Rue Frochot
La rue Frochot est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.
9e arrt Rue Frochot
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Situation | |||
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Arrondissement | 9e | ||
Quartier | Saint-Georges | ||
Début | 28, rue Victor-Massé | ||
Fin | 7, place Pigalle | ||
Morphologie | |||
Longueur | 100 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Rue Bréda Rue de Brack Rue de la Nouvelle-Athènes |
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GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 3879 | ||
DGI | 3871 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
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Situation et accès
La rue Frochot est une voie publique située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle débute au 28, rue Victor-Massé (place Gabriel Kaspereit) et se termine au 7, place Pigalle.
Origine du nom
Elle rend honneur du préfet de la Seine Nicolas Frochot (1761-1828), que Napoléon Ier chargea d'acheter des terrains, hors des limites du Paris de l'époque, pour y installer quatre cimetières : le cimetière du Père-Lachaise, le cimetière de Montmartre, le cimetière du Montparnasse et le cimetière de Passy.
Historique
En 1826, le sieur Brack est autorisé à former sur son terrain et sur celui que la Ville lui concède à titre d'échange, conformément à la délibération du Conseil municipal du , une rue de 12 mètres de largeur, depuis la rue Laval (actuelle rue Victor-Massé) jusqu'à la barrière Montmartre, et une place demi-circulaire au-devant de cette barrière (actuelle place Pigalle)[1].
La voie a successivement porté les noms de « rue Bréda » (car elle se trouvait dans la continuité de la rue Bréda, renommée « rue Henry-Monnier » en 1905), « rue de Brack » (du nom du propriétaire du terrain ayant ouvert la rue), « rue de la Nouvelle-Athènes » (en référence au lotissement de la Nouvelle Athènes), puis « rue Frochot »,
En 1860, lors de l'annexion, une plaque en pierre de lave portant le nom de la rue fut posée sur le mur du Café de la Nouvelle Athènes, à l'angle de cette rue et de la place Pigalle.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire de l'Avenue Frochot
En 1958, François Truffaut y tourne une partie de Les Quatre Cents Coups[2].
Son croisement avac la Rue Victor-Massé sert de décor à la scène d'ouverture du Film Les Ripoux (1984) de Claude Zidi[3].
- No 1 : Hôtel particulier néogothique construit en 1837-1839[4] pour Rosalie Jeanne Hiss-Venier (1794-1867)[5]
- Domicile de Victor Massé, qui y mourut le [2].
- Sylvie Vartan achète la maison puis la revend rapidement[2]
- Matthieu Galey, y meurt[2]
- Le pianiste Patrick de Brou de Laurière (1928-2010) en a été propriétaire-occupant[2]
- No 2 : emplacement du premier atelier des photographes Erwin frères ouvert en 1861 avec Erwin Hanfstaengl (1838-1905)[6].
- No 2 bis : Eugène Brieux y a vécu de 1913 à 1932
- No 4 :
- Régine Crespin y vécut jusqu’à sa mort.
- Alfred Mosselman, banquier d'origine belge, y logea Aglaé Savatier au second étage. Elle fut célèbre sous le nom de La Présidente. Elle quitta les lieux en 1864 après sa rupture avec son banquier.
- Ateliers des photographes Erwin frères à partir de 1863 et jusqu'en 1902 pour Erwin[7].
- Le peintre Edgar Degas emménage à cette adresse en 1870. Il habite tout le premier étage et monte travailler au troisième étage dans un grand atelier de photographie[8].
- No 5 : Paul Meurice y habite à partir de 1865 et y héberge Victor Hugo, à son retour de Guernesey en 1870[2].
- No 6 :
- domicile de Désiré Dihau, bassoniste de l'Opéra de Paris, et de sa sœur Marie Dihau, cantatrice et pianiste. Ils sont amis d'Edgar Degas et cousins d'Henri de Toulouse-Lautrec. Les deux peintres les ont représentés à maintes reprises dans leurs œuvres, la plus célèbre étant L'Orchestre de l'Opéra (1870) de Degas.
- Domicile de Django Reinhardt[2]
- Atelier d'Henri Guinier[2]
- No 7 : Charles Lamoureux y a vécu
- No 10 :
- Le poète Tristan Corbière y a habité lors de ses séjours à Paris, entre le printemps 1872 et (cf. Tristan Corbière et le Bas-Montmartre de Pierre Brunel, dans les Cahiers Tristan Cornière no 1, , p. 160).
- le poète Ulric Guttinguer y est mort.
- Le théâtre Le Bout est situé à cette adresse, il héberge l'École du One Man Show[9] - [10].
- No 13 : Paul Merwart y a demeuré[2]
- No 15 : emplacement du dernier atelier de Toulouse-Lautrec.
- No 34 : le peintre orientaliste Théodore Chassériau (1819-1856) y eut son atelier.
- Nini-Patte-en-l'air ouvrit une Ă©cole de danse dans cette rue vers 1894[11].
Notes et références
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 27 septembre 1826 », p. 85
- L’avenue Frochot sur paris-promeneurs.com
- « Lieux de tournage du film Les Ripoux | Lieuxtournage.fr », sur www.lieuxtournage.fr (consulté le )
- Base Mérimée PA750900107.
- État-civil de Paris XVIIIe, Décès, 1867, f° 13, § 2.422.
- « Erwin Hanfstaengl », laphotoduxix.canalblog.com.
- Bernard Vassor, Le CĂ©nacle de la rue Frochot.
- L'appartement se compose d'une salle à manger, deux chambres de chaque côté du salon, dont une avec alcôve, une galerie de passage, un boudoir, une cuisine, le tout pour un loyer de 2 000 francs pour l'appartement et 1 200 pour l'atelier (Henri Loyrette, Degas, 1991, cité par Blandine Bouret in « Mémoires des lieux. Les ateliers du bas-Montmartre. II : autour de la place Pigalle », La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 22, 1er juin 2001, p. 44-46).
- « Contact : l'École du One Man Show », L'École du One Man Show,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Plan d'accès, théâtre Le Bout », Théâtre Le Bout,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Roissy-en-Brie, Éditions A. Roussard, 1999, 640 p. (ISBN 9782951360105), p. 366.