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Rue André-Theuriet (Bourg-la-Reine)

La rue André-Theuriet, est une voie de communication de Bourg-la-Reine dans les Hauts-de-Seine.

Rue André-Theuriet
Image illustrative de l’article Rue André-Theuriet (Bourg-la-Reine)
Carte postale de la rue André-Theuriet.
Situation
CoordonnĂ©es 48° 46′ 44″ nord, 2° 18′ 44″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
Ville Bourg-la-Reine
DĂ©but Place de la Gare
Fin Avenue Victor-Hugo
Morphologie
Type Rue
Histoire
Anciens noms ruelle de l'Yvette
rue de l'Yvette (1882)
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris et de la petite couronne
(Voir situation sur carte : Paris et de la petite couronne)
Rue André-Theuriet
GĂ©olocalisation sur la carte : ĂŽle-de-France
(Voir situation sur carte : ĂŽle-de-France)
Rue André-Theuriet
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue André-Theuriet

Situation et accès

Située à l'ouest de la commune, sur le territoire des Blagis, elle commence au no 70 du boulevard du Maréchal-Joffre (place de la Gare) avec à sa droite la rue des Blagis, puis rencontrer un peu plus loin, toujours à sa droite, la rue Laurin, pour se terminer au no 12 de l'avenue Victor-Hugo (Route départementale D60).

Origine du nom

Son nom lui fut donné en 1908 par la municipalité de Bourg-la-Reine sous le mandat d'Albert Candelot (1840-1920) en hommage à André Theuriet (1833-1907), poète, romancier, et auteur dramatique[1].

Historique

La rue près de la place de la Gare.

Par un décret royal du mettant en œuvre le projet d'amener à la capitale les eaux de la rivière Yvette, le chantier de canalisation fut commencé en 1788 par l'ingénieur Nicolas Defer de la Nouere (1740-1794), après avoir fait l'acquisition de terrains sur la commune et celles avoisinantes. C'est une fois les tranchées creusées que l'on s'aperçut que c'était à cause d'une erreur de calcul que l'eau n'arrivait pas dans ce canal. Le chantier fut donc abandonné en 1791. La tranchée ne fut remblayée que plus tard, car elle est bien confirmée sur le cadastre de l'époque et par un événement rapporté par le docteur Lenormand « Le les habitants de Bourg-la-Reine s'opposèrent à la participation légale des électeurs de Sceaux, conduits par leur maire François Desgranges, et il s'ensuivit une bagarre locale après laquelle courut la rumeur de la mort du maire de Sceaux. Il faillit y avoir une vraie bataille, les habitants de Sceaux descendirent pour attaquer Bourg-la-Reine, les réginaburgiens se retranchèrent dans cette tranchée appelée Rivière de l'Yvette, non encore comblée, heureusement les Scéens se retirèrent, informés de la survie de leur maire ».

Ce fut après la Révolution que, sur ce terrain agricole, le canal rebouché servit de chemin rejoignant le sentier des Blagis, et au XIXe siècle ce chemin de l'Yvette franchira les voies ferrées, en direction de l'ancien chemin des Blagis (rue du Colonel-Candelot) de la première ligne de Sceaux, en 1846, puis du second tracé de cette ligne, toujours en service au XXIe siècle où l'on peut encore voir la maison du garde-barrière au no 8 de la rue du Colonel-Candelot. Puis en 1854 par une passerelle (face au 7 rue André-Theuriet) toujours existante en 1908, remplacée par le petit pont de la rue Laurin à l'avenue du Lycée Lakanal. Elle prit le nom de rue et fut viabilisée en 1882 sous la mandature de Louis-Eugène-Marius Jallon.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • no 2 : cette maison fut celle du faĂŻencier Louis-François Laurin oĂą il mourut le . La façade est ornĂ©e d'une frise due Ă  Paul MĂ©ritte. Elle comporte plusieurs cheminĂ©es ornĂ©es de frises de faĂŻences, On y trouve toujours deux grands mĂ©daillons Ă  dĂ©cor de fleurs qui devaient Ă  l'origine orner la façade. En face se trouve aujourd'hui au XXIe siècle, la statue d'AndrĂ© Theuriet du sculpteur sculpteur Charles ThĂ©odore Perron (1862-1934), et qui fut dĂ©placĂ©e au moins trois fois avant son installation en ce lieu. Elle fut inaugurĂ©e le par le prĂ©sident de la RĂ©publique Raymond PoincarĂ© (1860-1934).
  • no 3 : propriĂ©tĂ© appartenant Ă  monsieur Emmanuel Eissen (1869-1919), Consul de France en Russie, Ă  Rostov-sur-le-Don qui Ă©pousa le Ă  Bourg-la-Reine, Emma Marguerite Chenal (1876-1967). Il pĂ©rit dans le naufrage du paquebot La ChaouĂŻa , le . Cette maison fut achetĂ©e en 1934 par monsieur Garnier, propriĂ©taire du cafĂ©-restaurant du 10 rue du Chemin de Fer. Il y avait voir Ă  cette Ă©poque, Ă  cette adresse un hĂ´tel-restaurant. Sur ce mĂŞme lopin de terre se trouvait au donc Ă  cette adresse un hĂ´tel-restaurant, et de l'autre cĂ´tĂ© le futur CafĂ© du MĂ©tro aujourd'hui no 70 boulevard Joffre. L' HĂ´tel Le Pavillon des Fleurs, ferme en 1939, rĂ©quisitionnĂ© par l'armĂ©e de septembre 1939 Ă  avril 1940 pour abriter l'État-Major du 330e rĂ©giment d'infanterie.
  • no 3 bis : A cette adresse demeura le peintre Lefevre-Delestang nĂ© Ă  Bourg-la-Reine le . A cet endroit fut construit Ă  la fin des annĂ©es 1980 une clinique pour des soins ORL
  • no 5 : ici s'Ă©levait la maison dite des Rosiers, puis, Reglade, avant d'ĂŞtre dĂ©molie pour laisser place Ă  un immeuble. De cette ancienne propriĂ©tĂ© il subsiste un arbre majestueux, le Sophora Japonica dont le premier exemplaire fut plantĂ© en France en 1747 par des graines, envoyĂ©es avec comme seule mention « arbre chinois inconnu », Ă  Bernard de Jussieu par le père Pierre Nicolas Le ChĂ©ron d'Incarville, au Jardin des plantes de Paris, et l’arbre fleurit pour la première fois en 1779[2].
  • no 7 :
  • no 9 : adresse du docteur Xavier Lenormand, auteur de l'ouvrage : A travers notre ville, histoire des rues de Bourg-la-Reine.
  • no 10-12-12 bis : demeure d'AndrĂ© Theuriet (1833-1907), qui avait Ă©galement un accès au no 14 avenue Victor-Hugo[5] - [1]. Il fait l'acquisition auprès de monsieur Rivière de cette propriĂ©tĂ© en 1893, qu'il nomme : le Bois Fleuri, avec son Ă©pouse HĂ©lène Elise NoĂ©mie Narat (1840-1901), qui y mourra le . Monsieur et Madame Archambault de Beaune, vinrent habiter dans cette maison pour s'occuper de lui. La propriĂ©tĂ© passa ensuite par mademoiselle Chagot de Cheptainville, qui y logera dans les dĂ©pendances les vicaires de la paroisse. Elle deviendra après la propriĂ©tĂ© de monsieur Piquet, propriĂ©taire de la cidrerie du no 153 de l'avenue du GĂ©nĂ©ral-Leclerc. A numĂ©ro 12 demeura le colonel Blanchet second de l'Escadron de transport 4/61 BĂ©arn dernier pilote Ă  se poser Ă  Dien Bien Phu avec son Ă©quipage et Geneviève de Galard
  • no 15 : maison construite en 1897 par l'architecte de la ville de Bourg-la-Reine, Jules FrĂ©maux. Une borne indique le niveau au-dessus de la mer 64,5 mètres
  • no 23 : maison de 1902 dite Villa Elisabeth, elle Ă©tait habitĂ© par le Armand Bonamy (1885-1941), dĂ©corateur de théâtre. En 1941 elle est habitĂ©e par monsieur Delet, neveu de Marcel Cachin qui s'y cacha pendant la Seconde Guerre mondiale.
  • no 27 : sur le mur du trottoir d'en face il y avait une croix dessinĂ©e Ă  la peinture pour commĂ©morer l'assassinat de madame Mercier, nĂ©e HĂ©lène Loncke, veuve rentière de 39 ans en sortant du train de Bourg-la-Reine vers 23 heures le . Son assassin ne fut jamais retrouvĂ©.

Galerie de photographies

  • Carte postale - Bourg-la-Reine - Le Chemin de Fer d'OrlĂ©ans pris de la gare.
    Carte postale - Bourg-la-Reine - Le Chemin de Fer d'Orléans pris de la gare.
  • Une scène de crime en 1901. ClichĂ© d'Alphonse Bertillon.
    Une scène de crime en 1901. Cliché d'Alphonse Bertillon.
  • La maison de la victime, Ă  l'angle de l'avenue Victor-Hugo.
    La maison de la victime, Ă  l'angle de l'avenue Victor-Hugo.

Notes

    Références

    1. Xavier Lenormand, op. cit.
    2. Gaëtan du Chatenet, Pierrette Bauer-Bovet, Guide des Arbres et Arbustes exotiques de nos parcs et jardins, Delachaux & Niestlé, , 318 p.
    3. Études, souvenirs et témoignages de Stanislas Fumet, Marcel Moré, Théophile Briant, Joseph Bollery, René Martineau, etc. Collection Résurrections. Toulouse et Paris, Didier, s.d., cart. - [Collectif].
    4. « BOURG-LA-REINE (92) : cimetière - Cimetières de France et d'ailleurs », sur landrucimetieres.fr (consulté le ).
    5. « Maison d'André Theuriet - La Maison vue du Parc à Bourg-la-Reine », sur cartorum.fr (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Xavier Lenormand, Étienne Thieulin, Ă€ travers notre ville, l'histoire des rues de Bourg-la-Reine, OrlĂ©ans, Imprimerie Nouvelle, 1994, 193 p. (ISBN 2-9509068-0-X).
    • Georges Poisson, Maddy Ariès, Christian Gautier : Sceaux, Bourg la Reine 150 ans de cĂ©ramique catalogue de l'exposition d'avril Édition, Imprimeur : Narboni (ISBN 2-950 1397-01)

    Articles connexes

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