VĂ©lin
Le vélin est une variété de parchemin, apparue à la fin du Moyen Âge. Plus lisse, plus blanc et plus fin, il est supposé être préparé à partir d'une peau de veau mort-né[Note 1], dit velot[1], afin de servir de support pour l'écriture, l'enluminure, l'imprimerie et la reliure[2].
La bibliothèque centrale du Muséum national d'histoire naturelle à Paris renferme une précieuse collection de 6 998 vélins. Tous de la même dimension (46 × 32 cm), ces vélins sont le support d'images naturalistes d'une extrême finesse (botanique et zoologie surtout, mais aussi minéralogie, paléontologie et anatomie comparée)[3].
En papeterie on désigne sous le nom de papier vélin un papier sans grain, soyeux et lisse, qui a la particularité de ne pas laisser apparaître de « vergeures » grâce à une toile métallique retenant la pâte, fine comme un voile (vellum) lors de la fabrication[1]. Ce papier, probablement créé en Angleterre vers 1750 par le papetier Whatman[4], fabriqué en France dès 1777[5], évoque la finesse et l'aspect lisse d'un vélin.
Notes et références
- Notes
- Lucien Xavier Polastron, auteur du livre Le Papier, 2000 ans d'histoire et de savoir-faire (cité en bibliographie), estime que la quantité qu'a reçue la Sainte-Chapelle en 1298 rend peu vraisemblable que tous les vélins aient été fabriqués à partir de peaux d'animaux mort-nés[1].
- Références
- Polastron 1999, p. 15.
- « Vélin », sur Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (consulté le ).
- Céline Lestienne, « Les précieux vélins du Muséum », Pour la science, no 470,‎ , p. 64-71.
- Polastron 1999, p. 148-149.
- Raymond Gaudriault et Thérèse Gaudriault, Filigranes et autres caractéristiques des papiers fabriqués en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, éd. CNRS, 1995, p. 40
Annexes
Bibliographie
- Lucien Xavier Polastron, Le Papier : 2000 ans d'histoire et de savoir-faire, Imprimerie nationale Ă©ditions,