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Saint-Quijeau

Saint-Quijeau était une trève de la paroisse de Plouguer, incorporée à la commune de Plouguer à partir de 1790. La commune de Plouguer a fusionné avec celle de Carhaix en 1956 sous le nom de Carhaix-Plouguer.

La trève de Saint-Quijeau

La trève de Saint-Quijeau est évoquée pour la première fois en 1292-1293[1]. Son nom provient de saint Quijeau (ou saint Ceido ou saint Citiaw), originaire du Pays de Galles, saint plus ou moins mythique de l'Armorique, qui aurait été un compagnon de saint Corentin[2]. Elle était située juste au sud de la ville de Carhaix.

La famille de Saisy de Kerampuil

La famille de Saisy, devenue ensuite "de Saisy de Kerampuil" a habité sans discontinuer le château de Kerampuil en Saint-Quijeau pendant plus de quatre siècles et marqué à maintes reprises l'histoire de Carhaix. Sa généalogie est connue[3].

La famille de Kerampuil, qui habitait le château du même nom situé en Saint-Quijeau a fourni plusieurs conseillers au Parlement de Bretagne:

  • Alain I de Saisy, le premier de la lignĂ©e dont l'histoire a retenu le nom, Ă©tait dĂ©jĂ  seigneur de Kerampuil sous le règne du roi Charles V. Il joua un rĂ´le important dans la conquĂŞte du Poitou et dĂ©cĂ©da en 1379.
    • Alain II de Saisy (vivait en 1400)
      • Guillaume I de Saisy, seigneur de Kerampuil, mariĂ© avec Fleurine Le Scanff eut au moins trois enfants dont :
        • Pierre I de Saisy, mariĂ© avec Marguerite du Renquier, eut trois enfants dont :
          • Pierre II de Saisy, seigneur de Kerampuil, fut le premier Ă  ajouter le nom de Kerampuil Ă  son nom. MariĂ© avec Germaine de Kervennec le , il eut trois enfants dont :
            • HervĂ© de Kerampuil, abbĂ© et restaurateur de l'abbaye de Saint-Maurice, près de QuimmperlĂ©.
            • Jean I de Kerampuil (le fils aĂ®nĂ©), mariĂ© le avec Marie de Kerprigent, eurent 5 enfants dont :
              • Pierre de Kerampuil, connu aussi sous le nom de "Monsieur de Goazanvot", qui fut procureur du Roi près de la cour de Carhaix
              • Gilles de Kerampuil, nĂ© vers 1530, prĂŞtre, fut chanoine de la collĂ©giale de Carhaix et recteur des paroisses de ClĂ©den-Poher, Motreff et TrĂ©ogan. Il fit Ă©difier le calvaire de ClĂ©den-Poher.
              • Jean II de Kerampuil, Ă©cuyer, mariĂ© le avec Suzanne du Rufflay, fut nommĂ© procureur du Roi en la cour de KaraĂ«s (Carhaix) le . Pendant les guerres de la Ligue, il soutint le parti du Roi contre les ligueurs et fut fait prisonnier en par le seigneur de Camor, devant payer une rançon de 2250 Ă©cus pour sa libĂ©ration, et une autre rançon en pour la libĂ©ration du sieur de Launay, Guillaume Olymant, fait prisonnier par les soldats pillards de La Tremblaye et Yves du LiscoĂ«t qui avaient alors pris Carhaix pour le compte du roi Henri IV.
                • Henry I de Kerampuil, seigneur du Boisriou,fut conseiller du Roi et procureur du Roi Ă  la Cour de Carhaix. Il dĂ©cĂ©da en aoĂ»t 1631.
                  • Henry II de Kerampuil obtint par l'arrĂŞt de la rĂ©formation de la noblesse en date du la reconnaissance que lui-mĂŞme et son cousin Charles de Kerampuil, seigneur de La Haye, Ă©taient « nobles et issus d'ancienne extraction noble ». Il Ă©pousa Catherine Le Veyer, mais après le dĂ©cès de son Ă©pouse et aussi en raison d'ennuis financiers, il se fit prĂŞtre, habitant un temps le manoir de Goazanvot en Locarn et mourut le Ă  Saint-Pol-de-LĂ©on oĂą il fut inhumĂ© dans l'Ă©glise des Carmes. Il avait eu six enfants dont :
                    • Guillaume de Kerampuil, mariĂ© le en la chapelle de Saint-Nicodème[4], trève du Quillio, avec Jacquette Le Lart du Roz, dĂ©cĂ©da le Ă  Kerampuil. Le couple eĂ»t trois enfants :
                      • Marie-SĂ©bastienne, baptisĂ©e en la collĂ©giale de Saint-TrĂ©meur de Carhaix le
                      • Charles-RenĂ©
                      • Henry-Albert de Saisy de Kerampuil (le fils aĂ®nĂ©), nĂ© le Ă  Kerampuil et baptisĂ© le lendemain en la collĂ©giale Saint-TrĂ©meur. Il devint conseiller au Parlement de Bretagne par lettres royales du , mais dut temporairement s'exiler Ă  Autun en 1719 et 1720 car il fut l'un des conseillers qui portèrent au Roi une lettre de remontrance. Il avait Ă©pousĂ© le Anne Perrinne Collin de La Biochaye. Le couple eĂ»t trois enfants dont :
                        • Marie-RenĂ©e de Saisy de Kerampuil, nĂ©e le Ă  Kerampuil et qui Ă©pousa le marquis Jean-Jacques-Claude de Kersauson.
                        • Claude-Gabrielle de Saisy de Kerampuil, nĂ©e le Ă  Kerampuil et baptisĂ©e Ă  Saint-Quijeau.
                        • Pierre-SĂ©bastien, dĂ©cĂ©dĂ© enfant
                        • Charles-Robert de Saisy (le fils aĂ®nĂ©), comte de Kerampuil, baptisĂ© le Ă  l'Ă©glise Saint-Sulpice Ă  Paris, devint conseiller au Parlement de Bretagne par lettres royales du et le resta jusqu'en 1775, date Ă  laquelle il donna sa dĂ©mission dans le cadre d'une dĂ©mission collective de plusieurs conseillers du dit Parlement. Il Ă©pousa Sylvie-Charlotte de Rosmar le . Celle-ci mourut jeune et fut enterrĂ©e dans l'Ă©glise de Saint-Quijeau oĂą la famille de Kerampuil avait l'habitude d'enterrer ses morts :« Le corps de dame Sylvie-Charlotte de Rosmar, Ă©pouse et dame comtesse de QuĂ©rampuil, conseiller au Parlement de Bretagne, morte hier, âgĂ©e d'environ 27 ans, a eztĂ© inhumĂ© en cette Ă©glise le quatre aoust mille sept cent soixante et quatre ()[5] ». Charles-Robert de Saisy de Keramampuil mourut Ă  Kerampuil en pleine Terreur le , seul (la plupart de ses enfants avaient Ă©migrĂ©) et âgĂ© de 80 ans. Il fut enterrĂ© dans le cimetière de Saint-Quijeau. On dit de lui qu'il Ă©tait l'un des rares gentilshommes bretons de son Ă©poque sans dettes. C'est lui qui vers 1760 reconstruisit le château de Kerampuil Ă  un emplacement lĂ©gèrement diffĂ©rent de celui du château prĂ©cĂ©dent[6]. Parmi ses enfants :

L'Ă©glise de Saint-Quijeau

La paroisse de Saint-Quijeau fut en 1791 supprimĂ©e par l'AssemblĂ©e constituante : « Il n'y aura, pour la ville de Carhaix et les campagnes environnantes, qu'une seule paroisse, qui sera desservie sous l'invocation de saint TrĂ©meur, dans l'Ă©glise ci-devant collĂ©giale de cette ville. La paroisse de PlounĂ©vĂ©zel, Sainte-Catherine sa succursale, ainsi que les succursales de Saint-Quijeau et Treffrin sont supprimĂ©es et rĂ©unies Ă  la paroisse de Carhaix ; l'Ă©glise de PlounĂ©vĂ©zel et celle de Treffrin sont conservĂ©es comme oratoires »[7].

Cette église a été détruite en 1793 et vendue comme bien national. Elle était située tout près du couvent des Hospitalières. « On voit encore, le long du mur qui cerne l'enclos, la base de l'église avec son cordon de pierres de taille à moulures » écrit la comtesse du Laz en 1896[5].

Traces actuelles

Elles sont très peu nombreuses, en dehors de l'existence d'une rue Saint-Quijeau dans l'actuelle ville de Carhaix.

Les autres Saint-Quijeau

  • Un hameau (« village Â» dans le vocabulaire local) de la commune de Poullaouen porte le nom de Saint-Quijeau. La chapelle Note-Dame du Paradis s'y trouve[8].
  • Un château (manoir) de Saint-Quijeau existe Ă  LanvĂ©nĂ©gen (Morbihan)[2].

Notes et références

  1. « Carhaix-Plouguer : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune chef lieu de canton) », sur infobretagne.com (consulté le ).
  2. http://fr.topic-topos.com/chateau-de-saint-quijeau-lanvenegen
  3. Comtesse du Laz, "Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, suivie de pièces justificatives et complémentaires", 1896, Imprimerie de Galles, Vannes, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55351888/f37.image.r=Taul%C3%A9.langFR
  4. Cette chapelle, situé près du manoir du Roz, avait été construite par la famille Le Lart du Roz
  5. Comtesse du Laz, " Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, suivie de pièces justificatives et complémentaires", 1896,Imprimerié de galles, Vannes, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55351888/f79.image.r=Taul%C3%A9.langFR
  6. Comtesse du Laz, " Généalogie de la maison de Saisy de Kerampuil, suivie de pièces justificatives et complémentaires", 1896,Imprimerié de galles, Vannes, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55351888/f80.image.r=Taul%C3%A9.langFR
  7. Jérôme Mavidal et Émile Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860. Du 28 août au 17 septembre 1791", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495459/f564.image.r=ploun%C3%A9v%C3%A9zel?rk=2038636;4
  8. « patrimoine.region-bretagne.fr/… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
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