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Senecio rowleyanus

Senecio rowleyanus

Senecio rowleyanus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Senecio rowleyanus

EspĂšce

Senecio rowleyanus
H.Jacobsen, 1968[1]

Synonymes

  • Curio rowleyanus (H.Jacobsen) P.V.Heath (prĂ©fĂ©rĂ© par NCBI)[2]

Senecio rowleyanus (ou fil de perles, collier de perles) ou Kleinia rowleyana est une plante à fleurs vivace et succulente, à tiges rampante, de la famille des Asteraceae. Ses feuilles présentent une particularité trÚs rare : elles sont en forme de boules, ayant l'apparence d'un pois.

La plante en pot (suspension)
Effet rideau
DĂ©tail de tiges tombantes
Fleurs
DĂ©tail de la fleur
Fleur (Ă©panouie)


Étymologie et dĂ©nomination

Son nom d’espĂšce (rowleyanus) est un hommage au botaniste anglais Gordon Douglas Rowley, spĂ©cialisĂ© dans les cactacĂ©es et succulentes.

  • S. rowleyanus tire son nom commun (collier de perles) de ses feuilles spĂ©cialisĂ©es, sphĂ©riques.
  • "ChaĂźne de perles" et plusieurs autres noms communs sont partagĂ©s avec Senecio herreianus (une plante de la mĂȘme famille qui a, elle, des feuilles en forme de larme, et non sphĂ©riques).

Origine géographique

Cette espÚce provient des régions les plus sÚches du Sud-Ouest de l'Afrique.

Habitat et Ă©cologie

C'est une espĂšces de milieux oĂč la sĂ©cheresse peut persister plusieurs mois.
Dans son environnement naturel, ses tiges s’étendent sur le sol, et s'enracinent lĂ  oĂč elles le touchent, en forment des tapis plus ou moins denses.

Elle évite généralement la lumiÚre solaire directe, en poussant à l'ombre d'autres plantes et rochers.

Description

  • Feuilles : elles ont la taille et la forme de petits pois (environ 1⁄4 pouce de diamĂštre) et elles prĂ©sentent une petite pointe sur le point distal de chaque feuille ainsi qu’une fine bande verte foncĂ©e sur le cĂŽtĂ© (dite « fenĂȘtre Â», voir ci-dessous). Leur forme de perle une adaptation aux environnements arides : le feuille stockent de l’eau tout en exposant une quantitĂ© minimale de surface par volume Ă  l'air sec du dĂ©sert, ce qui rĂ©duit fortement la perte d'eau due Ă  l'Ă©vaporation (par rapport aux feuilles aplaties dorso-ventrales typiques de la plupart des angiospermes)[3].
  • Tiges : rampantes, elles peuvent atteindre (60–90 cm, soit 2–3 pieds de long).
  • Floraison : le capitule (lui-mĂȘme formĂ© de nombreuses fleurs ou fleurons comme tous les astĂ©racĂ©s), regroupe de petites fleurs blanches en grappes (environ 1⁄2 pouce de diamĂštre), d’oĂč Ă©mergent des Ă©tamines colorĂ©es ; les fleurs ont une forme de trompette et perdurent environ un mois (avec une odeur de cannelle et d'autres Ă©pices selon certains).

Adaptations

La forme sphĂ©rique des feuilles, trĂšs inhabituelle, rĂ©duit la zone disponible pour l'absorption de la lumiĂšre, probablement pour permettre Ă  la plante de ne pas trop photosynthĂ©tiser (la photosynthĂšse consomme de l’eau).
Une autre adaptation aider Ă  compenser cette rĂ©duction de l'interception de la lumiĂšre : une Ă©troite bande de tissu translucide en forme de croissant sur le cĂŽtĂ© adaxial de la feuille sphĂ©rique. Ce tissu spĂ©cialisĂ© est connu sous le nom de "fenĂȘtre Ă©pidermique », qui permet Ă  la lumiĂšre de pĂ©nĂ©trer et d'irradier l'intĂ©rieur de la feuille, augmentant ainsi efficacement la zone de tissu foliaire disponible pour la photosynthĂšse[4] - [5].

Ces adaptations sont un trait partagĂ© avec Senecio radicans, une proche parente de Senecio rowleyanus. Et une morphologie assez similaire est observĂ©e chez d’autres genres et espĂšces botaniques (Fenestraria ; Haworthia cooperi, ainsi que chez Frithia pulchra, qui poussent sous terre et n'exposent leurs extrĂ©mitĂ©s foliaires que pour absorber le rayonnement lumineux).

Mise en culture

Senecio rowleyanus est couramment cultivé et commercialisée comme plante ornementale, souvent comme plante suspendue avec les feuilles tombant en cascade autour du pot.
Elle peut ĂȘtre cultivĂ©e en intĂ©rieur ou Ă  l'extĂ©rieur (tant que la tempĂ©rature dĂ©passe zĂ©ro degrĂ©)

Comme la plupart des plantes succulentes, il lui faut quelques heures de soleil direct, mais nĂ©cessite peu d’entretien (rares arrosages, environ une fois par mois), et elle n'est pas affectĂ© par l’humiditĂ© Ă  condition que son substrat soit bien drainĂ©

Culture in vitro

Elle a Ă©tĂ© mise au point en Chine (« Heilingjiang Forestry Research Institute Â» de Harbin) vers 2005[6], amĂ©liorĂ©e en 2009[7].

Bouturage

Il se fait facilement, en coupant (ou pinçant) 4 pouces de bout de tige sain et en les recouvrant légÚrement d'un terreau humide. Les racines se développent sur la tige au niveau des attaches des feuilles.

Toxicité, écotoxicité

La vĂ©gĂ©tation de S. rowleyanus prĂ©sente une certaine toxicitĂ©. Elle ne doit pas ĂȘtre consommĂ©e.

Pour l'Humain, Senecio rowleyanus est classé dans les classes de toxicité 2 et 4 par l'Université de Californie à Davis.

  • La classe 2 est dĂ©finie par une toxicitĂ© mineure (L’ingestion de Senecio rowleyanus provoque des vomissements ou diarrhĂ©es).
  • la classe 4 dĂ©signe des produits causant une dermatite de contact (la sĂšve provoque une irritation de la peau voire des Ă©ruptions cutanĂ©es.

ConsommĂ©e par des animaux, cette plante peut provoquer des vomissements, des diarrhĂ©es, l’émission de bave, une irritation cutanĂ©e et une lĂ©thargie[8].

Huile essentielle, biochimie

L’huile essentielle de cette plante a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©e.

Une Ă©tude (de 2018) y a identifiĂ© 25 composants reprĂ©sentant (99,95% de la composition d’huile essentielle), dont des alcools sesquiterpĂ©niques de type guiane (composants dominants) ; le spathulĂ©nol (22,9%), le germacrĂšne B (12,4%), le myrcĂšne (12,8%) et le viridiflorol (11%) Ă©taient les composants prĂ©dominants.

Galerie d'images

  • Rampante

    Rampante

  • Tige et ses feuilles
    Tige et ses feuilles
  • Aspect
    Aspect
  • Aspect
    Aspect

Voir aussi

Notes et références

  1. The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 5 février 2020
  2. NCBI, consulté le 5 février 2020
  3. Charles Hillson, « Leaf Development in Senecio rowleyanus (Compositae) », American Journal of Botany, vol. 66, no 1,‎ , p. 59–63 (DOI 10.2307/2442625)
  4. R.B. Kaul, « Light Transmission in Window-leaved Plants », Can. J. Bot., vol. 58,‎ , p. 1591–1600
  5. Egbert, K. J., & Martin, C. E. (1999). « The influence of leaf" windows" on Crassulacean acid metabolism in the South African succulent Senecio rowleyanus (Asteraceae) ». Photosynthetica, 36(1-2), 139-147.(résumé)
  6. (en) Jing L, Hui B & Yan C (2008) « A Study on the Tissue Culture Technique in Senecio rowleyanus Jacobsen Â». Forest By-Product and Speciality in China, (2), 4 (rĂ©sumĂ©)
  7. Teng Y (2009) « Optimizing the Senecio Rowleyanus H-Jacobsen Tissue Culture by Applying Aseptic Techniques and Gas Mixture Â». In « In vitro cellular & Deeopmental Biology-Animal» (Vol. 45, pp. S59-S59). 233 Spring ST, New-York, NY 10013 USA: Springer, Maeq
  8. « Safe and Poisonous Garden Plants », sur ucanr.edu, University of California, Davis (consulté le )
  9. El Hawary S, Galal A, Yousif M & Kirollos F (2008) GC-MS and bioactivity of the essential oil of Senecio rowleyanus Jacobs. Pharmacognosy magazine, 4(16), 273 |URL:http://search.proquest.com/openview/bce0314191342a306ca5da05a8681f97/1?pq-origsite=gscholar&cbl=226461
  10. Bagci E & Kilic O (2012) « Chemical composition of essential oil of Senecio vernalis Waldst. Et Kit.(Asteraceae) from Turkey Â». Journal of Essential oil Bearing Plants, 15(3), 399-404 (rĂ©sumĂ©).
  11. Mishra, D., Bisht, G., Mazumdar, P. M., & Sah, S. P. (2010). « Chemical composition and analgesic activity of Senecio rufinervis essential oil Â». Pharmaceutical biology, 48(11), 1297-1301.
  12. Kahriman N, Tosun G, Terzioglu S, Karaoglu S.A & Yayli N (2011) « Chemical composition and antimicrobial activity of the essential oils from the flower, leaf, and stem of Senecio pandurifolius Â». Records of Natural Products, 5(2), 82.
  13. Mohammadhosseini M, Pazoki A, Zamani H.A, AkhlaghicH & Nekoei M (2010) « Chemical composition of the essential oil from aerial parts of Senicio gallicus Chaix growing wild in Iran Â». Journal of Essential Oil Bearing Plants, 13(6), 704-709.
  14. Chibani S, Gherboudj W, Kabouche A, Touzani R, Aburjai T & Kabouche Z (2013) « GC-MS analysis of Senecio giganteus Desf. from Algeria Â». Journal of Essential Oil Bearing Plants, 16(1), 123-125

Articles connexes

Bibliographie

  • Cristescu I.M, Anton D & Simeanu C.G (2009) The study of foliar epidermis at species of succulents flowery plants belonging to the Senecio genre (Fam. Asteraceae). Journal of Horticulture, Forestry and Biotechnology, 13, 244-248 (rĂ©sumĂ©).
  • Egbert K.J & Martin C.E (1999) « The influence of leaf" windows" on Crassulacean acid metabolism in the South African succulent Senecio rowleyanus (Asteraceae) Â». Photosynthetica, 36(1-2), 139-147.(rĂ©sumĂ©)
  • Hillson C.J (1979) « Leaf development in Senecio rowleyanus (Compositae) Â». American Journal of Botany, 66(1), 59-63 (rĂ©sumĂ©)
  • Jacobsen, H. (1968) « String-of-beads Sencecio rowleyanus Jacobs nov. spec. Â» The National Cactus and Succulent Journal, 23(2), 30-31.
  • Kleiner E (1977) « Senecio rowleyanus Jacobsen Â». Kakteen und andere Sukkulenten.
  • Ozerova L.V & Timonin A.C (2009) « On the evidence of subunifacial and unifacial leaves: Developmental studies in leaf-succulent Senecio L. species (Asteraceae) Â». Wulfenia, 16, 61-77.
  • Smith G.F, Walker C & Condy G (1999) « Senecio rowleyanus Â». Flowering Plants of Africa, 56, 116-120.

Références taxinomiques

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