Sueurs nocturnes
Les sueurs nocturnes se caractérisent par une transpiration excessive nocturne, pouvant réveiller le dormeur. Elles peuvent être momentanées (liées par exemple aux fièvres de maladies infectieuses) ou chroniques. Une cause très courantes chez la femme de plus de 40 ans est le changement hormonal de la ménopause[1].
Les sueurs nocturnes peuvent être relativement bénignes, mais sont parfois le signe d'une maladie sous-jacente grave. Associé à d'autres signes cliniques généraux (fatigue inexpliquée, perte de poids, etc.) il est pertinent de consulter un médecin.
Relativisation par le contexte
Il convient de distinguer les sueurs nocturnes simplement liées à un environnement de sommeil trop chaud (climat, chauffage trop important, trop de couvertures sur le lit...) de sueurs ayant des causes médicales, infectieuses notamment, associées à des "bouffées de chaleur ou au contraire à des frissons et une sensation de froid, nécessitant la consultation d'un médecin[2].
Elles sont jugées significatives quand elles obligent le patient à se lever pour changer de draps la nuit, sans causes naturelles (climat, etc.).
Exemples de maladies ou situation associés à des sueurs nocturnes
Les sueurs nocturnes chroniques sont retrouvées dans de nombreuses maladies ou circonstances :
- Cancers
- Nombreuses maladies infectieuses
- HIV/SIDA[3] - [5]
- Tuberculose[3] - [4]
- Infections intracellulaires par des Mycobactéries atypiques[3]
- Mononucléose infectieuse[3]
- infection fongique (histoplasmose, Coccidioïdomycose)[3]
- abcès nécrotiques du poumon [3]
- endocardite infectieuse[3]
- Brucellose[6]
- Pneumocystose (le plus souvent chez des immunodéprimés)
- Maladies endocriniennes
- Ménopause[7]
- insuffisance ovarienne prématurée[3]
- Hyperthyroïdisme[3]
- Diabète (cf. Hypoglycémie nocturne)[3]
- Tumeur endocrine (phéochromocytome, tumeur carcinoïde)[3]
- Orchiectomie[3]
- Désordres rhumatismaux
- Artérite de Takayasu[3]
- Maladie de Horton (= artérite giganto-cellulaire)[3]
- Autres pathologies
- Médications ou prise de certaines drogues
- Antipyrétiques (salicylates, Acétaminophène)[3]
- Antihypertenseurs[3]
- Stéroïde anabolisants (notamment Trenbolone, et Nandrolones)[3]
- Dinitrophénol (effet secondaire commun)
- Phénothiazines[3]
- Contexte de sevrage (toxicologie) : éthanol, benzodiazépines, héroine (et autres opiacés)
- Dormir avec trop de couvertures[3]
- Système nerveux autonome hyperactif[3]
- IBD (Maladie inflammatoire chronique de l'intestin) - Maladie de Crohn/colite ulcérante
Voir aussi
Bibliographie
Notes et références
- T. F. Kruger et M. H. Botha, Clinical Gynaecology, Juta and Company Ltd, , 333– (ISBN 978-0-7021-7305-9, lire en ligne)
- « Night Sweats Causes, Treatment Information », MedicineNet, (consulté le )
- Anthony J. Viera, Bond, Michael M. et Yates, Scott W., « Diagnosing Night Sweats », American Family Physician, vol. 67, no 5, , p. 1019–1024 (lire en ligne, consulté le )
- Jonathan E. Teitelbaum, Kathleen O. DeAntonis et Scott Kahan, In a page: Pediatric signs & symptoms, Lippincott Williams & Wilkins, , 6– (ISBN 978-1-4051-0427-2, lire en ligne)
- Tao Le et Vikas Bhushan, First Aid for the USMLE Step 2 CS, McGraw-Hill Professional, , 74– (ISBN 978-0-07-147058-2, lire en ligne)
- « Night sweats : Causes », Mayo Clinic, (consulté le )
- D. C. Deecher et K. Dorries, « Understanding the pathophysiology of vasomotor symptoms (hot flushes and night sweats) that occur in perimenopause, menopause, and postmenopause life stages », Archives of Women's Mental Health, vol. 10, no 6, , p. 247–257 (PMID 18074100, DOI 10.1007/s00737-007-0209-5)