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Saola

Pseudoryx nghetinhensis

Pseudoryx nghetinhensis
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Saola

Sous-tribu

Pseudorygina
Hassanin & Douzery, 1999

Genre

Pseudoryx
Dung et al., 1993

EspĂšce

Pseudoryx nghetinhensis
Dung, Giao, Chinh, Tuoc, Arctander
et MacKinnon, 1993

Statut de conservation UICN

( CR )
CR A2cd+3cd+4cd; C2a(i) :
En danger critique

Statut CITES

Sur l'annexe  I  de la CITES Annexe I , RĂ©v. du 16/02/1995

Répartition géographique

Description de l'image Pseudoryx nghetinhensis distribution.png.

Le Saola (Pseudoryx nghetinhensis) (nom en lao : ເàșȘàș»àșČàș«àș„àșČ, variante orthographique ເàșȘàș»àșČàș«àșŒàșČ /sǎo-lǎː/), Ă©galement appelĂ© « licorne asiatique » est un bovidĂ© dĂ©couvert dans la chaĂźne annamitique, au Vietnam, en 1992 et dĂ©crit officiellement en 1993 dans la revue scientifique Nature[1]. Il fait partie de la liste des 100 espĂšces les plus menacĂ©es au monde Ă©tablie par l'UICN en 2012.

Morphologie

L'animal a un long cou, une petite tĂȘte, et l'adulte mesure environ 1,50 m de long pour 90 cm au garrot et pĂšse environ 100 kg. On appelle l’animal « licorne asiatique » en raison de ses deux cornes qui peuvent atteindre jusqu'Ă  50 centimĂštres de long chez les mĂąles. Les cornes sont lĂ©gĂšrement recourbĂ©es en arriĂšre ; plus longues chez le mĂąle.

La robe est brun foncé, avec une bande noire le long du dos. Les pattes sont foncées, avec quelques taches blanches sur les pieds. Sur la face, il existe des marques blanches : en bandes verticales sur les joues et les arcades sourciliÚres, en taches sur le nez et le menton[2] - [3].

Comme le porte-musc, le saola marque son territoire en utilisant le musc sécrété par des glandes exocrines : il frotte cette substance pùteuse à l'odeur forte contre les branches et les troncs. Chez le saola, les glandes à musc sont situées dans un repli du museau, et sont parmi les plus volumineuses du rÚgne animal.

Écologie

Le Saola est craintif et se cache dans les forĂȘts difficilement accessibles. Longtemps considĂ©rĂ© comme un mythe, il fut dĂ©couvert lorsque des chercheurs se sont lancĂ©s sur ses traces dans les montagnes du nord du Vietnam, entre 1 000 et 1 600 m dans la cordillĂšre annamitique. Cette zone s’étend de part et d’autre de la frontiĂšre entre le Laos et le Vietnam, dans les provinces de Nghe An et Ha Tinh. Cette rĂ©gion est couverte d’une Ă©paisse jungle. Ce n’est qu’en 1994[4] qu’un chasseur de tortues a finalement capturĂ© par hasard une jeune femelle.

En un Saola a Ă©tĂ© capturĂ© par des villageois au Laos, il est mort aprĂšs quelques jours de captivitĂ©. Des experts de l'UICN ont pu rĂ©cupĂ©rer sa dĂ©pouille qui est la seule intacte connue[5]. Brun, tachetĂ© de blanc et dotĂ© de ses petites cornes, l’animal a Ă©tĂ© exposĂ© dans un parc botanique de Hanoi. Les autoritĂ©s l’ont baptisĂ© « Vu quang », du nom d’un parc naturel vietnamien oĂč survivent les derniers spĂ©cimens.

Le saola a Ă©tĂ© chassĂ© par les indigĂšnes Ă  raison d’une cinquantaine de spĂ©cimens par an. Chiffre Ă©norme lorsqu’on sait que la population est estimĂ©e Ă  quelques centaines. À la suite des premiĂšres dĂ©couvertes, le saola a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© et rĂ©pertoriĂ© sous le nom de Pseudoryx nghetinhensis. Pseudoryx car ses cornes ressemblent Ă  celles de l’oryx, nghetinhensis se rapportant Ă  la rĂ©gion oĂč on l’a dĂ©couvert. C’est aujourd’hui l’un des animaux les plus rares qui pourrait bien disparaĂźtre si son habitat n’est pas prĂ©servĂ©. En effet, personne n'en avait vu depuis 1999, jusqu'Ă  l'apparition de l'un d'entre eux en 2010[6].

Un saola a été localisé en septembre 2013 dans une réserve des montagnes annamites, à la frontiÚre avec le Laos, par les scientifiques du WWF qui avaient monté un appareil-photo à déclenchement automatique[7].

Répartition géographique

RĂ©gime alimentaire

Le régime alimentaire du saola n'est pas bien connu car trÚs peu d'observations de sa nourriture ont été rapportées. Cependant, on pense que le saola est principalement herbivore et se nourrit de feuilles, de jeunes pousses, de fruits et de fleurs.

Des études ont montré que le saola consomme principalement des feuilles, en particulier celles des arbres appartenant aux familles Fagaceae et Lauraceae. Il est également possible que le saola consomme des herbes et des tiges de plantes.

Le saola est une espÚce trÚs rare et trÚs peu étudiée, et il y a encore beaucoup à découvrir sur son régime alimentaire et son comportement alimentaire.

Position phylogénétique

Les saolas forment une sous-tribu des Bovini, groupe frĂšre des Bovina[9].

Protection

EspÚce protégée dans la réserve naturelle de Vu Quang au Vietnam, il fait partie de la liste des 100 espÚces les plus menacées au monde établie par l'UICN en 2012. En effet, le Saola est classé comme en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en raison de la perte de son habitat naturel et de la chasse illégale. Les cornes du Saola sont trÚs recherchées sur les marchés asiatiques pour leur valeur médicinale et culturelle, ce qui a contribué à la diminution rapide de la population de Saolas.

Le Saola est un animal timide et évite généralement les humains, ce qui rend difficile l'étude de son comportement et de son écologie. Les scientifiques travaillent actuellement à mieux comprendre cette espÚce rare afin de mettre en place des mesures de conservation efficaces pour protéger le Saola de l'extinction.

Ethnologie

Le saola, bien que connu de trÚs longue date par les habitants de son aire de répartition naturelle, n'a été reconnu par les zoologues qu'en 1992, par la découverte de trophées de chasse (cornes). Pour autant, l'espÚce est déjà représentée sur des pendants d'oreilles de la culture Sa Huynh, datées d'environ 2000 ans[10], et le nom de saola figure dans un dictionnaire laotien-français de 1912[11].

Philatélie

Le saola a été représenté sur trois timbres du Laos en 1997 (Scott 1366-1368) et sur quatre timbres du Vietnam en 2000 (Scott 2966-2969).

Liens externes

Genre Pseudoryx

EspĂšce Pseudoryx nghetinhensis

Notes et références

  1. DUNG, Vu Van, Pham Mong Giao, Nguyen Ngoc Chinh, Do Tuoc, Peter Arctander and John MacKinnon, A new species of living bovid from Vietnam, Nature, 363 (6428) : 443-445.
  2. « Quang Binh : diffusion de davantage de photos de Sao La » (texte et une photographie), sur lecourrier.vn, Le courrier du Vietnam,
  3. « Le garde-forestier et le sao la, une légende moderne » (texte et quatre photographies), sur lecourrier.vn, Le courrier du Vietnam,
  4. François Bauvois, « Braconnage : la nouvelle guerre : Patrimoine naturel : une richesse menacĂ©e », Gavroche ThaĂŻlande, no 117,‎ , p. 13 (lire en ligne [PDF])
  5. http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5g6SZYHYf_uAhlbp2bztMyVlLd8bQ
  6. http://www.zigonet.com/saola/un-saola-a-ete-apercu-pour-la-premiere-fois-depuis-1999_art15786.html
  7. 2013 « AprĂšs 15 ans de mystĂšres, une sorte de grosse antilope est redĂ©couverte au Vietnam », sur 20minutes.fr, 13 dĂ©cembre 2013
  8. CPV / VNA / CVN, « Thua ThiĂȘn-HuĂȘ amĂ©liore la protection des animaux dans ses rĂ©serves naturelles », sur lecourrier.vn, Le courrier du Vietnam,
  9. Alexandre Hassanin et Emmanuel Douzery, Evolutionary affinities of the enigmatic saola in the context of the molecular phylogeny of Bovidae, 1999.
  10. Reinecke (Andreas), Bi-cephalous animal-shaped ear pendants in Vietnam, Bead Study Trust Newsletter : 5-8 (1996)
  11. Guignard (Théodore), Dictionnaire laotien-français, Hongkong, Imprimerie de Nazareth, 1912.
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