Pujllay Ayarichi
Le Pujllay et l'Ayarichi sont des musiques, chants et danses cĂ©rĂ©monielles interprĂ©tĂ©es par la communautĂ© des indiens Yampara de Bolivie, dans la rĂ©gion de Tarabuco (capitale de la province de YamparĂĄez, dĂ©partement de Chuquisaca, au sud de la Bolivie), Ă 65 km de Sucre, la capitale constitutionnelle de lâĂtat plurinational de Bolivie. Elles ont une dimension Ă la fois festive, religieuse et culturelle. Elles sont trĂšs prĂ©cisĂ©ment codifiĂ©es sur le plan esthĂ©tique et rituel, et requiĂšrent de ce fait une profonde connaissance des traditions locales pour ĂȘtre interprĂ©tĂ©es, apprĂ©ciĂ©es et comprises. Elles ont trĂšs certainement des racines prĂ©colombiennes, mĂȘme si elles s'expriment dans un contexte de syncrĂ©tisme religieux.
Pujllay et Ayarichi : musiques et danses de la culture yampara *
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Pujllay fĂȘtĂ© Ă Paris, place de l'HĂŽtel-de-Ville, au Carnaval des Femmes 2015. | |
Pays * | Bolivie |
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Liste | Liste représentative |
AnnĂ©e dâinscription | 2014 |
* Descriptif officiel UNESCO | |
Ces traditions mettent donc en scÚne une grande diversité de savoirs qui exigent un important effort collectif ; d'autant que la totalité des communautés de culture Yampara participent à l'élaboration de ces manifestations. L'ensemble de la population yampara, qui parle une des variétés de la langue quechua, regroupe environ 30 000 personnes.
Description
Deux rites en Ă©cho
Pujllay et Ayarichi sont deux formes culturelles complémentaires. Elles forment un tout et se répondent en écho, l'une pour la saison des pluies, l'autre pour la saison sÚche[1].
Au début de la saison des pluies, le Pujllay célÚbre le renouveau de la vie, de la richesse des récoltes et de la prospérité des plantes générées par les pluies. Rituel, sons, musique, danse et costumes évoquent et invoquent le « Tata Pujllay » : une entité démoniaque et féconde, ambivalente donc, pourvue d'une énergie intense et débordante, qui incarne les forces à la fois dangereuses, créatives et fertiles de l'univers[1]. Cette entité est tantÎt décrite comme un cavalier, tantÎt comme un cheval[2] (ce qui explique en partie la présence et l'exagération des grands éperons qu'on voit dans le costume masculin du Pujllay).
L'Ayarichi, lui, est dansé durant la saison sÚche, au moment de festivités religieuses syncrétiques dédiées aux saints catholiques dont le pouvoir est censé assurer l'équilibre de l'univers, et régir l'ordre tant social que cosmique qui influe sur la préservation de la vie[1].
Des artisans plus ou moins spĂ©cialisĂ©s se chargent de la confection des splendides costumes colorĂ©s, les tissant avec la plus grande minutie, veillant religieusement au moindre dĂ©tail[1], car ce travail fait dĂ©jĂ partie du rituel. L'exĂ©cution de ces deux rites conjoints mobilise un vaste ensemble de rĂ©seaux communautaires qui apportent boissons et nourritures en abondance. La transmission aux enfants des connaissances rituelles et des techniques musicales et chorĂ©graphiques s'effectue gĂ©nĂ©ralement lors de jeux enfantins collectifs par observation et mimĂ©tisme des pratiques des adultes, sans intervention directe de ceux-ci. Le Pujllay et l'Ayarichi contribuent Ă l'unitĂ© et Ă l'identitĂ© culturelle des communautĂ©s indigĂšnes (ou ayllu) de culture yampara dans la mesure mĂȘme oĂč ils constituent un moyen privilĂ©giĂ© de communication avec la nature[1].
Pujllay
Les musiciens qui accompagnent le Pujllay jouent de diverses flûtes du genre pinquillo. La plus grande de ces flûtes porte le nom de toqoro (ou tokhoro, du nom de la canne épaisse dans laquelle on taille cette flûte), mais son nom le plus courant est senqatanqana, ou Senka Tenkana, dont le nom vient du Kechwa sinqa (nez ou narine) et tanqana (ce qui pousse) donc littéralement : « la-narine-qui-pousse ». Elle appartient à la famille de flûtes andines des pinquillos, mais elle est proche du mohoceño[3], car c'est comme lui une flûte à bec et à conduit externe, nomenclaturée comme lui 421.211.12 dans le systÚme Hornbostel-Sachs (voir l'article : Liste des aérophones dans le systÚme Hornbostel-Sachs)[4]. D'autres flûtes andines accompagnent le Pujllay : le grand pinquillo proprement dit, déjà cité, et le mohoceño droit appelé cherque[5]. Ces flûtes sont accompagnées par une sorte de grande trompe de corne portant le nom de wajra[6].
Les danseurs sont costumés en « Tata Pujllay » : c'est un costume traditionnel avec une montera (ou coiffe spéciale) sertie de fleurs et de pompons, et qui a le plus souvent une forme qui rappelle celle des casques des conquistadores espagnols du XVIe siÚcle[7]. Les danseurs ont parfois des grelots aux chevilles et toujours de lourdes sandales à semelle de bois surélevée trÚs épaisse, qui sont munies d'énormes éperons en fer qui ont une forme (et une fonction) de sistre pour rythmer les pas[8]. Les pieds dans ces sandales sont nus, mais les chevilles et les mollets sont couverts de bas tricotés de laines multicolores avec des motifs géométriques ou parfois figuratifs (lamas)[9]. La tunique de base est noire mais recouverte de nombreux tissus et foulards de couleurs, les jambes noires du pantalon sont trÚs amples et blanches à la base. Un foulard pourpre ou rouge (à droite) et/ou un drapeau blanc (à gauche), qu'ils font jouer alternativement avec leurs mains, sont accrochés à leur ceinture à laquelle sont fixées aussi des clochettes[10].
Le costume féminin est assez proche, avec des nuances : la robe est noire, les épaules sont couvertes d'un chùle (ou d'une cape) généralement tissé et multicolore tenu par une énorme épingle anglaise ; il y a sur le devant, parfois déporté sur le cÎté, une sorte de tablier lui aussi tissé de motifs géométriques multicolores. Les sandales des femmes sont en général habituelles (en cuir), mais parfois aussi comme celles des hommes avec des semelles en bois épaisses mais moins hautes que les semelles masculines, et parfois comme celles-ci ornées de clous de cuivre ou de punaises multicolores avec une dominante de jaune-rouge-vert (les couleurs de la Bolivie et des fleurs et feuilles de la Cantuta)[11]. La coiffe est en forme de pagode et richement ornée : tissée de perles de couleurs, agrémentée de pompons, elle couvre un bandeau portant de longs rubans multicolores pendant de chaque cÎté du visage, et une frange de laine sur le front avec des piÚces de monnaie. Les femmes aussi peuvent porter un drapeau blanc, plus rarement un foulard pourpre. Elles portent des bijoux qui évoquent le monde céleste, le soleil et la lune[12].
Les danseurs tournent inlassablement autour d'un grand autel monté sur une échelle en bois, splendidement décoré avec de la nourriture en offrande à la Pacha Mama (Terre MÚre) : la pukara, qui est construite et investie comme un symbole d'abondance et un heureux présage pour les récoltes futures[13].
La FĂȘte du Pujllay se tient Ă Tarabuco et dans sa rĂ©gion, Ă 65 km Ă l'est de Sucre, le 2e ou le 3e dimanche de mars[8], selon les sources et selon les annĂ©es ; elle est appelĂ©e de façon erronĂ©e le « carnaval de Tarabuco » ; tous les garçons ayant atteint lâĂąge de 15 ans y participent. En fait, il s'agit de la commĂ©moration dâune bataille gagnĂ©e par les communautĂ©s indigĂšnes contre les Espagnols en 1816, la bataille de las Carreras en Jumbate, dans le contexte des guerres d'indĂ©pendance de l'AmĂ©rique hispanique, et de la lutte contre le colonialisme depuis la Conquista[14]. Bien que pujllay signifie « jeu » en kechwa, les danses et les cĂ©lĂ©brations ont lieu en lâhonneur des victimes de cette bataille[8].
- Coiffe traditionnelle (ou montera) utilisĂ©e pendant la cĂ©rĂ©monie et la danse du Pujllay. Elle mime, par dĂ©rision, les casques des conquistadores espagnols du XVIe siĂšcle. (Photo: Carnaval dâOruro 2010, inscrit au patrimoine immatĂ©riel de lâUNESCO en 2001). Et, en prime, le "regard qui tue"Ç...
- Costume fĂ©minin de la danse yampara du Pujllay, avec la coiffe en forme de pagode richement ornĂ©e, ses rubans colorĂ©s et piĂšces de monnaie, au Carnaval d'Oruro en 2012. Et toujours le mĂȘme regard noir, irrĂ©sistible...
- Danse du Pujllay à Tarabuco en 2010. Vue d'ensemble du costume masculin (et féminin en arriÚre-plan) : on distingue bien les sandales à semelle surélevée, avec leurs énormes éperons parodiques (rappelons que les premiers cavaliers du Nouveau Monde furent encore les conquistadores), qui servent aussi de sistres pour rythmer le pas.
Ayarichi
Le groupe qui interprĂšte l'Ayarichi, lui, est formĂ© de quatre musiciens-danseurs, chacun jouant simultanĂ©ment du wankar (grande Tinya (es), soit un grand tambour andin plus large que haut, contrairement au Bombo) et du siku (flĂ»te de Pan). Ces musiciens entrainent de deux Ă quatre jeunes danseuses[1] appelĂ©s taki[15]. Ă certains moments, les participants au rituel chantent accompagnĂ©s par le charango (le petit luth des Andes), superposant leur musique Ă celle jouĂ©e par le groupe Ayarichi[2]. Un personnage comique, appelĂ© Machu kumu, accompagne l'ensemble et fait mine d'en ĂȘtre le conducteur[15].
Contrairement au Pujllay oĂč les danseurs dĂ©veloppent une grande et inlassable Ă©nergie, les mouvements de l'Ayarichi sont contenus, lĂ©gers et modestes. Cette lenteur et cette Ă©conomie en Ă©nergie voulues reflĂštent les restrictions imposĂ©es par le temps sec[15]. De mĂȘme, la gĂ©omĂ©trie de la chorĂ©graphie avec ses va-et-vient, ainsi que le caractĂšre rĂ©pĂ©titif de la musique, crĂ©ent un espace visuel et une bulle sonore oĂč l'ordre et la symĂ©trie prĂ©valent, conjurant le mauvais sort[2].
De mĂȘme, les costumes masculin et fĂ©minin de l'Ayarichi ressemblent Ă ceux du Pujllay, mais gĂ©nĂ©ralement plus sobres, moins multicolores et moins richement ornĂ©s, et sans les "Ă©perons-sistres" des hommes. Les hommes peuvent porter la mĂȘme coiffe ou montera que lors du Pujllay mais en plus sobre, ou rester tĂȘte nue, ou encore porter leur chapeau de feutre de type "Borsalino" habituel, mais agrĂ©mentĂ© sur l'arriĂšre de rubans multicolores[2]. Enfin, comme on l'a vu, les instruments de musique qui accompagnent la danse ne sont pas du tout les mĂȘmes que pour le Pujllay[16].
Renommée
Le prestige de Pujllay a amené un groupe de musique folklorique traditionnelle argentin fondé en 2009 à prendre ce nom.
Pujllay et Ayarichi ont Ă©tĂ© inscrits en 2014 par l'UNESCO sur la liste du patrimoine culturel immatĂ©riel de l'HumanitĂ©[14]. Le certificat de cette inscription a Ă©tĂ© portĂ© Ă la petite ville de Tarabuco le jour de la fĂȘte de Pujllay, le .
Ă Paris, le mĂȘme jour Pujllay et Ayarichi ont Ă©tĂ© dansĂ©s par des Boliviens de Paris au Carnaval des Femmes - FĂȘte des Blanchisseuses 2015[17].
Notes et références
- (es) UNESCO, « El Pujllay y el Ayarichi: mĂșsicas y danzas de la cultura yampara », sur Patrimonio Cultural Inmaterial de la UNESCO (consultĂ© le )
- Voir notamment le commentaire en français au dĂ©but et au milieu du documentaire prĂ©sentant des enregistrements vidĂ©os de ces deux danses ici : (fr + es) RosalĂa MartĂnez et alii, « El Pujllay y el Ayarichi : mĂșsicas y danzas de la cultura yampara » [« Le Pujllay et l'Ayarichi : musiques et danses de la culture yampara »], sur YouTube, 2010 et 2011 (consultĂ© le ).
- notamment elle ressemble beaucoup au Mohoceño Salliba selon Edgardo Civallero dans son blog trĂšs informĂ© de Tierra de Vientos, aujourd'hui fermĂ© hĂ©las, mais dont on trouvera un extrait concernant la quena ici : (es) Edgardo Civallero, « Quenas, un acercamiento inicial » [« Quenas, une approche initiale »], sur BitĂĄcora de un mĂșsico / la cabine d'un musicien, (consultĂ© le ).
- Senqatanqana : on pourra voir une image de cette grande flĂ»te yampara sur le site du Patrimoine culturel immatĂ©riel de l'Unesco en espagnol ici : (es) « El Pujllay y el Ayarichi: mĂșsicas y danzas de la cultura yampara », sur Patrimonio Cultural Inmaterial de la UNESCO (consultĂ© le ), image n°3 / 10. D'autres images de la senqatanqana ici : (es) Evelyn Campos LĂłpez, « Pujllay, entre ceremonias y misticismos », sur Correo del Sur, (consultĂ© le ), images n°2 et 7 / 8.
- Voir des images de ces mohoceños droits ici : (es) Evelyn Campos López, « Pujllay, entre ceremonias y misticismos », sur Correo del Sur, (consulté le ), images n°5 et 6 / 8.
- Wajra : on verra une image de cette grande trompe de corne accompagnant les flûtes et danses du Pujllay ici : (es) Milen Saavedra / La Paz, « El pujllay y el ayarichi, Patrimonio », sur Pågina SIETE, (consulté le ).
- On verra ici une montera typique qui rappelle manifestement la forme du casque espagnol de la Renaissance : (en) « The Pujllay Festival of Tarabuco », sur SUCRE LIFE (consulté le ), image n°1 / 5
- Guide du Routard, « FĂȘte du Pujllay Ă Tarabuco », sur routard.com (consultĂ© le ).
- On verra ici une photo en gros plan de ces bas de laine multicolores : (en) « The Pujllay Festival of Tarabuco », sur SUCRE LIFE (consulté le ), image n°3 / 5.
- Voir d'autres images du costume de danseur masculin que celles de l'article, ici : (es) UNESCO, « El Pujllay y el Ayarichi: mĂșsicas y danzas de la cultura yampara », sur Patrimonio Cultural Inmaterial de la UNESCO (consultĂ© le ), images n°1, 4 et 6 / 10, et ici : (es) Evelyn Campos LĂłpez, « Pujllay, entre ceremonias y misticismos », sur Correo del Sur, (consultĂ© le ), images 1 et 4 / 8.
- On verra ces semelles de bois épaisses ornées de punaises aux couleurs de la Bolivie ici : B. Christopher, « Sandales plate-forme en bois et les éperons », sur Alamy Banque D'Images, (consulté le ), et ici : Riccardo Sala, « Sandales plate-forme en bois », sur Alamy Banque D'Images, (consulté le ).
- Voir d'autres images du costume fĂ©minin que celles de l'article, ici : (es) UNESCO, « El Pujllay y el Ayarichi: mĂșsicas y danzas de la cultura yampara », sur Patrimonio Cultural Inmaterial de la UNESCO (consultĂ© le ), image n°9 / 10, et ici : (es) Evelyn Campos LĂłpez, « Pujllay, entre ceremonias y misticismos », sur Correo del Sur, (consultĂ© le ), images n°3 et 8 / 8.
- Pukara : on trouvera sur le mĂȘme site du Patrimoine culturel immatĂ©riel une image de cet autel votif ici : (es) « El Pujllay y el Ayarichi: mĂșsicas y danzas de la cultura yampara », sur Patrimonio Cultural Inmaterial de la UNESCO (consultĂ© le ), image n°5 / 10. On pourra voir un autel gĂ©ant ou gran pukara de 13 m de haut, carrĂ©ment Ă©laborĂ©e sur un Ă©chafaudage en mars 2018 Ă Tarabuco, ici : (es) Zara AlĂ, « Pujllay brilla entre miles de visitantes » [« Le Pujllay brille parmi des milliers de visiteurs (Courrier du Sud) »], sur Correo del Sur, (consultĂ© le ), et ici : (en) « The Pujllay Festival of Tarabuco », sur SUCRE LIFE (consultĂ© le ), image n°4 / 5. On verra d'autres images de Pukara, chargĂ©es de pain, de feuilles et de viande, ici : (es) Evelyn Campos LĂłpez, « Pujllay, entre ceremonias y misticismos », sur Correo del Sur, (consultĂ© le ), images n°1 et 2 / 8.
- (es) Milen Saavedra / La Paz, « El pujllay y el ayarichi, Patrimonio », PĂĄgina SIETE,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Voir la rĂ©cupĂ©ration du texte du MinistĂšre de la Culture et du Tourisme de Bolivie sur ce thĂšme, traduit par nos soins, ici : (es) MinistĂšre de la Culture, « Pujllay Ayarichi : MĂșsicas y danzas de la cultura Yampara », sur archive.wikiwix (consultĂ© le ).
- On pourra voir un musicien Ayarichi ici : (es) UNESCO, « El Pujllay y el Ayarichi: mĂșsicas y danzas de la cultura yampara », sur Patrimonio Cultural Inmaterial de la UNESCO (consultĂ© le ), image n°7 / 10
- Voir Pujllay de Oruro se exhibirĂĄ en el Carnaval de Mujeres de ParĂs sur le site Internet de Bolivia TV.
Source
Liens externes
- : site en espagnol de l'Unesco, oĂč l'on pourra lire le texte justifiant de l'inscription de ces manifestations au Patrimoine mondial, Ă©couter un extrait sonore, voir des images du Pujllay et de l'Ayarichi, ainsi qu'un remarquable documentaire montrant des vidĂ©os de ces deux fĂȘtes enregistrĂ©es en 2010 : pour le Pujllay dans la communautĂ© villageoise indigĂšne (ayllu) de Pampa Lupiara, et pour l'Ayarichi dans celle de Pisili (dĂ©partement de Chuquisaca, sud Bolivie).
- Vidéo montrant Pujllay et Ayarichi dansé au Carnaval de Paris 2015.
- FĂȘte du Pujllay Ă Tarabuco, dĂ©crite en français dans le Guide du Routard.