Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson
Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson est une ville du Québec située dans la municipalité régionale de comté des Pays-d'en-Haut dans la région administrative des Laurentides. Elle est nommée en l'honneur de sainte Marguerite d'Antioche. Elle est située au bord du lac Masson, et traversée par la route 370.
Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson | |||||
Le centre-ville, vu du lac Masson | |||||
Administration | |||||
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Pays | Canada | ||||
Province | Québec | ||||
RĂ©gion | Laurentides | ||||
Subdivision régionale | Les Pays-d'en-Haut | ||||
Statut municipal | Ville | ||||
Maire Mandat |
Gilles Boucher 2021-2025 |
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Code postal | J0T 1L0 | ||||
Fondateur Date de fondation |
Ădouard Masson 1864 |
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Constitution | 17 octobre 2001 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Massonais et Massonaise | ||||
Population | 3 367 hab. () | ||||
Densité | 34 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 46° 02âČ nord, 74° 03âČ ouest | ||||
Superficie | 9 870 ha = 98,7 km2 | ||||
Divers | |||||
Code géographique | 2477012 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Laurentides (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : Laurentides (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : Québec
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
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Liens | |||||
Site web | Site officiel | ||||
Histoire
La rĂ©gion a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e Ă partir de 1864 lorsque Ădouard Masson, fils du dernier seigneur de Terrebonne Joseph Masson, se fait concĂ©der 1 600 acres de terre dans le canton de Wexford, au nord de MontrĂ©al, et y Ă©tablit des colons. Il s'y construit un manoir en 1865 et donne en 1869 Ă l'archevĂȘchĂ© un terrain pour y construire une Ă©glise. L'agriculture est alors la premiĂšre ressource mais le sol est pauvre et les colons arrivent Ă peine Ă survivre.
La région prend un essor touristique en juillet 1935 lorsque le baron belge Louis Empain achÚte 17 000 acres de terres autour du lac Masson et, avec l'aide de l'architecte belge Antoine Courtens, construit le Domaine d'Estérel, dans un style art déco. Le premier bùtiment dont la construction est amorcée est l'HÎtel de la Pointe Bleue en 1937. Pratiquement tout son mobilier est dessiné par Courtens, qui s'est notamment inspiré des villas de l'architecte Henry Van de Velde. Cet édifice aprÚs avoir été occupé par un CHSLD, nommé Manoir de La Pointe Bleue, puis Centre d'hébergement des Hauteurs a été démoli en 2012[1]. Le deuxiÚme bùtiment moderne est un centre commercial, inspiré par le pavillon belge de l'exposition de Paris de 1937. La prestigieuse maison Holt Renfrew est locataire du centre, qui compte plusieurs autres services: atelier de réparation de voitures, pùtisserie, salle de cinéma ou spectacle d'une capacité de 300 places (lieu de la premiÚre canadienne de The Citadel), etc. Le troisiÚme édifice est le « sporting club », plus proche du style international que de l'art déco, dont une partie s'avance dans le lac Dupuis[2].
La Seconde Guerre mondiale vient interrompre le projet, puisque les biens belges sont saisis par le gouvernement canadien et les immeubles sont réquisitionnés à des fins militaires.
En 1958, un entrepreneur d'Abitibi, Fridolin Simard, rachÚte le domaine d'Estérel et y établit une nouvelle municipalité basée sur la villégiature sous le nom de Ville d'Estérel. En 1978, la municipalité de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson achÚte le centre communautaire pour 152 400$, pour y abriter les bureaux de l'administration municipale, des loisirs et de la culture[3]. En octobre 2001, la ville d'Estérel est fusionnée à la municipalité de Sainte-Marguerite-du-lac-Masson pour former la « Ville de Sainte-Marguerite-Estérel » mais en janvier 2006, une défusion réinstitue la Ville d'Estérel et la ville de Sainte-Marguerite-du-lac-Masson, maintenant réunies par un conseil d'agglomération.
- En
- Skieuses participant à une compétition de slalom en
- Façade de l'hÎtel Alpine Inn,
- Vue del'hĂŽtel Alpine Inn,
GĂ©ographie
Municipalités limitrophes
Sainte-Lucie-des-Laurentides | Doncaster | Entrelacs | ||
Val-David, Val-Morin |
N | Chertsey | ||
O Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson E | ||||
S | ||||
Sainte-AdÚle | Estérel |
DĂ©mographie
Administration
Les Ă©lections municipales se font en bloc pour le maire et les six conseillers[6].
Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson Maires depuis 2001 | |||
Ălection | Maire | QualitĂ© | RĂ©sultat |
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2001 | Violette Gauthier | Voir | |
2005 | André Charbonneau | Voir | |
2009 | Linda Fortier | Voir | |
2013 | Gilles Boucher | Voir | |
2017 | GisĂšle Dicaire | Voir | |
2021 | Gilles Boucher (2) | Voir | |
Ălection partielle en italique Depuis 2005, les Ă©lections sont simultanĂ©es dans toutes les municipalitĂ©s quĂ©bĂ©coises |
Patrimoine
Le centre commercial du Domaine-de-l'Estérel, l'un des derniers vestiges du domaine de l'Estérel et l'un des premiers centres commerciaux du Québec, a été classé en partie immeuble patrimonial par le ministÚre de la Culture et des Communications. L'annexe rectangulaire a quant à elle été classée par la ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson[7]. Le bùtiment, aussi connu sous le nom de "centre culturel" a été vendu, sous l'administration Fortier (2009-2012) au promoteur HBO constructions Inc. Le promoteur du centre commercial du Domaine-de-l'Estérel souhaite ajouter un hÎtel et des condos à la structure déjà existante. Toutefois, aucune construction n'a débuté à ce jour ().
En 2014, le bĂątiment est classĂ© pour " garantir sa protection, sa connaissance et sa mise en valeur ainsi que sa transmission aux gĂ©nĂ©rations futures", dit le communiquĂ© de lâĂ©poque. Moins de dix ans plus tard, il est dĂ©moli. Lâentreprise immobiliĂšre Olymbec prĂ©tend que c'est une erreur de l'entrepreneur. Le maire de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Gilles Boucher, se dĂ©sole de cette perte patrimoniale.
La disparition de ce patrimoine 'international' parce quâil est Ă la fois quĂ©bĂ©cois et belge, comme le dit une dĂ©putĂ©e quĂ©bĂ©coise, a provoquĂ© un dĂ©bat houleux Ă lâAssemblĂ©e nationale du QuĂ©bec. Nathalie Roy, ministre de la Culture et des Communications, est interpellĂ©e et promet de lourdes sanctions pĂ©nales pouvant dĂ©passer un million de dollars canadiens (VidĂ©o sur la tĂ©lĂ©vision belge RTBF [8].
Ăducation
La Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier administre les Ă©coles anglophones:
- Ăcole primaire Sainte-AdĂšle Ă Sainte-AdĂšle[9]
- Ăcole secondaire Laurentian Regional (en) Ă Lachute[10]
Le Centre de Service scolaire des Laurentides administre l'école primaire Monseigneur-Charlebois/Monseigneur-Lionel-Scheffer, deux pavillons situés dans le village de Sainte-Marguerite. L'école secondaire Augustin-Norbert-Morin est située à Sainte-AdÚle (site internet du Centre de service scolaire des Laurentides, consulté le )
Personnalités associées
- Charles Charlebois (1871-1945), prĂȘtre catholique, fondateur du journal Le Droit, est nĂ© Ă Sainte-Marguerite.
- Louis Empain fait construire le Domaine de l'Esterel par l'architecte belge Antoine Courtens, qui comprendra le Centre commercial du Domaine-de-L'Estérel (détruit en 2022), l'hÎtel de la Pointe-Bleue (détruit en 2012), le Sporting Club (devenu l'hÎtel Estérel Resort, dernier bùtiment du Domaine original encore debout dans sa totalité) ou encore son chùlet personnel, situé à cÎté du Centre commercial (brûlé en 2012).
- Fridolin Simard qui, à la suite des déboires du Baron Empain au Québec, va reprendre le Sporting Club et le transformer en hÎtel de luxe, aujourd'hui l'Estérel Resort, ainsi qu'un plan ambitieux d'urbanisme composé avec Jean-Claude La Haye et Roger D'Astous, qui a laissé au village quelques maisons modernes du célÚbre architecte (dont la résidence personnelle de Fridolin Simard au 5 place d'Anjou).
- L'écrivain belge Georges Simenon habite Sainte-Marguerite dans le domaine de l'Estérel en 1945 et 1946 et y écrit, notamment, Trois chambres à Manhattan[11] et Maigret à New York.
- L'écrivain Alexandre Jardin séjourne chaque été au lac Masson et dans les environs de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson[12].
- SĆur Anne-FĂ©licitĂ© (1890-1964), religieuse et thaumaturge rĂ©side entre 1949 et 1951 au couvent de la congrĂ©gation des sĆurs de la Providence Ă Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson[13].
- Jean-Paul Riopelle y bĂątit son atelier-rĂ©sidence en forme de grange et y habita du milieu des annĂ©es 1970 jusqu'Ă sa mort en 2022, en alternance avec sa maison patrimoniale de l'Ăle aux Grues. Il s'investit beaucoup dans son village d'adoption, allant jusqu'Ă possĂ©der un restaurant rĂ©putĂ© appelĂ© le Bistro Ă Champlain avec son ami proche Champlain Charest dans le but de sauver l'ancien magasin gĂ©nĂ©ral du village. Le restaurant Ă©tait connu pour avoir une des caves les plus complĂštes au monde, comptant plus de 20 000 bouteilles des domaines les plus rĂ©putĂ©s.
Notes et références
- « Il Ă©tait une fois un baron, une belle histoire des Pays-dâen-Haut », sur Le Devoir (consultĂ© le )
- Jean Damecour, « Patrimoine moderne en pĂ©ril », Histoire QuĂ©bec,â (lire en ligne).
- J. Damecour
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, V » (consulté le )
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, V » (consulté le )
- « Liste des municipalités divisées en districts électoraux », sur DGEQ (consulté en )
- « Premier classement patrimonial pour la MRC des Pays-d'en-Haut », sur MinistÚre de la Culture et des Communications, (consulté le ).
- « Un bĂątiment classĂ©, Ćuvre du belge Antoine Courtens, commandĂ© par Louis Empain, dĂ©moli au Canada », sur RTBF (consultĂ© le )
- "maps zone/171 - WEB SAINTE ADELE.pdf SAINTE ADĂLE ELEMENTARY ZONE." Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. ConsultĂ© le 16 sĂ©ptĂ©mbre 2017.
- "LAURENTIAN REGIONAL HS ZONE." Commission scolaire Sir Wilfrid Laurier. Consulté le 4 séptémbre 2017.
- Tout Simenon, t. 5, Presses de la Cité, p. 858.
- GĂ©o, no 428, octobre 2014, p. 150.
- Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, Chronique historique no 8, Une cĂ©lĂšbre guĂ©risseuse : SĆur Anne-FĂ©licitĂ©, 2013.
Annexes
Articles connexes
- RiviĂšre Burton, un cours d'eau
- Lac Masson, un plan d'eau
- Laurentides
- Ădouard Masson
- Centre commercial du Domaine-de-l'Estérel
- Baron Louis Empain
- Liste des villes du Québec