Rue de Thorigny
La rue de Thorigny est une voie du 3e arrondissement de Paris, en France.
3e arrt Rue de Thorigny
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Situation | |||
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Arrondissement | 3e | ||
Quartier | Archives | ||
DĂ©but | Place de Thorigny | ||
Fin | Rue Debelleyme | ||
Morphologie | |||
Longueur | 192 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Historique | |||
Création | 1868 | ||
GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 9277 | ||
DGI | 9298 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 3e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue de Thorigny est une rue située en plein cœur du quartier du Marais.
Ce site est desservi par les stations de métro Saint-Paul et Saint-Sébastien - Froissart.
Origine du nom
Cette voie porte le nom de Jean-Baptiste Claude Lambert de Thorigny qui fut président de la 2e chambre des requêtes du Parlement de Paris, de 1713 à 1727, et prévôt des marchands de Paris de 1726 à 1729.
Historique
Cette voie était en 1539 un chemin en impasse prolongé en 1620 lors du lotissement des jardins qui appartenaient aux religieuses hospitalières de Saint-Gervais.
Ce lotissement est contemporain de l'urbanisation de la partie du domaine des Templiers à proximité, le long de plusieurs rues amorcées en début d’exécution du projet abandonné de place de France (rue Debbeleyme et rues portant les noms de provinces de France). Il ne restait à bâtir qu'un terrain de 3 700 m2 environ dans la culture Saint-Gervais acheté en 1656 par Pierre Aubert de Fontenay Trésorier général de l'artillerie aux religieuses hospitalières de Sainte-Anastase ce qui leur procura les fonds permettant l'acquisition de l'hôtel d'O pour y installer leur hôpital[1].
Elle est citée sous le nom de « rue Neufve Saint Gervais » dans un manuscrit de 1636.
Sur ce terrain ont été formées deux rues qui prirent le nom, au début du XVIIIe siècle, de « rue de Thorigny » et de « rue de la Perle ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Au no 2, Ă cet emplacement, Marion Delorme mourut en 1650.
- Au no 5 se trouve le remarquable hôtel Salé construit de 1656 à 1659 par Jean Boullier de Bourges, pour Pierre Aubert de Fontenay-en-Brie, et son épouse, une demoiselle Chastelain. Compromis par les accusations de péculat de Nicolas Fouquet, Aubert de Fontenay fut spolié de ses biens (ayant acheté la ferme de la gabelle — impôt sur le sel —, le nom d’hôtel Salé vint populairement de là ). Cependant, ce dit nouveau riche mourut avant la fin des travaux, et l’hôtel fut occupé par Morosini en 1671. En 1768, il devint l’hôtel Juigné, propriété de monseigneur Leclerc de Juigné, évêque de Châlons, puis archevêque de Paris, membre de l’Assemblée constituante. Pillé et réquisitionné lors de la Révolution, l’hôtel fut vendu en 1797, puis loué à l’École centrale des arts et manufactures. L’hôtel Salé abrite aujourd'hui le musée Picasso.
- Les nos 6, 8 et 10 constituaient un ensemble bâti en 1659, habité par Thiroux de Crosne, lieutenant de police ayant supprimé les vieux cimetières de Paris (celui des Innocents, entre autres).
- Au no 8 habita madame de Sévigné, de 1669 à 1672, avant de s'installer rue de Montmorency.
- Au no 9 logea Honoré de Balzac quand il étudiait dans l'institution de l'abbé Ganser en 1815.
- Au no 13 se situe l’un des rares exemples d'immeuble moderne en brique (1973) construit au cœur de Paris, à l'emplacement du jardin d'un hôtel particulier se trouvant rue Vieille-du-Temple.
Notes et références
- Danielle Chadych, Le Marais : Ă©volution d'un paysage urbain, Paris, Parigramme, , 638 p. (ISBN 2-84096-188-1), p. 567
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Paris, guide 1807, Librairie internationale.
- Léo Mouton, Le Manoir de Jean Bouyn et l'École des beaux-arts. Un coin du Pré-aux-Clercs, Paris, Honoré Champion, 1912, (lire en ligne).