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Redjep Mitrovitsa

Redjep Mitrovitsa est un acteur et metteur en scène français, né en 1959. Il intègre la troupe de la Comédie-Française en 1989 pour y jouer les rôles de Lorenzo et de Hamlet dans les mises en scène de Georges Lavaudant. En 1990, il reçoit le Molière de la révélation théâtrale pour son interprétation de Lorenzo de Médicis.

Redjep Mitrovitsa
Naissance
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Acteur
Metteur en scène

Biographie

Il est né à Paris[1], en 1959. Sa mère est française, son père vient d'Albanie[2]. Son grand-père, Rexhep Mitrovica a été ministre. Sa famille a dû quitter l'Albanie, émigrer en Turquie puis s'installer en France[1].

Il passe par le cours Simon et s'y passionne pour le théâtre[1] - [3].

Il obtient ses premiers rôles au début des années 1980, et est vite remarqué pour ses interprétations[2]. Il devient pensionnaire de la Comédie-Française en 1989, à l'époque où celle-ci est dirigée par Antoine Vitez[1]. Il joue dans des mises en scène de Georges Lavaudant. Puis il enchaîne les rôles, souvent le rôle principal, dans diverses pièces et créations, s'affirmant dans les années 1980 et 1990 au sein du théâtre français, à la fin du XXe siècle, puis restant présent au début du XXIe siècle[4] - [5] - [6] - [7] - [8]. Il effectue aussi des lectures[9]. Il est remarqué également dans l'interprétation de plusieurs monologues[10] - [11] - [12] - [13].

Parallèlement Ă  sa carrière d’artiste dramatique, Redjep Mitrovitsa engage une activitĂ© de metteur en scène et fonde en 1982 la Compagnie Champ-Libre. Sa première mise en scène est celle de Histoire de l’œil de Georges Bataille au Théâtre du Quai de la Gare, Ă  Paris. En 1983, Ă  l’instigation d’Antoine Vitez, c’est la pièce de Michel Vinaver, Dissident, il va sans dire. En 1986, il dirige le danseur MichaĂ«l Denard dans la mise en scène chorĂ©graphiĂ©e par Alain Marty du Journal d’un fou de Gogol au Théâtre GĂ©rard-Philipe Ă  St Denis. C'est en 1989 qu'il met encore en scène Morales relatives d'Alphonse Allais. Spectacle crĂ©Ă© et repris la saison suivante au Théâtre Montorgueil, Ă  Paris. En 1992, il signe la mise en scène du rĂ©cital de David LĂ©gitimus, Noir Paris, Ă  l'HĂ´pital EphĂ©mère. Avec la complicitĂ© d'Isabelle Nanty[14], il initie la crĂ©ation du journal de Vaslav Nijinski. Le spectacle est crĂ©Ă© au verger Urbain V, repris Ă  la Chapelle des PĂ©nitents-Blancs, au Festival d'Avignon en 1994, au Théâtre de l'AthĂ©nĂ©e-Louis Jouvet en 1995, Ă  l'amphithéâtre de l'OpĂ©ra Bastille en 1996 et fait l’objet d’une tournĂ©e internationale en Europe occidentale, centrale et orientale.

L’annĂ©e suivante, Ă  la demande de l’Adami, Redjep Mitrovitsa se voit confier la direction des Jeunes Talents Cannes 98. Dix-huit d’entre eux participent Ă  sa mise en scène des Ă©crits de Ronald David Laing, fondateur de l’antipsychiatrie. Ce spectacle, intitulĂ©  NĹ“uds : Do you love me ? est prĂ©sentĂ© au CloĂ®tre Saint-Louis dans le cadre du Festival d’Avignon 1998. Au cours des saisons 1998, 1999 et 2000, il met en scène l’intĂ©gralitĂ© du Dom Juan, du Tartuffe et du Misanthrope de Molière avec les Ă©lèves de l' E.R.A.C Ă  Cannes. Enfin, il met encore en scène le spectacle Glenn by Gould extrait des Ă©crits de Glenn Gould et dont il interprète en 2002 le rĂ´le principal au Théâtre de Chelles, aux Estivales de Perpignan et au T.N.P de Villeurbanne. Il dissout sa compagnie en 2004.

Formation
  • 1976 : Cour Simon, BĂ©atrice Lord
  • 1980-82 : Théâtre du Miroir, Daniel Mesguich
  • 1982 : Théâtre-Ă©cole du Théâtre Blanc, GĂ©rald Robard
  • 1983-84 : Ouvroir de Chaillot, Antoine Vitez, Madeleine Marion
  • 1982-99 : Cours de chant, Miria SĂ©vriez, Martine Viard, Joan Pickens
  • 1982-2008 : Cours de diction parJacques Thomas et Michel Bernardy
  • 1985 : Conservatoire National SupĂ©rieur d'Art Dramatique de Paris / Claude RĂ©gy
  • 2019 Stage de perfectionnement Ă  la camĂ©ra / CEFPF / Bruno Putzulu
  • 2019 Stage Le jeu et le doublage / Compagnie Vagabond-Le Magasin

Théâtre

(Principaux rôles au théâtre[15]).

Comédien

Mises en scène

Filmographie
  • 1981 : Le Roi Lear de Daniel Mesguich : Edgar
  • 1981 : La Vie de Berlioz de Jacques TrĂ©bouta : Raoul
  • Cour d' honneur du Palais des Papes
  • 1982 : Le Château de Jean Kerchbron : Schwarzer
  • 1983 : Une PĂ©niche nommĂ©e " RĂ©alitĂ© " de Paul Seban : Le jeune homme saoul
  • 1985 L'Aube de MiklĂłs JancsĂł : Elisha
  • 1985 : Les Travailleurs de la mer d'Edmond SĂ©chan : EbĂ©nĂ©zer
  • 1985 : La Pièce montĂ©e de Patrick Tringale : Le mariĂ©
  • 1986 : Electre d'Antoine Vitez : Oreste
  • 1989 : Trois annĂ©es de Fabrice Cazeneuve : Le prĂŞtre
  • 1989 : les Jupons de la RĂ©volution de Maroun Bagdadi : HĂ©ron
  • 1990 : La Note bleue d'Andrej Zulawski : Alexandre Dumas fils
  • 1990 : Lorenzaccio de Georges Lavaudant
  • 1991 : Un Bout de Challenger d'Aleksandr Surin : Letev
  • 1992 : L'Instinct de l'ange de Richard Dembo : l'ami violoniste
  • 1993 : Juste avant l'orage de Bruno Herbulot : Romain
  • 1996 : Un Air si pur d'Yves Angelo : Anton Moss
  • 1997 : Disparus de Gilles Bourdos : Jacques Mornard
  • 2001 : Bosnia Airlines de Dominique Wittorski : IliĂ©


Distinctions

RĂ©compense

DĂ©corations

Notes et références
  1. Jean-Louis Perrier, « Redjep Mitrovitsa, chercheur d'un théâtre de la jubilation », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. « Redjep Mitrovitsa, jeune roi », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. Jacob Véronique, « Redjep Mitrovitsa et son rôle sur mesure », L'Express,‎ (lire en ligne)
  4. « Rencontre avec Redjep Mitrovitsa. Au Français, sous le signe de Vitez », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. « Quand le théâtre chante, Isabelle Huppert et Redjep Mitrovitsa à l'assaut de la Bastille, Jeanne au bûcher à l'Opéra-Bastille », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Annie Coppermann, « Violence et incertitudes », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  7. René Solis, « "La Thébaïde": Kokkos à la racine de la tragédie », Libération,‎ (lire en ligne)
  8. Jean-Pierre Thibaudat, « Régy visite l'île mystérieuse d'Arne Lygre à l'Odéon », Rue89,‎ (lire en ligne)
  9. Corinne Nèves, « A Vitry, le théâtre reprend vie avec six jours de festival pour tous », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  10. Jean-Pierre Léonardini, « Un travail d'art inouï », L'Humanité,‎ (lire en ligne)
  11. Mathilde La Bardonnie, « Théâtre. À partir de fragments peu connus d’œuvres de Victor Hugo, Madeleine Marion met en scène Redjep Mitrovitsa dans un spectacle ébloui par le génie de l'écrivain. Du grand art. Dans le vent de Victor Hugo. Égaré dans les plis de l'obéissance au vent », Libération,‎ (lire en ligne)
  12. Laurence Liban Laurence, « Théâtre - «Egaré dans les plis de l'obéissance au vent»... », L'Express,‎ (lire en ligne)
  13. Fabienne Darge, « Sur scène, l'humour et la rage de Christine Angot », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  14. (en) Martin E. Segal, Slavic and East European Performance:Drama, Theatre, Film, vol. 16, Institute for Contemporary Eastern European Drama and Theatre, (lire en ligne), p. 45
  15. « Redjep Mitrovitsa », sur Les Archives du spectacle
  16. René Solis, « Théâtre. À Suresnes, Redjep Mitrovitsa campe un séducteur jeune et frêle dans la mise en scène de Brigitte Jaques-Wajeman. Un «Dom Juan» lunaire », Libération,‎ (lire en ligne)
  17. Alexandre Demidoff, « Avec sa gueule d'ange, Redjep Mitrovitsa promet un Dom Juan extatique », Le Temps,‎ (lire en ligne)

Liens externes
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