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Stepanakert

Stepanakert (en arménien : Ստեփանակերտ) Khankendi (en azéri : Xankəndi) est la capitale et la plus grande ville de la république du Haut-Karabagh[1]. Selon les dernières estimations (2015), la ville compte 55 151 habitants[2], la très grande majorité des habitants étant des Arméniens, les Azéris ayant fui lors de la guerre de 1991. Lors de la guerre de 2020, la majeure partie des Arméniens fuient à leur tour la ville, sévèrement bombardée[3].

Stepanakert
(hy) Ստեփանակերտ
(az) Xankəndi
Blason de Stepanakert
Stepanakert
La place de la Liberté
Administration
Maire Davit Sarkissian
Démographie
Gentilé Stepanakertsi
Population 55 151 hab.
Densité 2 146 hab./km2
Géographie
Coordonnées 39° 48′ 55″ nord, 46° 45′ 07″ est
Superficie 2 570 ha = 25,7 km2
Revendications
Drapeau du Haut-Karabagh Haut-Karabagh (de facto)
Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan (de jure)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Haut-Karabagh
Voir sur la carte topographique du Haut-Karabagh
Stepanakert

    Histoire

    Siège, datant de la période soviétique, de l'ancienne oblast autonome du Haut-Karabagh, abritant depuis 1991 la présidence de la république du Haut-Karabagh.

    Selon les sources médiévales arméniennes, le lieu est pour la première fois mentionné sous le nom Vararakn (Վարարակն, « torrent rapide »)[4] ; il remonterait au moins au XIIIe siècle, comme l'attestent des khatchkars récemment retrouvés sur place[5]. Ce village est renommé Khankendi (Xankəndi) en 1847[4]. Les sources azerbaïdjanaises font quant à elles remonter l'histoire de la ville à la fondation du village Khankendi (« village du khan ») par le khan du Karabagh à la fin du XVIIe siècle.

    La ville moderne reçoit le nom de Stepanakert en 1923 en mémoire de Stepan Chahoumian, chef bolchevik arménien de Bakou (Azerbaïdjan). Sous l'ère soviétique, la ville devient un important centre économique ; vers 1985, elle compte 19 centres de production[4].

    Lorsque l'Azerbaïdjan déclare son indépendance en 1991, la cité est renommée Khankendi dans le cadre d'une campagne de « désoviétisation » et d'« azérification »[6] de l'ancien oblast autonome du Nagorno-Karabagh, peuplé majoritairement d'Arméniens. Des combats s'ensuivent, qui dégénèrent en guerre du Haut-Karabagh. Au cessez-le-feu de 1994, l'oblast autonome et ses alentours sont sous contrôle arménien, territorialement accolés à l'Arménie, mais Stepanakert, qui comptait avant le conflit environ 70 000 habitants, n'en comptait plus que 50 000 en 1992 à la suite des bombardements azerbaïdjanais, en particulier début 1992 lors des tirs d'artillerie depuis la ville de Chouchi. Peu nombreuses sont les constructions à ne pas avoir été endommagées. Stepanakert a également subi diverses attaques terrestres azerbaïdjanaises, toutes infructueuses. La prise de Chouchi par les forces arméniennes, le , met fin aux tirs d'artillerie, mais les bombardements aériens continuent jusqu'à la fin de la guerre[7].

    Le , au début de la guerre arméno-azerbaïdjane de 2020, la ville subit un intense bombardement azerbaïdjanais. Les forces azéries lancent des bombes à sous-munitions, interdites depuis 2010, sur des quartiers civils[8], et une grande partie de la population quitte la ville[9].

    Économie

    Avant la guerre de 1991, l'économie de Stepanakert reposait sur l'agro-alimentaire, le commerce de la soie ainsi que sur la production de vins[4]. Durement touchée, cette économie s'est redressée peu à peu entre 1992 et 2020, principalement grâce aux investissements en provenance de la diaspora arménienne, mais est à nouveau grandement affectée par la guerre de 2020.

    Jumelage

    Galerie

    Notes et références

    1. Pour le statut international du Haut-Karabagh, cf. l'article « Haut-Karabagh ».
    2. (fr) « Indicateurs démographiques et sociaux », Représentation du Haut-Karabagh en France. Consulté le 30 octobre 2015.
    3. « Haut-Karabakh: la population de la capitale Stepanakert évacuée », sur RFI,
    4. (hy) S. Mkrtchyan, « Ստեփանակերտ », Soviet Armenian Encyclopedia, vol. XI, RSS d'Arménie, Erevan, 1985, p. 124.
    5. (fr) « Découverte des ruines d’une église à Stepanakert », Nouvelles d'Arménie Magazine, .
    6. (en) Svante E. Cornell, Small Nations and Great Powers: A Study of Ethnopolitical Conflict in the Caucasus, Routledge, Londres, 2001, p. 74.
    7. (en) « Former Soviet Union: Carnage in Karabakh », TIME Magazine, (lire en ligne, consulté le ).
    8. « Karabakh: quand la tornade "Smertch" s'abat », sur Courrier international, (consulté le ).
    9. Veronika Dorman, « Au Haut-Karabakh, Stepanakert dans l'angoisse des frappes qui s'intensifient », sur Libération.fr, (consulté le ).
    10. (en) « Stepanakert, Donostia sign cooperation agreement », Panorama.am, (lire en ligne, consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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