AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Simon Mdivani

Simon Mdivani[Note 1](en gĂ©orgien : სიმონ მდივანი ), nĂ© le Ă  Khoni, GĂ©orgie, Ă  l'Ă©poque dans l'Empire russe, Ă©tait un homme politique gĂ©orgien membre du Parti social-fĂ©dĂ©raliste gĂ©orgien[Note 2], exilĂ© en Turquie, puis en France Ă  la suite de l'invasion de son pays par l'ArmĂ©e rouge, et mort le Ă  Sceaux[1].

Simon Mdivani
სიმონ მდივანი
Simon Mdivani en 1918.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom dans la langue maternelle
სიმონ (სვიმონ) მდივანი
Nationalité
russe, géorgienne, apatride
Activité
Conjoint
Nelly (Eléné) Nakachidzé
Enfant
Nelly Vodé (d)

Il fut membre du Conseil national et de l’AssemblĂ©e constituante gĂ©orgienne dont il assuma la vice-prĂ©sidence, puis ambassadeur de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie en Turquie.

Biographie

Jeunesse

Simon (Svimon) est nĂ© dans la famille de Gurgen Mdivani, hĂ©ritiĂšre d'une noblesse locale (aznaouri), le Ă  Khoni[Note 3]. Il poursuit ses Ă©tudes tour Ă  tour Ă  l’école primaire, au lycĂ©e de KoutaĂŻssi, Ă  la FacultĂ© de sciences naturelles de l’UniversitĂ© d’Odessa, en Ukraine. AprĂšs l’obtention de son diplĂŽme d’études supĂ©rieures il trouve un emploi de chimiste dans l’administration de la ville d’Odessa et s’engage politiquement contre le tsarisme.

1905 Ă  1917, Batoumi

Il rejoint le Parti social-fĂ©dĂ©raliste gĂ©orgien Ă  Batoumi et participe au mouvement populaire qui secoue l’Empire russe. Il est rĂ©dacteur du quotidien Chermorskoe Echo, est poursuivi le pour un article, est condamnĂ© et contraint de fermer le journal. Il est Ă©lu prĂ©sident de la section locale, puis membre du comitĂ© central du Parti social-fĂ©dĂ©raliste gĂ©orgien. ParallĂšlement il assure la prĂ©sidence d’une banque mutualiste[2].

1918 à 1921, la République démocratique de Géorgie

Signataire de l’acte de retour Ă  l’indĂ©pendance de la GĂ©orgie le , membre du Conseil national gĂ©orgien, puis de l’AssemblĂ©e constituante gĂ©orgienne, il est Ă©lu vice-prĂ©sident le au titre des sociaux-fĂ©dĂ©ralistes qui ont obtenu 8 dĂ©putĂ©s aux Ă©lections lĂ©gislatives. Il siĂšge comme prĂ©sident Ă  la commission des affaires Ă©trangĂšres, secrĂ©taire Ă  la commission militaire et Ă  la commission budgĂ©taire[3].

Le il est nommĂ© ambassadeur en Turquie, Ă  Ankara, avec une reprĂ©sentation diplomatique composĂ©e du gĂ©nĂ©ral Eristavi, des militaires Emkhvari et Chalikachvili, des diplomates Aristo TchumbadzĂ© et Meliton KartivadzĂ©. Simon Mdivani est le premier ambassadeur Ă©tranger Ă  reconnaĂźtre le rĂ©gime kĂ©maliste en passe de renverser le pouvoir du sultan Mehmed VI et l’Empire ottoman[4].

1921 à 1928, l’exil provisoire en Turquie

AprĂšs l’entrĂ©e de l’ArmĂ©e rouge sur le territoire gĂ©orgien, il Ă©migre Ă  Constantinople ; son frĂšre Polycarpe Mdivani (1877-1937), dit Boudou, reprĂ©sente la GĂ©orgie soviĂ©tique en Turquie. En 1926, il participe au mouvement PromĂ©thĂ©e initiĂ© en Pologne par JĂłzef PiƂsudski afin d’affaiblir la Russie soviĂ©tique, et Ă  ce titre est membre d’un Conseil d’une ConfĂ©dĂ©ration du Caucase en exil (GĂ©orgie, AzerbaĂŻdjan, Nord-Caucase et Ukraine). En 1928, il est expulsĂ© de Turquie, et rejoint la France[5] - [6].

1928 Ă  1937, l’exil dĂ©finitif en France

Il continue Ă  lutter pour la libĂ©ration de la GĂ©orgie de l’occupation soviĂ©tique[7]. Il prĂ©pare en particulier les journĂ©es consacrĂ©es Ă  Chota RoustavĂ©li, Ă  l’UniversitĂ© de la Sorbonne, mais dĂ©cĂšde avant : il meurt le , Ă  Sceaux. Il repose dans le carrĂ© gĂ©orgien du cimetiĂšre de Leuville-sur-Orge [8].

L’homme

MariĂ© Ă  Nelly (ÉlĂ©nĂ©) NakachidzĂ©, il a eu quatre filles, IrĂšne, Elizabeth, Nelly (Ă©pouse VodĂ©) et Nino[9] et un fils, Olivier, mort en bas Ăąge en Turquie.

Notes et références

Notes

  1. La transcription en langue française des patronymes gĂ©orgiens a Ă©tĂ© stable jusqu’à la fin du XXe siĂšcle : les rĂšgles constituĂ©es par l’intermĂ©diation de la langue russe, confirmĂ©es par la LĂ©gation de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie en France (1921-1933) et proches de la prononciation en langue gĂ©orgienne, Ă©taient utilisĂ©es sans exception ; elles le sont encore aujourd’hui par le ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres et par la plupart des universitaires français s’intĂ©ressant Ă  la GĂ©orgie. L’usage a progressivement changĂ© avec l’intermĂ©diation de la langue anglaise et la dĂ©finition d’une translittĂ©ration latine proche de la transcription anglaise (2002). Ainsi სიმონ მდივანი donne Simon Mdivani en transcription française, et la mĂȘme orthographe en transcription anglaise (et en translittĂ©ration latine).
  2. Le Parti social-fĂ©dĂ©raliste gĂ©orgien adhĂ©rait Ă  l’Internationale socialiste, portant une ligne non-marxiste, dĂ©fendant Ă  l’origine la position d’une GĂ©orgie autonome dans une fĂ©dĂ©ration russe, puis d’une GĂ©orgie indĂ©pendante par rapport Ă  la Russie
  3. Le mot mdivani signifie secrétaire en langue géorgienne, et semble indiquer un rÎle dans l'administration politique du pays

Références

  1. (en) Rik Van Beveren, « Simon Mdivani », sur Find a Grave, .
  2. (ka) « მდივანი სიმონ », sur Soviet Lab (consultĂ© le ).
  3. (en) Andrew Andersen et Georg Egge, « Armeno-Georgian War of 1918 and Armeno-Georgian Territorial Issue in the 20th Century », sur Conflicts (consulté le ).
  4. (en) Anahtar Kelimeler, « National Struggle Period Turkish-Georgian Relations », sur RSS Studies (consulté le ).
  5. (en) Roin Kavrelishvili, « The reports of Georgian Democratic republic ambassador Simon Mdivani cpncerning Anatolia », sur Dergikaradeniz (consulté le ).
  6. Hiroaki Kuromiya et Georges Mamoulia, The Eurasian Triangle : Russia, The Caucasus and Japan, 1904-1945, De Gruyter, , p. 120
    « Moscou also applied considerable pressure to Turkey to expel their leaders and activists. This in 1928, Simon Mdivani, the Georgian government’s representative in Turkey, and his close collaborators ».
  7. (en) Levan Urushadze, « Kartuli Idea . The Georgian Idea (About History of Georgia and History of the National-Liberation Movement of Georgia) », sur Geocities (consulté le ).
  8. « Tombes géorgiennes du cimetiÚre de Leuville-sur-Orge », sur Samchoblo (consulté le ).
  9. « Géorgie et France : Nelly Vodé (1916-2012), née Mdivani », sur Colisée, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.