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Sainte-Anne (Doubs)

Sainte-Anne est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Sainte-Anne
Sainte-Anne (Doubs)
L'église Saint-Thiébaud de Sainte-Anne.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
DĂ©partement Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Joël Bôle
2020-2026
Code postal 25270
Code commune 25513
DĂ©mographie
Population
municipale
49 hab. (2020 en augmentation de 36,11 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 7,4 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 57′ 18″ nord, 5° 59′ 10″ est
Altitude Min. 490 m
Max. 741 m
Superficie 6,64 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pontarlier
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'Ornans
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Sainte-Anne
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Sainte-Anne
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Sainte-Anne
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Sainte-Anne

    Les habitants sont nommés les Saintanniers et Saintannières.

    GĂ©ographie

    Le village de Sainte-Anne, situé à 630m d'altitude sur le plateau de Dournon, domine à l'est la vallée du ruisseau de Château-Renaud et, au nord, celle du Lison ainsi que le village de Nans-sous-Sainte-Anne dont le nom décrit sa situation géographique. Le territoire de la commune est traversé au sud par le ruisseau du Bief des Laizines qui prend le nom de ruisseau de Château-Renaud dans le bois éponyme en amont du pont du Diable.

    Toponymie

    Sancta Anna en 1158 ; Sancta Agna au XIIe siècle ; Saint Agne en 1292 ; Saint-Aigne en 1311 ; Sante Agne en 1352 ; Sainte-Anne en 1413 ; Nouveau Sainte Anne en 1702 ; Saint-Agnès jusqu'en 1855[1].

    Dans l'ouvrage "Description de la Franche-Comté" par Gilbert Cousin, on apprend que l'origine du nom du village viendrait en fait du mot arabe "asna" signifiant "illustre"[2].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Anne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,1 %), prairies (20,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,5 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Histoire

    Première citation de Sainte-Anne en 1225. Le village de Sainte-Anne est de création récente. Il s'est construit sur un petit plateau au-dessus de la source du Lison. Ce château et son bourg attenant était selon Gilbert Cousin, un des plus célèbres du comté de Bourgogne, car extrêmement bien fortifié et réputé imprenable[2]. Lors de la seconde conquête de la Franche-Comté, Jacques Henri de Durfort se présenta le devant le château commandé par Claude François Balland, gendre de Lacuzon. Celui-ci n’avait sous ses ordres que 63 hommes dont la majorité étaient des paysans des environs. Il se rendit le après avoir épuisé sa provision de poudre. Sainte-Anne fut la dernière place forte comtoise à se rendre. Le château fut totalement démantelé, en 1676, sur ordre de Louis XIV.

    L'église datant de 1689 du nouveau Sainte-Anne est isolée sur le plateau du "Dournon", au sud-ouest du village[1].

    Politique et administration

    Mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    vers 1841 Michel
    avant 1988 Joël Bôle[10] - [11]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    PS Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2020, la commune comptait 49 habitants[Note 3], en augmentation de 36,11 % par rapport Ă  2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    117104125136141163132115123
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    11510210710292931088185
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    676768775670776356
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    646551363729303227
    2014 2019 2020 - - - - - -
    364749------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee Ă  partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Ce territoire était, à l'origine la propriété de l'abbaye de Chenecey. La première implantation castrale date de 1225. Elle est due aux sires de Rang. À la suite de différents rachats, le plateau de Sainte-Anne devint l'unique propriété de Jean de Chalon. Ce dernier fortifia de manière colossale ce plateau (fossé taillé dans le roc vif, murs cyclopéens de plus de deux mètres d'épaisseur, création et implantation d'un bourg castral avec franchises, ...).

    Jugée comme imprenable, et pour cause, c'est au sein de cette forteresse qu'était regroupée l'ensemble des archives de la famille de Chalon.

    Cette place forte fut assiégée par les troupes de Louis XI vers 1479, inquiétée en 1595 par celles d'Henri IV, assiégée par les Suédois en 1639 puis par les troupes de Louis XIV en 1668 puis 1674.

    Elle fut totalement démantelée, sur ordres de Louis XIV en 1674.

    Avant d'être totalement rasée, la forteresse de Sainte-Anne fut lithographiée par van der Meulen, peintre de Louis XIV, sur deux vues. Un tableau peint également par cet artiste, et datant de la même période, nous montre, avec force détails, le dernier siège qu'eut à subir ce château.

    Il existe deux autres lithographies colorées, extraites du "Petit Beaulieu", et datée de 1698.

    Vestiges d'une bouche Ă  feu gisant au sol.

    Grâce à celles-ci, il est parfaitement aisé de distinguer la formidable barbacane triangulaire qui protégeait l'entrée du château, et dont il ne reste absolument plus aucun vestige de nos jours.

    Cette forteresse, de par sa situation, ne fut jamais prise, et ce, malgré les nombreuses canonnades qu'elle essuya dans le courant du XVIIe siècle.

    Maigres en sont les ruines aujourd'hui, on peut tout de même distinguer le large et profond fossé taillé dans le roc qui protégeait l'accès au château ainsi qu'à l'ancien village de Sainte-Anne.

    Un œil avisé distingue très nettement de nombreuses encoches creusées dans le roc vif du fossé du côté de Nans. Celles-ci pourraient trahir la présence d'une structure en bois.

    À noter, surtout, le mur cyclopéen constitué par de superbes et énormes pierres à bossages. Celui-ci suivait tout le pourtour du rocher depuis le fossé.

    Une importante poterne, la porte du Coulou, protégée par les restes d'une bouche à feu, permettait de sortir de la place forte, au pied des rochers du côté de Migette, et d'accéder en cas de siège à la source établie à ses pieds.

    En allant en direction de Dournon, la dernière maison du village, sur la droite présente au passant une superbe bouche à feu. Elle a été extraite des ruines de la forteresse lors de la construction du village. Un second type similaire à cette dernière, a été vu in situ en .

    • L'Église Saint-Thiebaut du XVIIIe siècle est inscrite aux monuments historiques depuis 2006.
    • Le pont du Diable : ce pont a Ă©tĂ© construit entre 1875 et 1880 pour relier Sainte-Anne Ă  Crouzet-Migette et sortir Sainte-Anne de son isolement qui, jusqu'alors, n'Ă©tait accessible que par une passerelle piĂ©tonnière et dangereuse.
    • Le belvĂ©dère du vieux château situĂ© au bout du promontoire sur lequel Ă©tait Ă©tabli l'ancien château.
    • Église Saint-Thiebaut.
      Église Saint-Thiebaut.
    • Le pont du diable (vue aval).
      Le pont du diable (vue aval).
    • Le pont du Diable (depuis la route).
      Le pont du Diable (depuis la route).
    • Le pont du Diable (vu du bas).
      Le pont du Diable (vu du bas).
    • Panorama depuis le belvĂ©dère du vieux château.
      Panorama depuis le belvédère du vieux château.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, BESANÇON, CÊTRE, .
    2. Gilbert Cousin, Description de la Franche-Comté, Gauthier frères, (lire en ligne).
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. [PDF] Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires
    11. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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