Saint-Laurent-en-Caux
Saint-Laurent-en-Caux est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Saint-Laurent-en-Caux | |||||
La place de la mairie, et, en face, l'Ă©glise. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Normandie | ||||
DĂ©partement | Seine-Maritime | ||||
Arrondissement | Rouen | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Plateau de Caux-Doudeville-Yerville | ||||
Maire Mandat |
AgnĂšs Laloi 2020-2026 |
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Code postal | 76560 | ||||
Code commune | 76597 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Saint-Laurentais Saint-Laurentaises |
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Population municipale |
763 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 118 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 45âČ 06âł nord, 0° 52âČ 53âł est | ||||
Altitude | Min. 95 m Max. 156 m |
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Superficie | 6,46 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton d'Yvetot | ||||
LĂ©gislatives | DixiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-Maritime
GĂ©olocalisation sur la carte : Normandie
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GĂ©ographie
La commune est située dans le pays de Caux.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Auzebosc », sur la commune d'Auzebosc, mise en service en 1967[7] et qui se trouve Ă 20 km Ă vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 933,3 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et Ă 47 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă 10,5 °C pour 1981-2010[12], puis Ă 11 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Laurent-en-Caux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (86 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (88,6 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (58,1 %), prairies (24,6 %), forĂȘts (7,8 %), zones urbanisĂ©es (6,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (3,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancto Laurencio vers 1155, de Sancto Laurentio vers 1189, Ecclesie Sancti Laurentii vers 1240, de Sancto Laurencio en 1248, In ecclesie Sancti Laurencii in Caleto en 1257, Saint Laurent en 1319[21], Eglise de Saint Laurent en Caux en 1323[22], Saint Laurent en Caux en 1360 et en 1362[23].
La paroisse et l'église sont dédiées à Saint Laurent de Rome.
Le pays de Caux est une région naturelle de Normandie appartenant au Bassin parisien.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[28].
En 2020, la commune comptait 763 habitants[Note 7], en diminution de 0,65 % par rapport Ă 2014 (Seine-Maritime : â0,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise paroissiale Saint-Laurent reconstruite au XIXe siĂšcle[31].
Personnalités liées à la commune
Un des plus signalĂ©s bienfaiteurs fut Robert de Pardieu, sieur de Houttoville et de Montebourg, dont la statue sĂ©pulcrale orna longtemps l'Ă©glise et Ă©tait le plus prĂ©cieux reste du monastĂšre. En 1852, l'abbĂ© Cochet dĂ©crivait ainsi dans son livre Les Ăglises de l'arrondissement d'Yvetot, page 328[32] :
« Dans le jardin de M. Plichet, qui fut autrefois l'enceinte monastique, on voit cette statue funĂšbre poser sa tĂšte sur un oreiller de pierre, qui s'incline doucement sous le poids de la mort ; malheureusement la tĂȘte est dĂ©tachĂ©e du tronc et il serait aisĂ© de l'y rĂ©unir. Les cheveux sont roulĂ©s, un petit bandeau passe sur les yeux, une robe longue couvre le corps et se termine en haut par une collerette de mailles. Les mains sont enlevĂ©es, l'Ă©pĂ©e cassĂ©e, il ne reste plus que les gantelets suspendus avec une chaĂźne et un long Ă©cu terminĂ© en pointe du cĂŽtĂ© gauche. Cette statue doit ĂȘtre du XVe siĂšcle, puisque Robert de Pardieu mourut le . Le chevalier Ă©tait accompagnĂ© de son Ă©pouse Anne d'Usel, couchĂ©e pieusement prĂšs de lui, les mains jointes et la face vers le ciel. On nous a dit que cette derniĂšre image funĂšbre a Ă©tĂ© enlevĂ©e Ă la RĂ©volution. Ă l'Ă©poque, elle se voyait encore au bout de la grange de M. Auvray, au hameau de Caltot sur Saint-Laurent-en-Caux ».
Le pionnier de la photographie Louis Cyrus Macaire y est né.
Le peintre Charles Angrand a habitĂ© la commune de 1896 Ă 1913. Il y peignit le rideau de la salle des fĂȘtes dĂšs le dĂ©but de l'annĂ©e 1900. L'inauguration se fit le de cette mĂȘme annĂ©e. RoulĂ© et rangĂ© dans le grenier de la mairie au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, l'Ćuvre disparut Ă la fin de celle-ci.
Bourvil a travaillé à la boulangerie de la commune et un ancien barman Damien Aligny avait nommé le bar "Le Mitron" en hommage à l'acteur et chanteur..
André Martin (photographe) y est né.
Le footballeur Bruno Mignot y est né.
Pour approfondir
Bibliographie
- « Saint-Laurent-en-Caux », dans Le Patrimoine des communes de la Seine-Maritime, Charenton-le-Pont, Ăditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1389 p. (ISBN 2-84234-017-5) vol. 1, p. 415-416
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Saint-Laurent-en-Caux sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Auzebosc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Laurent-en-Caux et Auzebosc », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Auzebosc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Laurent-en-Caux et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Archives départementales de la Seine-Maritime, G 3267.
- Archives de Seine-Maritime, G 7 p. 409.
- Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, page 911.
- « Saint-Laurent-en-Caux. VĆux du maire : une belle expĂ©rience pour Michel PiednoĂ«l : Samedi dernier, avait lieu Ă la salle des fĂȘtes, la derniĂšre cĂ©rĂ©monie des vĆux de Michel PiednoĂ«l, maire, en prĂ©sence notamment d'Alfred Trassy-Paillogues, conseiller dĂ©partemental », Le Courrier cauchois,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Municipales 2020. La 1re adjointe sortante de Saint-Laurent-en-Caux reprend la main : AgnĂšs Laloi prend la succession du maire sortant Michel PiednoĂ«l », Paris-Normandie,â (lire en ligne, consultĂ© le ) « Ălue pour la premiĂšre fois en 2014 sur la liste de Michel PiednoĂ«l, AgnĂšs Laloi souhaite lui succĂ©der Ă la mairie avec pour prioritĂ©, celle de donner une nouvelle vitalitĂ© au village ».
- « Saint-Laurent-en-Caux. Un premier mandat de maire pour AgnĂšs Laloi », Le Courrier cauchois,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no IA00020160, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
- Jean BenoĂźt DĂ©sirĂ© Cochet, Les Ăglises de lâarrondissement d'Yvetot, Paris, 1852, p. 328.