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Rue Chardon-Lagache

La rue Chardon-Lagache est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.

16e arrt
Rue Chardon-Lagache
Voir la photo.
Rue Chardon-Lagache vue depuis la rue Molitor.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Auteuil
DĂ©but 1, rue du Buis et rue Wilhem
Fin 170-178, avenue de Versailles
Morphologie
Longueur 950 m
Largeur 20 m
Historique
Création 1862
DĂ©nomination 1892
Ancien nom Partie de la rue de la Municipalité
Rue Le-Mire
Rue du Point du Jour
GĂ©ocodification
Ville de Paris 1795
DGI 1790
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Chardon-Lagache
GĂ©olocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue Chardon-Lagache
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Situation et accès

La voie commence 1, rue du Buis et rue Wilhem, au niveau de la place de l'Église-d'Auteuil, et se termine 170-178, avenue de Versailles[1].

Elle desservie par la ligne (M) (10) aux stations de métro Chardon-Lagache et Église d'Auteuil.

Origine du nom

Chapelle où sont inuhumés Pierre-Alfred Chardon (1807-1879) et son épouse Marie-Pauline Lagache (1811-1887), au cimetière d'Auteuil, situé dans le quartier.

Elle est nommée en l'honneur de M. et Mme Chardon-Lagache, fondateurs de la maison de retraite au no 1 de cette rue, désormais un hôpital[2] - [1] - [3].

Historique

La partie situĂ©e entre les rues Jouvenet (anciennement rue de la RĂ©union) et Charles-Marie-Widor (anciennement rue des Clos) est indiquĂ©e sur le cadastre de 1823 de l'ancienne commune d'Auteuil sous le nom de « rue de la MunicipalitĂ© Â»[4]. Elle existait dĂ©jĂ  au XVIIIe siècle[1].

La rue est prolongée par un décret du entre la rue Jouvenet et les rues Wilhem et du Buis (place de l'Église-d'Auteuil)[1].

Elle est classĂ©e dans la voirie parisienne par un dĂ©cret du et prend ensuite le nom de « rue Le-Mire Â», du nom d'un propriĂ©taire, puis de « rue du Point-du-Jour Â», du nom d'un hameau, en 1879[1].

Elle est prolongée par un décret du entre la rue Charles-Marie-Widor et l'avenue de Versailles. À cette occasion, l'impasse Claude-Lorrain est alors absorbée[1].

Elle prend sa dénomination actuelle, entre les rues Wilhem et du Buis et la rue Jouvenet, par un arrêté du , puis par un autre arrêté en date du pour la partie restante[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 1 : le site appartenait Ă  l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris entre 1109 et la RĂ©volution. Il s'agissait d'un vaste domaine autour de l'Ă©glise, compris entre la Seine et les actuels boulevard Exelmans et rues Boileau, d'Auteuil et Wilhem. DĂ©clarĂ© bien national, il est morcelĂ© et vendu. Sur l'un de ces lots, au croisement avec la rue Wilhem, les Ă©poux Pierre-Alfred Chardon et Marie-Pauline Lagache fondent en 1857 une maison de retraite destinĂ©e aux personnes âgĂ©es de condition modeste. Chardon avait fait fortune comme marchand avec son magasin Aux Montagnes russes, 9 rue du Faubourg-Saint-HonorĂ©. Le couple rĂ©side dans le quartier, 16 rue d'Auteuil, Ă  l'hĂ´tel VĂ©ron. Construite sur les plans de l'architecte VĂ©ra, la maison de retraite est inaugurĂ©e en 1865. Elle compte 150 lits en 1900 et 200 dans les annĂ©es 1960[1]. De nos jours, il s'agit de l'hĂ´pital Chardon-Lagache. Un panneau Histoire de Paris est installĂ© Ă  l'entrĂ©e.
  • No 8 : entrĂ©e secondaire du lycĂ©e Jean-Baptiste-Say, dont l'accès principal est 11 bis rue d'Auteuil[1]. L'Ă©tablissement scolaire longe toute la partie septentrionale du cĂ´tĂ© pair de la rue Chardon-Lagache.
  • No 17 : il s'agit Ă©galement Ă  l'origine d'un lot issu du domaine de l'abbaye Sainte-Geneviève. SituĂ©e au milieu d'un parc (de nos jours le parc public Sainte-PĂ©rine, accessible depuis la rue Mirabeau), la maison seigneuriale est vendue sous la RĂ©volution Ă  M. Mary, ancien secrĂ©taire du roi, puis en 1805 Ă  l'homme politique Emmanuel CrĂ©tet. Elle passe ensuite au peintre François GĂ©rard. Après sa mort en 1837, sa femme conserve l'Ă©difice. Elle y organisait un salon, recevant notamment Mademoiselle Mars, Delphine de Girardin, Adolphe Thiers, Wilhelm von Humboldt. François Guizot et sa famille y furent locataires. Mme GĂ©rard meurt en 1848. Son neveu Henri GĂ©rard vend la propriĂ©tĂ© en 1852 Ă  la comtesse d'Aubusson de La Feuillade, jusque lĂ  locataire. Après sa mort en 1856, ses deux filles, les princesses de Beauvau et de Bauffremont, en hĂ©ritent et vendent une partie du site en 1858 Ă  l'Assistance publique. Des travaux menĂ©s par Ponthieu Ă  partir de 1860 conduisent Ă  la crĂ©ation de nouveaux bâtiments pour l'institution Sainte-Perrine, expropriĂ©e de son prĂ©cĂ©dent emplacement près des Champs-ÉlysĂ©es. Le mode de fonctionnement est le mĂŞme qu'Ă  la maison de retraite Chardon-Lagache voisine. L'abbĂ© Perdrigeon y est aumĂ´nier Ă  partir de 1873. En 1948, il y a 298 lits[1]. De nos jours, dotĂ©e de bâtiments modernes entourant le vieux pavillon, il s'agit de l'hĂ´pital Sainte-PĂ©rine, dont l'entrĂ©e se fait aussi par le no 11.
  • No 16, Ă  l'intersection avec la rue Molitor : immeuble d'habitation de Jean Hillard Ă©difiĂ© en 1934[5], comportant sur les façades de ces deux rues des bas-reliefs, continument sur quatre Ă©tages, sur le thème des travaux des champs. Ils sont dus Ă  Georges Maxime Chiquet, dit Geo Chiquet[6].
  • No 25 : le sculpteur Jean-Baptiste Carpeaux eut un atelier Ă  ce numĂ©ro[1] (Ă  ne pas confondre avec celui du boulevard Exelmans, dans le voisinage).
  • No 28 : immeuble construit entre 1936 et 1952 par l'architecte Jean Ginsberg.
  • No 29 : jusque 1899 s'y trouvait une maison, qui donnait Ă  l'arrière sur la villa de la RĂ©union. Leroy, modiste de l'impĂ©ratrice JosĂ©phine, y habita. L'artiste Paul Gavarni s'y installe en 1865 et y meurt l'annĂ©e suivante[1].
  • No 32 : Mme Alfred Becker, hĂ©ritière du Bazar de l'HĂ´tel de Ville, y eut un hĂ´tel particulier. En 1925, sa fortune Ă©tait de 65 millions de francs[1].
  • No 41 : hĂ´tel JassedĂ©, construit Ă  ses dĂ©buts par Hector Guimard.
  • No 47 : villa de la RĂ©union, voie privĂ©e. Les maisons sont rĂ©parties le long d'une grande rue qui monte depuis l'avenue de Versailles. Un carmel y est installĂ©. On y trouve Ă©galement une maison de Guimard de 1905.
  • No 52 : villa Molitor, voie privĂ©e.
  • No 59 : plaque commĂ©morative sur la façade de l'immeuble qui servait de cache au rĂ©sistant Pierre Rebière.
  • No 64 : Ă©cole maternelle Chardon-Lagache.
  • No 65 : plaque commĂ©morative qui indique : « Ici dans ce garage ont Ă©tĂ© trouvĂ©s le 17 aout 1944 les corps de 42 patriotes jeunes catholiques combattants, organisation civile et militaire FTP-FFI, fusillĂ©s par ordre de la Gestapo. Souvenez-vous ! ».
  • No 83 (dĂ©moli) : cinĂ©ma Palladium, ouvert en 1925, fermĂ© en 1946, rĂ©ouvert en 1955 et dĂ©finitivement fermĂ© en 1965[7].

Plusieurs photographies et gravures (l'Ă©cole Jean-Baptiste Say en 1899, la fondation Rossini en 1910, la maison de retraite Chardon-Lagache en 1914 et l'institution Sainte-PĂ©rine) sont reproduites dans le Dictionnaire historique des rues de Paris de Jacques Hillairet[1].

  • Au no 1 : hĂ´pital Chardon-Lagache, groupe hospitalier Sainte-PĂ©rine.
    Au no 1 : hĂ´pital Chardon-Lagache, groupe hospitalier Sainte-PĂ©rine.
  • No 11 : hĂ´pital Sainte-PĂ©rine.
    No 11 : hĂ´pital Sainte-PĂ©rine.
  • No 17 : hĂ´pital Sainte-PĂ©rine.
    No 17 : hĂ´pital Sainte-PĂ©rine.
  • Au no 8, une entrĂ©e du lycĂ©e Jean-Baptiste-Say.
    Au no 8, une entrée du lycée Jean-Baptiste-Say.
  • No 16.
    No 16.
  • No 41 : hĂ´tel JassedĂ©.
    No 41 : hôtel Jassedé.
  • Plaque au no 59.
    Plaque au no 59.
  • Au no 64, l'entrĂ©e de l'Ă©cole maternelle Chardon-Lagache.
    Au no 64, l'entrée de l'école maternelle Chardon-Lagache.
  • Plaque au no 65.
    Plaque au no 65.

Notes et références

  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue Chardon-Lagache », p. 310-313.
  2. « Rue Chardon-Lagache », www.v2asp.paris.fr.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue d'Auteuil », p. 123-127.
  4. Cadastre napoléonien des communes annexées (1808-1825), Auteuil, section A, 5e feuille, cote D6P2/2/1/6.
  5. « Jean Hillard », pss-archi.eu, consulté le 13 avril 2021.
  6. La Construction moderne, juillet-décembre 1935.
  7. « Palladium », cinematreasures.org, consulté le 9 mai 2023.

Bibliographie

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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