Accueil🇫🇷Chercher

Robot (Doctor Who)

Robot (Robot) est le soixante-quinzième épisode de la première série de la série télévisée britannique de science-fiction Doctor Who, diffusé pour la première fois en quatre parties hebdomadaires du 28 décembre 1974 au 18 janvier 1975. Premier épisode de la douzième saison, il présente pour la toute première fois Tom Baker dans le rôle du Docteur, qui outre Sarah Jane Smith (interprétée par Elisabeth Sladen) se voit adjoindre un nouveau compagnon en la personne de Harry Sullivan (Ian Marter).

Robot
Épisode de Doctor Who
Titre original Robot
Numéro d'épisode Saison 12 (1re série)
Épisode 1 (ou 75)
Code de production 4A
Réalisation Christopher Barry
Scénario Terrance Dicks
Production Barry Letts
Durée 4 × 25 minutes
Diffusion au sur BBC One
à partir du sur TF1
Personnages Docteur :
4e
Compagnons :
Sarah Jane Smith
Harry Sullivan
Brigadier Lethbridge-Stewart
Chronologie
Liste des épisodes

Résumé

Alors qu'il vient à peine de se régénérer, le Docteur tente de fausser compagnie à UNIT et de quitter la terre à bord de son fidèle TARDIS. Mais le Brigadier Lethbridge-Stewart et Sarah Jane Smith parviennent à le convaincre de rester afin de les aider à enquêter sur le vol de documents top-secrets. Les premières pistes les mènent rapidement à un institut de recherche scientifique, qui abrite une bien étrange machine...

Distribution

Synopsis

Après s'être régénéré, le Docteur devient incohérent avant de finalement s'effondrer, inconscient, sous les yeux de Sarah Jane Smith et du Brigadier Lethbridge-Stewart. Ce dernier charge le lieutenant Harry Sullivan de veiller sur lui à l'infirmerie. Mais le Docteur se réveille, échappe à la vigilance de Sullivan et tente de s'esquiver à bord du TARDIS. Cependant, le Brigadier et Sarah Jane l'arrêtent et parviennent à le convaincre de les aider à enquêter sur le vol des plans d'un fusil désintégrateur survenu quelques heures plus tôt. Le Brigadier conduit le Docteur sur les lieux du cambriolage, un centre de recherche avancée du Ministère de la Défense. Le Docteur y observe des fleurs écrasées, et trouve une étrange empreinte rectangulaire. Les soldats de UNIT sont alors chargés de transformer en véritable forteresse une usine où se trouvent des pièces nécessaires à la fabrication du fusil, mais le voleur parvient à tromper leur vigilance en creusant un tunnel directement sous la chambre forte où les pièces sont stockées.

Pendant ce temps, Sarah Jane Smith enquête au National Institute for Advanced Scientific Research (Institut National pour la Recherche Scientifique de Pointe), plus communément baptisé « Think Tank ». Sur place, elle découvre que la directrice Hilda Winters et son assistant Arnold Jellicoe travaillent sur un prototype expérimental de robot K1, censé assister les humains dans des tâches dangereuses en milieu hostile, originellement conçu par le Professeur Kettlewell qui a récemment claqué la porte du Think Tank pour se consacrer à la recherche sur les énergies alternatives. Interrogé par Sarah Jane, Kettlewell confirme, mais ajoute qu'il a ordonné la destruction du robot avant son départ du Centre, ayant jugé que ses facultés cognitives se développaient trop rapidement. Il ajoute que ni Winters, ni Jellicoe ou qui que ce soit au Think Tank n'a les connaissances requises pour le programmer correctement, et que s'ils ont essayé ils l'ont sans doute conduit au bord de la folie. Sarah Jane éprouve de la sympathie pour ce robot au comportement étrangement humain, mais un peu plus tard celui-ci fait irruption au domicile de Kettlewell et essaie de le tuer. Heureusement, le Docteur, Sarah Jane et UNIT arrivent à temps, et le robot, visiblement perturbé, est mis en fuite.

Pour UNIT, la culpabilité du robot ne fait désormais plus aucun doute dans l'affaire des plans du fusil désintégrateur. Mais Winters et Jellicoe en sont déjà à la phase suivante de leur plan: ils chargent le robot K1 de tuer un membre du gouvernement, le désignant comme « ennemi de l'humanité », et de voler des papiers dans son coffre-fort à l'aide du fusil désintégrateur désormais opérationnel. Lorsque UNIT s'en aperçoit, le Brigadier explique que les papiers en question sont en fait les codes de lancement des armes nucléaires des principales nations du monde, confiés à la Grande-Bretagne en sa qualité d'état neutre. Dans le même temps, l'enquête démontre que la majorité des membres du Think Tank (dont sa directrice et l'assistant de celle-ci) sont membres d'une société secrète, la SRS (Scientific Reform Society, ou « Société pour la Révolution Scientifique »), qui a pour but de mettre des scientifiques à la tête du monde à la place des gouvernements, estimant que seules des « têtes pensantes » peuvent diriger le monde de façon cohérente. Une réunion de la SRS devant avoir lieu le soir-même, les membres de UNIT se préparent à intervenir, tandis que Sarah Jane, apprenant que Kettlewell en est membre, lui demande de l'aider à infiltrer la réunion.

Mais une fois sur place rien ne se passe comme prévu: stupéfaite, Sarah Jane découvre que le Professeur était en fait le cerveau de la bande: membre dirigeant de la SRS, il a lui-même reconstruit le robot avec Winters et Jellicoe pour obtenir les codes de lancement et faire pression sur les gouvernements du monde. Néanmoins, lorsque K1 découvre Sarah Jane et que Winters lui ordonne de tuer la compagne du Docteur, Kettlewell commence à réaliser que Winters est bien plus dangereuse que ce qu'il pensait. Lui ne souhaitait aucun mal à Sarah Jane. Ce qui ne l'empêche pas de fuir avec Winters, Jellicoe et le robot qui ont pris la jeune femme en otage. Harry Sullivan, qui avait infiltré le Think Tank sous couverture d'expert médical, les voit pénétrer dans un bunker et parvient à prévenir UNIT avant d'être capturé à son tour.

Winters envoie une liste d'exigences aux gouvernements et leur donne un délai de trente minutes pour s'y soumettre, prévenant que s'ils refusent ce sera l'holocauste nucléaire. Kettlewell hésite à lui obéir, il ne pensait pas que le plan irait aussi loin et, dans la confusion qui s'ensuit, Sarah Jane et Harry parviennent à s'échapper. Néanmoins, Winters charge le robot de les empêcher de fuir mais, gravement perturbé, celui-ci tue le Professeur Kettlewell, son créateur, à l'aide du fusil désintégrateur. Prostré après avoir tué son « père », il s'effondre et semble désactivé mais, alors que UNIT et le Docteur arrêtent le compte à rebours et emmènent Winters et Jellicoe, il se réactive et attaque les soldats. Il semble néanmoins vouloir protéger Sarah Jane (qui avait éprouvé de la compassion pour lui), et le Docteur conclut à un complexe d'Œdipe. UNIT tente alors d'utiliser une copie du désintégrateur contre le robot, mais le résultat n'est pas celui escompté: K1 absorbe la décharge et sa taille s'en retrouve décuplée, ainsi que la menace qu'il représente. Le Docteur réalise que cet événement est dû au fait que le robot est fait d'un métal particulier, en quelque sorte vivant. Il se souvient alors avoir lu quelque chose dans les notes du défunt Kettlewell, à propos d'un virus susceptible de l'altérer. Il se rue au laboratoire du Professeur, parvient à fabriquer le virus et, à bord de sa voiture, Bessie, se précipite sur le robot et lui inocule le virus. K1 régresse à sa taille d'origine, avant de finalement disparaître.

De retour au QG de UNIT, Sarah Jane est attristée par la disparition du robot. Le Docteur lui propose de lui remonter le moral en l'emmenant faire un tour avec le TARDIS, et invite Harry Sullivan à se joindre à eux. Le Brigadier, qui venait leur annoncer qu'ils étaient tous invités à dîner au palais de Buckingham pour fêter la victoire, arrive au moment où le TARDIS se dématérialise; fataliste, il en conclut que le dîner sera sans doute retardé.

Continuité

  • Le début de l'épisode (la « mort » du Docteur et sa régénération) s'inscrit en tant que suite immédiate des événements de la fin de l'épisode précédent, Planet of the Spiders. Plus généralement, cet épisode et les suivants jusqu'à Terror of the Zygons inclus s'enchaînent sans temps mort, chacun reprenant immédiatement là où le précédent s'arrête.
  • Dans un état de confusion mentale à la suite de sa récente régénération, le Docteur énonce quelques phrases incohérentes, notamment « Le Brontosaure est gros, et calme... et stupide ». Cette phrase est directement tirée de l'épisode 71, Invasion of the Dinosaurs, où le Docteur (alors dans sa troisième incarnation) disait mot pour mot la même chose au Brigadier Lethbridge-Stewart. Il dit aussi « Les Sontariens pervertissent le cours de l'histoire humaine » chose qu'il avait aussi dit dans The Time Warrior.
  • Toujours après sa régénération, le Docteur retrouve la clé du TARDIS cachée dans sa chaussure ; exactement comme après sa précédente régénération dans Spearhead from Space.
  • Bien que cet épisode marque la première apparition du personnage de Harry Sullivan à l'écran, son nom avait déjà été mentionné dans l'épisode précédent Planet of the Spiders, où le Brigadier Lethbridge-Stewart lui téléphonait pour qu'il apporte une assistance médicale au Docteur.
  • Cet épisode marque l'avant-dernière apparition de Bessie, la voiture du Docteur, qu'on ne reverra plus qu'une seule fois dans The Five Doctors, épisode spécial sorti en 1983.
  • Des éléments de cette histoire seront repris dans un livre audio de Big Finish Productions intitulé The Relics of Jegg-Sau : on y découvre que les plans du robot du Professeur Kettlewell refont surface au XXVIe siècle - et bien sûr une fois de plus, les robots y deviennent fous. Dans un autre livre audio, mais cette fois rattaché à la série The Sarah Jane Adventures, Sarah Jane Smith sera amenée à recroiser la route de Miss Winters, l'antipathique directrice du « Think Tank », toujours interprétée par Patricia Maynard.
  • On voit apparaître la friandise préférée du 4e Docteur, les Jelly Baby, des petits anges en gelées, assez répandus en Angleterre. Il trouve aussi dans ses poches un papier disant « liberté sur la ville de Skaro », une licence de pilote entre Mars et Venus (« The Time Monster ») et une carte de membre honoraire du club de tennis de table d'Alpha Centauri. Il explique que ce sport est difficile car sur Alpha Centauri, les gens ont six bras, ce qui est effectivement le cas dans The Curse of Peladon et The Monster of Peladon.
  • Benton est promu officier à partir de cet épisode, mais faute de personnel, garde les mêmes prérogatives.

Références extérieures

  • Le fait que le Robot ait comme toute première loi de ne pas attaquer un être humain est largement inspiré des Lois de la robotique d'Isaac Asimov
  • Dans la confusion de la régénération, le Docteur pense que le Brigadier est Alexandre le Grand ou Hannibal.
  • Le brigadier Lethbridge-Stewart demande que l'usine Emmett's Electronics soit mieux protégée que Fort Knox.

Production

Outre les changements au niveau du casting, ce début de saison est également marqué par deux changements majeurs au sein de l'équipe de production. Barry Letts, producteur de la série depuis 1967, s'apprêtait en effet à quitter la série. De même, Terrance Dicks, à la tête de l'équipe scénaristique (script-éditor) depuis 1968, devait passer la main dès l'épisode suivant. Néanmoins, les deux hommes restèrent à leurs postes respectifs pour ce dernier épisode, afin d'assurer la transition d'un Docteur à l'autre, tout en introduisant leurs remplaçants dans le processus, le producteur Philip Hinchcliffe et le scénariste Robert Holmes.

Ecriture

Cet épisode a été écrit par Terrance Dicks, qui a cité King Kong parmi les influences majeures pour le script[1] ; de fait, la scène où le robot (dont la taille a décuplé à la suite de la tentative ratée de neutralisation au fusil désintégrateur) s'empare de Sarah Jane avant de la déposer sur un toit, est une réminiscence de celle où King Kong enlève Ann Darrow. Dicks aura dit avoir récupéré l'idée de la SRS dans The Mauritius Penny un épisode qu'il avait écrit avec Malcolm Hulke pour la série Chapeau melon et bottes de cuir. Dans l'idée de sécuriser le téléspectateur fidèle de la série, Dicks avait repris des éléments typiques des saisons précédentes : le Brigadier Lethbridge-Stewart, le Sergent Benton et l'apparition de Bessie, la voiture du Docteur.

Le script initial a été écrit alors que Tom Baker n'avait pas encore été engagé, et à l'époque la production envisageait de revenir à un acteur plus âgé pour interpréter le quatrième Docteur. C'est avec cette idée en tête que Dicks créa le personnage de Harry Sullivan, afin de doter le Docteur d'un compagnon susceptible d'endosser le rôle de « l'homme d'action ». Dicks reprit quelques éléments de Spearhead from Space pour le passage « post-régénération » : le Docteur désorienté après sa régénération, s'échappant de l'infirmerie en tenue d'hôpital, retrouvant la clé du TARDIS dans sa chaussure. Ces éléments devaient aider les téléspectateurs pour la transition entre les acteurs[2] - [3]. Le fait que le suivant soit plus loufoque et plus « extra-terrestre » que celui joué par Jon Pertwee était la volonté de Philip Hinchcliffe.

Casting

  • Au moment du casting pour trouver le quatrième Docteur, Tom Baker était un acteur au chômage qui travaillait dans le bâtiment en attendant de trouver un rôle ; il avait écrit à Bill Slater, alors directeur de la fiction sur la BBC, qui le recommanda au producteur Barry Letts[4].
  • Ian Marter, le nouveau compagnon du Docteur était déjà apparu dans le petit rôle du Lieutenant John Andrews dans « Carnival of Monsters » (1973).
  • Elisabeth Sladen, Nicholas Courtney et John Levene reprennent leurs rôles récurrents respectifs de Sarah Jane Smith, du Brigadier Lethbridge-Stewart et du Sergent Benton. Levene était apparu pour la première fois dans la série dans The Invasion (1968), alors que Courtney avait commencé un an plus tôt dans « The Web of Fear » (son personnage du Brigadier n'était alors que Colonel).
  • Edward Burnham qui interprète ici le Professeur Kettlewell, était déjà apparu dans la série : dans The Invasion, il jouait le rôle d'un autre scientifique, le Professeur Watkins.
  • Michael Kilgarriff, que l'on retrouve ici dans le costume du robot K1, avait déjà interprété un rôle "robotique" dans la série : il interprétait le contrôleur des Cybermen dans The Tomb of the Cybermen (1967).
  • Alec Linstead, ici dans le rôle d'Arnold Jellicoe, avait auparavant interprété le Sergent Osgood, un membre du personnel technique de UNIT dans The Dæmons (1971).

Pré-production

Afin de coller à l'image d'un Docteur plus "bohémien" que souhaitait à la fois Tom Baker et Barry Letts, le concepteur des costumes, James Acheson, s'inspira d'Aristide Bruant tel que l'a dépeint Toulouse-Lautrec dans un tableau de 1892. Toutefois l'écharpe n'était pas censée être si longue, celle-ci était une erreur de la femme auquel il l'avait commandée, Begonia Pope. Baker trouvait cette écharpe excellente et proposa d'incorporer son extrême longueur dans le scénario (elle sert à faire glisser des ennemis).

Tournage

Comme souvent, le premier épisode de la saison fut tourné à la fin de la saison précédente et quasiment en parallèle du tournage de Planet of the Spiders. Le réalisateur engagé pour cet épisode fut Christophe Barry qui avait précédemment réalisé The Mutants (1972) et The Dæmons (1971).

Pour la première fois Barry demanda que les tournages en extérieur soient filmés sur cassettes vidéo au lieu de les tourner sur pellicule, contrairement à l'habitude de la BBC où seuls les tournages en intérieur étaient filmés sur cassettes. L'idée était de permettre de mieux gérer l'effet d'incrustation du robot géant, plus facilement gérables sur cassettes vidéo[5]. L'équipe en avait fait les frais avec les effets piteux de Invasion of the Dinosaurs. Le tournage eu lieu du 28 avril au 7 mai 1974 au département d'entraînement des ingénieurs de la BBC à Wood Norton dans le Worcestershire[6]. Barry se dit très déçu de l'attaque du tank réalisé par un effet d'arrière-plan.

Le tournage en studio débuta les 21 et 22 mai 1974 au studio 3 du Centre télévisuel de la BBC par le tournage des deux premières parties. À cause d'une grève, certaines scènes ne furent pas filmées et un grand nombre des scènes censées être tournées le 22 le furent finalement les 1er et 2 juin au studio 3. Les quatre parties de l'épisode ne furent bouclées qu'à l'issue de la troisième session les 6 et 7 juin. Assez déçus du résultat des effets spéciaux, Letts et Barry firent retourner les scènes entre Sarah Jane et le Robot le 27 octobre 1974.

Post-production

À des fins d'économies, le logo de Doctor Who ne fut pas rechangé et quelques changements mineurs dans le générique (l'apparition de Tom Baker et celle du TARDIS) furent décidés afin de masquer Jon Pertwee du générique original.

Diffusion et réception

Épisode Date de diffusion Durée Téléspectateurs
en millions
Épisode 1 28 décembre 1974 24:11 10,8
Épisode 2 4 janvier 1975 25:00 10,7
Épisode 3 11 janvier 1975 24:29 10,1
Épisode 4 18 janvier 1975 24:29 9
Diffusé en quatre parties hebdomadaires du samedi 28 décembre 1974 au samedi 18 janvier 1975, ce premier épisode de la saison 12 fait mieux en termes d'audiences que le premier épisode de la saison précédente ; seule la dernière partie passe en dessous de la barre des dix millions de téléspectateurs[7].

L'épisode fut diffusé en français le dimanche à 9h00 durant l'émission Club Dorothée Dimanche sur TF1 à partir du 30 mars 1989[8] - [9].

Diffusion de l'épisode dans le Club Dorothée.

Durant la diffusion de cet épisode, le comic-book de Doctor Who, diffusé les semaines dans le magazine Tv Comics, fait figurer dès le 11 janvier une aventure où le Docteur est dessiné sous la forme de Tom Baker[10].

Critiques

Comme tout nouveau Docteur, Tom Baker reçut un accueil mitigé de la part des téléspectateurs, qui le trouvèrent « maboule » et jugèrent que la façon dont il était présenté le faisait paraître « stupide »[11]. Un rapport sur les réactions du public, commandé par la BBC, nota que de nombreux téléspectateurs estimaient que « ça leur prendrait du temps pour s'habituer à ce nouveau Docteur », mais les plus jeunes eurent globalement des réactions plutôt positives pour cet épisode[2]. Du côté de la critique, l'accueil fut relativement positif. David J. Howe et Stephen James Walker, dans The Television Companion, se déclarèrent admiratifs des performances d'Elisabeth Sladen et de Nicholas Courtney, et considérèrent « prometteurs » les débuts de Ian Marter dans le rôle de Harry Sullivan, le nouveau compagnon. Ils apprécièrent également le costume du robot K1, mais exprimèrent en revanche leur scepticisme sur les effets spéciaux[12]. Arnold Blumburg du site IGN.com attribua une note de 8/10 à l'épisode, estimant que Tom Baker contribuait grandement à sa qualité mais trouvant lui aussi les effets spéciaux médiocres[13]. Selon un classement établi en 2010 par Steve o'Brian du site SFX, le moment où le Docteur essaie différents costumes après sa régénération figure en bonne place parmi les scènes les plus « idiotes » de la série[14].

En septembre 2011, Nash du site "That Guy with the Glasses" fera une vidéo de critique de l'épisode qui explique à quel point les effets spéciaux sont mauvais et l'idée générale de l'épisode a du mal à tenir debout. Néanmoins il trouve l'histoire volontairement drôle et les acteurs au meilleur de leur forme[15].

Erreurs de la traduction française

Lors de la traduction de l'épisode dans les années 1980, l'équipe de doublage a pris quelques libertés et effectué de nombreux contresens. Le ton des personnages est bien plus enjoué et comique. La musique a d'ailleurs été changée, les bruitages d'arrière-plan (bataille, bruits de portes) ont été supprimés, des bruitages de bips électroniques ont été rajoutés au robot et le bruit du TARDIS a été changé. De plus, les effets mis sur la voix du robot le rendent parfois incompréhensible.

1re partie

  • Lorsqu'il se régénère, en version originale, le Docteur demande pourquoi si le carré d'hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés la souris tourne-t-elle. En version française, cela s'est changé en « pourquoi pleut-il lorsque je pars en week-end ? »
  • En version originale, Sarah Jane trouve le lieutenant Sullivan un peu « vieux jeu » et le Brigadier fait remarquer qu'il est un peu vieux jeu lui-même, ce à quoi elle répond que non. En version française elle le trouve « archaïque », ce à quoi le Brigadier répond que c'est peut-être l'uniforme qui donne cette impression.
  • Lorsque le Docteur casse une brique avec la main, le doubleur à cru bon de rajouter en français un cri de karatéka à l'action.
  • Lorsque le Docteur parle avec Harry Sullivan de son nouveau physique, la VF rajoute une mention à ses cheveux bouclés qui n'étaient pas dans la version originale.
  • Lorsqu'il est prêt à repartir dans son TARDIS, le Docteur appelle Sarah Jane dans la VF « mon chou », un qualificatif que n'aurait jamais osé le Docteur. De même, au lieu de dire que le Docteur est le conseiller scientifique de U.N.I.T. Sarah Jane en VF dit que le Docteur est le plus grand scientifique « de notre temps », ce qui n'a aucun sens étant donné que le Docteur n'est pas son contemporain.
  • Dans la version originale, Sarah Jane découvre que de l'huile se trouve dans l'entrepôt vide. La VF a changé cela par de l'essence, ce qui rend l'indice incompréhensible.

2e partie

  • En version originale, Sarah Jane explique que la Scientific Reform Society ne serait pas « contre un peu de publicité gratuite » sous-entendant qu'elle ira les interviewer le lendemain. En version française, l'assertion devient « il n'y a jamais eu la moindre publicité », ce qui rend la phrase absurde.
  • Quelques minutes après, dans la version française, le Brigadier appelle le Docteur « Docteur Who »
  • Dans la version française, le Docteur Kettlewell demande « qui est là ? » alors que le Robot est face à lui bien visible.
  • Dans la version originale, Sarah Jane dit au représentant de la Scientific Reform Society qu'elle parlera de son organisation quelque part celles traitant des « soucoupes volantes et des partisans de la Terre Plate. » Dans la version française, cela est changé en « les Martiens, les soucoupes volantes et les égoutiers », ce qui change l'insulte.
  • Sarah Jane indique que le robot est « énorme, il mesure plus d'1,20 m » au représentant militaire. Or, il doit faire plus d'1,80 m.
  • Dans la version française, dans la conversation téléphonique avec le Docteur Kettlewell, le Docteur se présente encore une fois comme étant le "Docteur Who".

3e partie

  • Dans la version originale, la révélation des codes d'armes nucléaires des superpuissances est dans un but de paix. Dans la version française, il s'agit d'assurer la sécurité de "l'espace". La réflexion sarcastique du Docteur sur le choix de l'Angleterre comme pays neutre est totalement gommé dans la version française.
  • Contresens : En version originale, le Docteur sermonne le professeur Kettlewell en lui disant que la fin ne doit pas justifier les moyens. Dans la version française, il lui demande exactement l'inverse.

4e partie

  • Pour des raisons de synchronisation labiale, la portée de l'arme du robot devient plus dangereuse, passant de « faire un trou dans la lune » dans la version originale à « faire une cicatrice à la surface de Mars » dans la version française.
  • La réflexion sarcastique du Brigadier qui souhaiterait « rencontrer enfin des extra-terrestres qui ne soient pas immunisés aux balles » est sortie totalement de son contexte dans la version française.
  • Quelques secondes après, lorsque Benton apprend que Kettlewell a créé un métal capable de grandir et un virus capable de le détruire, le Docteur dit dans la version originale qu'il peut « s'attaquer aux tissus humains » et Benton répond qu'il s'agit de quelque chose comme cela. Dans la version française, le Docteur parle de "parthénogenèse" et Benton répond « il n'a pas été grossier à ce point-là. »
  • Une référence à Alice au pays des merveilles est gommée lors d'une discussion entre le Docteur et Harry.
  • Comme les jelly babys n'existent pas en France, ceux-ci ont été changés par des « boules de gommes. »
  • La phrase du Docteur « quel intérêt d'être un adulte si l'on ne peut pas faire l'enfant de temps en temps ? » s'est transformé dans la version française en « le privilège du savant est d'éterniser son enfance. » Un peu plus tard, la version française explique que le Docteur prive Harry de « boules de gommes » car « il aurait passé l'âge. »

Novélisation

Il existe trois éditions de la novélisation de cet épisode, rédigée par le scénariste Terrance Dicks lui-même. La première édition, publiée en 1975, est parue chez Target Books sous le titre « Doctor Who And The Giant Robot »[16] - [17]. La deuxième édition, parue en 1978 chez W. H. Allen Ltd, propose une nouvelle page de couverture. La plus récente, ré-intitulée simplement « Doctor Who - Robot » et reprenant l'illustration de la jaquette de la VHS comme page de couverture, est parue en 1992, à nouveau chez Target Books. Il en existe également une autre version, destinée à un public plus jeune et employant donc un vocabulaire plus simple. Également écrite par Dicks, elle porte le titre de « Junior Doctor Who and the Giant Robot ». Cet épisode est l'un des deux seuls à avoir connu une novélisation de ce type, l'autre étant The Brain of Morbius.

Édition VHS, CD et DVD

  • La première publication en VHS de cet épisode est parue en janvier 1992 en Grande-Bretagne[16], tandis que la version nord-américaine est venue deux ans plus tard à l'initiative de CBS/Fox Video.
  • Le 4 juin 2007, BBC Video a publié la première édition en DVD de l'épisode pour la Grande-Bretagne, suivie deux mois plus tard par la version nord-américaine[18]. Le DVD contient en bonus le documentaire Are Friends Electric?, qui donne des détails sur la production et le casting de l'épisode.
  • Robot est également inclus dans le volume 49 des Doctor Who DVD Files, sorti le 17 novembre 2010.
  • Côté CD, une version intégrale de la novélisation de l'épisode, lue par Tom Baker, a été publiée le 5 novembre 2007 par BBC Audiobooks. Une ré-édition pour le public nord-américain est parue en 2008 chez Chivers Children's Audio Books, dans un format 4 CD[19].

Liens externes

Références

  1. John, Kenneth Muir, « A critical History of Doctor Who on Television », McFarland & Company, (consulté le )
  2. Shannon Doctor Who Episode Guide, « BBC Episode Guide: Robot », BBC, (consulté le )
  3. « Cornell, Paul; Day, Martin; Topping, Keith (1er octobre 2004). The Discontinuity Guide: The Unofficial Doctor Who Companion (2nd ed.). Austin (Texas, USA) : MonkeyBrain Books. ISBN 9781932265095. OCLC 56773449 », BBC (consulté le )
  4. « Westthorp, Alex (1 April 2010). "Top 10 Doctor Who producers: Part Two". Den of Geek. London, England, UK: Dennis Publishing. Consulté le 20 juin 2013. »
  5. Mark Braxton et Ben Preston (dir.), « Doctor Who: Robot - Radio Times », Radio Times, Londres, Angleterre, RU, Immediate Media Company, (ISSN 0033-8060, OCLC 240905405, lire en ligne, consulté le )
  6. (en) « Robot - Story Locations », Doctor Who The Location Guide (consulté le )
  7. « Robot », Doctor Who Reference Guide (consulté le )
  8. « Doctor Who et le Club Dorothée », Gallifrance, (consulté le )
  9. « Doctor Who France », Gallifrance, (consulté le )
  10. (en) « In The Comics - The Fourth Doctor - Death Flower! », Altered Vistas (consulté le )
  11. « Robot », BBC News (consulté le )
  12. « Howe, David J.; Walker, Stephen James (30 octobre 2004). The Television Companion: The Unofficial and Unauthorised Guide to Doctor Who. Tolworth (Surrey), Angleterre, RU: Telos Publishing. ISBN 9781903889527. OCLC 59332938. » (consulté le )
  13. « Blumberg, Arnold (13 août 2007). "Doctor Who: Robot DVD Review - IGN". IGN Entertainment. San Francisco (Californie), USA: News Corporation. Consulté le 13 janvier 2013. »
  14. « O'Brian, Steve (novembre 2010). "Doctor Who's 25 Silliest Moments". SFX. Consulté le 21 mars 2013. »
  15. (en) « Docto Who Classic - Robot », Nash (consulté le )
  16. Lofficier, Jean-Marc et Randy, « The Doctor Who Programme Guide. iUniverse » (consulté le )
  17. (en) « The Giant Robot », On Target (consulté le )
  18. BBC Video, « BBC Video - Doctor Who / Robot », (consulté le )
  19. « Doctor Who: The Giant Robot (CD), BBC Audiobooks/Chivers Children's Audio Books », (consulté le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.