Pumla Dineo Gqola
Pumla Dineo Gqola, née le 3 décembre 1972, est une universitaire, écrivaine et militante pour l'égalité des sexes sud-africaine.
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Universitaire, professeure d’université, écrivaine |
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Connue pour son livre Rape : A South African Nightmare, qui a remporté le prix Alan Paton 2016, elle est professeur de littérature à l'université métropolitaine Nelson-Mandela, où elle est titulaire de la chaire de recherche sur les imaginaires féministes africains.
Biographie
Pumla Dineo Gqola naît le 3 décembre 1972[1] et grandit à Alice, dans la province du Cap oriental, en Afrique du Sud[2].
Elle obtient une licence puis une maîtrise de l'université du Cap, une maîtrise de l'université de Warwick (à Coventry en Angleterre) et un doctorat en études postcoloniales de l'université Louis-et-Maximilien de Munich[3].
Elle revient ensuite en Afrique du Sud. Elle a 25 ans lors des premières élections multiraciale à suffrage universel qui suivent la fin de l’apartheid et marquent la fin de la domination blanche[4]. Elle travaille à l'université de l'État-Libre de 1997 à 2005, puis à l'université du Witwatersrand - où elle devient, de 2007 à 2017, professeur associé, puis professeur titulaire, en études littéraires, médiatiques et de genre à l'école de littérature et d'études linguistiques. En 2018, elle est nommée doyenne de la recherche à l'université de Fort Hare[2] - [3]. Elle est également spécialiste en chef de la recherche au Human Sciences Research Council[2].
En mai 2020, elle rejoint le Centre for Women and Gender Studies de l'université métropolitaine Nelson Mandela, où elle est professeur de littérature, spécialisée dans la littérature africaine et postcoloniale, le féminisme africain et la mémoire des esclaves. Fin 2020, elle obtient une chaire de recherche de la Fondation nationale de la recherche sur les imaginaires féministes africains, dédiée aux études interdisciplinaires sur le genre[2].
Ĺ’uvres
Le premier livre de Gqola, What is Slavery to Me ? Postcolonial/Slave Memory in Post-Apartheid South Africa, publié en 2010, est une étude académique et interdisciplinaire de la mémoire des esclaves en Afrique du Sud et de sa signification pour les dynamiques contemporaines de genre et de race[5] - [6].
L'ouvrage suivant, A Renegade Called Simphiwe publié en 2013, porte sur la chanteuse sud-africaine Simphiwe Dana, et combine biographie et analyse culturelle[7].
Mais Gqola est surtout connue pour ses deux livres consacrés au concept sociologique de la culture du viol : Rape : A South African Nightmare publié en 2015 et Female Fear Factory : Gender and Patriarchy under Racial Capitalism publié en 2021.
Dans Rape : A South African Nightmare, elle examine l'histoire, les rouages et les mécanismes sociaux de la violence sexuelle en Afrique du Sud. Elle affirme que le viol est un acte de pouvoir et de violence, plutôt qu'un acte sexuel, et qu'en Afrique du Sud, il est légitimé par diverses normes, images et attitudes sociales[8] - [9] - [10]. L'ouvrage remporte le prix Alan Paton 2016[11].
Gqola introduit la notion de «fabrique de la peur féminine», qui fait également l'objet du livre Female Fear Factory publié en 2021[12], pour désigner les discours sociaux qui, selon elle, régulent le comportement des femmes par la «fabrication de la peur féminine», notamment par l'affirmation subtile mais omniprésente de la propriété masculine sur leur corps.
Elle a également publié un recueil d'essais en 2018, Reflecting Rogue : Inside the Mind of a Feminist, qui a reçu un accueil favorable[13] - [14] - [15].
Principales publications
- What is Slavery to Me?: Postcolonial/Slave Memory in Post-Apartheid South Africa. Johannesbourg: Wits University Press, 2010 (ISBN 9781868146925).
- A Renegade Called Simphiwe. Johannesbourg: MFBooks, 2013 (ISBN 9781920601089).
- Rape: A South African Nightmare. Johannesbourg: MF Books, 2015 (ISBN 978-1-920601-52-2).
- Reflecting Rogue: Inside the Mind of a Feminist. Johannesbourg: Jacana Media, 2018 (ISBN 9781920601874).
- Female Fear Factory: Gender and Patriarchy under Racial Capitalism. La Vergne: Melinda Ferguson Books, 2021 (ISBN 9781990973109)[16].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pumla Dineo Gqola » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Know your African feminists: Dr Pumla Dineo Gqola (video) », Forum féministe africain,‎ (lire en ligne).
- (en) « New Nrf Sarchi Chair in African Feminist Imaginations for Mandela Uni », journal de l’université métropolitaine Nelson-Mandela,‎ (lire en ligne)
- (en) « Professor Gqola appointed as the new Dean of Research », Journal de l'université de Fort Hare,
- (en) Sarah Hucal, « South African writer Pumla Gqola on books and liberation », Deutsche Welle,‎ (lire en ligne)
- (en) Jessica Murray, « An interdisciplinary investigation of memory and representation: book review », Historia, vol. 58, no 1,‎ , p. 250–252 (DOI 10.10520/EJC136179, lire en ligne)
- (en) Boswell Barbara, « What is Slavery to Me? Postcolonial/Slave Memory in Post-Apartheid South Africa by Pumla Dineo Gqola », Postcolonial Text, vol. 7, no 1,‎ (DOI 10.18772/12010045072, lire en ligne)
- (en) Elelwani L. Ramugondo, « Book Review: Pumla Dineo Gqola. A Renegade Called Simphiwe », JENdA: A Journal of Culture and African Women Studies, no 26,‎ (ISSN 1530-5686, lire en ligne)
- (en) Zukolwenkosi Zikalala, « A nation awakened out of its sleep paralysis: A review of Pumla Dineo Gqola’s Rape: A South African Nightmare », Agenda, vol. 30, no 2,‎ , p. 153–158 (ISSN 1013-0950, DOI 10.1080/10130950.2016.1218122, lire en ligne)
- (en) Tamaryn Jane Nicholson, « A call to action », Psychology in Society, no 52,‎ , p. 121–124 (ISSN 1015-6046, DOI 10.17159/2309-8708/2016/n52a15, lire en ligne)
- (en) Mokheseng Richard Buti, « Pumla Dineo Gqola. Rape: A South African Nightmare », International Feminist Journal of Politics, vol. 18, no 3,‎ , p. 507–508 (ISSN 1461-6742, DOI 10.1080/14616742.2016.1191285, lire en ligne)
- (en) « Pumla Dineo Gqola and Nkosinathi Sithole win the 2016 Sunday Times Literary Awards », Books Live,‎ (lire en ligne)
- (en) KaraboMafolo, « Pumla Gqola: Dismantling the 'female fear factory' of patriarchal policing and violence against women », Daily Maverick,‎ (lire en ligne)
- (en) « Reflecting Rogue by Pumla Dineo Gqola », Fairlady,‎ (lire en ligne)
- (en) Prakash Naidoo, « Essays by Pumla Dineo Gqola », Business Day,‎ (lire en ligne)
- (en) Kwanele Sosibo, « A beautiful feminist mind divorced from self-indulgence », Mail & Guardian,‎ (lire en ligne)
- (en) Sue De Groot, « 'Patriarchy needs fear': Pumla Dineo Gqola's new book on how women are kept afraid », TimesLIVE (en),‎ (lire en ligne)