Rallye Continental

Le Rallye Continental s'appuie sur le Plan d'Action Mondiale d'Éducation pour le Développement Durable de l'UNESCO[3] dans la perspective de l'AGENDA 21, qui met la communauté internationale au défi de promouvoir la participation des enfants et des adolescents dans la construction même du développement.

La Déclaration de Santo Domingo pour le Développement Durable des les Amériques 2010[4] de l'Organisation des États Américains OEA est un autre des piliers de la politique internationale sur lequel repose l'action, ainsi que les engagements du Plan d'Action de SENDAI[5] qui encouragent des actions concrètes dans le domaine du Rallye, pour réduire l'exposé des enfants et jeunes au risque de catastrophes.  

Le Rallye Continental apparaît comme une tentative du créateur de l'initiative (le psychologue Fernando Garcia García) de préparer ses enfants à un avenir qui viendra avec de grands défis pour leur vie, en concevant une histoire centrée sur le personnage d'Espoir, un petit pigeon qui se retrouve perdu après que des hommes ont détruit la forêt où il vit avec sa famille et ses amis. Ojopelao (le colibri), Saggy (l'oiseau bleu), Silvio (le petit hibou), Lilo (le perroquet), Carla (la youyou) et Omar (le canari) se joignent à la recherche. Lorsqu'ils la trouvent enfin, ils sont surpris de voir qu'Esperanza peut communiquer avec les humains. Ses amis y voient une occasion de montrer aux enfants la sagesse de la vie naturelle afin de vivre en harmonie avec l'environnement, mais aussi de faire face à l'adversité et au devoir de réparer ce qui a été endommagé. Esperanza décide alors d'apprendre aux enfants à relever les défis de la durabilité et de la résilience, comme la nature elle-même, en apprenant à donner le meilleur d'eux-mêmes, mais maintenant dans une course à la vie pour tous : le Rallye en Amérique.

Le 15 mars 2013, l'une des plus importantes dirigeantes de la Conférence des Nations unies sur le Développement Durable Rio +20, Liz Thompson, ancienne ministre du gouvernement de la Barbade, active à New York, a qualifié de " une initiative intéressante et précieuse" le projet du Rallye des Écoles pour un Avenir Durable. Deux jours plus tard, le 17 mars, il a été annoncé que le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner à Nairobi, a délégué à Margarita Astrálaga, directrice régionale pour l'Amérique Latine, à Panama, la mission de contacter Vive con Esperanza afin de connaître en détail le projet et de chercher des alternatives de collaboration, ce qui a abouti à la décision de cette organisation de participer en tant que premier jury et de soutenir la diffusion à partir de l'année suivante[6].

Le 8 octobre, Irina Bokova, directrice générale de l'UNESCO à Paris, a pris contact, motivée par le fait que le projet s'inscrivait dans les objectifs de la Décennie de l'UNESCO pour l'éducation au développement durable, qui s'achèverait en novembre de la même année avec la Conférence mondiale de l'UNESCO à Aichi-Nagoya, au Japon.

Dès lors, Jorge Sequeira, directeur du Bureau régional pour l'Amérique latine et les Caraïbes, a pris l'engagement d'évaluer les possibilités de collaboration de l'UNESCO avec le Rallye continental, ce qui a débouché sur un important lien de soutien et de collaboration, rejoignant ainsi le deuxième jury de l'initiative[7].

Le 3 décembre, Cletus Springer, directeur du Département du développement Durable de l'Organisation des États Américains, s'est montré intéressé à collaborer pour la première fois avec l'initiative, consolidant son soutien le 6 mars 2014 et se joignant en tant que troisième jury du Rallye, qui à partir de ce moment a commencé à s'appeler le Rallye Continental dans toutes les communications de cette organisation[8].

Le 1ere de septembre, Ricardo Mena, directeur régional pour les Amériques du Bureau des Nations unies pour la gestion des risques de catastrophes (UNISDR, désormais UNDRR), a rejoint l'initiative en tant que quatrième et dernier jury[9].

Avec la participation de 439 écoles en 2014, provenant de pays tels que le Mexique, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua, la Colombie, le Pérou, la Bolivie, le Chili et l'Argentine, le Rallye continental a commencé par l'élaboration de 5 défis, qui seront ensuite qualifiés d'"emblématiques", avec la participation inoubliable des écoles EST 67 de Mexico, au Mexique, qui a intégré une communauté de 10 écoles associées sous sa direction, soutenue par l'armée nationale pour réaliser le défi de planter 10 000 arbres, le plus exigeant de l'initiative. La participation de l'INETEB La Boquilla, en Colombie, de l'IE Antonia Moreno de Cáceres, à Lima, au Pérou, et de l'école Puente Pampa, à Cochabamba, en Bolivie, s'est également distinguée par la participation engagée des élèves et de la communauté scolaire[10]. Les organisations de soutien ont été mises en avant, en particulier Apoidea de Córdoba, en Argentine, la Foundation Cege@ AC, de Puebla, au Mexique, et l'Université Privée Domingo Savio, en Bolivie.

Le deuxième Rallye a eu lieu en 2016, avec un twist dans la stratégie internationale qui a impliqué directement les autorités gouvernementales de l'éducation et de l'environnement du continent, résultant en l'implication de 5239 écoles. Sonia Mora Escalante, Ministre de l’Éducation Publique du Costa Rica[11] - [12], Carlos Canjura Linares, Ministre de l’Éducation du Salvador[13], María Mercedes Brito-Féliz, Secrétaire Générale de la Commission Nationale Dominicaine de Coopération avec l'UNESCO, rattachée au Ministère de la Culture de la République Dominicaine[14], M^me Carmen Magaly Beltrán Vargas, directrice de la Commission nationale péruvienne de coopération avec l'UNESCO rattachée au ministère de l'éducation du Pérou [15] en coordination avec Aurora Zegarra Huapaya, directrice du Bureau de la défense nationale et de la gestion des risques de catastrophes ODENAGED et Marcelo Mena Carrasco, ministre de l’Environnement du Chili[16]. L'Institut international de l'UNESCO pour l'enseignement supérieur en Amérique latine et dans les Caraïbes (IESALC) a participé au processus d'articulation des universités.

Le 4 novembre 2016, la conférence "Projets éducatifs innovants du Rallye continental des écoles à l'avenir durable" s'est tenue à Saint-Domingue, en République dominicaine, dans le cadre de la deuxième réunion nationale du Réseau des écoles associées à l'UNESCO, au cours de laquelle les 15 écoles les plus remarquables des Amériques dans le Rallye continental ont reçu une mention spéciale, les invitant officiellement à la cérémonie de remise des prix qui se tiendra à Lima, au Pérou, l'année suivante. Cet événement a eu lieu à la Bibliothèque nationale Pedro Henriquez Ureña, où Maria Mercedes Brito-Féliz, secrétaire générale de la Commission nationale dominicaine pour la coopération avec l'UNESCO, s'est exprimée de manière décisive sur l'initiative : "Il s'agit d'une prise de conscience pour les enseignants de l'importance des innovations dans l'éducation au XXI^e siècle". Les écoles américaines mises en avant et invitées à la cérémonie de remise des prix étaient[17] - [18] - [19] - [20]:

Le 28 août 2017, la cérémonie de remise des prix du Rallye Continental 2016 et la remise du prix Vive con Esperanza 2017-2018 ont eu lieu à Lima, au Pérou, où le travail de 8 écoles supplémentaires a également été mis en avant, qui ont également été invitées dans le cadre de la participation péruvienne, en mettant l'accent sur le défi du pays: Pérou.

Des représentants de l'UNISDR (Jennifer Guralnick), de l'UNESCO Pérou (Luis Romero Jara), de l'OAS Pérou (Isabel Calle), ainsi que les chefs des ambassades de la République dominicaine, du Salvador, de la France ; virtuellement, des représentants du ministère de l'environnement du Chili et du ministère de l'éducation publique du Costa Rica étaient présents. Cet événement a été possible grâce au fort engagement du ministère de l'éducation du Pérou, en particulier Oriana Maria Suarez Perez, directrice de la Commission nationale péruvienne de coopération avec l'UNESCO et Inés Gutierrez Prado, directrice du Bureau de la défense nationale et de la gestion des risques de catastrophes ODENAGED.

Le troisième Rallye, qui était prévu pour 2018, a finalement été reporté à 2020 en partie à cause de changements dans les organisations, mais aussi en raison des processus politiques particuliers des gouvernements partenaires. Les dimensions de la pandémie de Covid 19 ont conduit à une pause indéfinie, mais aussi à une remise en question des actions. En 2021, il a été décidé d'intégrer l'accent mis sur l'éducation à la santé et au bien-être, de synthétiser les défis emblématiques pour une plus grande efficacité et d'intégrer de nouvelles perspectives, telles que le concept de la ville de 15 minutes, l'éducation STEM et son dérivé STR3AM, pour renforcer le développement des capacités et des compétences des participants dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie, des mathématiques, de la littérature, des arts, de la pédagogie et de la robotique appliqués au développement durable et à la gestion des risques de catastrophes, en projetant l'action jusqu'en 2030.

Parmi les protagonistes de cette histoire, on trouve une poignée de jeunes leaders volontaires, dont Diego Ken Osoegawa (Brésil), Elga Velasquez (Argentine), Martin Lubey (Canada), Laura Hockman (France), Natalia López Cepeda (Colombie), Paula Ovejero (Argentine), Mayara López (Brésil), Laura Angel Elejalde (Colombie), Juan David Rodriguez (Colombie), Tomas Gorodetzky et Liliana Busto (Argentine), Sebastian LIberona (Allemagne), Bárbara Becares (Espagne), Luz Emi Gonzalez (Colombie).

Les défis ont été considérés dans le Rallye Continental comme des actions générales sur l'efficacité énergétique, l'alimentation, l'utilisation de l'eau, la gestion des déchets, les écosystèmes et la gestion des risques de catastrophes, qui intègrent des défis pédagogiques très spécifiques dans lesquels les participants développent des processus culturels, économiques ou productifs, sociaux, politiques, communicatifs, de recherche, technologiques et d'innovation, qui ont à leur disposition pour les écoles certains points de participation que les participants obtiennent au fur et à mesure qu'ils atteignent les objectifs de chaque activité.

Logotype du Rallye Continental 2016

Depuis sa création, le Rallye Continental est accompagné de 6 personnages, représentant à la fois les défis et les actions les plus importantes. Le logotype de l'action est constitué du nom étendu Continental, qui est accompagné de l'expression: Rallye.

Les personnages propres à l'action sont : Ojopelao le colibri (Trochilinae) qui est le leader et l'hôte des étudiants des institutions éducatives participantes, Saggy l'oiseau bleu (Passerina Cyanea) qui est chargé de relever le défi de l'eau, Omar le canari (Serinus Canarienne) qui dirige le défi de l'énergie, Carla la youyou (Amazona Auropalliata) qui mène le Défi de la réduction des gaz à effet de serre (CO2), Lilo le perroquet (Amazona Amazonienne) qui mène le défi de l'alimentation et Silvio le petit hibou (Glaucidium Brasilianum) qui mène le défi des déchets. Les participants au rallye sont chargés de dessiner les personnages sur des T-shirts blancs, qu'ils utilisent pour exécuter chacune des activités.

Le jury est composé de représentants officiels de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), de l'Organisation des États américains OEA[22], Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR) et du Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE). Il est chargé de noter les meilleures initiatives, en donnant la priorité aux aspects les plus pertinents pour leur organisation, en tenant compte notamment de l'impact des initiatives de l'école sur la communauté locale.

Prix VCE du Rallye Continental Écoles avec un Avenir Durable 2017-2018

Le prix Vive con Esperanza accorde la plus haute reconnaissance internationale du leadership des écoles locales en matière d'éducation au développement durable et de gestion des risques de catastrophes dans le Rallye continental. Le prix est obtenu par l'école ayant obtenu le meilleur score dans les défis et challenges, en fonction de l'excellence de leurs actions, ainsi que des évaluations de leurs projets scolaires.

Les écoles bénéficiant de ce prix acquièrent pour elles-mêmes un très haut niveau de leadership national et international, en intégrant en tant qu'écoles leaders le Comité International du Prix Vive con Esperanza, en pouvant conseiller d'autres écoles, en validant les défis ou en dirigeant les actions du Comité Technique du Rallye Continental et en participant à des publications sur l'EDD et la GDR qui leur permettront de partager leurs réalisations avec d'autres écoles.

En 2017, la cérémonie de remise des prix du Rallye continental 2016 a eu lieu dans la ville de Lima, au Pérou, sous les auspices du ministère péruvien de l'Éducation et de la Commission nationale péruvienne pour la coopération avec l'UNESCO, en présence de représentants de l'UNISDR, de l'UNESCO, de l'OEA, de représentants des ambassades de la République dominicaine, du Chili, du Costa Rica et de la France. L'Académie de Formation Environnementale Adriana Hoffmann a été reconnue comme une pratique environnementale nationale, qui appartient au ministère de l'environnement du Chili[23]. Le ministère de l'éducation du Pérou a également été reconnu pour avoir la plus grande participation d'écoles au Rallye Continental 2016, avec 5.203 écoles inscrites.

Des écoles remarquables dans les versions précédentes du Rallye Continental[24] - [25] - [26] - [27].

Écoles soulignées appartenantes au Comité International

Il s'agit d'une équipe de différentes institutions internationales, gouvernementales et non gouvernementales engagées dans l'Éducation au Développement Durable et à la Gestion des Risques de Catastrophes dans les Amériques. Le Comité International cherche à transformer les écoles en agents actifs dans le processus de transition de leurs communautés vers des modèles de développement plus durables et résilients en les intégrant au Rallye Continental. En 2016, le Comité était dirigé par le ministère de l'Éducation publique du Costa Rica et était également composé du ministère de l'Éducation du Salvador25, de la Commission nationale dominicaine de coopération avec l'UNESCO rattachée au ministère de la Culture de la République dominicaine, de la Commission nationale péruvienne de coopération avec l'UNESCO rattachée au ministère de l'Éducation du Pérou et du ministère de l'Environnement du Chili[28].