Accueil🇫🇷Chercher

Sinclair Research

Sinclair Research Ltd, Sinclair Radionics et autres marques (cf. l'historique des marques) sont des entreprises anglaises de matériel électrique, électronique et informatique, juridiquement distinctes mais historiquement analogues, créées par Clive Sinclair. La société Sinclair Radionics naît à Cambridge en 1961 puis, à la fin des années 1970, est abandonnée au profit de la société Sinclair Research, principalement connue pour ses ordinateurs ZX80 et ZX81, pionniers de l'informatique individuelle.

Son catalogue comprenait, en plus de l'équipement hi-fi, des calculatrices, des radios, etc., dont le point commun était l'innovation ou la taille réduite : la désignation de chaque produit comme le plus petit au monde est habituelle dans le marketing de la marque.

Sinclair conçoit en 1966 la première télévision de poche, mais sans la mettre sur le marché. En 1972, elle commercialise la première calculatrice de poche, la Sinclair Executive. Plusieurs autres modèles suivent, comme les Sinclair Cambridge, Sinclair Scientific et Sinclair Oxford.

En 1980, Sinclair entre sur le marchĂ© des micro-ordinateurs avec le ZX80, vendu alors 99,95 ÂŁ, et qui reste l'ordinateur individuel le moins cher commercialisĂ© au Royaume-Uni. En 1982, le ZX Spectrum est crĂ©Ă© et devient l'ordinateur le plus vendu au Royaume-Uni; l'entreprise est alors au sommet de son succès. Sinclair crĂ©e le MetaLab research center Ă  Milton Hall (près de Cambridge), laboratoire de recherche sur les techniques de pointe : intelligence artificielle, circuits intĂ©grĂ©s de grande taille, etc. En 1984 et 1985, les pertes Ă©conomiques dues Ă  l'ordinateur Sinclair QL, Ă  la tĂ©lĂ©vision de poche TV80 et au projet de voiture Ă©lectrique C5 poussent l'entreprise Ă  la faillite, les droits sur les produits et la marque sont vendus Ă  Amstrad en 1986[1]. La sociĂ©tĂ© reste toutefois en vie et propose, encore aujourd'hui, des produits.

Le ZX81 de Sinclair Research.

Les vingt premières années : de 1961 à 1980

Sinclair Radionics

Clive Sinclair fonde Sinclair Radionics le à Cambridge, en vue de commercialiser des produits hi-fi, des radios, des calculatrices et autres instruments scientifiques, la plupart disponibles en kit (prêt-à-monter); il utilise à cet effet des fonds rassemblés en écrivant des articles pour la revue Practical Wireless.

Les premiers produits de Sinclair Radionics seront des radios, dont la série est inaugurée par la Sinclair Slimline, vendue en kit en 1963. Elle est suivie un an plus tard par la Micro-6, présentée à tort comme 'la plus petite radio au monde' [2], portée au poignet à l'aide d'un bracelet en nylon (elle était alors appelée Transrista). La Micro-FM de 1965, qualifié de 'premier récepteur FM de poche du monde' , essuie de gros problèmes techniques, dont le principal est de recevoir difficilement les stations radio[3]. En 1967, Sinclair recycle la Micro-6 et commercialise la Micromatic, elle aussi qualifiée de 'plus petite radio au monde' ; ce modèle se vendra mieux que les précédents[4].

La hi-fi entre au catalogue de Sinclair en 1966, avec le Stereo 25, un préampli à bas coût, dont la production s'arrête en 1968 à cause d'un manque de transistors[Note 1]. Il est remplacé en 1969 par le Stereo 60, qui fait partie d'un ensemble de produits audio nommé Project 60, appelé à devenir le plus gros succès de Sinclair dans ce secteur[5]. Les kits Project 605 (1972), puis Project 80 (1974) complèteront ce succès.

La Sinclair 'Black Watch'

L'année 1966 voit aussi l'arrivée de Sinclair Radionics dans la conception de téléviseurs : la Microvision, première télévision portable, ne sera pas commercialisée, car la complexité de l'appareil exclut sa production[6]. L'année d'après, une version évoluée, nommée Microvision TV1A/MON1A, est cette fois commercialisée, mais son prix handicape les ventes, et les derniers modèles sont bradés. En 1978, la version TV1B apparaît, mais malgré les espoirs de succès de Sir Clive Sinclair, les ventes sont à nouveau décevantes[7], la technologie développée est alors revendue à Binatone (en).

Pendant les années 1970, Sinclair se concentre sur la création de calculatrices de poche efficaces et au prix abordable. En 1972, il commercialise la première calculatrice de poche au monde[8], la Sinclair Executive. Elle ne peut que faire des opérations mathématiques de base, comme l'addition, la soustraction, la multiplication et la division, et son affichage, utilisant des diodes électroluminescentes, vide très vite les batteries, au point que celles-ci risquent d'éclater lors d'une utilisation prolongée[9]. Malgré cela, c'est un énorme succès, qui rapporte beaucoup d'argent à la société, et qui sera amélioré en 1973 avec l'Executive Memory.

En 1975 sont commercialisées les Sinclair Oxford, versions 100, 150, 200 et 300, puis la Sinclair Scientific. La série Oxford est au départ une commande de la marque Gillette, qui refuse finalement l'appareil. Une fois encore, la calculatrice souffre d'une pile qui n'est pas à la hauteur de sa consommation[10]. En 1977, Sinclair tente de prendre place dans le haut de gamme avec sa Sinclair Sovereign, disponible avec finition chromée, ou en plaqué or ou argent[11], mais si cette calculatrice est appréciée pour sa conception et son apparence, elle n'a qu'un succès limité. En 1978, une calculatrice plus complète, la Sinclair President, est le dernier modèle de la marque, mais n'est pas une réussite, à cause de la concurrence féroce des équivalents asiatiques[12].

Le ZX80, premier véritable ordinateur de Sinclair.

En août 1975, Sinclair commercialise sa montre à quartz en kit (aussi disponible montée), la Black Watch. Encore une fois, les piles sont défaillantes, mais en plus la précision est mauvaise (son quartz est très sensible à la température), la montre est fragile (elle peut être grillée par l'électricité statique d'un pull-over), le service après-vente est débordé... Le produit est un désastre, les pièces qui restent en stock sont recyclées dans l'horloge Microquartz qui se vend bien[13] mais ne compense pas l'importante perte d'argent subie par l'entreprise.

Un an après, en , une part importante (43 %) de la société est rachetée par un acteur externe nommé National Enterprise Board. En 1977, la NEB prend le contrôle de Radionics avec 73 % des actions[14]. Ne voulant pas partager le contrôle de sa société, Clive Sinclair démissionne en , pour se rabattre sur son autre entreprise, « Sinclair Instrument »[Note 2]. Chris Curry, qui travaillait à Sinclair Radionics depuis 1966, l'accompagne dans un premier temps, avant de créer sa propre entreprise Acorn. Binatone (en) rachète les produits télé et les calculatrices de Radionics, dont le nom est remplacé par « Sinclair Electronics » (), puis par « Thandar Electronics », qui commercialise les produits restants.

La nouvelle société de Clive Sinclair développe la Wrist Calculator, une montre-calculatrice qui est un succès commercial[15]. En juillet 1977, l'entreprise est rebaptisée « Science of Cambridge ».

Science of Cambridge

Imprimante thermique pour le ZX-81

Au début de cette période, Ian Williamson montre à Chris Curry un prototype d'ordinateur monté à partir d’éléments d'une calculatrice Sinclair et utilisant un microprocesseur SC/MP[Note 3] de marque National Semiconductor. Impressionné, Chris Curry encourage Sinclair à produire l'ordinateur ; un accord est conclu avec Williamson, mais aucun contrat n'est signé. National Semiconductor propose de remanier le projet en n'utilisant que ses propres composants et en se chargeant de la production.

En juin 1978, Science of Cambridge commercialise son premier micro-ordinateur en kit, le MK14, reposant sur les composants de National Semiconductor. Ce kit se vendra Ă  50 000 exemplaires, malgrĂ© le caractère rudimentaire de l'Ă©cran (une ligne de 8 ou 9 diodes Ă©lectroluminescentes rouges) et du clavier (qui n'a que 20 touches)[16]. Dès juillet de la mĂŞme annĂ©e, un autre projet d'ordinateur est lancĂ© : Sinclair commence Ă  concevoir le Grundy NewBrain (en) avec Mike Wakefield (concepteur du hardware ou matĂ©riel) et Basil Smith (concepteur du software ou logiciel), mais s'apercevant que la machine dĂ©passera le prix de 100 livres, il fait remplacer le projet par celui du ZX80, qui dĂ©marre en . Le ZX80 est commercialisĂ© en fĂ©vrier 1980, pour 79,95 livres non montĂ© ou 99,95 livres prĂ©montĂ©[17]. En novembre de la mĂŞme annĂ©e, l'entreprise est rebaptisĂ©e « Sinclair Computers Ltd ».

Succès puis déclin : de 1981 à 1986

Les ordinateurs

En mars 1981, l'entreprise est Ă  nouveau renommĂ©e en « Sinclair Research Ltd», et le Sinclair ZX81 est commercialisĂ©, en kit ou prĂ©montĂ©[18]. En deux ans, un million de machines seront vendues, dont une partie aux États-Unis, par l'intermĂ©diaire de la sociĂ©tĂ© Timex qui obtient une licence pour construire et vendre les ordinateurs de Sinclair, sous le nom de Timex Sinclair, en . En avril, le ZX Spectrum est ajoutĂ© au catalogue, au prix de 125 Ă  175 livres, pour des mĂ©moires de 16 Ă  48 Ko de RAM (mĂ©moire vive); la machine sera vendue Ă  partir de juillet aux États-Unis sous le nom de TS 1000.

En mars 1982, l'entreprise fait 8,55 millions de livres de bénéfices.

L'argent gagnĂ© grâce aux ordinateurs permet Ă  Sinclair Research d'investir dans des projets innovants : en , la mini tĂ©lĂ©vision TV80 (aussi appelĂ©e Flat Screen Television, ou FTV) est commercialisĂ©e; elle est Ă©quipĂ©e d'un Ă©cran plat dont l'image est formĂ©e par un tube cathodique spĂ©cial, placĂ© parallèlement Ă  l'Ă©cran et dont le flux d'Ă©lectrons est renvoyĂ© sur l'Ă©cran par un fort champ Ă©lectromagnĂ©tique. Les ventes sont dĂ©cevantes (seulement 15 000 modèles vendus), et ne compensent pas les frais de dĂ©veloppement[19].

La société achète Milton Hall, dans le village de Milton près de Cambridge, pour y établir le MetaLab, un centre de recherche et de développement.

À la fin de la même année, la marque 'Timex Sinclair' est abandonnée, car elle n'a pas réussi à percer sur le marché américain. Les ordinateurs Timex continueront à être vendus dans d'autres pays, certains des modèles étant des améliorations des Sinclair, comme les TS 2048 et 2068.

Support d'enregistrement magnétique Microdrive.

Le Sinclair QL (Quantum Leap) est présenté le alors que son design et sa conception technique sont encore en gestation, juste avant le Macintosh d'Apple[20]. Le modèle QL, qui est conçu pour le marché professionnel, est finalement commercialisé en mai, mais souffre d'une mémoire ROM insuffisante : une extension disgracieuse (un circuit sur lequel est montée une ROM correcte) est alors ajouté à la machine[21].

Les versions pleinement fonctionnelles arrivent près de six mois après, ce qui provoque des plaintes de la part des clients, soutenus par la Advertising Standards Authority anglaise. Un reproche fait Ă  Sinclair est l'encaissement de chèques plusieurs mois avant le montage et la livraison des machines. Les ventes sont dĂ©cevantes par rapport aux prĂ©dictions d'un million de machines[22] : face Ă  la concurrence des ordinateurs compatibles IBM PC (le QL ne l'est absolument pas), seulement 100 000 unitĂ©s sont rĂ©ellement vendues[23]. La production cesse en , alors que le prix de vente a Ă©tĂ© divisĂ© par deux depuis le dĂ©but[14].

En , paraît le ZX Spectrum+, évolution du Spectrum. Le principal changement est dans le clavier, où les touches originelles en caoutchouc sont remplacées par des touches en plastique plus pratiques. Encore une fois, la machine se vend mal. Une version un peu plus puissante, le ZX Spectrum 128, est mise sur le marché par la société espagnole Investronica[24].

Entre 1981 et 1998, Sinclair et d'autres compagnies comme Kempston Micro Electronics créent plusieurs périphériques pour les ordinateurs Sinclair : des joysticks (manches à balai), une imprimante thermique et des modules d'extension mémoire. Le support d'enregistrement du ZX Spectrum exploite la technologie alors classique des cassettes à bande magnétique et des magnétophones, mais Sinclair développe son propre format : le ZX Microdrive, qui sera aussi utilisé sur les QL.

La chute

La Sinclair C5.
Le Z88, précurseur des PDA

En , Sinclair commercialise la FM Wristwatch Radio, une radio-montre à cristaux liquides, mais elle n'est quasiment pas vendue, ce qui en fait aujourd'hui une pièce de collection recherchée[25].

S'intĂ©ressant depuis longtemps aux vĂ©hicules Ă©lectriques, Sir Clive Sinclair commence Ă  dĂ©velopper un « vĂ©hicule individuel » monoplace. Ă€ cette occasion, une nouvelle sociĂ©tĂ©, du nom de Sinclair Vehicles Ltd, est formĂ©e en ; son premier produit, la Sinclair C5 Ă©lectrique, est lancĂ© le . Ce vĂ©hicule tricycle Ă©quipĂ© de batteries se voulait le premier vĂ©hicule Ă©cologique Ă  un prix abordable, soit 399 ÂŁ. C'est un Ă©chec commercial, seules 17 000 unitĂ©s seront vendues, les pertes s'Ă©levant Ă  7 millions de livres poussent la sociĂ©tĂ© Ă  fermer plus tard dans l'annĂ©e[26], alors qu'il avait Ă©tĂ© prĂ©vu de crĂ©er les C10 et C15, des vĂ©hicules Ă©lectriques plus grands et plus traditionnels.

Le triple Ă©chec de la C5, du QL et de la TV80 fait perdre aux investisseurs la confiance qu'ils avaient en Sir Clive Sinclair.

Le , Sinclair annonce qu'il souhaite faire une levée de fonds de 10 à 15 millions de livres, dans le but de restructurer Sinclair Research. Mais à cause des échecs récents, cet argent est dur à trouver. En 1986, la société vend tous ses produits informatiques, ainsi que la marque Sinclair, à Amstrad[27] - [28]. Cette vente concerne non pas les infrastructures, mais seulement les produits et l'image de marque de Sinclair.

La société est renommée Cambridge Computer Ltd; le seul produit de Sinclair sous son nouveau nom est le Z88, un ordinateur à écran LCD intégré et à touches en caoutchouc, qui annonçait les futurs PDA[29].

De 1990 Ă  aujourd'hui

La société continue donc d'exister, sous une forme différente de celle des débuts : Sir Clive Sinclair devient l'unique employé de l'entreprise, et assure l'administration, la recherche, le développement... De 1993 à 1995, Sinclair continue à perdre de l'argent, son chiffre d’affaires est en constante diminution.

En 1992, la seconde tentative de Sinclair pour renouveler les moyens de transport est commercialisĂ©e, sous la forme d'un vĂ©lo Ă©lectrique lĂ©ger nommĂ© Zike. Sur les estimations de 10 000 ventes, seuls 2 000 vĂ©los seront vendus, reproduisant l'Ă©chec du C5[30].

De 1994 Ă  2000, Sinclair met sur le marchĂ© la sĂ©rie Zeta I, Zeta II et Zeta III (Zero-Emission Transport Accessory), des moteurs Ă©lectriques d'appoint pour vĂ©lo. Ces produits sont des boĂ®tiers Ă©quipĂ©s de batteries, d'un moteur et d'un galet qui est en contact avec la roue du vĂ©lo, Ă  l'instar d'un Solex. Le premier modèle se vend Ă  15 000 exemplaires[31].

Sinclair renoue avec ses produits originels avec la Z1 micro AM radio, vendue comme The world's smallest AM radio[32], et pouvant se fixer derrière l'oreille. Cette radio est toujours commercialisée en 2007.

En 2001 apparaĂ®t le SeaScooter, un propulseur Ă©lectrique pour la plongĂ©e sous-marine. Ce produit, conçu par Sinclair Research, dĂ©veloppĂ© par Bombardier, financĂ© et distribuĂ© par la firme Daka Development Ltd. de Hong Kong, trouve le succès, et se vend maintenant dans le monde entier sous plusieurs dĂ©clinaisons[33], dont certaines permettent de tirer un plongeur Ă  la vitesse de 5 km/h jusqu'Ă  une profondeur de 50 mètres sous la surface[34].

En 2003, le ZA20 Wheelchair Drive Unit est commercialisé, conçu et construit en partenariat avec la firme Daka Development de Hong Kong. Ce produit, dérivé de la série Zeta pour vélo, est un moteur d'appoint pour les chaises roulantes[Note 4]. Ses atouts : sa légèreté et son prix[35].

Annoncé pour 2004, mais finalement sorti en 2006, le A-bike est un vélo pliable qui se veut léger et très compact, quitte à avoir une apparence différente des autres.

Évolution de l'entreprise

Évolution de la marque

L'entreprise de Sir Clive Sinclair a subi plusieurs changements de noms, une scission suivie de l'abandon d'une des deux entités. La société initiale, Sinclair Radionics Ltd., est rachetée en deux fois par le National Enterprise Board, la première fois, à 43 %, en (après l'échec de la Black Watch), et la deuxième à 73 % en (après les pertes dues à la conquête du marché des calculatrices par les pays asiatiques)[14]. Ce rachat est le début de la fin de l'entreprise initiale de Clive Sinclair; il quitte avec Chris Curry cette société dont il a perdu le contrôle. Binatone rachète les produits télé et les calculatrices en , et ce qui reste de Radionics est renommé Sinclair Electronics en septembre, puis Thandar Electronics Ltd. en [Note 5].

Quelques années plus tôt, en 1973, Sir Clive Sinclair avait créé Ablesdeal, en vue d'un éventuel départ de Radionics. La société a été renommée en Westminster Mail order Ltd. en , puis en Sinclair Instruments Ltd. en août de la même année[14]. Clive Sinclair et Chris Curry se rattachent dès 1977 à cette branche, la renomment en Science of Cambridge en . C'est cette entreprise qui sera le point de départ de Sinclair Research, qui, en 1980, lance le ZX80. La société est brièvement rebaptisée Sinclair Computers Ltd. entre et , date à laquelle elle prend son nom définitif Sinclair Research Ltd.. Sinclair crée en juin de la même année Sinclair Browne Ltd., une entreprise de publication[14].

En 1982, des droits permettent à Timex Corporation de vendre les produits Sinclair aux États-Unis.

En est créée Sinclair Vehicles Ltd., branche de Sinclair Research vouée à la fabrication de moyens de locomotion. L'existence de cette entité est courte, car le désastre de son unique produit, la voiture électrique C5, la pousse à la liquidation volontaire le [14]. La société est renommée en TPD Ltd. du jusqu'à son naufrage, son entité Sinclair Vehicles se limitant alors à la gestion des commandes et de la vente.

(Sources générales à l'historique[36] - [37] - [14])

Évolution économique

CrĂ©Ă©e en 1961, la sociĂ©tĂ© Sinclair Radionics commence par rĂ©aliser des bĂ©nĂ©fices grâce Ă  ses produits hi-fi comme l'ensemble audio Project 60, et Ă  ses calculatrices, mais l'Ă©chec coĂ»teux de la montre Black Watch et la concurrence de l'Ă©lectronique japonaise[12], au milieu des annĂ©es 1970, inversent la tendance, permettant Ă  la National Enterprise Board de prendre le contrĂ´le de l'entreprise. Le succès de Sinclair viendra au dĂ©but des annĂ©es 1980, avec sa deuxième sociĂ©tĂ© Sinclair Research (anciennement Ablesdeal), grâce Ă  la sortie du ZX80. Au faĂ®te de sa rĂ©ussite, Sinclair compte 140 salariĂ©s[38], mais les investissements nĂ©cessaires aux trois projets de l'ordinateur QL, de la voiture C5 et de la tĂ©lĂ©vision portable TV80 en 1985 ne sont pas compensĂ©s par les ventes, et c'est pour Sinclair le dĂ©but de la chute : en 1990, il ne reste plus que trois salariĂ©s dans l'entreprise.

Bénéfices et CA des sociétés de Sinclair (Radionics, puis Sinclair Research)
Source : « Planet Sinclair : historique » (consulté le )

Les projets abandonnés

Les projets qui suivent ont été lancés par Sinclair Research mais n'ont jamais abouti :

  • SuperSpectrum : Le SuperSpectrum aurait dĂ» ĂŞtre un ordinateur utilisant un processeur 68008, un lecteur ZX Microdrive intĂ©grĂ©, un joystick, des ports sĂ©rie et ZX Net, ainsi que le langage SuperBASIC de Sinclair. Le projet est annulĂ© en 1982, car les spĂ©cifications du QL se rĂ©vèlent très proches du projet[39]. Cette machine ne doit pas ĂŞtre confondue avec le Loki, un autre projet qui, lui, est surnommĂ© SuperSpectrum par un article de du magazine Sinclair User.
  • Pandora: : Le Pandora aurait dĂ» ĂŞtre un ordinateur portable compatible avec les Spectrum, Ă©quipĂ© d'un Ă©cran plat monochrome de 512Ă—192 pixels avec un CRT comme celui de la TV80, d'un processeur Zilog Z80 et d'un lecteur ZX Microdrive. La technique d'affichage de l'Ă©cran Ă©tait complexe et chère Ă  mettre au point, en comparaison des Ă©crans LCD. Le projet est abandonnĂ© lors du rachat par Amstrad, mais le Z88 qui sort en 1988 reprend une partie de l'architecture du Pandora[40] - [41].
  • Loki : Le Loki aurait dĂ» ĂŞtre un ZX Spectrum amĂ©liorĂ© pour rivaliser avec le Commodore Amiga, Ă©quipĂ© d'un processeur Z80H Ă  MHz, de 128 Ko de RAM et de deux puces gĂ©rant les graphismes et l'audio. Le projet est abandonnĂ© après le rachat par Amstrad, mais deux des ingĂ©nieurs, Martin Brennan et John Mathieson fondent Flare Technology afin de poursuivre le projet[41].
  • Janus : De ce projet qui semble ĂŞtre une console de jeu, quasiment rien n'est connu, si ce n'est sa maquette au style moderne; le nom proviendrait du dieu romain Janus[41] - [42],
  • Tyche : Le Tyche aurait dĂ» ĂŞtre le successeur du QL, Ă©quipĂ© d'une plus grande RAM, d'un lecteur de disquettes interne, de la suite applicative Psion Xchange, et peut-ĂŞtre d'une interface graphique. Le projet a durĂ© de 1984 Ă  1986[44].

Anecdotes

Clive Sinclair n'avait pas une très haute opinion des fonctions de management et avait pris une décision inhabituelle qui était de sous-traiter sa gestion de personnel à une société extérieure, afin de préserver sa société d'éventuels conflits de carrières qui auraient pu nuire à l'effort collectif.

Notes de l'article

  1. L'appareil était construit avec les transistors rejetés par d'autres fabricants
  2. anciennement « Ablesdeal » (1973), puis « Westminster Mail Order » (1975)
  3. Simple Cost-effective Micro Processor: Micro-processeur simple, à moindre coût
  4. Il n'est pas fait pour les motoriser et les rendre autonomes
  5. Cette société existe toujours, après fusion avec une concurrente, sous le nom de Thurlby Thandar Instruments Ltd. Elle commercialise des appareils électroniques médicaux)

Références de l'article

  1. (en) John Minson, « Sir Clive Sinclair resigns from the home computer market », CRASH, no 28,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Planet Sinclair : Micro-6 » (consulté le )
  3. « Planet Sinclair : Micro-FM » (consulté le )
  4. « Planet Sinclair : Micromatic » (consulté le )
  5. « Planet Sinclair : Project 60 » (consulté le )
  6. « Planet Sinclair : Microvision » (consulté le )
  7. « Planet Sinclair : Microvision TV1A/MON1A et TV1B » (consulté le )
  8. « The International Calculator Collector » (consulté le )
  9. « Planet Sinclair : Sinclair Executive » (consulté le )
  10. « Planet Sinclair : Sinclair Oxford » (consulté le )
  11. « Planet Sinclair : Sinclair Sovereign » (consulté le )
  12. « Planet Sinclair : Sinclair President » (consulté le )
  13. « Planet Sinclair : Microquartz » (consulté le )
  14. « Planet Sinclair : chronology » (consulté le )
  15. « Planet Sinclair : Wrist Calculator » (consulté le )
  16. « Planet Sinclair : MK14 » (consulté le )
  17. « Planet Sinclair : ZX80 » (consulté le )
  18. « Planet Sinclair : ZX81 » (consulté le )
  19. « Planet Sinclair : TV80 » (consulté le )
  20. (en) Sue Denham, « Sir Clive Makes The Quantum Leap », Your Spectrum, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. (en) « QL News / SinclairWatch », Your Spectrum, no 5,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (en) Roger Munford, « Circe », Your Spectrum, no 7,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Planet Sinclair : Sinclair QL » (consulté le )
  24. (en) « Kept in the Dark », CRASH, no 22,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Planet Sinclair : FM Wristwatch Radio » (consulté le )
  26. « Planet Sinclair : C5 » (consulté le )
  27. (en) Graham Kidd, « Amstrad has bought Sinclair Research », CRASH, no 28,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
  28. (en) « Amstrad axes QL in Sinclair sell out », Sinclair User, no 50,‎ , p. 7 (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Planet Sinclair : Z88 » (consulté le )
  30. « Planet Sinclair : Zike » (consulté le )
  31. « Planet Sinclair : Zeta » (consulté le )
  32. « Sinclair-research : Z1 micro AM radio »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
  33. « Planet Sinclair : SeaScooter » (consulté le )
  34. « Seadoo : SeaScooter Explorer »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
  35. « Planet Sinclair : Wheelchair Drive Unit » (consulté le )
  36. « The Sinclair Lair »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
  37. « Thurlby Thandar Instruments Ltd. » (consulté le )
  38. « Planet Sinclair » (consulté le )
  39. Ian Adamson, Richard Kennedy, « The Quantum Leap - to where? », Sinclair and the 'Sunrise' Technology (consulté le )
  40. Rupert Goodwins, « Re: Sinclair Loki Superspectrum », (consulté le )
  41. « Loki, Janus, Pandora: The Unreleased Sinclair Computers », Planet Sinclair (consulté le )
  42. « Planet Sinclair : Janus » (consulté le )
  43. Rupert Goodwins, « Re: Does anyone remember the Spectrum to Spectrum+ upgrade? », (consulté le )
  44. Tony Tebby, « Q-Emulator 2 », "ql-users" mailing list (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Adamson, Ian; Kennedy, Richard (1986). Sinclair and the "Sunrise" Technology. London: Penguin Books. 224 p. (ISBN 0-14-008774-5)
  • (en) Dale, Rodney (1985). The Sinclair Story. London: Duckworth. 184 p. (ISBN 0-7156-1901-2)
  • (en) Tedeschi, Enrico (1986). Sinclair Archaeology: The Complete Photo Guide to Collectable Models. Portslade: Hove Books. 130 p. (ISBN 0-9527883-0-6)

Magazines

  • CRASH
  • Everyday Electronics, various issues
  • Practical Electronics, various issues
  • Practical Wireless, various issues
  • Radio Constructor, The, various issues
  • Sinclair Programs, various issues
  • Sinclair Projects, various issues
  • Sinclair User
  • Your Sinclair

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.