Salvan
Salvan est une commune suisse du canton du Valais, située dans le district de Saint-Maurice.
Salvan | ||||
Vue du village de Salvan. | ||||
Armoiries |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Valais | |||
District | Saint-Maurice | |||
Localité(s) | Le Bioley, Le Trétien, Les Granges, Les Marécottes, Van d'en Bas, Van d'en Haut | |||
Communes limitrophes | Evionnaz, Vernayaz, Martigny, Martigny-Combe, Finhaut, France | |||
Président | Florian Piasenta | |||
NPA | 1922 | |||
No OFS | 6218 | |||
DĂ©mographie | ||||
Gentilé | Salvanin | |||
Population permanente |
1 442 hab. (31 décembre 2020) | |||
Densité | 27 hab./km2 | |||
Langue | Français | |||
GĂ©ographie | ||||
CoordonnĂ©es | 46° 07âČ 14âł nord, 7° 01âČ 11âł est | |||
Altitude | 934 m |
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Superficie | 53,54 km2 | |||
Localisation | ||||
Carte de la commune
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GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
GĂ©olocalisation sur la carte : canton du Valais
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Liens | ||||
Site web | www.salvan.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
GĂ©ographie
Salvan est située dans la vallée du Trient. La route vers Martigny la relie à la vallée du RhÎne et emprunte le pont du Gueuroz. La ligne de chemin de fer Martigny-Chùtelard la relie à Vernayaz et à la Haute-Savoie (Chamonix).
Le territoire de Salvan s'étend sur 53,54 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 2,1 % de sa superficie, les surfaces agricoles 6,3 %, les surfaces boisées 29,5 % et les surfaces improductives 62,0 %[3].
La commune est limitrophe de Evionnaz au Nord, Vernayaz Ă lâEst, Martigny et Martigny-Combe au Sud-Est, Finhaut au Sud, et la commune de Sixt-Fer-Ă -Cheval en France Ă lâOuest.
Toponymie
Le nom de la commune remonte Ă une forme latine SÄlvÄnum, qui peut correspondre directement au nom d'une personne (SÄlvÄnus) ou Ă une tournure elliptique dĂ©signant un lieu appartenant Ă une personne nommĂ©e Silvus ou Silva[4].
La commune se nomme Servan en patois valaisan. Son ancien nom allemand est Salvenach[5].
Histoire
Le nom de Salvan vient du latin "Sylva" qui signifie « forĂȘt »[6].
Une légende raconte que les habitants du hameau de Salvagny dans la vallée de Sixt seraient venus de Salvan au XVIIIe siÚcle, à la suite de problÚmes avec leurs autorités[7].
Salvan, sur un plateau bien exposé et proche des gorges du Trient, serait « une des premiÚres parmi les villégiatures alpestres »[8]. Le chemin de fer arrive dans la vallée du RhÎne en 1859, Vernayaz devient alors le point de départ des diligences pour Salvan, Finhaut et Chamonix[9].
Durant l'été 1895, Guglielmo Marconi réalisa une liaison de télégraphie sans fil entre Salvan et les Marécottes, distants de 1,5 km. Ces expériences ont été authentifiées en 2003 par l'Association internationale des ingénieurs électriciens et électroniciens (IEEE)[10] qui a fixé une plaque de bronze sur la Pierre BergÚre, bloc erratique sur lequel Marconi avait déposé son appareil émetteur. Cette expérimentation, qui est fondée sur un témoignage oral et sur la mémoire collective des habitants de Salvan, a toutefois fait l'objet d'une polémique en Italie[11]. Malgré cela, le , l'Union internationale des télécommunications a reconnu la « contribution inestimable » de Salvan au patrimoine des télécommunications[12].
La commune a été divisée en 1912, avec la création de la commune de Vernayaz[13].
Un atelier dâhorlogerie existe Ă Salvan dĂšs 1952[14]. Câest atelier qui dĂ©pend en 1970 de Sandoz S.A. est alors intĂ©grĂ© Ă la sociĂ©tĂ© Garde-Temps S.A. de NeuchĂątel[15].
La route dâaccĂšs Ă Salvan depuis la plaine est considĂ©rablement amĂ©liorĂ©e Ă lâĂ©tĂ© 1972, avec la rĂ©alisation dâun tunnel dâune longueur de 506 m au lieu-dit « Entretaille »[16].
Lors des Ă©lections de 1972, HĂ©lĂšne Bossy est Ă©lue juge de commune Ă Salvan. C'est la premiĂšre femme Ă accĂ©der Ă cette fonction dans lâhistoire du Valais[17].
Le , la commune fut le théùtre du suicide collectif de 25 adeptes de la secte Ordre du Temple solaire[18].
En , les sĆurs oblates de la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pie-X, auparavant installĂ©es Ă Menzingen, vinrent y fonder le noviciat Sainte ThĂ©rĂšse de lâEnfant-JĂ©sus[19]. Le lieu est ouvert au public dans le cadre de la messe dominicale et hebdomadaire[20].
Population et société
Gentilés et surnoms
Les habitants de la commune se nomment les Salvanins (fém. : Salvanintses)[5] ou Salvanains[21] - [22], quelquefois ou anciennement les Salvaniouds[5] ou Salvanious[21].
Ils sont surnommés les Volans, soit les faucilles[5], ou les Velans, soit ceux de la ville[22].
Les habitants du hameau du Cergneux se nomment les Chargnollins[23].
Ăvolution de la population
Salvan compte 1 442 habitants au 31 décembre 2020 pour une densité de population de 27 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 20,8 % (canton : 10,5 % ; Suisse : 9,4 %)[2].
Pyramide des Ăąges
En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 26,3 %, au-dessous de la valeur cantonale (31,7 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant Ă lui de 32,8 %, alors qu'il est de 26,6 % au niveau cantonal[25].
La mĂȘme annĂ©e, la commune compte 724 hommes pour 718 femmes, soit un taux de 50,2 % d'hommes, supĂ©rieur Ă celui du canton (49,6 %)[25].
Tourisme
Zoo et piscine des Marécottes
Le zoo alpin des MarĂ©cottes est le parc animalier le plus haut d'Europe. Il met en avant 22 espĂšces d'animaux locaux dans une forĂȘt de mĂ©lĂšzes. La piscine taillĂ©e dans les rochers est ouverte durant la pĂ©riode estivale. Le parc accueille jusqu'Ă 150 000 visiteurs par annĂ©e.
Gorges du Dailley
Le sentier des gorges du Dailley, crĂ©Ă© en 1895, a Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ© entre 1991 et 2011. Il forme une boucle de 4,5 km Ă partir des Granges, avec une dĂ©nivellation de 410 m. Le sentier passe par les gorges oĂč coule la Salanfe, montant Ă Van dâen Bas par une impressionnante sĂ©rie dâescaliers et de passerelles accrochĂ©s aux falaises.
GĂ©oglyphe de Grand TĂȘte
Depuis aoĂ»t 2012, Salvan abrite avec la commune voisine de Vernayaz le « GĂ©oglyphe de Grand TĂȘte », un itinĂ©raire balisĂ© Ćuvre de l'artiste suisse Alain Monney.
Marmites glaciaires
Un ensemble de petites marmites glaciaires se trouve prĂšs de la TĂȘte-des-CrĂȘtes, en direction des gorges du Dailley depuis Les Granges. On y trouve Ă©galement un point de vue sur la vallĂ©e du RhĂŽne.
Lac de Salanfe
Le lac de Salanfe est accessible, Ă pied, depuis Salvan. Il dĂ©pend cependant de la commune dâEvionnaz depuis 1870[26].
Domaine skiable de TéléMarécottes
Le domaine skiable est accessible depuis les Marécottes par télécabine, il compte 5 remontées et fait partie du groupe le MagicPass. Ce groupement de stations a été créé 2017 et englobe plus de 30 stations en Suisse.
- Escaliers dans les gorges du Dailley.
- ItinĂ©raire du GĂ©oglyphe de Grand TĂȘte.
- Marmites glaciaires.
Culture et patrimoine
Personnalités liées à la localité
- Nicolas Bochatay (1964-1992), skieur alpin des Marécottes[27].
- Robert Coquoz (1921-), guide alpin né à Salvan, Prix du Mérite alpin 1988[28]
- Jérémie Heitz (1989-), skieur de pentes raides, freeride, professionnel
- Guglielmo Marconi (1874-1937), physicien et homme d'affaires italien, réalisa des expériences de TSF à Salvan en 1895.
- Edgar Mottier (1902-1988), chef de la Division fédérale de Justice (1955-1967)[29].
- Igor Stravinsky (1883-1971), compositeur d'origine russe, séjourna à Salvan durant l'été 1914.
HĂ©raldique
Les armoiries de Salvan sont adoptées officiellement en 1933, bien qu'elles soient déjà utilisées avant. La croix tréflée est une référence à l'abbaye de Saint-Maurice, tandis que le sapin symbolise le nom de la commune[31].
Notes et références
- « Population résidente permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, le sexe, l'état civil et le lieu de naissance, en 2020 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
- « Salvan - commune », sur toponymes.ch (consulté le )
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, GenÚve, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 119
- Yves Fournier, « Survol historique », sur commune.salvan.ch (consulté le ).
- « Un village incendié », Gazette de Lausanne du 23 mars 1912.
- Suisse, Les Guides bleus, Librairie Hachette, 1956.
- Yves Fournier, « La naissance du tourisme dans la Vallée du Trient », sur http://www.valleedutrient-vallorcine.com (consulté le ).
- Yves Fournier, « Guglielmo Marconi à Salvan » (consulté le )
- (it) « Guglielmo Marconi: duello italo-svizzero », SwissInfo, septembre 2008.
- « Discours de Dr Hamadoun I. TourĂ©, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'UIT - Salvan, Patrimoine des TĂ©lĂ©communications, 26 septembre 2008 », site de lâUIT.
- « Chronique valaisanne â Le Grand Conseil », Gazette de Lausanne du 17 novembre 1910.
- « Expériences valaisannes : décentralisation et développement industriel », Gazette de Lausanne, 19 août 1952.
- « Nouvelle concentration horlogĂšre : Invista et Sandoz sâintĂšgrent dans le holding Garde-Temps », Gazette de Lausanne, 31 octobre 1970.
- « Un tunnel de modeste dimension mais dâimportance capitale », Gazette de Lausanne, 22 juillet 1972.
- « Ălections en Valais : Boom fĂ©ministe », Gazette de Lausanne, 5 dĂ©cembre 1972.
- Alexandre Bochatay, « 25 morts à Salvan : la population en émoi », Gazette de Lausanne, 6 octobre 1994. Alexandre Bochatay, « Les chalets « maudits » de Salvan », Gazette de Lausanne, 5 novembre 1994.
- La Dzappe, bulletin communal, octobre 1999
- « Salvan », site du district suisse de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X.
- Charles Knapp (dir.), Dictionnaire géographique de la Suisse, vol. 6 : Toffen - Zybachsplatte, Neuchùtel, Victor Attinger, 1902-1910, p. 191 [détail des éditions] [lire en ligne (page consultée le 17.11.2022)]
- Raphy Rappaz, Les sobriquets des localitĂ©s du Valais romand, Sion, Ăditions Fiorina, , 3e Ă©d., 290 p., p. 48
- Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, GenÚve, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 22
- « Ăvolution de la population des communes 1850-2000 » , sur Office fĂ©dĂ©ral de la statistique, (consultĂ© le ).
- « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'ùge » , sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
- « Petit historique », sur salanfe.ch (consulté le ).
- « Un Suisse décédé aux Arcs. Nicolas Bochatay se tue en percutant une dameuse », Gazette de Lausanne, 24 février 1992.
- « Un guide valaisan Ă lâhonneur », Gazette de Lausanne, 10 aoĂ»t 1988. « Robert Coquoz, Prix du MĂ©rite alpin 1988 », Gazette de Lausanne, 5 septembre 1988.
- Sarah Brian Scherer, « Mottier, Edgar » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du . « Le directeur de la Division fédérale de la justice prend sa retraite », Journal de GenÚve, 31 janvier 1967. « M. Edgar Mottier prend sa retraite », Gazette de Lausanne, 1er février 1967.
- LĂ©on Dupont Lachenal, « Les armoiries communales de Salvan, Finhaut et Vernayaz », Annales valaisannes,â , p. 194 (lire en ligne).
- Armorial valaisan, Zurich, Orell Fuessli, , 304 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 164.
Voir aussi
Bibliographie
- Raymond Lonfat, Lâerba, Salvan : Finhaut : Vernayaz : Des origines jusquâen 1349 : Histoire de la seigneurie abbatiale de la vallĂ©e du Trient, Saint-Maurice, Saint-Augustin-Pillet, , 494+202 (ISBN 978-2-88011-462-6, prĂ©sentation en ligne)
- Yves Fournier et Freddy Gardiol, Marconi et Salvan : à l'aube de la télégraphie sans fil, Ayer, Porte-Plumes, , 104 p. (ISBN 978-2-940327-21-8)
Articles connexes
- Lieux :
- RiviĂšres :
- Randonnées :
- Sommets :
Fonds d'archives
- Fonds : Salvan, Commune (1307-20e siĂšcle) [28,11 mĂštres]. Cote : CH AEV, AC Salvan. Sion : Archives de l'Ătat du Valais (prĂ©sentation en ligne).
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative Ă la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :