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Stephenson 2-18

Stephenson 2-18 (St2-18), Ă©galement connue sous le nom de Stephenson 2 DFK 1 ou RSGC2-18, est une Ă©toile supergĂ©ante rouge de la constellation de l'Écu de Sobieski. Elle se trouve prĂšs de l'amas ouvert Stephenson 2 (en), situĂ© Ă  environ 6 000 parsecs (20 000 annĂ©es-lumiĂšre) de la Terre. Elle fait partie des plus grandes Ă©toiles connues et est l'une des supergĂ©antes rouges les plus lumineuses, avec un rayon estimĂ© Ă  environ 2 150 fois celui du Soleil, ce qui correspond Ă  un volume environ 10 milliards de fois plus grand que celui du Soleil. Si elle Ă©tait placĂ©e au centre du SystĂšme solaire, sa photosphĂšre dĂ©passerait l'orbite de Saturne.

Stephenson 2-18
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Image infrarouge de la supergéante rouge St2-18 par le 2MASS (2003).
Données d'observation
(Ă©poque J2000.0)
Ascension droite 18h 39m 00,3709s
DĂ©clinaison −06° 05â€Č 10,57″
Constellation Écu de Sobieski
Magnitude apparente 15,26

Localisation dans la constellation : Écu de Sobieski

(Voir situation dans la constellation : Écu de Sobieski)
Caractéristiques
Type spectral M6
Astrométrie
Distance 18 700 al
(5 800 pc)
Caractéristiques physiques
Rayon 2 150 R☉
LuminositĂ© 440 000 L☉
TempĂ©rature 3 200 K

Autres désignations

Stephenson 2-18, Stephenson 2 DFK 1, RSGC2-18, 2MASS J18390238-0605106, IRAS 18363-0607

Historique des observations

Comparaison de Stephenson 2-18 et VY Canis Majoris.
Taille de Stephenson 2-18 comparée à celle du Soleil. Le Soleil n'est qu'un petit disque jaune visible, en agrandissant l'image, au-dessus du « l » central de son nom.

L'amas ouvert Stephenson 2 (en) fut dĂ©couvert par l'astronome amĂ©ricain Charles Bruce Stephenson (en) en 1990 dans les donnĂ©es obtenues par une Ă©tude infrarouge[1] - [2]. Également connu sous la dĂ©signation RSGC2, il s'agit d'un des nombreux amas ouverts massifs de l'Écu de Sobieski, chacun contenant plusieurs supergĂ©antes rouges[3].

L'Ă©toile la plus brillante de la rĂ©gion de l'amas a reçu l'identifiant « 1 » lors de la premiĂšre analyse des propriĂ©tĂ©s des membres de l'amas. Cependant, elle n'a pas Ă©tĂ© considĂ©rĂ©e comme un membre de Stephenson 2 en raison de sa position Ă©loignĂ©e, de sa luminositĂ© anormalement Ă©levĂ©e et de son mouvement propre lĂ©gĂšrement atypique[1]. Dans une Ă©tude ultĂ©rieure, la mĂȘme Ă©toile reçoit le numĂ©ro 18 et est assignĂ©e Ă  un groupe d'Ă©toiles Ă©loignĂ©es appelĂ© Stephenson 2 SW, supposĂ© ĂȘtre Ă  une distance similaire de l'amas central. La dĂ©signation St2-18 (abrĂ©viation de Stephenson 2-18) est souvent utilisĂ©e pour l'Ă©toile, suivant la numĂ©rotation de Deguchi (2010)[4]. Pour Ă©viter toute confusion liĂ©e Ă  l'utilisation du mĂȘme numĂ©ro pour diffĂ©rentes Ă©toiles et de diffĂ©rents numĂ©ros pour la mĂȘme Ă©toile, les dĂ©signations de Davis (2007) reçoivent souvent le prĂ©fixe DFK ou D[3], par exemple Stephenson 2 DFK 1[5].

Propriétés physiques

St 2-18 prĂ©sente les propriĂ©tĂ©s d'une supergĂ©ante rouge extrĂȘme de haute luminositĂ©, avec un type spectral M6, ce qui est inhabituel pour une Ă©toile supergĂ©ante. Cela le place dans le coin supĂ©rieur droit du diagramme de Hertzsprung-Russell. St 2-18 est proche de la limite de la luminositĂ© possible pour une supergĂ©ante rouge[6].

Un calcul pour trouver la luminositĂ© en ajustant la distribution spectrale d'Ă©nergie (SED) donne Ă  l'Ă©toile une luminositĂ© de prĂšs de 440 000 L (luminositĂ© du Soleil), avec une tempĂ©rature effective de 3 200 K, ce qui correspond Ă  un trĂšs grand rayon de 2 150 rayons solaires[7] - [8]. Un calcul alternatif mais plus ancien (2010), en supposant toujours l'appartenance au cluster Stephenson 2, lui donne une luminositĂ© beaucoup plus faible et relativement modeste de 90 000 L[9].

Voir aussi

Références

  1. Davies, Figer, Kudritzki et MacKenty, « A Massive Cluster of Red Supergiants at the Base of the Scutum‐Crux Arm », The Astrophysical Journal, vol. 671, no 1,‎ , p. 781–801 (DOI 10.1086/522224, Bibcode 2007ApJ...671..781D, arXiv 0708.0821)
  2. Stephenson, « A possible new and very remote galactic cluster », The Astronomical Journal, vol. 99,‎ , p. 1867 (DOI 10.1086/115464, Bibcode 1990AJ.....99.1867S)
  3. Negueruela, GonzĂĄlez-FernĂĄndez, Marco et Clark, « Another cluster of red supergiants close to RSGC1 », Astronomy and Astrophysics, vol. 513,‎ , A74 (DOI 10.1051/0004-6361/200913373, Bibcode 2010A&A...513A..74N, arXiv 1002.1823)
  4. Fok, Nakashima, Yung et Hsia, « Maser Observations of Westerlund 1 and Comprehensive Considerations on Maser Properties of Red Supergiants Associated with Massive Clusters », The Astrophysical Journal, vol. 760, no 1,‎ , p. 65 (DOI 10.1088/0004-637X/760/1/65, Bibcode 2012ApJ...760...65F, arXiv 1209.6427)
  5. Verheyen, Messineo et Menten, « SiO maser emission from red supergiants across the Galaxy . I. Targets in massive star clusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 541,‎ , A36 (DOI 10.1051/0004-6361/201118265, Bibcode 2012A&A...541A..36V, arXiv 1203.4727)
  6. van Marle, Owocki et Shaviv, « Continuum‐Driven Winds from Super‐Eddington Stars: A Tale of Two Limits », First Stars III, Santa Fe (New Mexico), aIP Conference Proceedings, vol. 990,‎ , p. 250–253 (DOI 10.1063/1.2905555, Bibcode 2008AIPC..990..250V, arXiv 0708.4207)
  7. Emily M. Levesque, Philip Massey, K. A. G. Olsen et Bertrand Plez, « The Effective Temperature Scale of Galactic Red Supergiants: Cool, But Not As Cool As We Thought », The Astrophysical Journal, vol. 628, no 2,‎ , p. 973–985 (ISSN 0004-637X et 1538-4357, DOI 10.1086/430901, lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en) Thomas K. T. Fok, Jun-ichi Nakashima, Bosco H. K. Yung et Chih-Hao Hsia, « MASER OBSERVATIONS OF WESTERLUND 1 AND COMPREHENSIVE CONSIDERATIONS ON MASER PROPERTIES OF RED SUPERGIANTS ASSOCIATED WITH MASSIVE CLUSTERS », The Astrophysical Journal, vol. 760, no 1,‎ , p. 65 (ISSN 0004-637X, DOI 10.1088/0004-637X/760/1/65, lire en ligne, consultĂ© le )
  9. (en) Shuji Deguchi, Jun-ichi Nakashima, Yong Zhang et Selina S. N. Chong, « SiO and H2O Maser Observations of Red Supergiants in Star Clusters Embedded in the Galactic Disk », Publications of the Astronomical Society of Japan, vol. 62, no 2,‎ , p. 391–407 (ISSN 0004-6264, DOI 10.1093/pasj/62.2.391, lire en ligne, consultĂ© le )
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