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Scophthalmus maximus

Turbot, Turbot commun

Scophthalmus maximus, le Turbot ou Turbot commun, est une espèce de poissons plats senestres, de la famille des Scophthalmidae, dont la chair est consommée par l'être humain. Ce poisson est pêché en mer ou en élevage. Lorsqu'il est cuit entier, sa grande taille fait que l´on utilise souvent un récipient de cuisson adapté, la « turbotière ».

DĂ©nominations

Il ne faut pas confondre le turbot avec le flétan. Au Québec, en 2012, l'Office québécois de la langue française a normalisé l'appellation flétan du Groenland et n'a pas retenu l'appellation turbot du Groenland pour l'espèce Reinhardtius hippoglossoides. Très proche d'aspect physique, la barbue (Scophthalmus rhombus) également confondue avec le turbot commun, mais sa chair est différente.

L'expression « turbot de sable » désigne une autre espèce de poisson plat (Scophtalmus aquosus), qu'on trouve du côté américain de l'Atlantique.

Aire de répartition

De la Norvège et l'Islande jusqu'au Maroc ainsi qu'en Méditerranée et en mer Noire.

Il a été introduit avec un certain succès dans les eaux de Nouvelle-Zélande.

Description

Le turbot est un poisson plat gaucher, c'est-Ă -dire qu'il repose sur sa face droite. La face supĂ©rieure est recouverte de tubercules osseux (des Ă©cailles transformĂ©es) Ă©pars, ce qui le distingue de la barbue. Il pèse en moyenne kg (jusqu'Ă  25 kg) pour une taille allant de 50 cm Ă  m.

Ce poisson peut vivre jusqu'Ă  25 ans.

Il est carnivore et se nourrit de petits poissons, de crustacés et de mollusques.

Reproduction

La pĂ©riode de frai a lieu d'avril Ă  aoĂ»t et chaque ponte donne de 5 Ă  15 millions d'Ĺ“ufs de mm.

Classification

Cette espèce a été décrite pour la première fois en 1758 par le naturaliste suédois Carl von Linné (1707-1778), mais comme appartenant au genre Pleuronectes. Déjà en 2015 les bases de référence mentionnaient majoritairement Scophthalmus maximus comme nom valide1er_septembre_2015_4-0">[4] - 1er_septembre_2015_5-0">[5] - 1er_septembre_2015_6-0">[6] - 1er_septembre_2015_7-0">[7] - 1er_septembre_2015_8-0">[8].

Synonymes et noms mal appliqués1er_septembre_2015_5-1">[5] :

  • Pleuronectes cyclops Donovan, 1806
  • Pleuronectes maeoticus (non Pallas, 1814
  • Pleuronectes maximus Linnaeus, 1758
  • Pleuronectes turbot Lacepède, 1802
  • Psetta maeotica (non Pallas, 1814)
  • Psetta maxima (Linnaeus, 1758)
  • Psetta maxima maxima (Linnaeus, 1758)
  • Rhombus aculeatus Gottsche, 1835
  • Rhombus maeoticus (non Pallas, 1814)
  • Rhombus magnus Minding, 1832
  • Rhombus maximus (Linnaeus, 1758)
  • Rhombus stellosus Bennett, 1835
  • Scophthalmus maeoticus (non Pallas, 1814)
  • Scophthalmus ponticus Ninni, 1932

Économie

Depuis les annĂ©es 1980, on produit du turbot d'Ă©levage, surtout en Espagne - 6 419 tonnes en 2006. La production europĂ©enne est stabilisĂ©e autour de 5 000 tonnes (2005).

Le turbot label rouge est Ă©levĂ© dans l'Ouest de la France (Bretagne, Charente-Maritime et VendĂ©e), selon un cahier des charges visant Ă  garantir la finesse (dont une faible teneur en graisses) et la fermetĂ© de la chair. La place de la France dans la production de turbot de taille commerciale est modeste, moins de 1 000 tonnes. La France est, par contre, le leader mondial pour la production de juvĂ©niles vers l'Europe ou la Chine.

PĂŞche

La production annuelle française, qui reprĂ©sente entre 600 et 800 tonnes de poisson, provient essentiellement de la Manche, du golfe de Gascogne et, dans une moindre mesure, de la MĂ©diterranĂ©e. Toutefois, le turbot est aussi pĂŞchĂ© sur des petits bateaux Ă  la palangre le long des cĂ´tes bretonnes, au niveau de l'Ă®le d'Ouessant en particulier.

Mailles légales pour la France

La maille du Turbot, c'est-Ă -dire la taille lĂ©gale de capture pour les pĂŞcheurs amateurs et professionnels est de 30 cm en Manche, en Atlantique et en mer du Nord[9], et n'est pas fixĂ©e pour la MĂ©diterranĂ©e[10]. Ces tailles minimales lĂ©gales sont fixĂ©es par l'arrĂŞtĂ© du dĂ©terminant la taille minimale ou le poids minimal de capture et de dĂ©barquement des poissons et autres organismes marins ainsi que par de nombreux textes de rĂ©fĂ©rence[PDF] Ă©dictĂ©s par la CommunautĂ© europĂ©enne.

Mailles biologiques

La maille biologique, c'est-Ă -dire la taille Ă  laquelle 100 % des Turbots se sont reproduits est de 40 Ă  49 cm pour la MĂ©diterranĂ©e et de 54 cm pour la Manche, l'Atlantique et la mer du Nord. Elle est donc nettement supĂ©rieure Ă  la maille lĂ©gale. Il en ressort, mathĂ©matiquement, que la maille lĂ©gale en MĂ©diterranĂ©e devrait ĂŞtre portĂ©e Ă  38 cm (au moins) pour Ă©viter davantage la capture de juvĂ©niles non reproducteurs et Ă  50 cm environ sur les cĂ´tes occidentales de l'Europe.

Littérature

Ce poisson plat est le fil conducteur du roman "Le Turbot" de GĂĽnter Grass.

Notes et références

  1. FishBase, consulté le 1er septembre 2015
  2. Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales (En ligne). Montpellier, France, Cirad. [].
  3. Nom en français d'après le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.
  4. 1er_septembre_2015-4" class="mw-reference-text">Catalogue of Life Checklist, consulté le 1er septembre 2015
  5. 1er_septembre_2015-5" class="mw-reference-text">FishBase, consulté le 1er septembre 2015
  6. 1er_septembre_2015-6" class="mw-reference-text">MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 1er septembre 2015
  7. 1er_septembre_2015-7" class="mw-reference-text">NCBI, consulté le 1er septembre 2015
  8. 1er_septembre_2015-8" class="mw-reference-text">World Register of Marine Species, consulté le 1er septembre 2015
  9. [PDF] fcsmpassion.com, « Mailles pour la Manche, l'Atlantique et la mer du Nord » (consulté le ).
  10. [PDF] fcsmpassion.com, « Mailles pour la Méditerranée » (consulté le ).

Liens externes

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