Rue Malher
La rue Malher est une courte voie située dans le 4e arrondissement de Paris, dans le Marais.
4e arrt Rue Malher
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Situation | |||
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Arrondissement | 4e | ||
Quartier | Saint-Gervais | ||
DĂ©but | 6, rue de Rivoli | ||
Fin | 20, rue Pavée | ||
Morphologie | |||
Longueur | 160 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Création | XVe siècle ou antérieure | ||
DĂ©nomination | 1849 | ||
Ancien nom | Rue des Ballets rue des Ballays rue du Sous-Lieutenant-Malher |
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GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 5886 | ||
DGI | 5958 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
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Situation et accès
Elle commence 6, rue de Rivoli et se termine 20, rue Pavée.
Le quartier est desservi par la ligne   à la station Saint-Paul et par les lignes de bus RATP 29 69 76 96.
Origine du nom
Elle porte le nom du sous-lieutenant Auguste Émile Malher du 18e léger, tué le en réprimant l'insurrection populaire pendant les journées de Juin[1]. La source unique semble être une mention, à la p. 258 dans l'ouvrage de Jules Du Camp et Jules Lecomte, Histoire de la Révolution de Février, jusques et y compris le siège de Rome[2].
Certains[3] s'étonnent de la publicité donnée à ce militaire inconnu alors qu'aucune rue parisienne n'honore le nom du compositeur Gustav Mahler.
Historique
L'existence de la rue est attestée dès le XVe siècle, en tant que partie de la rue des Ballets, comprise entre les rues Saint-Antoine actuellement rue de Rivoli et du Roi-de-Sicile. La partie ouverte entre les rues du Roi-de-Sicile et Pavée date de 1848.
Au no 3 se tenait la prison de la Grande Force, construite en 1780, prison pour dettes puis prison politique. Au moment des massacres de Septembre en 1792, des proches de la famille royale en furent extraits pour être exécutés. La princesse de Lamballe, amie intime de Marie-Antoinette, fut ainsi décapitée et sa tête fut présentée au bout d’une pique devant le donjon du Temple. Au coin de l'actuelle rue Malher et de la rue Saint-Antoine, la mémoire populaire retient que les cadavres des prisonniers de la Force y furent « empilés ».
La rue prend sa dénomination actuelle par un arrêté du président de la République du sous le nom de « rue du Sous-Lieutenant Malher ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoires
La rue Malher comporte les Ă©difices remarquables suivants :
- no 4 : immeuble de la fin du XIXe siècle, comportant au rez-de-chaussée une ancienne boucherie dont la devanture Art nouveau, attribuée à la maison Vignal et Bodmer (spécialisée dans l'installation de boucheries), est conservée, inscrite monument historique depuis le et labellisée « patrimoine du XXe siècle »[4] ;
- no 13 : immeuble d'angle du XIXe siècle ; occupé au début du XXe siècle par une boulangerie, la devanture et l'enseigne de ce magasin sont conservées, bien qu'il ait été remplacé par une boutique de prêt-à -porter. La devanture de la boulangerie est décorée avec des toiles fixées sous verre représentant un moissonneur, une semeuse et une gerbe de blé, signées de Gilbert, décorateur à Paris. La devanture est inscrite monument historique depuis le et labellisée « patrimoine du XXe siècle »[5] ;
- no 22 : panneau Histoire de Paris à côté du seul pan de mur subsistant de la prison de la Force.
- Carrefour avec la rue Pavée (à droite).
- Nos 13 et 15.
- No 22 : Panneau Histoire de Paris (prison de la Force).
Références
- Il est né à Versailles le 26 octobre 1826 et a fait Saint-Cyr en 1844-1846, promotion de Djemmah.
- Jules Du Camp et Jules Lecomte, Histoire de la révolution de Février, jusques et y compris le siège de Rome, 1850, in-8° , XX-316 p., fig. et pl. en noir et en coul. Disponible sur , catalogue.bnf.fr.
- Gvgvsse rapporte ici que « quelques mahleriens parisiens ont suggéré d'inverser le “L” et le “H” sur les plaques de la rue » !
- « Boucherie-charcuterie », notice no PA00086240, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ancienne boulangerie », notice no PA00086098, base Mérimée, ministère français de la Culture.