Accueil🇫🇷Chercher

Science & Environmental Policy Project

Le Science & Environmental Policy Project (SEPP) est un groupe de défense d'intérêts financé par des contributions privées situé à Arlington, dans l'État de Virginie, aux États-Unis[1]. Il a été fondée en 1990 par le physicien de l'atmosphère Fred Singer[2].

Fred Singer, fondateur du SEPP, à De Bilt (Pays-Bas) en août 2011.

Le SEPP conteste les opinions scientifiques dominantes sur plusieurs questions scientifiques, notamment le changement climatique, l'appauvrissement de la couche d'ozone et les risques pour la santé du tabagisme passif[1].

L'ancien président du conseil d'administration du SEPP, Frederick Seitz[3], est connu pour avoir été président émérite de l'université Rockefeller, et par ailleurs un ancien président de l'Académie nationale des sciences des États-Unis, aujourd'hui décédé[3] - [4].

En 2019, le SEPP est dirigé par Thomas P. Sheahen, Ph.D. et présidé par Kenneth A. Haapala[5].

Les points de vue du SEPP

Selon le SEPP (en 2010)[6] :

Le 2 septembre 1997, Singer a déclaré que « la possibilité que les températures mondiales puissent augmenter en raison d'une hausse du taux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère est une préoccupation qui doit être surveillée… Mais rien n'indique au cours du siècle dernier que nous ayons vu autre chose que des fluctuations naturelles du climat. La théorie de l'effet de serre et les modèles informatiques prédisent que le réchauffement climatique devrait être plus rapide dans les régions polaires que partout ailleurs », dit-il, « mais en juillet, l'Antarctique a connu le temps le plus froid jamais enregistré. »

Le SEPP est l'auteur de la « déclaration de Leipzig », basée sur les conclusions d'une conférence tenue en novembre 1995 à Leipzig, en Allemagne, que le SEPP a organisée avec une organisation dénommée « Académie européenne des affaires environnementales ».

Réfutations

Les détracteurs du SEPP offrent les réfutations suivantes à ses affirmations :

  • L'enregistrement satellite montre que le réchauffement est en cours. À la mi-2007, la hausse se situe entre 0,14 et 0,184 degré Celsius par décennie, selon l'enregistrement satellite utilisé (cf. la page sur les mesures de température par satellite).
  • Les modèles climatiques informatiques ont prédit avec précision les tendances de la température du XXe siècle.
  • Des preuves scientifiques indiquent que le réchauffement climatique récent est causé par l'activité humaine. Patrick Michaels, un climatologue américain, a déclaré qu'il était « prouvé que les humains réchauffent l'atmosphère. » (cf. la page sur l'attribution du changement climatique récent).
  • L'interdiction des chlorofluorocarbures n'a causé aucun préjudice économique substantiel et a été efficace. Des augmentations des UV de surface sont déduites (cf. la page sur la destruction de la couche d'ozone).
  • Des données scientifiques primaires ont été recueillies à Punta Arenas, au Chili, à l'aide d'un spectrophotomètre Brewer, et « ces résultats indiquent qu'au moment où la destruction de la couche d'ozone dans l'Antarctique a lieu, une augmentation du rayonnement UV-B atteignant la surface de la Terre a affecté le continent américain à des latitudes environ parallèles à 50° S. »
  • En réponse aux recherches de la NASA, l'agence spatiale américaine, confirmant que 2010 était jusqu’alors l'année la plus chaude jamais enregistrée, James Hansen, physicien, climatologue et directeur de l'Institut Goddard d'études spatiales de la NASA, a déclaré : « si la tendance au réchauffement se poursuit, comme prévu, si les gaz à effet de serre continuent d'augmenter, le record de 2010 ne tiendra plus longtemps[7]. »

Groupe d'experts international non-gouvernemental sur l'évolution du climat (NIPCC)

En 2008, le SEPP a achevé l'organisation[8] du groupe d'experts international non-gouvernemental sur l'évolution du climat (en anglais Nongovernmental International Panel on Climate Change, NIPCC), constituant l'aboutissement d'un processus ayant commencé en 2003. Le NIPCC se qualifie lui-même de « coalition internationale de scientifiques réunis pour fournir un examen indépendant des preuves disponibles sur les causes et les conséquences du changement climatique dans la littérature publiée et évaluée par des pairs − examinée sans parti pris ni sélectivité[9]. »

Le NIPCC a rédigé un rapport, intitulé Nature, Not Human Activity Rules the Climate: Summary for Policymakers of the Report of the Nongovernment International Panel of Climate Change, qui a été publié en février-mars 2008[10] par l'Institut Heartland[11]. Singer en a été le rédacteur en chef et en détient par ailleurs les droits d'auteur.

Des climatologues anonymes de la NASA ainsi que des universités de Stanford et de Princeton, contactés par ABC News, ont rejeté ce rapport, le décrivant comme « un non-sens fabriqué[12]. » En réponse, Singer s'est opposé à l'article d'ABC News, le qualifiant de « démonstration épouvantable de parti pris, d'injustice, de mauvaise conduite journalistique et de rupture des normes éthiques » qui utilisait « un langage préjudiciable, des faits déformés, des insinuations diffamatoires et des diffamations anonymes[13]. »

Notes et références

  1. (en) « Science and Environmental Policy Project », DeSmogBlog (consulté le )
  2. « Climate Plan Is Criticized As a Risky Bet », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
  3. « SEPP Board of Directors » [archive],
  4. Patricia Sullivan, Washington Post, 6 March 2008, Frederick Seitz, 96; Physicist Cast Doubt On Global Warming
  5. « SEPP About Us », sur sepp.org, (consulté le ).
  6. « SEPP Key Issues », sur web.archive.org (consulté le )
  7. « NASA Research Finds 2010 Tied for Warmest Year on Record, January 12, 2011 »
  8. Singer, « The Week that Was » [archive du ], SEPP, (consulté le ) : « Because of these omissions, which became evident from the initial drafts of AR4, the SEPP decided to set up a ‘Team B’ to produce an independent evaluation of the available scientific evidence. While the initial organization took place in 2004, Team B only became activated after the SPM appeared in February 2007; it changed its name to NIPCC and organized an international climate workshop in Vienna in April 2007. »
  9. Harriette Johnson and Joseph L. Bast, « Climate Change Conference Invigorates Global Warming Debate », Environment News, The Heartland Institute, (consulté le )
  10. « Nature, Not Human Activity, Rules the Climate », Summary for Policymakers of the Report of the Nongovernmental International Panel on Climate Change, Nongovernmental International Panel on Climate Change / The Heartland Institute, (consulté le )
  11. Report notice: Opinions expressed are solely those of the authors. Nothing in this report should be construed as reflecting the views of the Science and Environmental Policy Project or The Heartland Institute, or as an attempt to influence pending legislation.
  12. « Global Warming Denier: Fraud or 'Realist'? », ABCnews.com, (lire en ligne, consulté le )
  13. Singer, « Letter to ABC News from Dr. S. Fred Singer », Science & Environmental Policy Project, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

En 2004, Singer était co-auteur de deux articles publiés dans Geophysical Research Letters :

  • Douglass, D. H., B. D. Pearson et S. F. Singer (2004), Altitude dependence of atmospheric temperature trends: Climate models versus observation, Geophys. Rés. Lett., 31, L13208, DOI 10.1029/2004GL020103
  • Douglass, D. H., B. D. Pearson, S. F. Singer, P. C. Knappenberger et P. J. Michaels (2004), Disparity of tropospheric and surface temperature trends: New evidence, Geophys. Rés. Lett., 31, L13207, DOI 10.1029/2004GL020212

Critique scientifique des points de vue du SEPP :

  • « The Ozone Backlash », Science, New Series, vol. 260, n° 5114, p. 1580-1583, 11 juin 1993

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.