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Robert Noireau

Robert Noireau (Vicq, - Beauvais, ), est un entrepreneur et résistant français, Compagnon de la Libération. Engagé dès 1940 à Paris dans la poursuite de la lutte contre l'occupant allemand, la pression de la gestapo le contraint à s'exiler dans le sud où il exerce, pendant toute la Seconde Guerre mondiale, d'importantes fonctions au sein des mouvements de résistances du Gard, de l'Aveyron et du Lot.

Robert Noireau
Robert Noireau le 17 août 1944 lors de la libération de Cahors
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Georges
Nationalité
Activité
Entrepreneur
RĂ©sistant

Biographie

Jeunesse et engagement

Robert Noireau naît le à Vicq dans le Nord d'un père assureur[1]. Après ses études, il travaille dans le domaine du bâtiment[2]. En , il commence son service militaire dans l'armée de l'air mais est réformé pour raisons de santé l'année suivante [3]. Il reprend alors son travail dans le bâtiment où il ne tarde pas à devenir cadre [3].

Seconde Guerre mondiale

Mobilisé en 1940, son appartenance au parti communiste lui vaut d'être affecté à la 1re compagnie spéciale de travailleurs militaires qui accueillent des sympathisants communistes dont les autorités françaises se méfient depuis la signature du pacte germano-soviétique[3] - [4]. Relégué à des travaux de génie, il ne combat pas et est démobilisé en [3]. Mécontent de l'armistice signé deux mois auparavant, il s'engage dans la résistance dès le mois de septembre et rejoint l'organisation spéciale du parti communiste pour laquelle il est responsable de la zone Paris-Ouest[2]. Arrêté en , il passe plusieurs mois en prison avant de bénéficier d'une libération provisoire pour raisons de santé en [1]. Il en profite alors pour s'évader en zone libre[1].

ArrivĂ© dans le sud, il s’établit dans le Gard et l'Aveyron oĂą il participe Ă  des actions de sabotage dans les houillères de Decazeville et les charbonnages du bassin d'Alès[3]. Il est particulièrement actif Ă  Robiac et Ă  Aubin oĂą il est arrĂŞtĂ© par la gestapo le [1]. Parvenu dès le lendemain Ă  s'Ă©vader de la prison de Rodez, il rejoint le Lot oĂą il s'engage dans le maquis local sous le pseudonyme de lieutenant-colonel Georges[3]. Reconnu pour ses talents d'organisateur, il remanie et structure complètement le maquis, faisant de celui-ci une unitĂ© combattante parfaitement fonctionnelle[2]. Chef dĂ©partemental de l'ArmĂ©e secrète, il devient ensuite chef dĂ©partemental des MUR tout en commandant parallèlement les FTP-F locaux[3]. Ce double commandement lui permet de rĂ©aliser efficacement l'union des diffĂ©rents mouvements de rĂ©sistance dans le cadre de la constitution, au dĂ©but de l'annĂ©e 1944, des FFI dont il devient le chef d'Ă©tat-major pour le dĂ©partement du Lot[3]. Dès fĂ©vrier, il est Ă  la tĂŞte de 1 200 hommes qu'il mène dans de nombreuses opĂ©rations de sabotage des lignes ferroviaire et d'attaque de convois ennemis[1].

Atteignant 5 500 hommes en , les FFI de Robert Noireau participent Ă  la libĂ©ration du Lot et s'emparent de Cahors le [1]. Le , après la libĂ©ration de Toulouse, Robert Noireau prend le commandement de la place militaire de cette ville sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Philibert Collet, chef de la rĂ©gion militaire[3]. Ă€ ce poste jusqu'au , il est nommĂ©, le , commandant du 2e rĂ©giment d'infanterie FFI du Lot, qui devient ensuite le 8e rĂ©giment d'infanterie[3]. Il mène cette unitĂ© dans la rĂ©duction des poches de l'Atlantique et s'illustre particulièrement lors des combats de la poche de Royan et de la pointe de Grave oĂą il s'empare de nombreuses positions fortifiĂ©es ennemies[2].

Après-guerre

À la fin de la guerre, il retrouve son activité dans le bâtiment et devient entrepreneur à Boulogne-sur-Mer[2]. Il y retrouve un autre Compagnon de la Libération, Gilbert Bugeac, avec lequel il fonde en 1950 une entreprise de travaux public au Sénégal[3]. Il prend sa retraite en 1978.

Robert Noireau meurt le à Beauvais, dans l'Oise, et est inhumé à Berthecourt[1].

DĂ©corations

Publications

  • Le temps des partisans, Paris, Flammarion, , 372 p. (ISBN 2-08-064115-8).

Références

  1. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Rioux Jean-Pierre, Les communistes français, de Munich à Châteaubriant, 1939-1941, Presses de Sciences Po, , 442 p. (ISBN 978-2-7246-8517-6, lire en ligne)

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance : RĂ©sistance intĂ©rieure et France libre, Paris, Robert Laffont, , 1187 p. (ISBN 2-221-09997-4).
  • Dominique Lormier, Le livre d'or de la rĂ©sistance dans le sud-ouest, Sud Ouest, (ISBN 978-2-8177-0092-2 et 2-8177-0092-9).
  • Georges Cazard et Marcel Metges, Capitaine Philippe : Histoire du maquis du Lot, Coueslant, .

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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