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Louis Comfort Tiffany

Louis Comfort Tiffany, né le à New York et mort le dans la même ville, est un artiste américain célèbre pour ses œuvres en verre teinté dans le style Art nouveau. Créateur de plusieurs entreprises, il a également peint, conçu des bijoux et des meubles.

Louis Comfort Tiffany
Louis Comfort Tiffany vers 1908.
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Activité
Peintre-verrier
Formation
Maîtres
Mouvement
Père
Mère
Harriet Olivia Avery Tiffany (d)
Enfants
Dorothy Burlingham
Louise Comfort Gilder (d)
Distinctions

Biographie

Jeunesse

Louis Comfort Tiffany (Ă  gauche), avec ses parents (assis) tenant ses jumelles, Louise et Julia. 1888

Né à New York, Louis est le fils de Harriet Olivia Avery Young et Charles Lewis Tiffany, fondateur d'une entreprise florissante de bijouterie, Tiffany & Co. Il étudie d’abord à l’Université Widener, à West Chester (Pennsylvanie), puis à Perth Amboy, dans le New Jersey, et à l'Académie américaine de design à New York en 1866.

Sa première réalisation est une peinture réalisée alors qu'il est élève de George Inness en 1867. Il reçoit également une éducation artistique de la part de Samuel Colman et de Léon Belly.

Carrière

Ă€ 24 ans, il commence Ă  s'intĂ©resser au travail du verre. C’est Ă  cette pĂ©riode qu’il rencontre Mary Woodbridge Goddard, qu'il Ă©pouse le .

Il travaille pour plusieurs verreries entre 1875 et 1878, et crée, en 1885, sa propre entreprise de travail du verre. Il invente alors un procédé pour fabriquer des verres opalins, auxquels d'autres artistes préfèrent le verre teinté en clair. Chaque point de vue est motivé par les idéaux du mouvement Arts and Crafts fondé par William Morris en Grande-Bretagne. Un des concurrents de Comfort est le verrier John La Farge (1835-1910).

En 1893, son entreprise introduit une nouvelle technique, « Favrile », pour la fabrication de vases et de bols. Ce nom est dérivé du latin fabrilis, qui signifie « fait à la main »[1]. Il réalise par ailleurs des vitraux (notamment à l'église Church of the Incarnation, Madison Avenue, à New York), tandis que son entreprise crée une gamme de décorations intérieures. Il use de tout son talent pour la conception de sa propre maison, Laurelton Hall, à Oyster Bay, Long Island, terminée en 1904.

Il crée de nombreuses entreprises : L. C. Tiffany & Associated Artists (créée en 1879), entreprise de décoration intérieure (à laquelle collabora notamment Stanford White), la Tiffany Glass Co (créée en 1885), Tiffany Glass and Decorating Co, Tiffany Studios, Tiffany Furnaces et L. C. Tiffany Furnaces.

Il se retire progressivement des affaires à la fin des années 1920. Sa firme Tiffany Studios fait faillite en 1932[1], un an avant son décès.

Louis Comfort Tiffany est enterré au cimetière de Green-Wood à Brooklyn (New York).

Ĺ’uvre

Lampe Tiffany, vers 1890-1900.

Le Metropolitan Museum of Art de New York a recueilli un certain nombre de ses Ĺ“uvres.

Il a reçu de nombreuses récompenses internationales et nationales[2], dont, en France, la Légion d'honneur en 1900[1].

Tiffany a Ă©crit Ă©galement plusieurs ouvrages dont Character and individuality in decorations and furnishings, paru en 1913.

Le verre

Vase hexagonal à pied en verre « Favrile »

C'est le domaine où il est le plus connu, dans toutes ses formes : vitraux, vases, lampes, bijoux, objets divers. Il s'y intéresse dès 1870 en commençant une collection d'antiquités[4]. Il introduit plusieurs nouveautés dans la technique de verrier dont certains ont fait l'objet de brevets : « verres drapés » où la pâte en fusion est repliée sur elle-même, emploi de plusieurs couches superposées, inclusion de morceaux de verre coloré[5]... Son apport le plus remarquable est la création de son « verre Favrile » qui inclut des sels métalliques[4].

La création de « vitraux Tiffany » a été une activité importante pour Tiffany qui a produit plusieurs milliers d'exemplaires dans son atelier[6]. Concevant le dessin, il a été aidé pour cela par son équipe, dont les membres les plus connus furent Agnès Northrop et Frederick Wilson. Les thèmes prédominants étaient la religion et les paysages. Sa technique délaisse le traditionnel sertissage au plomb au profit d'un enrobage des vitraux avec un ruban de cuivre autocollant sur lequel est appliqué de la graisse à soudure afin de faciliter l'adhérence de l'étain de soudure[7].

Ses multiples lampes restent l'une de ses créations les plus connues, même si Tiffany ne goutait guère à la production de masse qu'elles impliquent, préférant implicitement la fabrication d'œuvres uniques[8]. Elles coïncident avec l'apparition de l'éclairage électrique. Leurs décors floraux ont fait une partie de la réputation de l'artiste.

Education, Université Yale.

L'architecture intérieure

Laurelton Hall, demeure de Louis Comfort Tiffany Ă  Oyster Bay, Long Island

Ses entreprises et lui-même ont conçu l'aménagement de plusieurs maisons et appartements. Parmi ces derniers, figurent naturellement son propre appartement à New York ainsi que la vaste demeure, Laurelton Hall, qu'il s'est fait construire peu après la mort de son père (et aujourd’hui détruite), mais aussi la maison de Mark Twain ainsi que plusieurs salons de la Maison-Blanche[9]. Son style se caractérise naturellement par l'emploi du verre (mosaïques, vitraux…) ainsi que d'un goût pour l'orientalisme[9].

  • Colonne recouverte de mosaĂŻque (1905).
    Colonne recouverte de mosaĂŻque (1905).
  • Fontaine murale en mosaĂŻque (entre 1905 et 1915).
    Fontaine murale en mosaĂŻque (entre 1905 et 1915).
  • DĂ´me du centre culturel de Chicago (1893).
    DĂ´me du centre culturel de Chicago (1893).
  • Chapiteau de colonne ornĂ© de mosaĂŻques (1905).
    Chapiteau de colonne orné de mosaïques (1905).
  • Croquis d’un encadrement de cheminĂ©e (1911-1915).
    Croquis d’un encadrement de cheminée (1911-1915).
  • Lampe sur pied en verre et bronze figurant des fleurs (1906-1910).
    Lampe sur pied en verre et bronze figurant des fleurs (1906-1910).
  • Lustre sphĂ©rique.
    Lustre sphérique.

Principales expositions

Galerie photographique

Peintures

Vases, lampes et coupes

  • Verre dĂ©corĂ© en forme de calice, c. 1890
    Verre décoré en forme de calice, c. 1890
  • Vase en forme de calebasse, avant 1898
    Vase en forme de calebasse, avant 1898
  • Verre en forme de fleur, c. 1900
    Verre en forme de fleur, c. 1900
  • Verre en forme de fleur, 1900-1907.
    Verre en forme de fleur, 1900-1907.
  • Vue de dessus de la lampe Tulipe (entre 1907 et 1912).
    Vue de dessus de la lampe Tulipe (entre 1907 et 1912).
  • Lampe Lotus (entre 1900 et 1915).
    Lampe Lotus (entre 1900 et 1915).
  • Vase en verre "marbrĂ©" (1910).
    Vase en verre "marbré" (1910).
  • Vase en porcelaine Ă  motifs vĂ©gĂ©taux (1904-1909).
    Vase en porcelaine à motifs végétaux (1904-1909).
  • Vase aux nĂ©nuphars (1913).
    Vase aux nénuphars (1913).

Vitraux

Notes et références

  1. Eidelberg M, Louis C. Tiffany et la « quête de la beauté », L'Objet d'Art, hors série no 45, p. 14-23
  2. (en) « Louis C. Tiffany, Noted Artist, Dies », The New York Times, 18 janvier 1933.
  3. Alice Cooney Frelinghuysen et Monica Obniski, « Louis Comfort Tiffany (1848–1933) », sur The Metropolitan Museum of Art (consulté le )
  4. Escandell A, Tiffany et le verre : histoire d'une passion, L'Objet d'Art, hors série no 45, pp. 30-7.
  5. Pepall R, Tiffany au musée du Luxembourg, L'Objet d'Art, hors série no 45, pp. 2-11
  6. Cooney Frelinghuysen A, Tiffany et le renouveau du vitrail, L'Objet d'Art, hors série no 45, p. 42-52
  7. Claire König, « Les grands vitraux : Chartres, Notre-Dame de Paris... », sur Futura-Sciences,
  8. Escandell An, Les lampes de Tiffany : fiat lux !, L'Objet d'Art, hors série no 45, p. 54-61
  9. Laurent S, Tiffany, architecte d'intérieur, L'Objet d'Art, hors série no 45, p. 24-29
  10. Site de l'exposition Le Verre selon Tiffany du musée des beaux-arts de Montréal

Liens externes

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