Robert Hemmerdinger
Robert Hemmerdinger ( à Pékin (Chine) - en Espagne) est un résistant français, ancien de l'OAS, Il a vécu ensuite en Israël, où il était proche de l'ex-Irgoun de Menahem Begin. Il a fondé le Cercle national des français juifs du Front national en 1986 puis devient Conseiller régional d'Île-de du FN -France (1992-1998).
Robert Hemmerdinger | |
Fonctions | |
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Conseiller régional d'Île-de-France | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | PĂ©kin (Chine) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Espagne |
Nationalité | française |
Parti politique | Front national |
Robert Hemmerdinger | |
Naissance | PĂ©kin (Chine) |
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Décès | Espagne |
Origine | France |
Conflits | Résistance, Seconde Guerre mondiale, Palestine, Guerre d'Indochine, Guerre d'Algérie |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur, Médaille de la Résistance, Grand officier de l'Ordre national du Mérite, Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs, Croix du combattant volontaire |
Autres fonctions | industriel du textile |
Biographie
Né à Pékin en Chine[1] dans une famille juive alsacienne, originaire de Scherwiller[2] - [3], il est le cousin de Guy Carcassonne, de Laurent Fabius et descend du capitaine Alfred Dreyfus[4]. Il passe son enfance à Montfermeil et étudie à l'École supérieure de commerce de Paris[1].
Il s'engage dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, se rendant à Londres dès le [3], et combattant notamment aux côtés de Jean-Baptiste Biaggi. Il fut le chef de la Sécurité militaire à Sigmaringen entre 1944 et 1945, spécialement affecté à la recherche des criminels de guerre[2]. Hemmerdinger fut décoré de la médaille de la Résistance, de la Légion d'honneur, et de la croix du combattant volontaire[3].
Mobilisé en 1946, il participe à la guerre d'Indochine, puis d'Algérie, où il obtient la croix de guerre TOE[5]. Militant actif de l'Algérie française, il est arrêté et inculpé en 1962 en compagnie d'autres membres de l'OAS, pour « atteinte à la sureté de l'État ». Il tenta de s'emparer de la Caravelle qui le remmenait à Paris[6]. Interné à la prison de la Santé[7], il y fit la connaissance de Pierre Sidos[3].
Il vécut ensuite en Israël, où il fut proche de l'ex-Irgoun et de Menahem Begin[2]. Proche d'Olivier d'Ormesson et de Pierre Descaves, Robert Hemmerdinger est candidat sous les couleurs du Front national aux élections européennes de 1984[8] ; l'année suivante, il s'engage au parti de Jean-Marie Le Pen[2]. Hostile à l'orientation du CRIF et de la LICRA, il fonde en 1986 le Cercle national des Français juifs qui revendiquait encore à la fin des années 1990 un millier d'adhérent, et qui est depuis présidé par Jean-Charles Bloch.
Au sujet de ce dernier, il déclara dans un entretien à L'Événement du jeudi : « ma doctrine est simple : les ennemis de mes ennemis sont mes amis. [Mes ennemis sont] les Palestiniens, bien sûr ! […] Jean-Marie Le Pen est le seul homme politique à avoir demandé la fermeture du bureau de l'OLP à Paris »[9]. De 1992 à 1998, il est élu conseiller régional d'Île de France et fut l'un des premiers à dénoncer l'affaire des marchés publics d'Île-de-France : siégeant à la commission d'appel d'offres à la mise en place du METP[10], il déposa une requête au tribunal administratif dès 1992, et obtiendra du Conseil d'État l'annulation des six marchés frauduleux en [11]. Il dirigeait par ailleurs une petite entreprise de textile en région parisienne[2].
Notes et références
- Robert Cario, Vanuxem acquitté ; qui est Verdun ?, Presses du Mail, 1963, p. 110.
- Jean-Yves Camus, Le Front national – Histoire et analyse, éditions Laurens, 1997, pp. 113-114.
- Roland Gaucher, Les Nationalistes en France, tome 2 La Montée du FN 1983-1997, Éditions Jean Picollec, pp. 150-151.
- Le juif du FN, de Claude Galli, Interview
- Robert Cario, op. cit., p. 107.
- « Les premiers "pirates de l’air" », Le Libre Journal de la France courtoise, no 86 du 25 janvier 1996.
- Site de l'ADIMAD.
- Nonna Mayer et Pascal Perrineau, Le Front national à découvert, Presses de Sciences Po, 1996.
- « Et voilà le Juif de Le Pen », L'Événement du jeudi, 15 février 1990.
- Le Monde, 9 décembre 2000.
- CE, 1er octobre 1997, Hemmerdinger.