Simon Mdivani
Simon Mdivani[Note 1](en gĂ©orgien : áĄáááá ááááááá ), nĂ© le Ă Khoni, GĂ©orgie, Ă l'Ă©poque dans l'Empire russe, Ă©tait un homme politique gĂ©orgien membre du Parti social-fĂ©dĂ©raliste gĂ©orgien[Note 2], exilĂ© en Turquie, puis en France Ă la suite de l'invasion de son pays par l'ArmĂ©e rouge, et mort le Ă Sceaux[1].
áĄáááá ááááááá
Il fut membre du Conseil national et de lâAssemblĂ©e constituante gĂ©orgienne dont il assuma la vice-prĂ©sidence, puis ambassadeur de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie en Turquie.
Biographie
Jeunesse
Simon (Svimon) est nĂ© dans la famille de Gurgen Mdivani, hĂ©ritiĂšre d'une noblesse locale (aznaouri), le Ă Khoni[Note 3]. Il poursuit ses Ă©tudes tour Ă tour Ă lâĂ©cole primaire, au lycĂ©e de KoutaĂŻssi, Ă la FacultĂ© de sciences naturelles de lâUniversitĂ© dâOdessa, en Ukraine. AprĂšs lâobtention de son diplĂŽme dâĂ©tudes supĂ©rieures il trouve un emploi de chimiste dans lâadministration de la ville dâOdessa et sâengage politiquement contre le tsarisme.
1905 Ă 1917, Batoumi
Il rejoint le Parti social-fĂ©dĂ©raliste gĂ©orgien Ă Batoumi et participe au mouvement populaire qui secoue lâEmpire russe. Il est rĂ©dacteur du quotidien Chermorskoe Echo, est poursuivi le pour un article, est condamnĂ© et contraint de fermer le journal. Il est Ă©lu prĂ©sident de la section locale, puis membre du comitĂ© central du Parti social-fĂ©dĂ©raliste gĂ©orgien. ParallĂšlement il assure la prĂ©sidence dâune banque mutualiste[2].
1918 à 1921, la République démocratique de Géorgie
Signataire de lâacte de retour Ă lâindĂ©pendance de la GĂ©orgie le , membre du Conseil national gĂ©orgien, puis de lâAssemblĂ©e constituante gĂ©orgienne, il est Ă©lu vice-prĂ©sident le au titre des sociaux-fĂ©dĂ©ralistes qui ont obtenu 8 dĂ©putĂ©s aux Ă©lections lĂ©gislatives. Il siĂšge comme prĂ©sident Ă la commission des affaires Ă©trangĂšres, secrĂ©taire Ă la commission militaire et Ă la commission budgĂ©taire[3].
Le il est nommĂ© ambassadeur en Turquie, Ă Ankara, avec une reprĂ©sentation diplomatique composĂ©e du gĂ©nĂ©ral Eristavi, des militaires Emkhvari et Chalikachvili, des diplomates Aristo TchumbadzĂ© et Meliton KartivadzĂ©. Simon Mdivani est le premier ambassadeur Ă©tranger Ă reconnaĂźtre le rĂ©gime kĂ©maliste en passe de renverser le pouvoir du sultan Mehmed VI et lâEmpire ottoman[4].
1921 Ă 1928, lâexil provisoire en Turquie
AprĂšs lâentrĂ©e de lâArmĂ©e rouge sur le territoire gĂ©orgien, il Ă©migre Ă Constantinople ; son frĂšre Polycarpe Mdivani (1877-1937), dit Boudou, reprĂ©sente la GĂ©orgie soviĂ©tique en Turquie. En 1926, il participe au mouvement PromĂ©thĂ©e initiĂ© en Pologne par JĂłzef PiĆsudski afin dâaffaiblir la Russie soviĂ©tique, et Ă ce titre est membre dâun Conseil dâune ConfĂ©dĂ©ration du Caucase en exil (GĂ©orgie, AzerbaĂŻdjan, Nord-Caucase et Ukraine). En 1928, il est expulsĂ© de Turquie, et rejoint la France[5] - [6].
1928 Ă 1937, lâexil dĂ©finitif en France
Il continue Ă lutter pour la libĂ©ration de la GĂ©orgie de lâoccupation soviĂ©tique[7]. Il prĂ©pare en particulier les journĂ©es consacrĂ©es Ă Chota RoustavĂ©li, Ă lâUniversitĂ© de la Sorbonne, mais dĂ©cĂšde avant : il meurt le , Ă Sceaux. Il repose dans le carrĂ© gĂ©orgien du cimetiĂšre de Leuville-sur-Orge [8].
Lâhomme
MariĂ© Ă Nelly (ĂlĂ©nĂ©) NakachidzĂ©, il a eu quatre filles, IrĂšne, Elizabeth, Nelly (Ă©pouse VodĂ©) et Nino[9] et un fils, Olivier, mort en bas Ăąge en Turquie.
Notes et références
Notes
- La transcription en langue française des patronymes gĂ©orgiens a Ă©tĂ© stable jusquâĂ la fin du XXe siĂšcle : les rĂšgles constituĂ©es par lâintermĂ©diation de la langue russe, confirmĂ©es par la LĂ©gation de la RĂ©publique dĂ©mocratique de GĂ©orgie en France (1921-1933) et proches de la prononciation en langue gĂ©orgienne, Ă©taient utilisĂ©es sans exception ; elles le sont encore aujourdâhui par le ministĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres et par la plupart des universitaires français sâintĂ©ressant Ă la GĂ©orgie. Lâusage a progressivement changĂ© avec lâintermĂ©diation de la langue anglaise et la dĂ©finition dâune translittĂ©ration latine proche de la transcription anglaise (2002). Ainsi áĄáááá ááááááá donne Simon Mdivani en transcription française, et la mĂȘme orthographe en transcription anglaise (et en translittĂ©ration latine).
- Le Parti social-fĂ©dĂ©raliste gĂ©orgien adhĂ©rait Ă lâInternationale socialiste, portant une ligne non-marxiste, dĂ©fendant Ă lâorigine la position dâune GĂ©orgie autonome dans une fĂ©dĂ©ration russe, puis dâune GĂ©orgie indĂ©pendante par rapport Ă la Russie
- Le mot mdivani signifie secrétaire en langue géorgienne, et semble indiquer un rÎle dans l'administration politique du pays
Références
- (ka) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en gĂ©orgien intitulĂ© « áĄáááá ááááááá » (voir la liste des auteurs).
- (en) Rik Van Beveren, « Simon Mdivani », sur Find a Grave, .
- (ka) « ááááááá áĄáááá », sur Soviet Lab (consultĂ© le ).
- (en) Andrew Andersen et Georg Egge, « Armeno-Georgian War of 1918 and Armeno-Georgian Territorial Issue in the 20th Century », sur Conflicts (consulté le ).
- (en) Anahtar Kelimeler, « National Struggle Period Turkish-Georgian Relations », sur RSS Studies (consulté le ).
- (en) Roin Kavrelishvili, « The reports of Georgian Democratic republic ambassador Simon Mdivani cpncerning Anatolia », sur Dergikaradeniz (consulté le ).
- Hiroaki Kuromiya et Georges Mamoulia, The Eurasian Triangle : Russia, The Caucasus and Japan, 1904-1945, De Gruyter, , p. 120
« Moscou also applied considerable pressure to Turkey to expel their leaders and activists. This in 1928, Simon Mdivani, the Georgian governmentâs representative in Turkey, and his close collaborators ». - (en) Levan Urushadze, « Kartuli Idea . The Georgian Idea (About History of Georgia and History of the National-Liberation Movement of Georgia) », sur Geocities (consultĂ© le ).
- « Tombes géorgiennes du cimetiÚre de Leuville-sur-Orge », sur Samchoblo (consulté le ).
- « Géorgie et France : Nelly Vodé (1916-2012), née Mdivani », sur Colisée, .
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) The Making of Modern Georgia, 1918-2012: The First Georgian Republic and its Successors (Routledge Contemporary Russia and Eastern Europe Series) par Stephen F. Jones, 2014, Routledge, New-York