Rosemary's Baby (film)
Rosemary's Baby, ou Le Bébé de Rosemary au Québec, est un film d'horreur fantastique dramatique américain réalisé par Roman Polanski, sorti en 1968. C'est une adaptation cinématographique du roman Un bébé pour Rosemary d'Ira Levin, paru en 1967.
Titre québécois | Le Bébé de Rosemary |
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Titre original | Rosemary's Baby |
RĂ©alisation | Roman Polanski |
Scénario |
Roman Polanski d'après l'œuvre de : Ira Levin |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Paramount Pictures |
Pays de production | États-Unis |
Genre |
Thriller Fantastique Horreur Drame |
Durée | 136 minutes |
Sortie | 1968 |
SĂ©rie
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le film suit une jeune femme enceinte dans Manhattan qui suspecte ses voisins, plus âgés, de vouloir lui voler son bébé pour l'utiliser dans un culte satanique. Le film traite de thèmes comme la paranoïa, la libération de la femme, le catholicisme et les sciences occultes.
La chaîne ABC a diffusé une suite sous forme de téléfilm en 1976, Qu'est-il arrivé au bébé de Rosemary ?, réalisée par Sam O'Steen. Patty Duke Astin y reprend le rôle de Rosemary et Ruth Gordon celui de Minnie Castevet.
Le film est inscrit en 2014 au National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès comme étant culturellement, historiquement ou esthétiquement signifiant.
Synopsis
En 1965, un jeune couple, Rosemary et Guy Woodhouse, s'installe pour un loyer modique dans un spacieux appartement de la célèbre maison Bramford, un vieux bâtiment de Manhattan assez inquiétant du fait de la réputation sinistre de certains résidents d'autrefois.
Rosemary est une femme heureuse, qui se consacre totalement à sa maison et à son mari dont elle souhaiterait avoir un bébé. Guy, de son côté, voudrait devenir un acteur reconnu mais sa carrière peine à démarrer. À la suite de circonstances bizarres, les Woodhouse deviennent amis avec Roman et Minnie Castevet, un couple d'âge avancé, qui vit au même étage qu'eux et qui se transforme en « parents » de substitution à l'égard de Rosemary et Guy.
Une nuit, Rosemary a des hallucinations et fait un cauchemar. Elle rêve qu'elle est violée par le diable en personne devant Guy, les Castevets, et d'autres locataires de Bramford. Quand elle se réveille, elle trouve des égratignures sur son corps. Guy lui dit qu'il l’a littéralement violée pendant la nuit car il ne voulait pas laisser passer l'occasion pour elle de concevoir. Elle découvre peu après qu'elle est enceinte avec un terme au .
Alors que sa grossesse se développe, Rosemary sent naître certaines craintes. Elle a de graves malaises au début de sa grossesse, malaises que le docteur Sapirstein, médecin réputé que les Castevet lui ont recommandé, minimise. Rosemary commence aussi à trouver oppressantes les attentions que les Castevet et leurs amis lui portent. Dans le même temps, la carrière de Guy a fait un bond en avant puisqu'il a repris le rôle d'un comédien, frappé d'une soudaine cécité.
Les indices se succédant, Rosemary est persuadée que ses voisins, avec la complicité de Guy et du docteur Sapirstein, veulent du mal à son bébé. Ensuite, un vieil ami de Rosemary, Edward Hutchins, rencontre Roman Castevet lors d'une visite à Rosemary. Edward est défavorablement impressionné par cette rencontre et indique à Rosemary qu'il la recontactera bientôt. Mais Edward tombe dans le coma peu après et meurt. Grace, une vieille amie d'Edward qui l'a veillé jusqu'à sa mort, remet à Rosemary, selon le souhait de ''Hutch'', un livre intitulé Tous des sorciers. Alors que l'accouchement approche, les doutes de Rosemary sont à leur paroxysme, mais ses doutes ne sont-ils pas le fruit de son imagination ? Est-elle folle ? Ou s'agirait-il d'une inquiétante conspiration ?
Fiche technique
- Titre original et français : Rosemary's Baby
- Titre québécois : Le Bébé de Rosemary
- RĂ©alisation : Roman Polanski
- Scénario : Roman Polanski, d'après le roman Un bébé pour Rosemary d'Ira Levin
- Photographie : William A. Fraker
- DĂ©cors : Richard Sylbert
- Costumes : Anthea Sylbert
- Son : Harold Lewis
- Musique : Krzysztof Komeda
- Montage : Sam O'Steen, Bob Wyman
- Production : William Castle
- Distribution : Paramount Pictures
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Budget : 2 300 000 USD
- Format : Technicolor — 35 mm — 1,85:1
- Genre : thriller, fantastique, horreur, drame
- Durée : 136 minutes
- Dates de sortie[1] :
- États-Unis :
- France :
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France.
Distribution
- Mia Farrow (VF : Nicole Favart) : Rosemary Woodhouse
- John Cassavetes (VF : Jacques Thébault) : Guy Woodhouse
- Ruth Gordon (VF : Madeleine Barbulée) : Minnie Castevet
- Sidney Blackmer (VF : Jean Ozenne) : Roman Castevet
- Maurice Evans (VF : William Sabatier) : Hutch
- Ralph Bellamy (VF : Henri Nassiet) : le Dr Sapirstein
- Angela Dorian (VF : Michèle Montel) : Terry
- Patsy Kelly (VF : Lita Recio) : Laura-Louise
- Elisha Cook Jr. (VF : Roger Rudel) : M. Nicklas
- Emmaline Henry : Elise Dunstan
- Charles Grodin (VF : Bernard Woringer) : le Dr Hill
- Hanna Landy : Grace Cardiff
- Philip Leeds : le Dr Shand
- D'Urville Martin : Diego
- Hope Summers : Mme Gilmore
- Marianne Gordon (en) et Wende Wagner : des amies de Rosemary
- Acteurs non crédités
- Tony Curtis : Donald Baumgart
- Almira Sessions : Mme Sabatini
- Clay Tanner : le Diable
Production
Tournage
Le tournage s'est déroulé du au . Le Bramford, immeuble où se déroule l'histoire, s'appelle en réalité le Dakota Building, il est situé à l'angle de la 72e Rue et de Central Park West à New York. John Lennon y a habité plusieurs années et a été assassiné devant cet immeuble le . Les scènes intérieures ont été tournées dans un studio Paramount à Los Angeles. Les scènes extérieures ont été tournées à New York dont quelques-unes devant le Dakota Building. C'est pendant le tournage de ce film que Mia Farrow a reçu les papiers de divorce de son premier mari, Frank Sinatra. C'est aussi elle qui chantonne pendant le générique au début et à la fin du film. Il s'agit du premier film hollywoodien de Roman Polanski. C'est dans ce film qu'est prononcé pour la première fois le mot « shit » (merde) dans une production américaine. Dans une scène, Rosemary dit à Terry Ginoffrio (Angela Dorian) que son visage lui fait penser à celui de l'actrice Victoria Vetri. Or Victoria Vetri est le véritable nom d'Angela Dorian.
Distribution
Pour le rôle de Rosemary, les producteurs avaient songé à Tuesday Weld, Jane Fonda, Julie Christie, Elizabeth Hartman et Joanna Pettet. Polanski espérait qu'on lui suggère le nom de sa femme Sharon Tate. On a souvent pu lire que celle-ci apparaissait néanmoins dans le film dans le rôle de l'une des invitées de Rosemary lorsque celle-ci organise une fête dans son appartement, mais la participation de Sharon Tate dans ce film n'a jamais pu être prouvée. Pour le rôle de Guy Woodhouse, les noms de Richard Chamberlain, Robert Redford, Jack Nicholson et Warren Beatty ont été suggérés. La voix de Donald Baumgart au téléphone est en fait celle de Tony Curtis. Mia Farrow, qui ignorait à qui appartenait la voix durant le tournage de la scène, en reconnut néanmoins le timbre sans pouvoir mettre un nom sur elle. L'effet voulu par l'équipe était de déstabiliser l'actrice afin de l'aider à paraître plus mal à l'aise encore durant l'échange téléphonique[2]. C'est le producteur William Castle qui joue le rôle de l'homme qui attend devant la cabine téléphonique pendant que Rosemary téléphone au Docteur Hill.
Distinctions
Le film est inscrit en 2014 au National Film Registry pour être conservé à la bibliothèque du Congrès[3].
RĂ©compenses
- Oscars 1969 : meilleure actrice dans un second rĂ´le pour Ruth Gordon[4]
- Golden Globes 1969 : meilleure actrice dans un second rĂ´le pour Ruth Gordon
- Prix David di Donatello 1969 : meilleure actrice étrangère pour Mia Farrow, meilleur réalisateur étranger pour Roman Polanski
- Kansas City Film Critics Circle Awards 1969 : meilleur acteur dans un second rĂ´le pour Sidney Blackmer, meilleure actrice dans un second rĂ´le pour Ruth Gordon
- Fotogramas de Plata 1970 : meilleure actrice étrangère pour Mia Farrow
- Prix du Syndicat français de la critique de cinéma 1970 : Prix Léon Moussinac du meilleur film étranger
Nominations
- Oscars 1969 : meilleur scénario adapté pour Roman Polanski
- Golden Globes 1969 : meilleure actrice d'un film dramatique pour Mia Farrow, meilleure musique pour Krzysztof Komeda, meilleur scénario pour Roman Polanski
- Directors Guild of America Awards 1969 : meilleur réalisateur de film pour Roman Polanski
- Prix Hugo 1969 : meilleur film dramatique
- Prix Edgar-Allan-Poe : meilleur film
- BAFTA Awards 1970 : meilleure actrice pour Mia Farrow
Impacts dans la culture populaire
- Rosemary's Baby est aussi une chanson du groupe Fantomas qui reprend le chantonnement de Mia Farow en début et fin de film.
- Une chanson du groupe Interpol fait référence à Rosemary's Baby : Evil de l'album Antics, paru en 2004.
- Dans la seconde saison de la série 30 Rock, le quatrième épisode s'appelle Rosemary's Baby.
- Rosemary's Babies est le nom d'un groupe de rock originaire de Toulouse et actif au début des années 1990[5].
Bibliographie
- (es) Montse Hormigos Vaquero, GuĂa para ver y analizar : La Semilla del diablo. Roman Polanski (1968), Nau Llibres / Editorial Octaedro, coll. « GuĂas para ver y analizar cine », , 109 p. (ISBN 978-84-8063-571-4).
- (en) Sue Matheson, « The Fall of a Domestic Angel : Horror and Hierophany in Rosemary's Baby (1968) », dans Cynthia Miller et A. Bowdoin Van Riper (éd.), Divine Horror : Essays on the Cinematic Battle Between the Sacred and the Diabolical, Jefferson (Caroline du Nord), McFarland & Company, , 168 p. (ISBN 978-1-4766-6992-2), p. 64-75.
- Denis Mellier, « Le Destin américain de Rosemary : la Promesse et le Démenti dans Rosemary's Baby de Polanski », dans Frank Lafond (dir.), Cauchemars américains : fantastique et horreur dans le cinéma moderne, Liège, Éditions du CÉFAL, coll. « Travaux & Thèses », , 242 p. (ISBN 978-2-8713-0122-6), p. 121-140.
- Alexandre Tylski (préf. Henry Chapier, postface Fabrice du Welz), Roman Polanski : Rosemary's Baby (1968) : suivi d'un Entretien inédit avec Roman Polanski, Paris, Séguier, coll. « Carré ciné », , 128 p. (ISBN 978-2-84049-597-0, présentation en ligne).
- (en) Virginie Wright Wexman, « The Trauma of Infancy in Roman Polanski's Rosemary's Baby », dans Gregory A. Waller (éd.), American Horrors : Essays on the Modern American Horror Film, Urbana (Illinois), University of Illinois Press, , 228 p. (ISBN 0-252-01448-0), p. 30-43.
Notes et références
- (en) « Rosemary’s Baby (1968) - Release info » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
- allociné secrets de tournage du film "Qui est à l'appareil ?"
- (en) « Liste du National Film Registry » (consulté le ).
- IMDb
- « Les Rosemary's Babies », sur Discogs (consulté le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Rosemary's Baby » (voir la liste des auteurs).
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Rosemary's Baby » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Centre national du cinéma et de l'image animée
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (de) OFDb
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- (mul) The Movie Database
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