Sailly-au-Bois
Sailly-au-Bois [saji o bwa] est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Sailly-au-Bois | |||||
La mairie et le monument aux morts | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | CC du Sud-Artois | ||||
Maire Mandat |
Georgette Mikolajczak 2020-2026 |
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Code postal | 62111 | ||||
Code commune | 62733 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
301 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 32 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 07′ 17″ nord, 2° 35′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 113 m Max. 156 m |
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Superficie | 9,28 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Arras (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Avesnes-le-Comte | ||||
Législatives | 1re circonscription du Pas-de-Calais | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.saillyaubois.fr | ||||
La commune fait partie de la communauté de communes du Sud-Artois qui regroupe 64 communes et compte 27 232 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Urbanisme
Typologie
Sailly-au-Bois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,6 %), zones urbanisées (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Saliacum cum Theobita silva (674) ; Salciacum (765) ; Salti (1135) ; Saltis (1140) ; Salli (vers 1150) ; Salgi (1159-1168) ; Silli (1186) ; Sailly in Nemore (XIIe siècle) ; Sailliacum (1200) ; Sailli in Bosco, Salliacum in Boscho (1257) ; Sailliachum (XIIIe siècle) ; Sailli (XIIIe siècle) ; Sali ou Bos (1308) ; Sailly ou Bos (XIVe siècle) ; Sailliacum in Bosco (1431) ; Sailly-au-Bois (1759)[10].
Le nom de Sailly (attestation Saliacum, en 674) proviendrait d'un nom d'homme gallo-romain, Salius, et du suffixe -acum[11], latinisation du suffixe gaulois -*acon. Il s'agit donc probablement d'une propriété rurale d'origine gallo-romaine, ou à la rigueur de l'Antiquité tardive.
Ce nom composé forme en réalité un pléonasme, puisque Sailly vient de saltus qui signifie bois[12] ; mais cette redondance de mots devint nécessaire pour ne pas confondre ce village avec les autres paroisses d'Artois qui ont la même dénomination.
Histoire
Sailly-au-Bois était divisée en deux sections, séparées par le ruisseau qui le traverse et qui va se jeter dans l'Authie : sur la rive gauche se trouvait l'ancienne paroisse avec la plus grande partie du village appartenant à la Picardie ; la rive droite qui était sur l'Artois, comprenait la nouvelle paroisse, le château et le bois.
L'église paroissiale de Sailly était donc originairement sur la Picardie, et s'appelait aussi église d'en haut ; ce n'était guère qu'une grande chapelle, dédiée à la Vierge, et placée au milieu du cimetière : aussi a-t-elle servi de sépulture aux seigneurs de l'endroit. Cette chapelle qui avait déjà le titre de cure en 1362, existe encore aujourd'hui.
La translation de la paroisse à l'église d'en bas, dédiée à saint Jean-Baptiste, remonte au temps de la domination espagnole : à cette époque, les seigneurs de Sailly, trouvant plus commode de ne pas sortir de leur province pour aller à l'office divin, firent ériger la chapelle du château en cure qui était à la nomination du chapitre d'Arras. La tour actuelle porte le millésime de 1749, date de son érection. Quant à l'église, elle fut reconstruite en 1778 et n'eut pas trop à souffrir des excès qui désolèrent la fin du dernier siècle.
La seigneurie de ce village dépendait de la châtellenie de Pas : en 1243, nous voyons le sire Baudouin de Sailly in bosco donner à Saint-Vaast cinquante mencaudées de terre, et confirmer trente ans plus tard, un arrangement conclu entre le chapitre d'Arras et Simon, seigneur de Saint-Amand. Son successeur assistait comme pair aux plaids du comte, en 1285. Cette terre qui avait le titre de baronnie, passa par mariage dans la famille de Saveuse au XVe siècle, et arriva définitivement à la famille de Belleforière, dont est sorti le comte Jean-Maximilien-François de Belleforière, colonel d'infanterie, qui fit placer en 1705 dans l'église de Sailly-au-Bois un marbre noir à la mémoire de ses ancêtres qui y étaient inhumés.
Il paraît qu'en 1748 cette seigneurie était en litige entre les familles de Belleforière et de Créquy-Frohen, mais elle resta à la première de ces deux maisons (Recueils du P. Ignace, t.II, f. 106).
Le château de Sailly, situé près de la nouvelle église, était autrefois une forteresse dont il est resté longtemps des traces de fossés ou retranchements (Titres d'Artois, p. 317, Archives de Lille). Il était contigu à une forêt, près de laquelle un combat s'est livré au XVIIe siècle et qu'on nomme encore Bois de Bataille en souvenir des expéditions militaires dont elle fut le témoin. Le soir de la bataille de Bapaume (), Sailly-au-Bois fut envahie par un détachement de cavalerie prussienne qui y passa la nuit.
Deux hameaux dépendent de Sailly-au-Bois : Muternoy et Colincamps. Muternoy est une cense qui fut rebâtie en 1724 par les Brigittines d'Arras, à qui elle avait été vendue à la fin du XVIIe siècle. C'était une dépendance de la châtellenie de Pas. Colincamps, sur l'ancienne frontière de Picardie, est une terre que Marie de Habarcq, décédée en 1570, avait apportée en mariage à Gilles de Lens[13].
Politique et administration
Découpage territorial
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais.
Commune et intercommunalités
Le , la commune quitte la Communauté de communes des Deux Sources pour intégrer la Communauté de communes du Sud-Artois.
Circonscriptions administratives
La commune est rattachée au canton d'Avesnes-le-Comte.
Circonscriptions électorales
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].
En 2020, la commune comptait 301 habitants[Note 4], en diminution de 0,99 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,0 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 151 hommes pour 157 femmes, soit un taux de 50,97 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint Jean-Baptiste.
- Le monument aux morts.
- Chapelle du cimetière.
- L'église.
- La chapelle du cimetière.
- Marbre bleu dans la chapelle.
- Le monument aux morts.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : |
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Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Arras », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 336.
- Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des Noms de Lieux en France, Librairie Guénégaud, réédition 1984.
- Claude Millier, « Préface » de La Forêt paysanne dans l'espace rural : biodiversité, paysages, produits, par Gérard Balent, INRA, , p. 5.
- Archives Départementales du Pas-de-Calais : Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, tome 2, page 214 et 215
- Archives Départementales du Pas-de-Calais - Almanachs
- « Le bilan des maires - Sailly-au-Bois : une commune qui essaie de développer son tourisme : Pas facile de joindre un maire qui travaille. Nous n’avons pu, à notre grand regret, le rencontrer pour réaliser cet article. À la frontière de la Picardie, à laquelle la paroisse était jadis attachée, le village affiche des ambitions touristiques et propose des chambres d’hôtes et une discothèque, le Dream’s, qui est ouverte tous les week-ends », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Sailly-au-Bois: Georgette Mikolajczak succède à Yves Pinson », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Nicolas André, « Sailly-au-Bois : « Le patrimoine communal a besoin d’entretien » : Georgette Mikolajczak, a été choisie pour assurer la succession d’Yves Pinson. Sa priorité sera de faire réparer la toiture de l’église et de restaurer les chaussées cabossée », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Christophe Hautecœur, « Georgette Mikolajczak réélue pour un deuxième mandat à Sailly-au-Bois : Mardi soir, les membres du conseil municipal se sont retrouvés à la salle de réunion de la mairie, à huis clos, pour l’élection du maire et des adjoints », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Sailly-au-Bois (62733) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).