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Stellair

Stellair, nom commercial de la société Stellair-Transports Aériens (code OACI : STR)[1] était une compagnie aérienne française basée sur l'aéroport de Nantes opérant sur l'Europe mais surtout en Afrique.

Stellair
Logo de cette compagnie
IATAOACIIndicatif d'appel
STRSTELLAIR
Repères historiques
Date de création 1982
Date de disparition 1993
Fondateur Christian Beugin et Stella Beugin/Bottaro
Généralités
Basée à Aéroport de Nantes-Atlantique
Siège social Drapeau de la France Nantes
Société mère Stellair Transports Aérien
Effectif 30 (1991)
Dirigeants Stella Beugin (gérante)


Histoire

La création

Christian Beugin et Stella Beugin-Bottaro créent en février 1982, la compagnie aérienne Stellair - Transports Aériens[2] après avoir acquis en novembre 1981, un Douglas DC-3 immatriculé F-BYCU puis en mars 1982, un Mooney M20C immatriculé F-BMLI[3].

La compagnie prenait le nom de Stellair par rapport au prénom de la femme du fondateur, Stella, elle-même dans l'aventure.

Les premiers vols débutent sur l’Europe et l’Afrique.

L'aventure du Rallye "Paris-Dakar" et des DC-3

C'est en 1983 que la compagnie débute sa participation à l’aventure du rallye Paris-Dakar de Thierry Sabine. Le DC-3, F-BYCU assure parfaitement étape après étape, le transport des mécanos des équipes engagées, des journalistes ou des chronométreurs[4] comme l'avait déjà fait ce même DC-3 en 1981 avec Bretagne Air Services.

Un second DC-3, immatriculé F-BEIG est acquis et rejoint Stellair au printemps 1984. Les vols vers l’Europe et l’Afrique se multiplient et les deux appareils sont engagés sur le Rallye Dakar suivant. Ce DC-3, F-BEIG avait déjà participé au Rallye du Dakar en 1982 et 1983, également affrété par « Africatours » lorsqu'il était chez Normandie Air Services.

Le F-BEIG sera nommé « Le Petit Prince[5] » en hommage à Antoine de Saint-Exupéry.

Le 11 novembre 1984, lors d’un vol au-dessus du Maroc près de Tanger[6], le DC-3, F-BYCU tombe en panne sèche durant une tempête de sable. L'avion arrive à se poser en catastrophe mais est très fortement endommagé au moment de l’impact et n'est pas réparable. L'équipage est indemne. Il sera remplacé par le même type d'appareil à l'été 1985 par le F-GEOM. La même année, un autre DC-3 est acheté puis stocké sur l'aéroport de Saint-Brieuc. Hors, lors que la tempête d'octobre 1987 et des vents enregistrés à 176 km/h sur le secteur de Saint-Brieuc[7], le DC-3, dépourvu de moteurs, s'envole et atterri sur le parking de la Chambre de commerce et d'industrie[8]. Il ne sera pas réparé compte tenu des lourds dégâts.

Les années « turbine »

Stellair souhaite évoluer en 1988 vers le transport de passagers sur des lignes régulières mais il faut changer d'appareil pour le confort des passagers et pour proposer des vitesses de croisière plus proche des liaisons commerciales.

La compagnie rentre en flotte un premier avion à turbines en janvier 1999, un Fairchild F27 immatriculé F-GDXT puis le 2 février 1990, elle reçoit son Certificat de transporteur aérien.

La compagnie se sépare des bons vieux DC-3, le premier à partir était le F-BEIG vendu en 1989 à la compagnie « Légend Air », puis le F-GEOM en 1990 après avoir réalisé son dernier Dakar. Juste après, la compagnie rentrera son premier Embraer EMB-110 Bandeirante immatriculé F-GESB qui va assurer des vols réguliers en Afrique pour des compagnies aériennes. Un second Embraer EMB-110, le F-GEDR le rejoindra en Afrique pour les mêmes aventures. La compagnie a alors une forte activité africaine notamment par le transfert des équipages des compagnies Air France et Sabena avec les deux Bandeirante de 19 places.

Un second Fairchild F27J, le F-GEXZ- entre en flotte en août 1991 puis en septembre, les deux Fairchild sont repeints dans une superbe livrée de dégradés de bleus avec son étoile filante sur la dérive arrière, œuvre de la société nantaise Graphibus[9].

En 1991,Stellair réalisait plus de 80% de vols à l'étranger[10] et représentait 0,6% des 18 656 tonnes de fret traitées sur l'aéroport de Lyon[11].

Les années « réaction »

Stellair décidait de passer à la vitesse supérieure en janvier 1992 avec la location d’un Fokker F28 immatriculé F-GIAI de TAT (Touraine Air Transport) basée à Tours, repeint également aux couleurs bleues étoilées mais celui-ci ne volait pas suffisamment pour le rentabiliser.

La chute

À la suite de difficultés économiques et financières et non suivies par des banques, c’est la chute brutale, quelques semaines seulement après le dixième anniversaire d’existence de la compagnie.

Stellair cessait définitivement son activité le 10 mai 1993 par son retrait de certificat de transporteur aérien[12]. Une partie de la flotte était reprise par Air Toulouse International ou revendue.

Le réseau

  • Transport à la demande en Europe et Afrique.
  • Navette d'équipage en Afrique
  • Transports aériens logistiques du rallye du Dakar
  • lignes commerciales pour des compagnies aériennes en Afrique.

Flotte

  • DC-3 (C-47 Dakota) : F-BYCU[13], F-BEIG[14], F-GEOM[15].
  • Mooney M20C : F-BMLI[16].
  • Fairchild F27 (Fokker F27): F-GDXT[17], F-GEXZ[18].
  • Embraer EMB-110 Bandeirante : F-GESB, F-GEDR.
  • Fokker F28 : F-GIAI[19] (loué).
  • Cessna 152
  • Twin Otter DHC-6-200[20]

En 1991[21]:

  • 2 Fokker 27J
  • 2 Embraer 100 Bandeirante
  • 1 Twin Otter DHC-6
  • 1 Mooney 120
  • 1 Cessna 152

Galerie photographique

  • DC-3 F-GEOMV à Paris-CDG le 2 décembre 1985.
    DC-3 F-GEOMV à Paris-CDG le 2 décembre 1985.
  • DC-3 F-GEOMV à Faro (Portugal) en 1987.
    DC-3 F-GEOMV à Faro (Portugal) en 1987.
  • F-27 F-GEXZ à Stuttgart (Allemagne) en octobre 1991.
    F-27 F-GEXZ à Stuttgart (Allemagne) en octobre 1991.
  • F-28 F-GIAI à Prague en 1992.
    F-28 F-GIAI à Prague en 1992.
  • F-28 F-GIAI à l'aéroport d'Orly en février 1992.
    F-28 F-GIAI à l'aéroport d'Orly en février 1992.
  • F-28 F-GIAI à l'aéroport du Bourget en juin 1992.
    F-28 F-GIAI à l'aéroport du Bourget en juin 1992.

Notes et références

  1. (en) Designators for Aircraft Operating Agencies, Aeronautical Authorities and Services, International Civil Aviation Organization, (lire en ligne)
  2. « Stellair Transports Aériens (Bouguenais) Chiffre d'affaires, résultat, bilans sur Societe.com - 323563320 », sur www.societe.com (consulté le )
  3. « Histoire de la compagnie STELLAIR »,
  4. Air et cosmos, Impr. Reaumur., (lire en ligne)
  5. (en) « Aircraft Photo of F-BEIG | Douglas C-47A Skytrain | Stellair | AirHistory.net #130088 », sur AirHistory.net (consulté le )
  6. (en) Harro Ranter, « ASN Aircraft accident Douglas C-47A-15-DK (DC-3) F-BYCU Tanger », sur aviation-safety.net (consulté le )
  7. « Actualités météo: Retour sur la tempête exceptionnelle du 16 octobre 1987 », sur www.meteo-paris.com, (consulté le )
  8. « La tempête d’octobre 1987 - Diaporama Saint-Brieuc », sur saint-brieuc.maville.com (consulté le )
  9. « Stellair », sur Graphibus (consulté le )
  10. Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 10 mars 1999, 97-85.329, Inédit, « Compagnie aérienne Stellair »
  11. « RÉPARTITION DU TRAFIC COMMERCIAL FRET PAR COMPAGNIE EN 1991 (Aéroport de Lyon-Satolas) par 56 »
  12. DGAC, Bureau des compagnies aériennes régionales (1968-1997), « Sociétés mortes : STELLAIR page 9 », sur Archives nationales,
  13. (en) « StellAir Transports Aeriens - Bruce Drum (AirlinersGallery.com) », sur airlinersgallery.smugmug.com (consulté le )
  14. (en) « F-BEIG | Douglas C-47A Skytrain | Stellair | PAUL LINK », sur JetPhotos (consulté le )
  15. (en) « Airline Color Scheme - Introduced 1985 », sur airlinersgallery.smugmug.com (consulté le )
  16. (en-US) « France | Mooney M20C Mk21 F-BMLI (1984) », sur The Aviation Photo Company (consulté le )
  17. (en) « F-GDXT | Fairchild F-27J | Stellair | Beppe », sur JetPhotos (consulté le )
  18. (en) « StellAir Transports Aeriens - Bruce Drum (AirlinersGallery.com) », sur airlinersgallery.smugmug.com (consulté le )
  19. (en) « Airline Color Scheme - Introduced 1991 », sur airlinersgallery.smugmug.com (consulté le )
  20. « STELLAIR DH6-200 page 10/10 »
  21. Dominique Frémy, Quid, R. Laffont, (ISBN 978-2-221-07111-3, lire en ligne)

Liens externes

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