Rock colombien
Le rock colombien désigne le rock interprété par des groupes et artistes colombiens. Le genre se manifeste en Colombie durant la fin des années 1950, et tient ses origines de différentes manifestations et tendances musicales.
Origines stylistiques | |
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Origines culturelles |
Fin des années 1950 ; Colombie |
Instruments typiques | |
Popularité |
Élevée au milieu des années 1960 et au début des années 1970. |
Histoire
Origines (c. 1957-1964)
Le rock est connu en Colombie à travers le cinéma et la radio. Sa naissance dans le pays remonte à 1957, lorsque le journaliste Carlos Pinzón lance, au Teatro El Cid de Bogotá, le film Al compás del reloj, qui incluait un morceau de Bill Haley. Il convient également de mentionner que le même film a été projeté à Barranquilla et à Cali deux ans auparavant, ce dernier ayant été détruit par le public lors de la projection[1].
Ce nouveau rythme se répand significativement, ouvrant la voie à la création des premiers groupes de rock, concerts et concours de danse, en distinguant la présentation que Bill Haley a faite en 1962 au Teatro Colombia (désormais Teatro Jorge Eliécer Gaitán)[2].
Cependant, les premiers temps du rock 'n'roll devient éphémère et beaucoup de ces groupes pionniers se tournent vers la musique tropicale comme c'est le cas avec Los Teenagers et Los Daro Boys. Certains chanteurs qui jouaient ce nouveau rythme, comme Lucas ou Gustavo « El Loco » Quintero, modifient leur répertoire et deviennent des interprètes de ballades ou de dance[3]. De même, les groupes tropicaux tels que Los Golden Boys seront influencés par le rock 'n'roll, joué par des instruments électriques[4].
Première génération (1964-1975)
C'est à partir de 1964 que les premières productions d'albums entièrement consacrés au rock apparaissent. Los Pelukas et Los Daro Boys, tous deux originaires de Bogotá, entament ce nouveau cycle[5].
Ă€ partir de 1965, les groupes les plus importants des annĂ©es 1960 sont dĂ©voilĂ©s : Los Tornados, The Speakers, The Silver Thunders, Los Ampex et Los Streaks Ă Barranquilla, Los Flippers Ă Bogotá, Los Yetis de MedellĂn, influencĂ© par le nadaĂŻsme. Ces groupes commencent leur carrière en copiant et en traduisant des morceaux de groupes britanniques et amĂ©ricains tels que The Beatles, The Animals, The Trashmen, et The Rolling Stones. Cependant, au fil des ans, ils composent leurs propres chansons et orientent leur proposition musicale vers des sons plus expĂ©rimentaux[5].
Ces groupes sont largement reconnus dans tout le pays, grâce à leur présence permanente à la radio et à la télévision, ainsi que leur présence dans l'émission Milo a Go-Go, un cycle de concerts qui s'est déroulé dans les principales villes du pays[6]. Dans les années 1960, d'autres groupes qui tentaient de connecter le rock avec des éléments psychédéliques et des sons plus agressifs se émergent. Ces groupes étaient The Young Beats, The Time Machine (tous deux intégrés par Roberto Fiorilli), Los 2+2 et The Walflower Complextion[7] - [8]. À la fin des années 1960, l’intérêt des médias pour le rock se réduit considérablement, entraînant la disparition des groupes, des enregistrements et du parrainage de sociétés privées. Dans le même temps, certains groupes survivants surprennent avec de plus en plus de propositions originales et mûres, qui se sont reflétées dans les albums DEn el maravilloso mundo de Ingesón des Speakers, et Mi parque de Los Flippers[9].
Les annĂ©es 1970 coĂŻncident avec la croissance du mouvement hippie, et ce changement se reflète dans la scène rock locale. Les leaders hippies organisent leurs propres festivals en plein air, mettant en avant le festival de la Vida, au parque nacional Enrique Olaya Herrera (1970) et des concerts Ă Lijacá (une des premières communes hippies de Bogotá, qui jouissait d'une cour rock et protestant contre la guerre, commune dirigĂ©e par Arcesio Murillo, musicien et libertaire), dĂ©chaĂ®nĂ©e lors du festival d'Ancon en dehors de MedellĂn (1971) et des concerts tenus en 1971-1972 dans les villes de Melgar, Silvia et Yumbo[5] Au cours de ces annĂ©es, des groupes expĂ©rimentaux influencĂ©s par des groupes internationaux de garage rock et rock progressif, et mĂŞme de jazz, apparaissent en parallèle ; le style se confond avec certains rythmes autochtones colombiens[5].
Dans cette première ligne sont identifiés les groupes Siglo Cero, La Banda Nueva, Terrón de Sueños, Hope et La Banda del Marciano. Seuls les trois premiers marquent le débu de la décennie qui met en avant La Banda Nueva pour leur album La Gran feria (1973 ; nom tiré d’une composition de Béla Bartók), considéré par certains critiques comme le meilleur album de l'histoire du rock colombien[10]. Au cours de cette étape, Los Flippers survivent également grâce à l'enregistrement d'un albums studio et de plusieurs singles, consolidant ainsi le projet le plus persistant et le plus professionnel de leur génération ; sur les îles des Caraïbes, des groupes tels que Colores del Tiempo sont mis en évidence[5].
La proposition de fusionner le rock avec des rythmes autochtones et une nature rebelle, à l'image de la protestation cubaine, reflète des œuvres de groupes tels que La Columna de Fuego, Malanga et Génesis. La Columna (groupe mené par Roberto Fiorilli) est la première tentative de rassembler des musiciens de rock avec des musiciens des côtes colombiennes (anticipant deux décennies sur le développement de ce phénomène dans le pays) ; ils effectuent une tournée en Europe, et sortent un album studio combinant des éléments de funk, de cumbia et de currulao. Malanga (groupe intégré par Chucho Merchán) est la réponse colombienne au « rock en espagnol » ou au rock fusionné avec de la musique caribéenne popularisée par Santana[6]. Cette première génération est clôturée par Génesis, groupe mené par Humberto Monroy, qui prétendait apporter un méknage folk rock-musique colombienne, en composant des morceaux faisant référence à la réalité du pays et en incorporant des instruments et des chansons locales à leurs enregistrements et performances. Son pic de popularité surgit entre 1974-1975 grâce au succès des morceaux Don Simón et Cómo decirte cuanto te amo (reprise de Cat Stevens). Le groupe a réalisé huit albums (chiffre exceptionnel pour l'époque) et a survécu jusqu'à la mort de Monroy en 1992[11].
Parmi les autres groupes importants des années 1970 : Aeda, La Caja de Pandora, La Gran Sociedad del Estado et Los Apóstoles del Morbo[3] - [12]. En 1975, le rock colombien entre dans une phase de léthargie, due à la réduction du public, à la stigmatisation de la société, et au désintérêt de l'industrie musicale. La majorité des musiciens émigre en Espagne, en Angleterre et aux États-Unis[5] - [12].
Fin des années 1970 et début 1980
Ă€ la fin des annĂ©es 1970, malgrĂ© la rĂ©duction notable du mouvement rock colombien, certains musiciens tentent de maintenir le niveau de popularitĂ© atteint au dĂ©but de la dĂ©cennie. Durant cette pĂ©riode, les groupes Cascabel de Bogotá (orientĂ© vers le son progressiste et hispanique) et Judas de MedellĂn (hard rock) se distinguent. Il convient Ă©galement de mentionner le groupe Crash (actif entre 1976 et 1984), qui a rĂ©uni diffĂ©rentes personnalitĂ©s des rockeurs de première gĂ©nĂ©ration comme Eduardo Acevedo, Ernie Becerra, Augusto Martelo et Randy Dowling[13]. D'autres groupes de l'Ă©poque Ă©taient aussi notables comme Ăšltimos Tiempos, La Banda del PelĂcano, et CompañĂa Ilimitada (alors un groupe d'Ă©tudiants).
La situation du rock colombien s'améliore au début des années 1980, lorsque les concerts s'accroissent, et que les labels se risquent à enregistrer de nouveaux groupes. Les groupes Kokoa, Traphico, Nash, Carbure, Ship, Piro et Tribu 3 font leur apparition. En général, le style de ces groupes est fortement influencé par les avant-gardes rock de l'époque et par celui de Yes, Supertramp, Uriah Heep, Santana et Led Zeppelin. Dès lors, les médias s'intéressent de nouveau au rock, et des groupes déjà constitués tels que Génesis et Los Flippers peuvent retourner en studio[14].
Grâce à ces événements, les morceaux Tú de Génesis, Deep Cut de Traphico, Cali Girls de Ship, et El Faltón de Carbure deviennent des succès radio. Cependant, l’indifférence persistante du public vis-à -vis du rock, associée à l’échec des ventes de ces albums, entraînent la séparation de la plupart des groupes[15].
Entre autres, les épisodes suivants marquent cette période : la tournée intense de Traphico dans les années 1980-1983 (environ 150 concerts dans tout le pays), la présentation en 1983 et après huit ans d’un groupe colombien issu de l'étranger (Navire de Quito, en Équateur) et l'influence que les œuvres de Nash et Carbure ont eues sur la formation de la scène underground de Medellin dans les années 1980[16].
Pop rock en espagnol (années 1980)
Au milieu des annĂ©es 1980, la radio locale commence Ă diffuser des chansons de groupes de rock espagnols et argentins, suscitant un intĂ©rĂŞt croissant pour le rock en castillan. Cette situation permet Ă l'industrie musicale de publier et promouvoir la diffusion du rock latino-amĂ©ricain et Ă la fin de la dĂ©cennie, d'assister Ă une rĂ©surgence des groupes colombiens. En plus de ce qui prĂ©cède, des albums de groupes tels que Soda Stereo circulent pendant plusieurs annĂ©es, ce qui permet Ă ce groupe de se produire Ă Bogotá et MedellĂn en 1986. La radio parle Ă ce moment-lĂ du « phĂ©nomène du rock en espagnol », alors que cette situation est en rĂ©alitĂ© le rĂ©sultat du succès hispano-amĂ©ricain en Colombie, avec quelques annĂ©es de retard[3].
L’évĂ©nement le plus important de cette pĂ©riode, qui reflète l’ampleur de cette mode, est le Concierto de Conciertos Bogotá en ArmonĂa, tenu Ă [El CampĂn en septembre 1988. La mĂŞme annĂ©e, la rĂ©ponse colombienne Ă ce phĂ©nomène devient visible[17]. Le groupe en ligne de mire dans ce mouvement est CompañĂa Ilimitada qui, avec l'aide d'Andrew Loog Oldham, devient le porte-drapeau du pop rock en Colombie. L'intĂ©rĂŞt croissant pour le rock permet Ă©galement au label CBS Records de promouvoir des groupes locaux, ce qui se traduit par l'enregistrement de nouveaux groupes venant de tout le pays entre 1987 et 1988. Cependant, les radios, tĂ©lĂ©visions et concerts de masse trouvent toujours portes closes pour les groupes locaux autres que CompañĂa Ilimitada[18].
Le premier groupe contestera cette règle est Pasaporte, avec une stratĂ©gie de marketing agressive qui se popularisera avec la chanson ĂŤgor y PenĂ©lope dans des lieux populaires et participera aux cĂ´tĂ©s de CompañĂa Ilimitada au Concierto de Conciertos. Son succès permer Ă son deuxième album, Un dĂa X, produit par Cachorro LĂłpez, de compter sur la collaboration de musiciens argentins tels que Jota Morelli et AndrĂ©s Calamaro[19]. Pasaporte ouvre la voie pour que les labels, la radio et la tĂ©lĂ©vision s’intĂ©ressent Ă des groupes locaux tels que Alerta Roja, Signos Vitales, CĂłdigo, Zona Postal, et Hangar 27[3]
Au cours de ces années également, des groupes se démarquent de la mode du rock en espagnol pour la qualité de leur proposition. C'est le cas de Sociedad Anónima et Hora Local, deux groupes de Bogotá, dont le style s'inspire des groupes de la scène madrilène[20].
Comme pendant la fin des annĂ©es 1960, les mĂ©dias cessent de s'intĂ©resser au rock, gĂ©nĂ©rant une rĂ©duction du public et dĂ©crĂ©tant la fin de ce mouvement musical en Colombie. Cette circonstance s'accĂ©lère avec la vague d’assassinats et d’attaques terroristes perpĂ©trĂ©s Ă l’époque par le Cartel de MedellĂn, et par des groupes armĂ©s illĂ©gaux, entraĂ®nant la suspension d'importants concerts dans tout le pays depuis aoĂ»t 1989. L’inaction provoquent la sĂ©paration de nombreux groupes, et de cette situation est citĂ©e dans le morceau Estado inmĂłvil de CompañĂa Ilimitada, l'un des rares groupes ayant survĂ©cu après le passage du courant rock[21]
Heavy metal et punk des années 1980
Depuis la fin des annĂ©es 1970, des albums et morceaux pirates de groupes de hard rock, heavy metal et punk rock europĂ©ens et amĂ©ricains, commencent Ă ĂŞtre diffusĂ©s Ă l'Ă©chelle nationale. L'intĂ©rĂŞt pour ce style musical dĂ©bute dans les classes aisĂ©es, mais, dans le cas du punk, ce sont les habitants des quartiers populaires de villes comme Bogotá et MedellĂn qui, au fil du temps, s'intĂ©resseront Ă ces groupes. Le contenu des morceaux et l'expressivitĂ© de leur style caractĂ©risaient parfaitement les violences et les sentiments de rĂ©bellion et de frustration qui vivaient les habitants[22].
MedellĂn est la première ville Ă franchir le pas, avec l'organisation d'un festival de rock connu sous le nom de La Batalla de las Bandas (1985) qui, par son organisation anarchiste, contribue Ă marginaliser encore plus le rock[23]. Le festival souligne Ă©galement les disparitĂ©s sociales entre le punk colombien et le heavy metal. Alors que le punk Ă©tait produit et Ă©coutĂ© par les jeunes issus des quartiers populaires, le heavy metal Ă©tait l'expression de la jeunesse des classes moyenne et aisĂ©e[24].
Au dĂ©but des annĂ©es 1980, Carbure et FĂ©nix (orientĂ© vers le heavy metal) et Complot (tendance punk) ouvrent la voie Ă des morceaux de plus en plus agressifs. De cette Ă©tape naissent les groupes Parabellum, ReencarnaciĂłn et Agressor (toujours actifs) orientĂ©s vers le thrash metal et le death metal, et dont la proposition musicale et visuelle critiquait durement les valeurs traditionnelles. Ses premiers morceaux (datant entre 1986 et 1988) atteignent l'Europe et influencent le groupe norvĂ©gien Mayhem (l'un des premiers groupes de black metal). La scène heavy metal de MedellĂn est suivie par des groupes tels que NĂ©mĂ©sis, Masacre et ConfusiĂłn. Ces deux derniers groupes acquièrent Ă©galement une reconnaissance internationale, en sortant plusieurs de leurs albums dans des pays tels que la France et le Japon au dĂ©but des annĂ©es 1990[25].
Le punk rock et le punk hardcore de MedellĂn sont reprĂ©sentĂ©s par des groupes tels que I.R.A., BSN, Libra, Raxis, Mutantex et Restos de Tragedia. La proposition lyrique et musicale de ces groupes sont conformes Ă l’atmosphère de violence vĂ©cue dans la ville et, en fait, le mouvement qu’ils consolident constitue une solution alternative Ă un secteur de la sociĂ©tĂ© sans options d'une vie meilleure qu'au-delĂ du crime. Tant le heavy metal que le punk des groupes locaux se rĂ©partissent dans tout le pays grâce Ă la bande originale du film D: No futuro de Victor Gaviria Rodrigo, qui a cependant Ă©tĂ© durement critiquĂ© dans la scène udnerground pour sa relation Ă©tablie entre les groupes rock et sicariens[26].
Bogotá, bien qu'ayant établie une petite scène underground, contribue à populariser plusieurs des groupes les plus importants de la décennie, comme c’est le cas de La Pestilencia (orienté punk et hardcore), formé en 1986, et dont les premiers morceaux datent de 1989. D'autres groupes de Bogotá notables de cette période incluent Darkness (de Soacha), Minga Metal (formé à Kennedy), Excalibur et Neurosis. Dans d'autres villes, le mouvement underground se développe également, permettant à des groupes d'autres régions de rejoindre ce mouvement comme Inquisition de Cali (maintenant basé à Seattle), Lluvia Negra d'Armenia, et NN de Bucaramanga, orientés vers le metal underground[27].
Certains groupes se popularient vers le grand public et sont largement reconnus dans les circuits underground et grand public. C'est le cas de Kraken de MedellĂn et de Kronos de Cali. Kraken, orientĂ© metal progressif, rĂ©ussit Ă participer Ă de nombreux grands concerts de rock en espagnol, et est Ă©galement considĂ©rĂ© comme le groupe le plus populaire de MedellĂn grâce au succès de chansons comme Muere libre, Escudo et espada et Vestido de cristal[23]. Kronos, pendant ce temps, reprĂ©sente Cali et rĂ©ussit Ă jouer en concert avec Quiet Riot (1988) et Guns N’Roses (1992)[2]. DĂ©jĂ dans les annĂ©es 1990, des groupes tels que Tránsito Libre de Pereira, et Ekhymosis vivent des expĂ©riences similaires Ă celles de ces groupes pionniers[28].
Années 1990
Après la mode du rock en espagnol, la scène rock colombienne s'effondre. Cependant, au dĂ©but des annĂ©es 1990, de nombreux groupes underground se font largement reconnaitre et deviennent les prĂ©mices de la prochaine gĂ©nĂ©ration. Au groupe Hora Local (formĂ© au milieu des annĂ©es 1980), s'ajoutent les groupes Distrito Especial et Estados Alterados. Distrito devient le premier groupe colombien dont la proposition faisait entièrement rĂ©fĂ©rence Ă la culture d'une ville, Bogotá[29]. Estados Alterados, en revanche, est le principal groupe de rock Ă©lectronique colombien. FormĂ© Ă MedellĂn et toujours actif, ses Ĺ“uvre restent innovants non seulement musicalement, mais pour la qualitĂ© de ses clips, principalement rĂ©alisĂ©s par SimĂłn Brand[30].
Années 2000-2010
Les festivals de rock continuent d’être la plate-forme idĂ©ale pour promouvoir les morceaux des groupes au sein de l’immense public du rock, comme c'est le cas pour le festival Altavoz, crĂ©Ă© en 2004 de MedellĂn.
Depuis 2005, la Colombie a vu émerger des groupes de punk rock, pop punk et alternative rock. Malgré les problèmes pour obtenir des passages à la radio, des groupes comme Blunt, Tres De Corazon, The Mills (en), The Hall Effect, Don Tetto, Area 12, Donna Joe Radio, Zarco, Stayway, The Radio Flyer, Odio a Botero, the Ghetto Muppets, Proper Strangers (basé au Royaume-Uni) gagnent en popularité.
Au niveau international, de nouveaux artistes tels que Locos por Juana (basé à Miami), récemment nominé au Grammy award, et Intrudia (basé au Texas) ont obtenu de la notoriété et représentent le rock colombien aux Etats-Unis.
Bibliographie
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Notes et références
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- (es) Esa informaciĂłn se toma de la programaciĂłn de emisoras desaparecidas como Radio Tequendama (Bogotá) y Radio Musical Todelar (MedellĂn).
- Grabaciones clásicas del rock colombiano: Traphico y Ship. 91.9 Javeriana EstĂ©reo, 19 de agosto de 2007; Grabaciones clásicas del rock colombiano: La escena paisa de principios de los 80. 91.9 Javeriana EstĂ©reo, 6 de noviembre de 2007; Omar Urán (Coordinador), MedellĂn en vivo, MEN / CorporaciĂłn RegiĂłn, 1997.
- (es) "Hoy hace 20 años Bogotá estuvo en armonĂa. El Concierto de Conciertos". El Blogotazo, El Tiempo, 17 septembre 2008.
- (es) Grabaciones clásicas del rock colombiano: Contacto, 20 años después. 91.9 Javeriana Estéreo, 24 juin 2008.
- (es) Grabaciones clásicas del rock colombiano: Pasaporte. 91.9 Javeriana Estéreo, 15 décembre 2007.
- (es) Grabaciones clásicas del rock colombiano: El álbum de menor venta en la historia del disco. 91.9 Javeriana Estéreo, 27 mai 2008.
- Grabaciones clásicas del rock colombiano: Contacto, 20 años después; Grabaciones clásicas del rock colombiano: Pasaporte.
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Liens externes
- (es) MĂşsicos Colombianos MĂşsicos Colombiano, InformaciĂłn sobre Artistas Colombianos
- (es) Umberto PĂ©rez. Bogotá, epicentro del rock colombiano entre 1957 y 1975. SecretarĂa Distrital de Cultura. 2007
- (es) [PDF] Andrea Restrepo. Una lectura de lo real a travĂ©s del punk. Historia CrĂtica. NumĂ©ro 29 (2005). UniversitĂ© de Los Andes.
- (es) Andrés Ospina. Radio juvenil y rock en Bogotá: 1964-2004 ¿Una historia fragmentada?, .
- (es) Eduardo Arias con la colaboraciĂłn especial de Augusto Martelo Historia del Rock Colombiano. Originalmente publicado en Gaceta Colcultura (1992).
- (es) NaciĂłn Rock. ExposiciĂłn en el Museo Nacional de Colombia (2008).
- (es) Pioneros del Rock en Colombia
- (es) Historia de Rock al Parque
- El portal del Rock en Colombia - Orbita Rock
- (es) Metal: la construcciĂłn del acero en tres actos (histoire du metal Ă MedellĂn)
- (es) Grupos colombianos de los años 60 y 70