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RĂ©serve naturelle du Cederberg

La réserve naturelle du Cederberg (afrikaans : Sederberg Wildernisgebied), anglais : Cederberg Wilderness Area) est une aire protégée répartie dans le nord de la province du Cap-Occidental.
Elle fait partie de l'écosystème du Royaume floral du Cap, est l'une des aires protégées de la Région florale du Cap, et est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2004[1].

RĂ©serve naturelle du Cederberg
La « croix de Malte » dans le Cederberg
GĂ©ographie
Pays
Province
Coordonnées
32° 20′ 00″ S, 19° 05′ 00″ E
Ville proche
Superficie
710 km2
Partie de
GĂ©olocalisation sur la carte : Afrique du Sud
(Voir situation sur carte : Afrique du Sud)
GĂ©olocalisation sur la carte : Cap-Occidental
(Voir situation sur carte : Cap-Occidental)

Présentation

Le Cederberg a reçu le statut de réserve naturelle en 1973[2].

Il est bordé à l'est par la réserve naturelle de Matjiesrivier (Matjiesrivier Nature Reserve), plus sèche, établie en 1995 et gérée dans le cadre de l'aire de conservation du grand Cederberg. Les points notables de cette zone incluent les célèbres formations rocheuses Stadsaal et de remarquables exemplaires de peintures rupestres par les San.
Ces peintures rupestres, trouvĂ©es en particulier dans les grottes de Stadsaal, variant en anciennetĂ© entre 300 et 6 000 ans, retracent l'histoire sociale et spirituelle des hommes de la fin de l'âge de la pierre ; elles sont protĂ©gĂ©es comme Monuments Nationaux par la loi nationale sur le patrimoine culturel de 1999[2] - [3]. Sur sa limite nord-est on trouve la rĂ©serve naturelle de Matjiesrivier.

La réserve est gérée par CapeNature, organisme public de protection de la nature de la province du Cap-Occidental[3].

Flore

Les crĂŞtes et sommets de la rĂ©serve sont l'habitat privilĂ©giĂ© du Widdringtonia cedarbergensis, auparavant faussement appelĂ© « cèdre du Cap » puisque ces arbres sont de la famille des cyprès, et qui ont donnĂ© leur nom empruntĂ© Ă  cette montagne. Arbre endĂ©mique local en danger de disparition[4], les premiers individus se rencontrent Ă  environ 1 000 m d'altitude. Leur aspect classique est tortu, sans feuillage exubĂ©rant. Les vieux arbres meurent prĂ©maturĂ©ment, sans cause apparente (rĂ©trĂ©cissement de leur Ă©cosystème, changement climatique sont soupçonnĂ©s)[2] - [3].

Le finbos, caractérisé par la dominance du trio des proteacées, éricacées et restionacées, est prédominant dans l'ouest de la réserve où le sous-sol est de grès. Dans l'est, sur un sous-sol d'ardoise et à cheval entre deux écosystèmes en bordure de la réserve naturelle de Matjiesrivier, le karoo est plus abondant - végétation de type semi-désertique.

On y trouve aussi des proteas tels le waboom, nom qui signifie « l'arbre à chariot » (de ce que son bois servait à fabriquer les freins de chariot), et dont l'écorce épaisse le protège du feu ; des leucadendrons, des plantes endémiques telles que le tolbos, Perdekop et clérodendrons[2], des rooibos, des Brunsvigia natalensis (une des espèces de fleur candélabre), et une foule d'autres plantes des plus diverses dans cette contrée qui fait partie du royaume floral du Cap. Parmi les causes soupçonnées d'une telle diversité, citons une grande variété de sols pauvres en nutriments, la rencontre de différents systèmes météorologiques (variations d'altitude, continent - océan, tropique - antarctique, etc), et le fait que la région n'a jamais été cultivée de façon intensive[5].

Faune

Elle inclut, entre autres, babouins, damans du Cap, péléas, oréotragues, céphalophes et grysboks. Porc-épic, ratel, loutre à joues blanches et oryctérope du Cap sont également présents mais de moindre occurrence.

Le lĂ©opard est le plus grand prĂ©dateur de la rĂ©serve, mais est difficile Ă  voir[2]. Avec une trentaine d'individus prĂ©sents dans le massif, leur faible densitĂ© de population est de 0,5 Ă  2 lĂ©opards aux 100 km2. Sous observation par le Cape Leopard Trust, ils portent un collier Ă©metteur qui permet de les localiser et d'amĂ©liorer les connaissances sur leurs besoins : taille des territoires, comportement alimentaire, reproduction, Ă©tudes gĂ©nĂ©tiques et autres donnĂ©es. Parallèlement, un gros travail de dialogue et de prĂ©vention a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par l'association et ses membres et employĂ©s auprès des populations locales, notamment les Ă©leveurs de Cederberg, avec des rĂ©sultats notables et très encourageants : alors qu'auparavant environ 7 lĂ©opards Ă©taient tuĂ©s annuellement, depuis 2004 seulement deux d'entre eux ont subi le mĂŞme sort[3].
Une multitude d'animaux moins rares y vit Ă©galement : agame des rochers (dits margouillats), babouins, rufipenne morio, etc.[3].

La réserve contient environ 16 espèces de serpents.

Le système de la rivière Oliphant, dont une partie irrigue la réserve, est riche en poissons dont beaucoup d'espèces sont endémiques. C'est la plus grande variété de poissons au sud du Zambèze. Certaines de ces espèces sont en danger de disparition et introuvables ailleurs.

Le parc contient plus 100 espèces d'oiseaux, tels que le faucon crécerelle et la buse rounoir[2]. Le massif héberge l'une des plus grandes concentrations au monde d'aigles de Verreaux, privilégiant son grand nombre de falaises[3].

Tourisme

L'arche de la Montagne du Loup (Wolfberg Arch)

L'arche de la montagne du loup (Wolfberg Arch) via les Wolfberg Cracks, ou la Croix de Malte (Maltese Cross), sont deux endroits privilégiés pour observer la faune.

Des promenades à âne de 2 heures environ, peuvent être louées à partir du col de Pakhuis.
Des sentiers de randonnée (nommés Cape Heritage Routes) ont été aménagés par l'organisme Cape Heritage dans le cadre d'un projet communautaire. Au nombre de 4, leur longueur varie entre 3 et 5 nuits. Tous commencent et finissent à Clanwilliam. Leur usage, ainsi que celui des hébergements, repas, transport des gens et des bagages, est inclus dans le prix d'entrée de la réserve. 6 chambres d'hôtes ont été créées dans un cottage, et de petits dortoirs sont disponibles à la Community Guest Lodge[2].

Notes et références

  1. Aires protégées de la région florale du Cap sur le site de l'UNESCO.
  2. Page sur la réserve du Cederberg dans le site Siyabona Africa.
  3. Floriane Dupuis, « Massif du Cederberg - Ballade nature en grès massif », Terre Sauvage,‎ , p. 92-94
  4. Widdringtonia cedarbergensis dans la liste rouge de l'IUCN.
  5. (en) Mike Herd, « A flower safari in South Africa », dans The Guardian, 24 juin 2011.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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