Robert LeSage
Robert LeSage, dont le nom est aussi orthographié Robert Lesage, né le à Hull, est un fonctionnaire et homme politique québécois, député de Hull à l'Assemblée nationale du Québec sous la bannière du Parti libéral du Québec des élections partielles du 29 mai 1989 aux élections générales de 1998, dans lesquelles il ne se représente pas.
Robert LeSage | |
Fonctions | |
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Député à l'Assemblée nationale du Québec | |
– (9 ans, 6 mois et 1 jour) |
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Élection | 29 mai 1989 |
RĂ©Ă©lection | 25 septembre 1989 12 septembre 1994 |
Circonscription | Hull |
LĂ©gislature | 33e, 34e, 35e |
Groupe politique | Libéral |
Prédécesseur | Gilles Rocheleau |
Successeur | Roch Cholette |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Hull (Canada) |
Nationalité | Canadienne |
Parti politique | Parti libéral du Québec |
Diplômé de | Université Carleton HEC Montréal |
Profession | Fonctionnaire |
Biographie
Jeunesse
Robert LeSage naît à Hull d'Aurèle LeSage et d'Irène Boisvenue le . Il effectue ses études secondaires à l'Académie de La Salle à Ottawa. Par la suite, il poursuit ses études en législation et en administration à l'École des hautes études commerciales de Montréal, puis à l'Université Carleton d'Ottawa[1].
Il devient fonctionnaire municipal de Hull en 1961 et y sert comme greffier pendant dix-neuf ans[1] - [2]. De 1979 à 1981, il est président de l'Association du Parti libéral dans la circonscription de Hull[1].
Carrière politique
Après la démission de Gilles Rocheleau dans la circonscription de Hull, Robert LeSage décide de se présenter pour la prochaine élection partielle à Hull. Il réussit à avoir l'appui des libéraux, en remportant la candidature à 456 voix contre 167 pour son rival Pierre-Louis Lapointe[3] - [4]. Durant sa campagne, il appuie l'extension d'une autoroute à quatre voies de Hull à Aylmer en passant par le parc de la Gatineau, et repousse les réticences d'environnementalistes[5]. Il est facilement élu durant l'élection partielle, en battant le péquiste Paul Lemaire, et est reconduit à son siège durant les élections générales de septembre 1989[6]. Le Parti libéral devient majoritaire en 1989, et LeSage devient un fervent défenseur des politiques de Robert Bourassa. Il appuie notamment son compromis des deux langues, qui voudrait que l'affichage extérieur des commerces soit en français seulement et qu'à l'intérieur, il puisse être bilingue[7]. Il est aussi un défenseur de l'accord du Lac Meech, qui verrait le Québec être reconnu comme une « société distincte », mais l'accord finit par échouer.
Après le rejet de l'accord en , la reine Élisabeth II fait une visite à Hull, visite critiquée par LeSage, qui dit « Peut-être que la reine est venue célébrer la grande unité canadienne, mais elle n'existe pas »[8].
En 1991, en tant que fédéraliste canadien, LeSage est devenu membre d'un comité législatif pour l'étude des coûts du souverainisme québécois[9]. Il appuie le rapport Allaire, en disant qu'il pourra assurer les emplois en Outaouais au fédéral s'il y a un changement constitutionnel à venir[10]. En 1993, il déclare que si jamais le Québec venait à devenir indépendant, alors l'Outaouais se séparera du Québec[11]. Il appuie ses propos en disant notamment que c'est criminel de promouvoir le souverainisme en Outaouais, puisque la région dépend grandement du gouvernement fédéral[12]. Il appuie aussi la construction du casino de Hull, qui finit par être construit en 1996, deux ans après son approbation par le gouvernement libéral[13] - [14]. Il appuie la construction du casino près de la carrière du lac Leamy, ce qui engendre un différend avec le député libéral voisin de Pontiac, Robert Middlemiss, qui propose quant à lui l'hippodrome Connaught et l'hôtel Château-Cartier, à Aylmer. Le casino est finalement construit au lac Leamy, après que le propriétaire de la carrière Pierre Bourque ait vendu la carrière[15].
Aux élections de 1994, le fonctionnaire est réélu en battant l'ancien maire de Hull Michel Légère, mais son parti perd sa majorité. Il devient alors critique du revenu pour l'opposition officielle[16]. Au référendum sur l'indépendance de 1995, il siège avec le camp du NON. En 1998, alors que Jean Charest est encore en politique fédérale, mais envisage de devenir chef du Parti libéral, LeSage offre de donner son siège à Charest et de démissionner, mais Charest refuse son offre, préférant être candidat dans Sherbrooke pour les élections de 1998[17].
LeSage ne se présente pas aux élections de 1998 et quitte la politique[1]. Cela est dû à quelques entretiens avec Jean Charest, qui voulait de nouveaux députés dans la région. Ainsi, Claire Vaive, de la circonscription voisine de Chapleau quitte elle aussi son poste[18].
Après la vie politique
Robert LeSage est membre de la Corporation des officiers municipaux et de la Municipal Finance Officers Association of Canada and the United States[1].
RĂ©sultats Ă©lectoraux
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Robert Lesage (sortant) | Libéral | 19 184 | 56,6 % | 5 237 | |
Michel Légère | Parti québécois | 13 947 | 41,1 % | - | |
Denis Patenaude | Parti citron | 452 | 1,3 % | - | |
Michel Dubois | Loi naturelle | 231 | 0,7 % | - | |
Harold Quesnel | RĂ©publique du Canada | 56 | 0,2 % | - | |
Françoise Roy | Marxiste-léniniste | 46 | 0,1 % | - | |
Total | 33 916 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 78,3 % et 291 bulletins ont été rejetés. |
Nom | Parti | Nombre de voix |
% | Maj. | |
---|---|---|---|---|---|
Robert Lesage (sortant) | Libéral | 13 980 | 55,3 % | 4 546 | |
Marcel Villeneuve | Parti québécois | 9 434 | 37,3 % | - | |
Glen E. P. Kealey | Parti Unité | 751 | 3 % | - | |
Charles Rheault | NPD Québec | 673 | 2,7 % | - | |
Denis Patenaude | Parti citron | 391 | 1,5 % | - | |
Pierre Soublière | Marxiste-léniniste | 72 | 0,3 % | - | |
Total | 25 301 | 100 % | |||
Le taux de participation lors de l'élection était de 62,2 % et 279 bulletins ont été rejetés. |
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Robert LeSage » (voir la liste des auteurs).
- « Robert Lesage », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
- Ville de Hull, Procès-verbaux des séances du Conseil municipal de la Ville de Hull, Hull, Ville de Gatineau, , 139 p. (lire en ligne), pp. 2.
- (en) « Two seek Liberal nod in byelection », Ottawa Citizen,‎ , pp. C2.
- (en) « Liberals choose municipal clerk », Ottawa Citizen,‎ , pp. C3.
- (en) « Hull city clerk is seeking Liberal nomination in Hull », Ottawa Citizen,‎ , pp. C1.
- (en) « Hull », sur CBC News, (consulté le ).
- (en) George Kalogerakis, « Grits hope to repeat landslide », Ottawa Citizen,‎ , pp. C3.
- (en) Christine Tierney, « Disgruntled Quebecers Baulk At Queen's Visit », Reuters,‎ .
- (en) « MNA Williams not included on constitutional committees », Montreal Gazette,‎ , pp. A5.
- Martin Godcher, « Québec à l'écoute de l'Outaouais Robert LeSage: mission accomplie! », Le régional,‎ , pp. 5 (lire en ligne).
- (en) Howard Williams, « If Quebec secedes from Canada, some want Hull to secede from Quebec », Agence France-Presse,‎ .
- (en) « Outaouais will leave sovereign Quebec, LeSage cautions », Ottawa Citizen,‎ , pp. A3.
- (en) Mike Shahin, « Premier hints casino safe bet », Ottawa Citizen,‎ , pp. B1.
- (en) Daniel Drolet, « PQ win leaves Outaouais casino in limbo », Ottawa Citizen,‎ , pp. B5.
- Denis Gratton, « Merci Monsieur Bourque », Le Soleil,‎ 31 juillet 2019 à 17h57 (lire en ligne).
- (en) Philip Authier, « Less-critical portfolios given to anglo MNAs in shadow cabinet », Montreal Gazette,‎ , pp. A7.
- (en) « Charest likely to go to Quebec, Tory House leader predicts », Ottawa Citizen,‎ , pp. A1.
- Côté 1999, p. 489.
- « Résultats des élections générales du 12 septembre 1994 - Hull », sur DGEQ, (consulté le ).
- « Résultats des élections générales du 25 septembre 1989 - Hull », sur DGEQ, (consulté le ).
- « Résultats de l'élection partielle du 29 mai 1989 - Hull », sur DGEQ, (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Roch Côté, Québec 2000, Fides, , 527 p. (ISBN 2-7621-2176-0, lire en ligne).