Rue Pierre-au-Lard
La rue Pierre-au-Lard est une voie, ancienne, du 4e arrondissement de Paris, en France.
4e arrt Rue Pierre-au-Lard
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Merri | ||
Début | 12, rue Saint-Merri | ||
Fin | 22, rue du Renard | ||
Morphologie | |||
Longueur | 66 m | ||
Largeur | 5 m | ||
Historique | |||
Création | Antérieure au XIVe siècle | ||
Ancien nom | Vicus Aufridi-de-Gressibus Rue Aufroy-des-Grès Rue Espaulart Vicus Petri-Oilart Rue Pierre-Oilard Rue Pierre-o-Lart Rue Pierre-Allard Rue Pierre-O'Lard Rue Pierre-Aulard Rue Pierre-Aulart Rue Pierre-au-Rat Rue Pierre-au-Lait Rue Lapierre-au-Lart |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 7369 | ||
DGI | 7407 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue Pierre-au-Lard est une voie publique, du quartier Saint-Merri, située dans l'ouest du 4e arrondissement de Paris. Elle débute entre les 12-14, rue Saint-Merri, se poursuit vers le nord-est pendant environ 35 m puis fait un coude à angle droit vers le nord-ouest sur une trentaine de mètres pour aboutir entre les 22-24, rue du Renard. Au total, la rue mesure 66 m de long.
Sur quelques mètres à son débouché sur la rue du Renard, la rue mesure 5 m de large ; sur le reste de sa longueur, elle est moitié moins large, les trottoirs de part et d'autre étant quasiment inexistants. À part à ses extrémités, la rue Pierre-au-Lard n'est rejointe par aucune autre voie.
La numérotation des immeubles débute au niveau de son débouché sur la rue Saint-Merri. Les numéros augmentent en direction du la rue du Renard, les numéros impairs à gauche et les numéros pairs à droite.
Origine du nom
L’étymologie du nom de cette rue n'est pas connue. Il est toutefois communément admis que le nom de cette rue provient d'une corruption. Il pourrait s'agir de celui de Pierre Oilart, un notable qui habitait la voie au XIIIe siècle[1].
Historique
En 1273, cette voie qui forme un retour d'équerre portait deux dénominations[2] :
- la partie prenant naissance à la rue Neuve-Saint-Merri se nommait vicus Aufridi-de-Gressibus, c'est-à-dire « rue Aufroy-des-Grès », qui prit le nom au siècle suivant de « rue Espaulart » ;
- la partie débouchant dans la rue du Poirier se nommait vicus Petri-Oilard, c'est-à-dire « rue Pierre-Oilard » ;
- ces deux parties sont réunies sous une même dénomination vers 1500.
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous le nom de « rue Pierre-o-Lart ».
Son nom apparait dans les registres de la taille en 1313[1]. Elle est alors située à mi-chemin entre la place de Grève au sud et l'enceinte de Philippe Auguste au nord. Elle connait de nombreuses orthographes différentes : « rue Pierre-Allard », « rue Pierre-O'Lard », « rue Pierre-Oilard », « rue Pierre-Aulard » ou « rue Pierre-Aulart », et même « rue Pierre-au-Rat[2] ». Corrozet l'appelle « rue Pierre-au-Lait ».
Les premiers plans de Paris, comme celui de Truschet et Hoyau de 1552, la mentionnent sous le nom de « rue Lapierre-au-Lart ». Elle est alors nettement plus longue qu'actuellement : sa partie nord s'étend jusqu'à la rue Brisemiche (elle aussi plus longue qu'à l'heure actuelle), sur une soixantaine de mètres jusqu'à un emplacement occupé de nos jours par le centre Pompidou. Cette configuration se retrouve sur le cadastre de 1810-1836[3], la rue fait alors partie du quartier Sainte-Avoye de l'ancien 7e arrondissement et celui de 1877[4].
Une décision ministérielle du 28 prairial an IX () signée Chaptal fixe la largeur de cette voie publique à 6 mètres[5].
Au XIXe siècle, cette rue, d'une longueur de 122 mètres, qui était située dans l'ancien 7e arrondissement, quartier Sainte-Avoye, commençait aux 12-14, rue Neuve-Saint-Merri et finissait aux 4-6, rue du Poirier[3].
Les numéros de la rue étaient noirs[2]. En 1817, le dernier numéro impair était le no 15 et le dernier numéro pair était le no 12[2].
Un arrêté du préfet de police, en date du , prescrit la fermeture de la rue. Cette fermeture ne sera pas réalisée.
En vertu d'une ordonnance royale du , la largeur de la voie est portée à 10 mètres.
En 1899, la rue du Renard est ouverte entre la rue Saint-Merri et la rue Pierre-au-Lard ; la partie plus au nord, jusqu'à la rue Simon-le-Franc, est ouverte en 1909[6].
La principale modification intervient lors de la restructuration de l'îlot Saint-Merri, qui conduit à la création du centre Pompidou. En 1971, la partie de la rue comprise entre celles du Renard et Brisemiche est déclassée ; elle est supprimée en 1972, réduisant la rue Pierre-au-Lard à ses limites actuelles.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Nos 2 et 4 : sur la droite de la rue, dans la portion droite entre la rue Saint-Merri et le coude, s'élève l'hôtel Le Rebours.
- No 6 : le théâtre Essaïon est situé dans le coude.
- Une entrée du Café de la Gare (sortie des spectateurs) se situe au niveau de l'élargissement de la rue, près de la rue du Renard.
Références
- « Rue Pierre-au-Lard », Nomenclature des voies, mairie de Paris.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 25e quartier « Sainte-Avoye », îlot no 2, F/31/86/17, îlot no 3, F/31/86/18.
- « Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe) : 13e quartier Saint-Merri, 7e feuille, cote PP/11875/C », Ville de Paris.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- « Rue du Renard », Nomenclature des voies, mairie de Paris.
Bibliographie
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.