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Saint-Jean-de-Chevelu

Saint-Jean-de-Chevelu est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Saint-Jean-de-Chevelu
Saint-Jean-de-Chevelu
Chef-lieu et lacs de Saint-Jean-de-Chevelu.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes de Yenne
Maire
Mandat
Virginie Girod
2020-2026
Code postal 73170
Code commune 73245
DĂ©mographie
Gentilé Chevelans
Population
municipale
834 hab. (2020 en augmentation de 3,47 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 66 hab./km2
Population
agglomération
220 118 hab. (2013)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 41′ 48″ nord, 5° 49′ 52″ est
Altitude Min. 295 m
Max. 1 443 m
Superficie 12,72 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Bugey savoyard
Législatives Première circonscription
Localisation
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Saint-Jean-de-Chevelu
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Saint-Jean-de-Chevelu

    GĂ©ographie

    Situation

    La commune est situĂ©e Ă  10 km environ du parc naturel rĂ©gional du Massif des Bauges[1], Ă  l'ouest du lac du Bourget face Ă  Aix-les-Bains[2].

    Communes limitrophes de Saint-Jean-de-Chevelu[3]
    Billième La Chapelle-du-Mont-du-Chat
    Yenne Saint-Jean-de-Chevelu
    Saint-Paul Bourdeau

    Morphologie urbaine

    La commune de Saint-Jean-de-Chevelu est composée d'un chef-lieu et de plusieurs hameaux.

    Le hameau de Champrovent est à quelques centaines de mètres du chef-lieu (direction Vernatel), avec une ferme du XVIIe siècle. Il a accédé à la notoriété en raison du séjour qu'y effectua le peintre Balthus. Balthus s'y installa en juin 1941 avec sa femme Antoinette quand l'Allemagne envahit le Nord de la France.

    Il y peignit notamment Le Paysage de Champrovent et deux versions d'une même toile Le Salon I et II. La version I se trouve au Minneapolis Institute of Arts et la version II appartient au MOMA de New York. Le salon, la fille de la ferme, Georgette Cozlin, et Raymonde servirent de modèles. Balthus quitta Champrovent pour la Suisse en 1942.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jean-de-Chevelu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de ChambĂ©ry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[8] - [9].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58,7 %), prairies (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), zones humides intérieures (5,5 %), cultures permanentes (5,2 %), zones urbanisées (2,9 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs prĂ©sentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aĂ©rienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Toponymie

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shvèlu, selon la graphie de Conflans[11].

    Histoire

    Au Moyen Âge et sous l'Ancien Régime, la paroisse de Saint-Jean-de-Chevelu fut le siège de la seigneurie de Chevelu, érigée par la suite en baronnie. Elle appartenait à la famille de Chevelu. On trouve également les deux seigneuries de Bergin et de Mattet[12].

    Le 12 germinal an II (), Maxime Sevez (1761-1802), commissaire de la Révolution, est à Saint-Jean-de-Chevelu[13]. On lui dit que le clocher est démoli, ainsi que les tours et créneaux qui existaient dans la commune, à l'exception des châteaux de Chevelu, de la Forest et de Champrond[13]. Il invite la municipalité à mettre de suite en réquisition tous les ouvriers disponibles, ce qu'elle promit de faire sous sa responsabilité[13].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[14]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1819 1829 Balthazard Bressand
    maire en 1915 ? Guillaume HĂ©ritier
    ... mars 2001 Jean-Marie Carron dit l'Avocat ... ...
    mars 2001 2020 Jean-Pierre Lovisa ... ...
    2020 En cours Virginie Girod
    Les données manquantes sont à compléter.

    DĂ©mographie

    Les habitants de cette commune sont appelés les Chevelans[15].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2020, la commune comptait 834 habitants[Note 3], en augmentation de 3,47 % par rapport Ă  2014 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1822 1838 1848 1858 1861 1866 1872 1876
    630743878905847886866878864
    1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
    826796777726690673646533502
    1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
    508450448413377366338307485
    1999 2006 2008 2013 2018 2020 - - -
    584691720796817834---
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee Ă  partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le territoire communal possède plusieurs châteaux ou maisons fortes[20]. Les châteaux de Chevelu, de Champrovend et celui de la Forêt contrôlaient sur la route commerciale passant par le col du Chat, tandis que les autres — Bergin, Gémilieu, Monthoux, Prélian, La Plattière — se trouvaient sur l'ancienne route gauloise du sel[20].

    Le château de Chevelu ou de Cinne

    Le château de Cinne ou de Cunne ou de Chevelu est un ancien château fort, probablement du XIIe siècle, qui se dresse sur un mamelon (motte castrale ?) au hameau de Chevelu (Capilutum), au-dessus de Servagette, et de l'ancienne chapelle[21], à km au sud-sud-ouest du bourg, au pied du Mont du Chat. Le château fut au Moyen Âge, le siège de la seigneurie de Chevelu, érigée par la suite en baronnie. On notera la présence de la chapelle du château de Chevelu, placée sous le vocable de la Vierge Marie.

    La maison forte de Bergin

    Le château de Bergin est une maison forte du XIVe qui se dresse Ă  1,6 km au nord-nord-est de l'Ă©glise du bourg. Le château fut au Moyen Ă‚ge le siège de la seigneurie de Bergin.

    La maison forte de Champrovent

    La maison forte de Champrovent est une maison forte du XIIIe siècle remaniĂ©e aux XVe et XVIe siècles, qui de dresse, adossĂ© au mont du Chat, et dominant la vallĂ©e, au hameau Ă©ponyme, Ă  2,5 km, au sud - sud-ouest du bourg, entre les hameaux de Vernatel et les MĂ©nards. La maison forte fut au Moyen Ă‚ge, le siège de la seigneurie de Champrovent, Ă©rigĂ©e par la suite en baronnie.

    La maison forte de Gimilieu

    La maison forte de Gimilieu ou de Gémillieu est une maison forte du XIIe qui se dresse sur un mamelon à l'ouest de Prélian. La maison forte fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de Gimilieu.

    La maison forte de La Forest

    La maison forte de la Forest, dit aussi la Grande Forest ou la Grande-Forêt, est une maison forte du XIVe siècle qui se dresse sur un contrefort du Mont du Chat, au pied de forêts de hêtres et d'épicéas qui ont dû lui valoir son nom. Le château fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de La Forest et le berceau de la famille de La Forest. La maison forte de la Forest fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [22].

    Église Saint-Jean-Baptiste.
    La maison forte de Monthoux

    La maison forte de Monthoux est une maison forte du XIIIe qui se dresse sur une plate-forme au hameau de Monthoux, Ă  km au nord-nord-est du bourg.

    La maison forte de Prélian

    La maison forte de Prélian est une maison forte du XIIe qui se dresse au-dessous de Montou, un peu au-dessus de l'église du bourg. Elle fut au Moyen Âge le siège de la seigneurie de Prélian.

    Le lac de Saint-Jean-de-Chevelu
    L'Ă©glise paroissiale

    L'église Saint-Jean-Baptiste est située à Saint-Jean-d’en-Haut, sur le coteau surplombant les lacs de Chevelu. Construite entre 1845 et 1846, elle succède à un édifice construit en 1614. En 1993, la paroisse et la commune de Saint-Jean-de-Chevelu se mobilisent pour la rénovation extérieure et intérieure du bâtiment et confient à deux artistes de l'école Tardieu, la conception et la réalisation d'une œuvre pour le chœur de l'église. L’inauguration aura lieu en juin 1996.

    • Lac de Chevelu.
      Lac de Chevelu.
    • Château de La Forest. En arrière-plan, Ă  gauche, la Dent du Chat.
      Château de La Forest. En arrière-plan, à gauche, la Dent du Chat.
    • La Dent du Chat vue de Saint-Jean-de-Chevelu.
      La Dent du Chat vue de Saint-Jean-de-Chevelu.
    • Saint-Jean-de-Chevelu.
      Saint-Jean-de-Chevelu.
    • Maison Forte de PrĂ©lian.
      Maison Forte de Prélian.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno et AndrĂ© Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes, vol. 1 : ChambĂ©ry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne, Éditions Horvath, , 475 p. (ISBN 978-2-7171-0229-1), p. 410-416. ([PDF] lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. (fr) « Tout sur la commune », sur www.annuaire-mairie.fr (consulté le ).
    2. (fr) « Carte géographique », sur maps.google.fr (consulté le ).
    3. (fr) « Coordonnées sur la commune », sur www.lion1906.com (consulté le ).
    4. (fr) « Coordonnées sur la commune », sur www.lion1906.com (consulté le ).
    5. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 22
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
    12. Paul Dufournet, Pour une archéologie du paysage : une communauté agraire sécrète et organise son territoire : Bassy et alentours (Haute-Savoie et Ain), A. et J. Picard, , 397 p. (ISBN 978-2-7084-0019-1), p. 229.
    13. Jean Létanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines féodales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (réimpr. 2007), 2e éd. (1re éd. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5, lire en ligne), p. 94.
    14. (fr) « Les maires de la commune » (consulté le ).
    15. (fr) « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    20. Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno et André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes, vol. 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne, Éditions Horvath, , 475 p. (ISBN 978-2-7171-0229-1), p. 411-412, Les châteaux. ([PDF] lire en ligne).
    21. Intégré de nos jours dans une maison récente.
    22. « Château de la Forest », notice no PA00135660, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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