Stolzite
La stolzite est une espèce minérale, tungstate de plomb, de formule PbWO4. Elle est similaire et souvent associée à la wulfénite qui possède la même formule chimique, le tungstène étant remplacé par le molybdène. La stolzite cristallise dans le système cristallin tétragonal et est dimorphe avec la forme monoclinique, le minéral raspite[2].
Stolzite Catégorie VII : sulfates, sélénates, tellurates, chromates, molybdates, tungstates[1] | |
Stolzite, Broken Hill, Australie (taille : 3,6 x 3,0 x 2,6 cm) | |
Général | |
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Classe de Strunz | 7.GA.05
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Classe de Dana | 48.01.03.02
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Formule chimique | PbWO4 |
Identification | |
Couleur | Brun rougeâtre, brun, gris jaunâtre, gris fumé, jaune paille, jaune citron ; peut être vert, orange, rouge |
Classe cristalline et groupe d'espace | Dipyramidal (4/m) symboles H-M : (4/m) I41/a (n° 88) |
Système cristallin | Tétragonal |
RĂ©seau de Bravais | a = 5,461, c = 12,049 [Ă…] ; Z = 4 |
Clivage | Imparfait sur {001}, indistinct sur {011} |
Cassure | Conchoïdale à irrégulière |
Habitus | Cristaux dipyramidaux Ă tabulaires |
Échelle de Mohs | 2,5 - 3 |
Trait | Blanc |
Éclat | Résineux, sub-adamantin |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | nω = 2,270 nε = 2,180 - 2,190 |
Biréfringence | Uniaxial (-) ; δ = 0,090 |
Transparence | Translucide Ă transparent |
Propriétés chimiques | |
Densité | 8,34 |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
Les cristaux de tungstate de plomb ont la transparence optique du verre combinée à une densité beaucoup plus élevée (8,28 g/cm3 contre ~2,2 g/cm3 pour la silice fondue). Ils sont utilisés comme scintillateurs en physique des particules à cause de leur courte longueur de radiation (0,89 cm), leur faible rayon de Molière (2,2 cm), leur faible temps de réponse et leur résistance au rayonnement[3]. Des cristaux de tungstate de plomb sont utilisés dans le calorimètre électromagnétique Compact Muon Solenoid[3].
Elle fut décrite pour la première fois en 1820 par August Breithaupt, qui l'appela Scheelbleispath puis par François Sulpice Beudant en 1832, qui l'appela scheelitine. En 1845, Wilhelm Karl Ritter von Haidinger proposa le nom stolzite pour une occurrence à Krusne Hory (Monts Métallifères), Tchéquie, la nommant d'après Joseph Alexi Stolz de Teplice en Bohême[2] - [4]. On la trouve dans des dépôts de minerais plomb/tungstène hydrothermaux oxydés, typiquement en association avec la raspite, la cérusite, l'anglésite, la pyromorphite et la mimétite[5].
Références
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Mindat.org
- (en) The CMS Collaboration, CMS Physics : Technical Design Report Volume 1: Detector Performance and Software, CERN, (ISBN 9789290832683, lire en ligne), « Chapter 1. Introduction », p. 14
- Wevmineral data
- Handbook of Mineralogy
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Mellor, J. W. "A Comprehensive Treatise on Inorganic and Theoretical Chemistry," Vol.11, Longmans, Green and Co., London, 1931, p. 792.