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Simon-Charles Miger

Simon-Charles Miger, né le à Nemours et mort le à Paris, est un graveur français, connu surtout pour les planches qu'il réalisa à partir des aquarelles sur vélin de Nicolas Maréchal (?-1803) pour La Ménagerie du Muséum national d'histoire naturelle (1801), œuvre de Lacépède, Geoffroy Saint-Hilaire et Cuvier.

Simon-Charles Miger
Portrait de Simon-Charles Miger par Marie-Gabrielle Capet en 1806.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  84 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nationalité
Activité
Période d'activité
Autres informations
Membre de
Académie royale de peinture et de sculpture
Société académique des Enfants d'Apollon (d)
Maîtres
Genre artistique
Tombe de Miger au cimetière d'Auteuil.
Hocheur blanc nez du BĂ©nin.
Cercopithecus petaurista.
Planche de La Ménagerie du Muséum par Simon-Charles Miger.

Biographie

Fils d’un tanneur qui l'envoie faire ses études à Paris dans une pension de la rue Copeau[1], il végète dans des emplois de professeur, de précepteur et de secrétaire avant de se découvrir une passion pour la gravure. Il entre en apprentissage chez Charles Nicolas Cochin, qui l'emploie comme commis, et fréquente l'atelier de Johann Georg Wille. Devenu portraitiste, il s'éprend de la fille d’un luthier, qu'il abreuve de poèmes pendant quatre ans jusqu'à ce que sa situation lui permette enfin de l'épouser. En 1778, il est agréé par l'Académie royale de peinture et de sculpture, où il est admis en tant que membre en 1781. Lors de la Révolution, il plaide aux côtés de Moreau le jeune et d'Adélaïde Labille-Guiard pour la rénovation des statuts de cette institution où règnent les abus de toute nature : « Les lois de l'État, déclare-t-il, sont consenties par tout le peuple français, celles de l'Académie doivent l'être par tout le peuple académicien[2]. » Mais ces projets de réforme sont rendus caducs par l'abolition des Académies, décrétée par la Convention en 1795. Vers 1800, Miger est chargé par Lacépède de graver les planches de son ouvrage sur la ménagerie du Muséum national d'histoire naturelle. Miger effectue cette commande importante d'après les aquarelles de Nicolas Maréchal. Il continue ensuite à manier le burin et à composer des vers jusqu’à l’âge de près de 90 ans.

Malgré les éloges des savants, qui surent apprécier ses talents, et malgré un catalogue comportant près de 300 articles, son œuvre de graveur n'a guère séduit les amateurs d'estampes :

« Honnête homme, bon époux, bon père, de mœurs douces, travailleur infatigable, plus lettré que la généralité de ses confrères, grand rimeur de couplets, cédant au besoin à la douce manie du vers latin ; au demeurant piètre graveur, buriniste médiocre et lourd, faisant peu d'honneur à Cochin dont il était l'élève et le secrétaire, tel fut Miger, de l'Académie royale de peinture et de la Société des Enfants d'Apollon[3]. »

Il est inhumé au cimetière d'Auteuil à Paris.

Ĺ’uvre

La ménagerie

Les portraits

  • Charles aux Thuilleriesle 1er dĂ©cembre 1783.
    Charles aux Thuilleries
    le .
  • Christophe Gluckd'après Joseph Siffrein Duplessis.« De l'art d'aller au cĹ“ur par des accords touchants / Nul autre mieux que lui n'a montrĂ© la puissance, / Et de tous ses rivaux c'est le seul dont les chants / Ayent charmĂ© son pays, l'Italie et la France. »
    Christophe Gluck
    d'après Joseph Siffrein Duplessis.
    « De l'art d'aller au cœur par des accords touchants / Nul autre mieux que lui n'a montré la puissance, / Et de tous ses rivaux c'est le seul dont les chants / Ayent charmé son pays, l'Italie et la France. »
  • Joseph Caillotd'après Guillaume Voiriot.« Lorsqu'on nous traça son image, / Pour y faire passer sa gaietĂ©, sa candeur, / On n'a pas seulement consultĂ© son visage, / On a sçu lire dans son cĹ“ur. »
    Joseph Caillot
    d'après Guillaume Voiriot.
    « Lorsqu'on nous traça son image, / Pour y faire passer sa gaieté, sa candeur, / On n'a pas seulement consulté son visage, / On a sçu lire dans son cœur. »
  • M. le Marquis de La Fayette, commandant gĂ©nĂ©ral de la Garde nationale parisienne.
    M. le Marquis de La Fayette, commandant général de la Garde nationale parisienne.

Collections publiques

France

États-Unis

Références

  1. Émile Bellier de La Chavignerie, Biographie et catalogue de l’œuvre du graveur Miger, membre de l’ancienne Académie royale de peinture et de sculpture : son portrait avec fac-similé de son écriture, Paris, J.-B. Dumoulin, , 164 p. (lire en ligne), p. 13.
  2. Cité par Roger Portalis et Henri Beraldi, Les Graveurs du dix-huitième siècle, vol. III, 1881, p. 95.
  3. Roger Portalis et Henri Beraldi, op. cit., p. 87.
  4. Metropolitan Museum of Art, Simon Charles Miger dans les collections

Annexes

Bibliographie

  • Émile Bellier de La Chavignerie, Biographie et catalogue de l'Ĺ“uvre du graveur Miger, membre de l'ancienne AcadĂ©mie royale de peinture et de sculpture : son portrait avec fac-similĂ© de son Ă©criture, Paris, J.-B. Dumoulin, , 164 p. (lire en ligne).
  • Bernard-Germain-Étienne de LacĂ©pède, Georges Cuvier, Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, La MĂ©nagerie du MusĂ©um national d'histoire naturelle, ou Description et histoire des animaux qui y vivent et qui y ont vĂ©cu (2 volumes, 1804). RĂ©Ă©dition : Artis Library Committee, Amsterdam, 1981 lire en ligne sur Gallica.
  • Roger Portalis et Henri BĂ©raldi, Les Graveurs du dix-huitième siècle, t. 3, Damascène Morgand et Charles Fatout, Paris, 1882 lire en ligne sur Gallica.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, t. 9, GrĂĽnd, 1999.
  • Tableau par Marie-Gabrielle Capet, cf. Christophe Marcheteau de Quincy, catalogue des Ĺ“uvres exposĂ©es, catalogue exposition Caen, musĂ©e des Beaux-arts, Marie-Gabrielle Capet, 2014, n° 32.

Liens externes

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