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Rue de Buci

La rue de Buci est une voie située dans les quartiers de Saint-Germain-des-Prés et de la Monnaie du 6e arrondissement de Paris.

6e arrt
Rue de Buci
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Rue de Buci en direction des rues Mazarine et Saint-André-des-Arts.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 6e
Quartier Saint-Germain-des-Prés
Monnaie
Début 84, rue Mazarine et 2, rue de l'Ancienne-Comédie
Fin 160, boulevard Saint-Germain
Morphologie
Longueur 190 m
Largeur 11,50 m
Historique
Création XIIIe siècle
DĂ©nomination 1352
Ancien nom Rue de la Porte-de-Buci
rue qui tend du Pilori Ă  la Porte de Buci
GĂ©ocodification
Ville de Paris 1355
DGI 1360
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Buci
GĂ©olocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 6e arrondissement de Paris)
Rue de Buci
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Situation et accès

Longue de 190 mètres, elle commence au 84, rue Mazarine et au 2, rue de l'Ancienne-ComĂ©die et se termine au 160, boulevard Saint-Germain.

La rue de Buci est desservie par les lignes (M) (4) (10) à la station Odéon, ainsi que par les lignes de bus RATP 58 63 70 86.

Voies rencontrées

La rue de Buci rencontre les voies suivantes, dans l’ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

Origine du nom

Elle porte le nom de « Buci » en l'honneur de Simon de Buci, originaire de Bucy-le-Long et premier président au Parlement de Paris en 1341, qui acheta en 1350 la porte Saint-Germain sur laquelle donnait cette rue.

Historique

Cette voie fut ouverte au XIIIe siècle. Elle prit le nom de « Buci » dès 1352 et fut également appelée : « rue qui tend du Pilori à la Porte de Buci », car un pilori existait à côté de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés en vertu d'une charte accordée par Philippe le Hardi à cette abbaye[1].

Elle est citée sous le nom de « rue de Bussy » dans un manuscrit de 1636.

À l'angle de la rue de Buci et de la rue Dauphine, chez le traiteur Nicolas Landelle, de 1729 à 1739, se réunissait la célèbre goguette du Caveau, première du nom. La salle basse où elle se réunissait donna son nom à la société. Il se perpétuera jusqu'en 1939, à travers quatre sociétés successives différentes.

La rue se terminait auparavant sur la place Sainte-Marguerite (place Gozlin après 1864), absorbée par le boulevard Saint-Germain en 1877.

Le 30 mars 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au carrefour Saint-Germain-Buci[2].

Alors que Paris est sous occupation allemande, la rue de Buci est le théâtre d'une importante manifestation de la Résistance, significativement menée par des femmes. Dès le , le Parti communiste français (PCF) assigne à l'Organisation spéciale (OS) comme but « d'organiser des manifestations contre le rationnement, d'envahir en masse les restaurants et épiceries de luxe et de partager les vivres ». Ainsi, les magasins d'alimentation Eco, implantés dans cette rue, sont envahis le par des militantes pour une distribution de boîtes de sardines. Une bagarre avec les employées s'ensuit et la police intervient ; deux policiers sont abattus au revolver par les hommes d'un groupe de protection. La police arrête une vingtaine de personnes dont Madeleine Marzin[3], qualifiée de « meneuse », Lucie Pécheux, dite « Lucette[4] », et quelques hommes ; l'événement est qualifié par les autorités d'« attentat terroriste - [5] ».

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Le CafĂ© de Buci, situĂ© Ă  l'angle des rues de Buci, Mazarine et Dauphine, au niveau de la place Louise-Catherine-Breslau-et-Madeleine-Zillhardt, classĂ© aux monuments historiques[6].
  • Le Molière, situĂ© au 12, rue de Buci est classĂ© monument historique. En effet, Ă  quelques mètres se tenait le jeu de paume de la Croix Blanche ; de plus, ce fut le lieu oĂą Jean-Baptiste Poquelin prit son cĂ©lèbre pseudonyme, Molière. C'est Ă©galement Ă  cette adresse qu'a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1732 la première loge maçonnique parisienne. On trouve un rappel de cette loge Saint-Thomas dans l’étoile flamboyante sculptĂ©e sur la façade[7].
  • Au 23, 25 et 27 rue de Buci se trouvent la façade de l'hĂ´tel La Louisiane et les chambres oĂą vĂ©curent Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir.
  • Façade du no 12.
    Façade du no 12.
  • Un immeuble, situĂ© au 26, rue de Buci inscrit monument historique[8].
  • No 28, avec un ancien nom de la rue (rue de Bussy) gravĂ© sur le mur.
    No 28, avec un ancien nom de la rue (rue de Bussy) gravé sur le mur.
  • Nos 30 et 32.
    Nos 30 et 32.

La rue de Buci dans la culture

Littérature

  • Dans Le Flâneur des deux rives (1918), le poète Guillaume Apollinaire intitule un chapitre « Les NoĂ«ls de la rue de Buci »[9].
  • Jacques PrĂ©vert a Ă©crit un poème intitulĂ© La Rue de Buci maintenant... dans son recueil Paroles, publiĂ© pour la première fois en 1946 aux Ă©ditions du Point du jour[10].

Musique

Le groupe BB Brunes lui a dédié une chanson dans son album Long Courrier en 2012.

Télévision

Un téléfilm, écrit par Renée Legrand, scénarisé par Michel Laclos et réalisé par Gérald Duduyer en 1972, intitulé Rue de Buci, se déroule dans le quartier[11].

Références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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