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Psychanalyse de l'enfance

La psychanalyse de l'enfance (ou psychanalyse de l'enfant) est la psychanalyse axée sur l'enfance.

La psychanalyse, avec Sigmund Freud, s'est intéressée à l’enfance à travers la mise en évidence d'une sexualité infantile et d'une causalité psychique inconsciente conséquente, susceptible d'avoir des effets tout au long de la vie. À sa suite, Anna Freud, Melanie Klein, Donald Winnicot ou Françoise Dolto se sont plus spécialement consacrés à la compréhension des mécanismes précoces de la constitution du psychisme et ont mis en place dans leur pratique une technique adaptée à la psychanalyse des enfants.

Histoire

« La psychanalyse d'enfant n'est pas un domaine séparé de la psychanalyse »[1], écrivent Élisabeth Roudinesco et Michel Plon.
Selon Antoine Guedeney, la « psychanalyse de l'enfant Â» dĂ©signe « une application Ă  l'enfant de la cure analytique et des concepts de la psychanalyse pour la comprĂ©hension de ses mouvements psychiques et de son dĂ©veloppement mental »[2].

Origines

Dès le dĂ©but, la psychanalyse est concernĂ©e par l'enfance dans la mesure oĂą la thĂ©orie de la sĂ©duction dĂ©couverte au contact de femmes hystĂ©riques par Sigmund Freud renvoie au trauma « en deux temps Â» (« cas Emma Â»), la sĂ©duction par l'adulte (le père ou un substitut du père) s'Ă©tant passĂ©e dans un premier temps antĂ©rieur, situĂ© dans l'enfance.
Avec l'abandon en 1897 de la théorie de la séduction dite de la neurotica, Freud passe à une théorie du fantasme inconscient dans la réalité psychique en même temps qu'il théorise le complexe d'Œdipe. À partir de 1905, dans les Trois essais sur la théorie sexuelle, il reconnaît l'existence de la pulsion sexuelle dans l'organisation sexuelle infantile et l'importance de la sexualité infantile ainsi que son retentissement ultérieur dans toute la vie de l'adulte. Les déviances sexuelles possibles dans la vie adulte avaient été exposées par Freud dans le premier des trois essais [3].

Pour ce qui est non pas de la théorie mais du traitement psychanalytique des enfants, on ne trouve qu'un exemple relatif à Freud, celui de l'enfant d'un ami à lui Herbert Graf, 5 ans, dit le petit Hans dans Cinq psychanalyses où cette analyse de la phobie d'un enfant de cinq ans est rapportée en 1909. La cure n'est pas menée par Freud lui-même, mais par le père de l'enfant.

Ă€ la suite de Freud

Hermine Hug-Hellmuth a Ă©tĂ© la première Ă  tenter d'appliquer la mĂ©thode psychanalytique directement aux enfants. En 1911, elle publie Analyse eines Traumes eines fĂĽnfeinhalbjährigen Jungen qui est son premier Ă©crit psychanalytique et la première occurrence de son pseudonyme. Dans cette Ă©tude de cas, elle prend pour objet d'Ă©tude Rolf Hug, le fils de sa demi-sĹ“ur Antonia Hug. Mais c'est surtout avec Melanie Klein qu'apparaĂ®t la notion d' « analyse d'enfant Â», au sens d'une « dĂ©finition extensive, Ă  la fois thĂ©orique et pratique »[4] de l'analyse d'enfant dans l'histoire de la psychanalyse.

Parmi les premiers psychanalystes, Sándor Ferenczi pose les premières briques d'une interprĂ©tation analytique de la vie psychique de l'enfant en reprenant et en faisant progresser la thĂ©orie de la sĂ©duction dans le cadre de son article sur la « confusion des langues entre l'adulte et l'enfant Â» (1932). Sur le plan clinique, il dĂ©crit en 1913 « la cure du petit Arpad Â»[5].

Melanie Klein, dont Ferenczi fut le premier analyste, théorise certains mécanismes plus spécifiques du psychisme de l'« infans », l'enfance d'avant la parole, selon Ferenczi, puis selon Lacan).

Donald Winnicott, pĂ©diatre proche de Klein, met l'accent sur le rĂ´le d'une « mère suffisamment bonne Â» dans le dĂ©veloppement psychique de l'enfant, le rĂ´le de l’environnement maternel rĂ©el diffĂ©rent de l'objet « phantasmatique » de M. Klein. En effet, « en dĂ©couvrant la thĂ©orie freudienne, telle qu'elle Ă©tait alors enseignĂ©e, Winnicott s'aperçut que l'on se rĂ©fĂ©rait essentiellement au complexe d'Ĺ’dipe et que l'on mĂ©connaissait le dĂ©veloppement prĂ©coce de l'enfant Â»[6] - [Note 1].

Sophie Morgenstern, après avoir travaillĂ© Ă  la clinique du Burghölzli auprès d'Eugen Bleuler, pose, avant la Deuxième Guerre mondiale, quelques jalons dans le domaine du traitement des enfants par la psychanalyse en psychiatrie. Elle eut notamment pour Ă©lève Françoise Dolto Ă  qui elle demandera d'avant tout Ă©couter les enfants, sans agir elle-mĂŞme, afin de recueillir d'abord leur parole. Dolto qui toute sa vie affirmera que ce sont les enfants qui lui ont tout appris et dĂ©fendra le point de vue, Ă  la suite de l'enseignement de Lacan, d'avoir Ă  les apprĂ©hender comme des sujets dès le plus jeune âge, bien avant l'âge « Ĺ“dipien Â», ce qui fera dĂ©bat tout au long du XXe siècle!

En Suisse, la psychologue Madeleine Rambert forme dès 1942 une Ă©cole de psychanalyse d'enfants : on retient d'elle notamment sa technique du « Jeu de guignol Â».

Melanie Klein

Melanie Klein envisage la psychanalyse des enfants dans la lignée de Sándor Ferenczi et à partir des travaux de Karl Abraham, ses deux analystes, Melanie Klein s'attache à étendre les théories freudiennes pour leur permettre d'intégrer l'enfance depuis la naissance[7]. Elle reste en opposition constante avec Anna Freud, et une référence en matière de décryptage des mécanismes de la petite enfance. Melanie Klein a conceptualisé et théorisé les positions : Position schizo-paranoïde et Position dépressive. Ses concepts feront l'objet de vulgarisations par ses successeurs avant d'intégrer les concepts de psychanalyse élémentaires. Dès 1920, elle développe une application de la cure psychanalytique qu’elle transpose pour les enfants grâce à la technique du jeu.

Anna Freud : Le traitement psychanalytique des enfants

Anna Freud, quant à elle, a une application toute différente de la thérapie à mettre en œuvre avec les enfants. Elle écrit La psychanalyse des enfants où elle cherche l'application des principes de son père, mais elle cherche surtout à instaurer un transfert positif entre le patient enfant et l'analyste. Elle considère comme Freud que le surmoi n'apparaît que tardivement, ce qui lui sera largement reproché, au point souvent d'oublier ses apports qui concernent donc l'enfance au sens large, englobant l'adolescence.

Elle décrit notamment des lignes de développements qui mènent à l'état adulte en distinguant des passages[8] :

  • de l'Ă©tat de dĂ©pendance Ă  l'autonomie affective et au taux de relation d'objet de type adulte
  • de l'allaitement Ă  l'alimentation rationnelle
  • de l'incontinence au contrĂ´le des sphincters et urĂ©tral
  • de l'insouciance au sens des responsabilitĂ©s en ce qui concerne la manière de traiter son propre corps
  • de l'Ă©gocentrisme Ă  la camaraderie
  • du corps au jouet et du jeu au travail.

Donald Winnicott : La théorie de la relation parent-nourrisson

Hors de ce conflit, bien que proche de Mélanie Klein, Donald Winnicott tisse un ensemble de théories, moins nécessairement liées aux concepts et surtout au langage freudien, mais réputées beaucoup plus accessibles au néophyte. Il forme un troisième clan, il apporte surtout des explications inédites sur les logiques de mise en place de la psyché du nourrisson, en appliquant et en développant les concepts de Mélanie Klein.

Il ajoute, entre autres, les idées de mère suffisamment bonne[9], de vrai et faux self[10], ainsi que celle d'objet transitionnel[11].

René Spitz : L'embryogenèse du moi

René Spitz effectue un travail sur le développement de la naissance à la parole[12], notamment sur l'état de dépression de l'enfant abandonné.

Il crée les notions de dépression anaclitique et d'hospitalisme.

Françoise Dolto : psychanalyse et pédiatrie

Françoise Dolto développe l'application de la psychanalyse à l'enfance, comme elle l'explique dans sa thèse en 1939 : Psychanalyse et pédiatrie[13].

Elle met en avant le fait de considérer l'enfant depuis son plus jeune âge comme un individu à part entière, doué de compréhension et capable d'expression, avec qui il faut communiquer de façon vraie.

Elle précise, entre autres, le rapport de l'enfant à l'image du corps, et explique d'une façon nouvelle le rôle du père dès le plus jeune âge.

La scission Anna Freud, Melanie Klein

Un débat s'établit donc très tôt entre les idées d'Anna Freud et celles de Melanie Klein, mais il ne devient réellement houleux qu'à partir de l'émigration de Sigmund et Anna Freud à Londres, en 1938, puis après la mort de Freud en 1939[14].

La psychanalyse des enfants se heurte à la définition même du transfert, soit la réédition de relations infantiles. Ce point central, tant débattu, amène la psychanalyse à réinterroger sa pratique.

Anna Freud note quatre points de la psychanalyse classique :

  • reconstruction du passĂ© (s'appuyant sur la mĂ©moire du patient) ;
  • interprĂ©tation des rĂŞves ;
  • association libre ;
  • interprĂ©tation du transfert.

Pour Anna Freud, ces quatre points seraient impossibles dans la psychanalyse de l'enfant. L'enfant est dépendant des parents et ne pourrait développer de transfert. Il faudrait donc modifier la méthode, la mâtinant de pédagogie.

Melanie Klein réfute ces quatre points et propose, elle, en utilisant le dessin au lieu du rêve, d'appliquer à la psychanalyse des enfants les mêmes règles fondamentales qu'avec les patients adultes. Il ne s'agit cependant pas de prendre la psychanalyse de l'adulte mais bien d'apprendre à travailler avec l'enfant, ce qui permet la formation d'une complète névrose de transfert.

Elle sera conduite, en s'inspirant également des travaux de Karl Abraham, à postuler des positions psychiques très précoces, décelant le nourrisson dans l'enfant à partir de mouvements transférentiels justement très — trop — marqués chez l'enfant. Le deuxième grand groupe se constitue donc des kleiniens.

Cette controverse va de pair avec d'autres différends sur la théorie de la métapsychologie. Ce groupe fut le point de départ de l'egopsychology, pour son intérêt envers la fonction d'adaptation du Moi.

De même on va voir se constituer le courant, qualifié de kleinien, de ceux qui vont prolonger les théories fondées par Melanie Klein, parmi lesquels on peut citer Wilfred Bion. On parle plutôt, aujourd'hui, du mouvement néokleinien.

Principes

La psychanalyse s'intéressa d'abord à l'enfant dans l'adulte, mais : « Si Freud est le premier à découvrir chez l'adulte l'enfant refoulé, Melanie Klein, par le biais de l'intérêt porté à la psychose et aux relations archaïques à la mère, est la première à repérer chez l'enfant ce qui est déjà refoulé, c'est-à-dire le nourrisson » (É. Roudinesco et M. Plon)[15].

Buts

Freud théorise des stades de développement psychosexuels, et Ferenczi questionne la figure du nourrisson savant. (C'est d'ailleurs Ferenczi qui conseille à Melanie Klein de s'engager dans la psychanalyse des enfants.)

Les psychanalystes précurseurs espéraient, pour certains, éviter aux futurs adultes la névrose alors pensée comme le résultat d'une éducation problématique.

L'enjeu de la psychanalyse de l'enfant ne se situait pas dans l'éducation d'hommes et de femmes non névrosés. L'analyse des enfants amena une nouvelle compréhension de la différence entre infantile et enfance. Elle produisit de nouvelles théories sur la vie psychique des origines, qu'il s'agisse de la position paranoïde-schizoïde chez Melanie Klein, de la régression environnementale chez Winnicott ou encore du processus originaire chez Piera Aulagnier. Les effets de l'abandon, des séparations précoces ont fait l'objet d'études de psychanalystes comme René Spitz, en France Myriam David entre autres. La question du rapport de l'enfant à son corps, plaisirs, douleurs et maladies a été particulièrement investiguée par des analystes comme Michel Fain, Léon Kreisler, Michel Soulé dans leur approche psychosomatique.

Enfant et infantile

Si la psychanalyse révèle l'infantile dans l'adulte, et questionne la fixation au trauma sexuel, la psychanalyse de l'enfant pose plusieurs questions. Lesquelles ?

Psychanalyse d'enfants et d'adultes

Les techniques de la psychanalyse d'enfants sont pour certaines applicables à la psychanalyse de l'adulte, ce sur quoi Ferenczi fonda précocement une part de sa pratique clinique. La conception du jeu en émergea et ne cessa depuis de se développer.

Spécificités de l'analyse d'enfant

Comme la psychanalyse de l'adulte, celle de l'enfant pose des questions comme la fréquence de l'interprétation — faut-il par exemple interpréter d'emblée le transfert négatif ? La psychanalyse de l'enfant a cependant sa particularité. Elle soulève des problèmes inédits tels que :

  • la connaissance que le psychanalyste a de l'enfant ;
  • l'impossibilitĂ© d'Ă©viter le contact avec l'entourage ;
  • l'inĂ©vitable recours Ă  l'encouragement, la pĂ©dagogie ;
  • la massivitĂ© (et la rapiditĂ©) des mouvements transfĂ©rentiels.

La place des parents y est importante. Par exemple, les parents seront les auteurs de la demande de psychanalyse et ils devront assurer une partie du respect du cadre.

Annexes

Bibliographie

Premiers Ă©crits psychanalytiques par ordre chronologique
  • 1909, Sigmund Freud, Analyse d'une phobie d'un petit garçon de cinq ans : Le Petit Hans, Ă©d. PUF, 2006, (ISBN 2130516874)
  • 1921, Hermine von Hug-Hellmuth, Essais psychanalytiques, Ă©d. Payot, 1991, (ISBN 2228884510)
  • 1927 Anna Freud, Le Traitement psychanalytique des enfants, Ă©d. Presses universitaires de France, 2002, (ISBN 2130527264)
  • 1931, Sándor Ferenczi Analyse d'enfants avec des adultes.
  • 1932, Sándor Ferenczi, Confusion de langue entre les adultes et l'enfant, Le rĂŞve du nourrisson savant et extraits du journal clinique, avec une prĂ©face de G. Harrus-RĂ©vidi, Ă©d. Payot-Poche, (ISBN 2228899186)
  • 1937, Melanie Klein, La psychanalyse des enfants, Ă©d. PUF, 2004, (ISBN 2130544436)
Définition générale
  • Dictionnaire international de la psychanalyse (dir. Alain de Mijolla), entrĂ©e « Psychanalyse de l'enfant Â» (Auteur de l'article: Antoine Guedeney), Paris, Hachette LittĂ©ratures, 2005. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, Paris, Fayard, coll. « La Pochothèque », (1re Ă©d. 1997), 1789 p. (ISBN 978-2-253-08854-7): entrĂ©e « Psychanalyse des enfants (ou De l'enfant ou D'enfant) ». Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Christian Rey (dir.), Corinne Tyszler (dir.) et Jean-NoĂ«l Duc (dir.), Vocabulaire de psychanalyse avec les enfants et les adolescents, Erès, coll. « Psychanalyse et clinique », (ISBN 978-2-7492-6840-8 et 2-7492-6840-0, OCLC 1238004572, prĂ©sentation en ligne, lire en ligne)
Autres Ă©tudes
  • Charles Baudouin L’Âme enfantine et la psychanalyse, Delachaux & NiestlĂ©, 1931, deuxième Ă©dition augmentĂ©e 1951, 1964.
  • Françoise Dolto La Cause des enfants, Ă©d. Robert Laffont, Paris, 1985
  • Philippe Ariès, B.Cramer, Geneviève Delaisi de Parseval, RenĂ© Diatkine, AndrĂ© Green, M. Khan, et coll., L'enfant, 2001 Folio, essais poche (reprise de la Nouvelle Revue de psychanalyse 1979)
  • RenĂ© Diatkine avec Janine Simon, La psychanalyse prĂ©coce : Le processus analytique chez l'enfant, Ă©d. PUF-Quadrige, 2005, (ISBN 2-13-055100-9)
  • Martin Dornes (de), Psychanalyse et psychologie du premier âge, traduit de l'allemand par Claude Vincent, prĂ©face de Jean Laplanche, Paris, Puf, coll. « Bibliothèque de la psychanalyse », 2002 (ISBN 978-2-13-050307-1)
  • Serge Lebovici, RenĂ© Diatkine, Michel SoulĂ©, Nouveau traitĂ© de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, en 4 volumes, Ă©d. PUF-Quadridge, 2004, (ISBN 2-13-054557-2)
  • Michel SoulĂ©, Histoire de la psychiatrie infantile, Ă©d. Erès, 2006, (ISBN 2-7492-0576-X)
  • LĂ©on Kreisler, L'enfant et son corps : Études sur la clinique psychosomatique du premier âge, PUF, 1999, (ISBN 2-13-040018-3)
  • Juan Manzano, RenĂ© Henny, Paul Denis et coll., L'interprĂ©tation en psychothĂ©rapie psychanalytique d'enfants et d'adolescents, Ă©d. MĂ©decin et Hygiène, 1997
  • ClĂ©opâtre Athanassiou, L'enfant et la crèche, Ă©d. CĂ©sura, Lyon, 2000, (ISBN 2-905709-09-X)
  • Claudine Geissmann et Pierre Geissmann, Histoire de la psychanalyse de l'enfant : Mouvements, idĂ©es, perspectives, Ă©d. Bayard, Paris, 2004
  • Tracer / DĂ©sirer. Le dessin d'enfant dans la cure psychanalytique, sous la direction de CĂ©line Masson, Éditions Hermann, Paris, 2010
  • Bertrand Cramer, Benvenuto Solca : Des psychanalystes en pĂ©dopsychiatrie, PUF, coll. « Monographies de la psychiatrie », 2010, (ISBN 2130575714)
  • Gabriel Balbo et Jean Bergès :
    • L'enfant et la psychanalyse, coll. « Bibliothèque de clinique psychanalytique », Paris, Masson, 1994
    • Jeu des places de la mère et de l'enfant; essai sur le transitivisme, Toulouse: Eres, 1998
    • Psychanalyse, autisme et dĂ©faillance cognitive chez l'enfant, Toulouse, Éres, 2001.
    • PsychothĂ©rapies d'enfant, enfants en psychanalyse, Toulouse, Éres, 2004.

Articles connexes

Concepts :

Notes et références

Notes

  1. Propos de Winnicott lui-mĂŞme : « Pendant vingt ou trente ans, je fus un phĂ©nomène isolĂ©. Il n'y avait alors aucun analyste qui fĂ»t Ă©galement pĂ©diatre. Ă€ cette Ă©poque, dans les annĂ©es 1920, tout Ă©tait centrĂ© sur le complexe d'Ĺ’dipe. L'analyse des psychonĂ©vroses conduisait l'analyste Ă  revenir sans cesse sur les angoisses relevant du domaine de la vie pulsionnelle, dans la relation de l'enfant avec ses deux parents, vers l'âge de 4-5 ans. Pourtant, d'innombrables histoires de cas me montraient que les enfants qui avaient des troubles nĂ©vrotiques, psychotiques, psychosomatiques ou antisociaux, avaient manifestĂ©s des difficultĂ©s dans leur dĂ©veloppement affectif au cours de la toute première enfance et mĂŞme au stade du nourrisson. Il y avait, quelque part, quelque chose qui n'allait pas. Â»

Références

  1. Élisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de la psychanalyse, EntrĂ©e: « Psychanalyse des enfants (ou de l'enfant ou d'enfant) Â», Paris, Fayard, Le Livre de Poche / La Pochothèque, 2011, p. 1225.
  2. Dictionnaire international de la psychanalyse (dir. Alain de Mijolla), entrée « Psychanalyse de l'enfant » (Auteur de l'article: Antoine Guedeney), Paris, Hachette Littératures, 2005, p. 1360.
  3. résumé des 3 essais sur la théorie sexuelle (section 2.La sexualité infantile)
  4. Antoine Guedeney, dans Dictionnaire international de la psychanalyse (dir. Alain de Mijolla), entrée « Psychanalyse de l'enfant », p. 1360-1361.
  5. A. Guedeney, Dictionnaire international de la psychanalyse (dir. A. de Mijolla), entrĂ©e « Psychanalyse de l'enfant Â».
  6. http://www.psycho-ressources.com/elisabeth-c-rei-txt-winnicot.pdf
  7. Melanie Klein, La psychanalyse des enfants, Éd. Presses universitaires de France, coll. « Quadrige Grands textes », 2009, (ISBN 2130575978)
  8. Source http://www.psynem.necker.fr/PedopsychiatriePsychanalyse/Biographies/freudAnna.htm
  9. « La mère suffisamment bonne / D. W. Winnicott — BNFA, Bibliothèque Numérique Francophone Accessible », sur www.bnfa.fr (consulté le )
  10. Mr Dominique Giffard, Infirmier de Secteur Psychiatrique, « winnicott psychanalyse psychanalyste psychiatrie enfant pedopsychiatrie therapie pedo psychiatrique », sur psychiatriinfirmiere.free.fr (consulté le )
  11. Donald Woods Winnicott, Jean-Baptiste Desveaux et Emily Galiana, « Le destin de l’objet transitionnel », Journal de la psychanalyse de l'enfant, vol. 6, no 1,‎ , p. 17–24 (ISSN 0994-7949, lire en ligne, consulté le )
  12. René Spitz, De la naissance à la parole. La Première année de la vie (1957), Puf, 2002.
  13. « Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, Dictionnaire de psychanalyse, Paris, Fayard, 2011, p. 341. »
  14. Pearl H. King et Riccardo Steiner, Les Controverses Anna Freud Melanie Klein 1941-1945, coll. « Histoire de la psychanalyse », Paris, Puf, 1996, 858 p. - (en) The Freud-Klein Controversies, 1941-1945, Londres, Routledge, 1991.
  15. Plon et Roudinesco, Dictionnaire de la psychanalyse, entrée « Psychanalyse des enfants », p. 1229.
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