Rouvray (Yonne)
Rouvray est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Rouvray | |||||
Église de Rouvray | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs | ||||
Maire Mandat |
Charles Berthollet 2020-2026 |
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Code postal | 89230 | ||||
Code commune | 89328 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rouvraysiens | ||||
Population municipale |
369 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 49 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 53′ 54″ nord, 3° 40′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 101 m Max. 162 m |
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Superficie | 7,59 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chablis | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | mairie-rouvray-89.com | ||||
Géographie
Rouvray est dans la partie centrale du département de l'Yonne, à 13,5 km (à vol d'oiseau) au nord-est de sa préfecture Auxerre. Pontigny est à 3,3 km au nord-est, Seignelay à 5,1 km à l'ouest, Saint-Florentin à 12 km au nord[1].
La commune est traversée du sud au nord par le ru de Bûchin, affluent du Serein qui lui-même forme la bordure nord de la commune sur environ 2,5 km[1].
Communes limitrophes
Vergigny | Pontigny | |||
Héry | N | Venouse | ||
O Rouvray E | ||||
S | ||||
Montigny-la-Resle |
Urbanisme
Typologie
Rouvray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,5 %), prairies (36,1 %), forêts (13,6 %), zones urbanisées (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Rouredum, Rouretum, Roboretum, Rouvroyum, Rouvretum, Rovretum, Ruvreium, Rouray, Rouvré, Rouveret[9].
« Rouvre » signifie « chêne » en Champagne et autres régions ; racine que l'on retrouve dans « rouvroi », « rouvraie » qui signifie « chêne » en ancien français[10].
Histoire
L'évêque d'Auxerre Héribert donne l'église de Rouvray (et plusieurs autres) à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre. Le pape Eugène III confirme ces donations en 1152[11].
En 1171 Rouvray a une chapelle, que l'évêque d'Auxerre Guillaume de Toucy donne — en même temps que l'église de Venouse — à l'abbaye de Saint-Père d'Auxerre. Le pape confirme ces donations en 1174. À la même époque, l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre possède aussi la terre seigneuriale (donc pas seulement l'église) de Rouvray et le hameau des Bordes ; et en 1165 Jean, vicomte de Ligny-le-Châtel, et Guillaume d'Asnières, possèdent eux aussi des biens sur Rouvray.
En 1213 il existe un péage sur Rouvray : Confirmation par Hugues, seigneur de Lourcy, conforme cette année-là la donation de 10 sous de rente sur ce péage, faite par sa femme aux religieux de Pontigny[12].
En 1224 Étienne de Seignelay approuve la fondation faite par sa mère Marguerite pour la commémoration de son anniversaire, d'une rente de 30 setiers d'avoine à prendre à Rouvray[13].
En 1231 la vicomtesse Jeanne vend les droits qu'elle y possède à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre ; en 1235 la même abbaye acquiert de Sylvestre de Ligny le moulin de Péteriaux sur le ru de Bouchin[9].
En 1285 l'abbaye de Pontigny retire au village le droit d'usage dans le bois de Révisy. Subséquemment les habitants blessent un moine, un frère convers et le cellerier. Le le village entier est condamné à 60 livres d'amende et ceux qui ont frappé les religieux à trois processions en caleçons et chemises[14]. L'église actuelle date du XVIe siècle et est agrandie au XVIIIe siècle[15].
En mai 1366 les abbayes de Pontigny et de Saint-Germain font une transaction au sujet de rentes et dîmes sur Rouvray et Fouchères[16] ; et au sujet des échoîtes de leurs serfs respectifs sur les territoires des Bordes, de Rouvray et de Venouse[17]. Ce dernier point semble litigieux : Henry signale que déjà en 1325 les deux abbayes contestent la succession d'un serf ; le procureur de l'abbaye de Pontigny avance à cette occasion que si un serf quitte Venouse, territoire contrôlé par l'abbaye de Pontigny, pour aller habiter aux Bordes ou à Rouvray, ce serf reste au pouvoir de Pontigny s'il meurt sans enfants — et réciproquement pour un transfert de serf depuis les Bordes ou Rouvray vers Venouse[18].
Le village de Villeneuve-sous-Bûchin, autrefois appelé Bûchin, a été détruit pendant les guerres des XIVe et XVe siècles. En 1789, il restait un fief, avec ses dépendances, du nom de Villeneuve-sous-Bûchin ; il a été vendu vers cette époque et ses bâtiments rasés hormis deux maisons à l'est de ce bourg.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2020, la commune comptait 369 habitants[Note 3], en diminution de 10,44 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Héraldique
Blason | Tiercé en pairle renversé : au 1er d'or au chêne au naturel, au 2e de gueules à trois fleurs de lys d'or, au 3e d'azur au pont isolé d'argent à une arche accompagné en pointe d'un dragon versé et contourné d'or transpercé par une lance du même posée en pal. |
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Détails | Création de Jean-François Binon adoptée par la municipalité en 2019. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Rouvray, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henry 1833, vol. 1, p. 220.
- André Pegorier, Les noms de lieux en France. Glossaire de termes dialectaux (revue et complétée par Sylvie Lejeune et Élisabeth Calvarin), Commission de toponymie, Institut géographique national, , 3e éd., 519 p. (lire en ligne [PDF] sur cecab-chateaux-bourgogne.fr), p. 410.
- Henry 1833, vol. 1, p. 138.
- « Confirmation par Hugues, seigneur de Lourcy, d'une donation de dix sous de rente sur le péage de Rouvray faite par sa femme aux religieux de Pontigny », sur francearchives.fr (consulté en ).
- « Approbation par Étienne de Seignelay de la fondation d'une rente de onze setiers d'avoine à prendre à Rouvray, qu'a faite sa mère, Marguerite, pour la célébration de son anniversaire par les religieux de Pontigny », sur francearchives.fr (consulté en ).
- Henry 1833, vol. 1, p. 197.
- « Rouvray : Église Saint-Georges », sur yonne.catholique.fr (consulté en ).
- « Transaction entre les deux abbayes de Saint-Germain et de Pontigny à propos de rentes et de dîmes situées à Rouvray et à Fouchères », sur francearchives.fr (consulté en ).
- « Transaction entre les deux abbayes de Saint-Germain et de Pontigny au sujet des échoîtes de leurs serfs respectifs sur les territoires des Bordes, de Rouvray et de Venouse », sur francearchives.fr (consulté en ).
- Henry 1833, vol. 1, p. 220-221.
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 31 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
Annexes
Bibliographie
- [Henry 1833] Vaast-Barthélemy Henry, Mémoires historiques sur la ville de Seignelay, département de l'Yonne, depuis sa fondation au VIIIe siècle, jusqu'en 1830 ; précédés de recherches sur l'état du pays au temps des Gaulois et des Romains ; et suivie d'une notice historique sur les communes environnantes, avec les principales pièces justificatives, vol. 1 (voir « Rouvray » p. 220-222, et de nombreuses autres mentions dans ce livre), Avallon, impr.-libr. Comynet, , 369 p., sus books.google.fr (lire en ligne). .
Articles connexes
Liens externes
- « Site officiel de la mairie de Rouvray » (consulté en ).
- [« Rouvray sur le site de l'Institut géographique national » (consulté en ).