breakers to Begin », US News & World Report, (lire en ligne)
- (en) James L. Yarnall, Newport Through Its Architecture: A History of Styles from Postmedieval to Postmodern, Salve Regina University Press, , 297 p. (ISBN 978-1-584-65491-9), p. 141
- (en) James Yarnall, Newport Through Its Architecture: A History of Styles from Postmedieval to Postmodern, Salve Regina University Press, , p. 141
- (en) Wayne Craven, Gilded Mansions: Grand Architecture and High Society, W.W. Norton, , p. 171
- (en) « National Historic Landmark Nomination: The Breakers », sur web.archive.org (consulté le )
- (en) Wayne Craven, Gilded Mansions: Grand Architecture and High Society, W.W. Norton and Company, (ISBN 978-0-393-06754-5), p. 174-183
- (en) « History of the Breakers », sur www.newportmansions.org (consulté le )
- (en) Sam Dangremond, « Are the Vanderbilt Heirs Being Forced Out of the Breakers? », Town and Country Magazine, (lire en ligne)
- (en) Sean Flynn, « Breakers mansion historic serpentine path recreated at a cost of $1.2 million », Newport Daily News, (lire en ligne)
- (en) « Multimillion-Dollar Landscape Makeover of The Breakers Underway », NBC Boston, (lire en ligne)
- (en) « Rhode Island SP Breakers, The », sur catalog.archives.gov (consulté le )
- (en) Sam Dangremond, « Newly Released Photos Offer a Rare Look Inside the Family Apartment of the Breakers », Town and Country Magazine, (lire en ligne)