Mur cyclopéen

L'appareil cyclopéen est

un appareil irrégulier formé de blocs au parement quelquefois sommairement dressé, posés en laissant entre deux des interstices remplis par des cailloux : le mot appareil ne désigne cette maçonnerie que par extension, puisque les blocs ne sont pas taillés pour occuper une place déterminée; il sont cependant posés et non jetés[1].

L'épithète « cyclopéen » fait explicitement référence aux Cyclopes : dans l'Antiquité, la construction de murs dont l'appareil était constitué de pierres énormes (comme les fortifications de Mycènes ou de Tyrinthe) ne pouvait s'expliquer que par l'intervention d'êtres surnaturels disposant d'une force exceptionnelle. L'expression « mur cyclopéen » est ainsi habituellement réservée aux constructions réalisées par des civilisations anciennes (préhistoriques, grecque, latine, celte...), tandis que le même principe appliqué de nos jours à des réalisations du génie civil, telles que barrages-poids ou jetées en mer, sera désignée sous désignée, par exemple, sous le nom de cordon d'enrochement.

Au-delà des anciennes civilisations occidentales, par extension, l'architecture de monuments construits avec des blocs de pierre de grande taille est aussi parfois qualifiée de « cyclopéenne », en Amérique du Sud (monuments incas de Cuzco, Sacsahuaman et Tiahuanaco au Pérou), en Afrique et en Asie.

• 
  Mycènes, Porte Nord ou Porte de la Poterne.
• 
  Acropole d'Alatri.