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Rue des Bernardins

La rue des Bernardins est une voie située dans le quartier Saint-Victor du 5e arrondissement de Paris.

5e arrt
Rue des Bernardins
Voir la photo.
La rue en juillet 2021.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 5e
Quartier Saint-Victor
DĂ©but 57, quai de la Tournelle
Fin En impasse au-delà du 14, rue des Écoles
Morphologie
Longueur 370 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1246
Ancien nom Rue Saint-Nicolas-du-Chardonnet
GĂ©ocodification
Ville de Paris 0898
DGI 0896
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Bernardins
GĂ©olocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 5e arrondissement de Paris)
Rue des Bernardins
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Situation et accès

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La rue des Bernardins croise les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants :

Origine du nom

Plaque de la rue.

La rue doit son nom au voisinage du collège des Bernardins[1].

Historique

  • Rue des Bernardins - plan de Paris d'Ambroise Tardieu - 1839.
    Rue des Bernardins - plan de Paris d'Ambroise Tardieu - 1839.
  • Rue des Bernardins (notĂ©e « R.DESBERNARDINS »), partie haute et senestre de l'image, sur le plan de Truschet et Hoyau (1550).
    Rue des Bernardins (notée « R.DESBERNARDINS »), partie haute et senestre de l'image, sur le plan de Truschet et Hoyau (1550).

Cette rue a été percée en 1246 sur un terrain appelé « clos du Chardonnet ». En raison de la présence du couvent des Bernardins, elle prit le nom de « rue des Bernardins », toutefois elle est mentionnée en 1427 sous le nom de « rue Saint-Nicolas-du-Chardonnet » car elle en est la continuation.

Elle est citée sous le nom de « rue des Bernardins » dans un manuscrit de 1636.

Quelques siècles plus tard, l'extrémité sud de la rue des Bernardins a été formée par l'absorption d'une partie de la rue Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

Au XIXe siècle, cette rue qui commençait quai de la Tournelle et finissait rue Saint-Victor, était située dans l'ancien 12e arrondissement de Paris. Les numéros de la rue étaient noirs[2]. Le dernier numéro impair était le no 23 et le dernier numéro pair était le no 44.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

HĂ´tel de Nesmond

La rue commence au 57, quai de la Tournelle à l'angle de l'hôtel de Nesmond, qui fut initialement la résidence du panetier de Philippe le Bel au XIVe siècle, puis du duc de Bar. L'hôtel fut racheté en 1586 par Jacques Faye d'Espesse au duc de Montpensier, François de Bourbon. En 1643, François-Théodore de Nesmond, président du Parlement de Paris, le réaménage complètement et lui donne son aspect actuel. Saint-Simon raconte dans ses Mémoires que la bru de monsieur de Nesmond, fille de madame de Miramion, avait par vanité fait graver son nom sur le fronton de la porte cochère. Au XVIIIe siècle, l'hôtel devient la résidence de Michel Blondy, maître de danse, puis au XIXe siècle le siège d’une distillerie d'absinthe qui le remodela.

Le côté de l’hôtel qui donne sur la rue des Bernardins est composé de bâtiments des XVIe et XVIIe siècles avec une galerie de passage, étroite et à plafond bas.

  • HĂ´tel de Nesmond, avec la rue des Bernardins.
    HĂ´tel de Nesmond, avec la rue des Bernardins.
  • HĂ´tel de Nesmond avec la rue des Bernardins et la galerie couverte.
    HĂ´tel de Nesmond avec la rue des Bernardins et la galerie couverte.
  • Galerie de passage couverte.
    Galerie de passage couverte.
  • Nos 2 et 4 : la cave voutĂ©e de l'ancien immeuble du no 4 fut rattachĂ©e Ă  celle du no 2. Le no 2 Ă©tait au XVe siècle un hĂ´tel pour les cochers du couvent des Bernardins.
  • No 16 : le mathĂ©maticien Évariste Galois y vĂ©cut en 1831 ; une plaque lui rend hommage.
  • No 17 : emplacement de l'ancien hĂ´tel du Faur dit Torpanne, qui fut dĂ©moli en 1840 et dont le soubassement de la galerie sur les jardins fut replacĂ© dans les jardins de l'École nationale supĂ©rieure des beaux-arts Ă  Paris, dont les sculptures sont de Martin Le Fort (mort en 1624)[3]. Y demeurait en 1742 le père de Jouy[4], avocat au Parlement de Paris, agent gĂ©nĂ©ral du clergĂ© de France[5]. De nos jours, c'est un immeuble de rapport en brique grise construit en 1890 par l'architecte Jean Boussard (1844-1923). L'immeuble se distingue des constructions traditionnelles d'Ă©poque et annonce les prĂ©mices de l'Art nouveau. Le dernier Ă©tage possède un balcon avec arcades mauresques. Les autres Ă©tages sont garnis de balcons en fer forgĂ© reliĂ©s entre eux. Le dessous des balcons est recouvert de briques Ă©maillĂ©es.
  • Plaque au no 16.
    Plaque au no 16.
  • No 17, vue gĂ©nĂ©rale de l'immeuble.
    No 17, vue générale de l'immeuble.
  • No 17, vue des balcons centraux, le dessous en briques Ă©maillĂ©es.
    No 17, vue des balcons centraux, le dessous en briques émaillées.

Église Saint-Nicolas-du-Chardonnet

La rue longe l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, construite au XIIIe siècle, actuellement le fief d’un mouvement catholique traditionaliste. Un portail en bois sculpté donne sur la rue. Plus loin, une signature gravée dans la pierre donne le nom de l'architecte du clocher, Charles Comtesse[6], et la date de construction en 1625.

  • No 29 : immeuble construit par E. Seitz en 1877, bas-reliefs Ă  tĂŞte de lion dĂ©gorgeant un faisceau de fruits et lĂ©gumes.
  • No 50 : immeuble construit en 1879 par Jean Boussard (1844-1923), sur le pan coupĂ© entre la rue des Bernardins et la rue des Écoles, un mĂ©daillon en bas-relief du mathĂ©maticien Gaspard Monge (1746-1818). Ces deux immeubles se trouvent Ă  l'intersection avec la rue des Écoles.
  • No 50, bas-relief Ă  tĂŞte de lion dĂ©gorgeant un faisceau de fruits et de lĂ©gumes.
    No 50, bas-relief à tête de lion dégorgeant un faisceau de fruits et de légumes.
  • No 50, mĂ©daillon du mathĂ©maticien Gaspard Monge.
    No 50, médaillon du mathématicien Gaspard Monge.

Ancienne École Polytechnique

Tour de l'ancienne École polytechnique.

La rue se termine en cul-de-sac à hauteur du square Paul-Langevin et de l'arrière du bâtiment de l'ancienne École polytechnique, devenu l'actuel ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 185.
  2. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, Ă©tymologique et historique des rues de Paris.
  3. Slatkine, Actes d'état-civil d'artistes français, 1972, p. 230.
  4. Almanach Royal, Testu, 1762, p. 56.
  5. Procès-verbal de l'Assemblée générale du clergé de France, tenue à Paris en 1755…, Desprez, 1764.
  6. Le nom fut martelé durant la Révolution.
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