Rio Negro (Amazone)
Le rio Negro ou rĂo GuainĂa est une rivière d'AmĂ©rique du Sud de 2 250 km et un affluent de l'Amazone en rive gauche (soit au nord de l'Amazone).
Rio Negro RĂo GuainĂa | |
La Rencontre des Eaux. Remarquez la différence de couleur des eaux. | |
Situation du Rio Negro dans le bassin de l'Amazone. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 2 250 km (Il s'agit de la longueur totale du système Guainia-Negro) |
Bassin | 691 000 km2 |
Bassin collecteur | l'Amazone |
DĂ©bit moyen | 29 300 m3/s (Ă Manaus) confluent avec l'Amazone |
RĂ©gime | Pluvial Ă©quatorial |
Cours | |
Source | Située sur la Mesa de Yambi |
· Localisation | GuainĂa, Colombie |
· Altitude | 212 m |
· Coordonnées | 1° 59′ 14″ N, 69° 55′ 01″ O |
Confluence | Amazone |
· Localisation | Manaus, Brésil |
· Altitude | 7 m |
· Coordonnées | 3° 08′ 00″ S, 59° 54′ 30″ O |
GĂ©ographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Canal de Casiquiare, RĂo Preto da Eva, RĂo Araçá, Rio Branco, RĂo Jauaperi |
· Rive droite | RĂo Içana, RĂo VaupĂ©s, RĂo Curicuriari, RĂo MariĂ©, RĂo Uneiuxi, RĂo Cuiuni, RĂo Unini, RĂo Jau |
Pays traversés | Brésil Colombie Venezuela |
Principales localités | Maroa, San Carlos, Cucui, Sao Gabriel, Barcelos, Novo Airao, Manaus |
Le rio Negro a été inscrit en 2018 sur la liste des zones protégées par la Convention de Ramsar.
Les Caboclos, descendants de colons portugais et d'Amérindiens, vivent sur les berges de quelques canaux latéraux du rio Negro.
GĂ©ographie
En Colombie la rivière porte le nom de "rĂo GuainĂa" et au BrĂ©sil celui de "rio Negro".
La rivière prend sa source en Colombie sous le nom de RĂo GuainĂa[1] - [2] et ensuite forme la frontière entre le Venezuela et la Colombie avant d'entrer au BrĂ©sil pour enfin se jeter dans le Rio Solimões en un confluent appelĂ© Rencontre des Eaux en aval de la ville de Manaus, la capitale de l'État brĂ©silien de l'Amazonas. Le phĂ©nomène naturel, bien que rare, de la Rencontre des Eaux est causĂ© par les diffĂ©rences de densitĂ©, de vitesse d'Ă©coulement, ainsi que de tempĂ©rature, entre les eaux limoneuses et ocres du rio Solimões et les eaux noires du rio Negro. Ces eaux vont ainsi Ă leur rencontre sans se mĂ©langer sur des dizaines de kilomètres[3].
Le rio Negro est la plus importante des rivières à eaux noires[4]. Cette couleur noire, de laquelle il tire son nom, vient de sa forte concentration en fer et en matière organique due à l'humus en décomposition[5] dont il se charge en traversant les sols forestiers des boucliers primaires ce qui contribue à changer sa couleur et le rend très acide.
Son très important débit moyen inter-annuel ou module se monte à 28 400 m3 par seconde au niveau de son confluent avec l'Amazone[6] soit 13 fois le débit moyen du Rhin ou encore 3,5 fois celui de la Volga en fin de parcours. Ceci en fait le quatrième cours d'eau d'Amérique du Sud, après l'Amazone, l'Orénoque et le rio Madeira.
Affluents
Cours supĂ©rieur : rĂo GuainĂa en Colombie et au Venezuela
- Il reçoit de gauche la rivière vĂ©nĂ©zuĂ©lienne du canal de Casiquiare (en fait un dĂ©fluent de l'OrĂ©noque) (340 km) qui a comme sous-affluents les rĂos Siapa et Yatua.
- Dans ce secteur, il reçoit de droite les affluents colombiens suivants : le rĂo Tomo, le rĂo Içana - ou Isana - (580 km de long, avec les sous-affluents Aiari et Cuiari), ainsi que le rĂo VaupĂ©s (ou UaupĂ©s) (1 050 km de long, avec les sous-affluents Cuquiari, Querary, Papuri et TiquiĂ©).
Cours brésilien : le rio Negro
Au Brésil, ses affluents et sous-affluents les plus importants sont :
- le rio Cuiuni (400 km)
- le rio Araçá (390 km)
- le rio Marari
- le rio Curuduri
- le rio Demini
- le rio Branco (1 430 km km y compris les 870 km du rio Uraricoera)
- le rio Uraricoera
- le rio MucajaĂ
- le rio Anauá
- le rio Catrimani
- le rio JauaperĂ (530 km)
- le rio AlalaĂş
- le rio Unini (530 km)
- le rio JaĂş (400 km)
- le rio Carabinani.
Nouvelles zones humides protégées du Brésil
Convention de Ramsar
En 2018, trois importantes zones humides du Brésil sont inscrites sur la liste des zones protégées au titre de la Convention de Ramsar[7]. Ces zones d'importance internationale sont :
- le rio Negro ;
- l'estuaire de l'Amazone et ses mangroves ;
- l'archipel brésilien Fernando de Noronha.
Le rio Negro (site Ramsar no 2335, inscription du ), avec une superficie de plus de douze millions d'hectares, est le plus vaste site Ramsar au monde. « Situé au cœur de l'une des plus grandes forêts tropicales humides préservées de la planète, il comprend plus de vingt unités de conservation. »[7].
Biodiversité
Cette zone humide, d'une riche biodiversité, abrite diverses espèces de mammifères en danger comme la loutre géante d'eau douce, le tamarin bicolore et l'atèle à ventre blanc, ainsi que des oiseaux menacés de disparition tels que l'alapi lugubre et des espèces végétales dont la noix du Brésil[7].
Peuple vivant sur les berges des canaux latéraux
Sur les berges des "igarapés" du rio Negro, bras de rivières étroits et peu profonds s'enfonçant dans la forêt, vivent de l'exploitation du caoutchouc les Caboclos (ou Cabocos), descendants de colons portugais et d'Amérindiens[5].
Notes et références
- (es)Principales RĂos de Colombia, sur atlasgeografico.net, consultĂ© le 25 juin 2016.
- Dauphins roses - les amazones du Rio Negro, sur michelbraunstein.com, consulté le 25 juin 2016.
- « La Rencontre des Eaux au Brésil. L'incroyable rencontre des eaux du rio Solimões et du rio Negro à Manaus », sur generationvoyage.fr, Generation Voyage (consulté le ).
- Collectif, La Revue scientifique de la France et de l'étranger, Germer Baillière, (lire en ligne). « le rio Negro, au lieu d'une nuance ambrée, est d'une telle richesse de ton que vu d'un point élevé il semble noir comme de l'encre. D'autres rivières présentent aussi cette apparence, mais aucune n'est aussi foncée. »
- « En remontant le rio Negro », sur geo.fr, GEO, (consulté le ).
- (pt) Brasil - HidrografĂa, sur portalbrasil.net, consultĂ© le 25 juin 2016.
- Collectif, « Le Brésil inscrit sur la Liste de Ramsar certaines des zones humides les plus vastes au monde, depuis le bassin amazonien jusqu'aux récifs insulaires », sur ramsar.org, Ramsar, (consulté le ).