Protection civile (Belgique)
La protection civile belge (en néerlandais : civiele bescherming) est l'une des trois branches de la sécurité civile belge[1]. C'est un service de secours dont le but est l'assistance à la population. Elle est régie par la direction générale de la sécurité civile, une des directions générales du service public fédéral Intérieur.
Forme juridique | Service de secours |
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But | Aide Ă la population |
Zone d’influence | Belgique |
Fondation |
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Siège | Bruxelles, Belgique |
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Président | SPF Intérieur |
Site web | www.protectioncivile.be |
Historique
La défense aérienne passive
En 1934 est créé la Fondation de la Ligue de protection anti-aérienne passive de la population et des installations civiles et des institutions civiles afin de protéger la population contre les attaques militaires avec notamment pour but d'avertir la population avant d'éventuelles attaques ainsi que de déblayer les décombres après des destructions[2].
Le Corps National de Secours
En 1945 la Défense aérienne passive devient le Corps national de secours (CNS) et est doté d'un nouveau quartier général dans le parc du Cinquantenaire, à Bruxelles. Du personnel spécifiquement destiné à ce corps est alors recruté.
Naissance de la Protection Civile
La création officielle de la Protection Civile est définie par l'Arrêté Royal du [3]. Elle se verra dotée de 6 casernes réparties sur le territoire national : trois en région flamande (Brasschaat, Jabbeke et Liedekerke) et trois en région wallonne (Crisnée, Ghlin et Neufchâteau). L'État-major était alors situé au fort de Walem, près de Malines jusqu'en 1992. En 2006, l'unité opérationnelle de Neufchâteau déménagera dans une nouvelle caserne installée à Libramont.
Dans les années 1970, la protection civile fut le précurseur de l'aide médicale urgente héliportée en Belgique avec l'achat d'un appareil Alouette III immatriculé « OO-PCB », pour la somme de 15 827 987 francs belges (plus 600 000 francs de matériel médical) dans le but de mener à bien les missions d'héli-secours, créé par arrêté royal le . C'est dans ce cadre que survint un accident tragique qui couta la vie à quatre pompiers de Malines et à un agent de la protection civile lors d'un exercice simulant leur transport dans un filet héliporté, le . Le filet se détacha en vol pour une cause indéterminée[4].
La RĂ©forme des Services d'Incendie
La Protection Civile étant une unité fédérale, elle ne pouvait être engagée que par des instances publiques telles que la police, les autorités communales, provinciales ou régionales ou les pompiers, à qui la « PC » fournissait une assistance en moyens lourds qu’elle centralisait, tels que les équipements NRBC, les engins de génie civil, des camions citernes de grande capacité, des pompes à très haut débit etc.
À la suite de la catastrophe de Ghislenghien, la Réforme de la sécurité civile belge de 2007 a donc directement affecté la protection civile en réduisant certaines de ses missions qui étaient dès lors transférées aux nouvelles zones de secours, comme l'aspect NRBC de première intervention[5].
La RĂ©forme de la Protection Civile
Le , la réforme de la protection civile belge menée par le ministre Jan Jambon entre en vigueur : elle se caractérise par le recentrage des activités à un échelon fédéral pour des missions spécialisées, l'échelon local et les missions urgentes étant assurés par les 35 zones de secours couvrant le royaume[6].
Cette réforme se caractérise par le maintien de seulement deux unités opérationnelles, Brasschaat (Région flamande) et Crisnée (Région wallonne), les sites de Ghlin, Jabbeke, Libramont et Liedekerke étant fermés[6].
Organisation
Depuis la réforme de 2019, il n'existe plus qu'une unité opérationnelle par région : l'une en région flamande et l'autre en région wallonne :
- Province d'Anvers: Unité opérationnelle de Brasschaat
- Province de Liège: Unité opérationnelle de Crisnée
Elles mènent des opérations sur l'ensemble du territoire belge et à l’étranger. Ces unités sont chacune dirigées par un chef d’unité. La Direction des opérations est basée à Bruxelles et fait partie de la Direction générale de la sécurité civile du Service public fédéral Intérieur.
Anciennes unités
Sur les six casernes d'avant la réforme de 2019, les quatre suivantes ont été fermées :
- Province du Brabant flamand: Unité opérationnelle de Liedekerke
- Province de Flandre-Orientale: Unité opérationnelle de Jabbeke
- Province de Hainaut: Unité opérationnelle de Ghlin
- Province de Luxembourg: Unité opérationnelle de Libramont
Il est Ă noter que d'autres casernes existaient Ă©galement autrefois :
- Province d'Anvers : État-Major situé au fort de Walem, près de Malines entre 1960 et 1992[7].
- Province de Flandre-Occidentale : Base de Beernem, près de Bruges
Personnel
En 2019, la Protection civile compte environ 600 agents (dont 313 professionnels et 290 volontaires) avec deux statuts possibles : membre professionnel ou en tant que membre volontaire.
Le statut de membre professionnel nécessite l'obtention du Certificat d'aptitude fédéral (CAF). Les membres volontaires sont quant à eux indemnisés en fonction du nombre d'interventions auxquels ils ont participé.
Grades
Les grades de la protection civile belge sont semblables à ceux des sapeurs-pompiers et se répartissent comme tels depuis la réforme de 2019 :
Grade | Nom |
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Officiers supérieurs | |
Colonel | |
Lieutenant-colonel | |
Major | |
Officiers | |
Capitaine-commandant | |
Capitaine | |
Lieutenant | |
Sous-officiers | |
Adjudant | |
Sergent | |
Hommes du rang | |
Caporal | |
Sapeur | |
Spécialistes | |
Spécialiste de niveau 4 | |
Spécialiste de niveau 3 | |
Spécialiste de niveau 2 | |
Spécialiste de niveau 1 | |
Quelques missions marquantes de la Protection civile
Liste non exhaustive de quelques missions auxquelles participa la protection civile belge.
- : l'accident de chemin de fer de Luttre
- : le tremblement de terre du Frioul
- , le naufrage de l'Amoco Cadiz, un pétrolier de 234 000 tonnes en Bretagne
- : tornade Ă LĂ©glise
- : le tremblement de terre de Liège
- : le naufrage du Herald of Free Enterprise, au large du port de Zeebruges, faisant 193 victimes.
- : l'affaire Dutroux
- : l'accident ferroviaire de PĂ©crot
- : l'affaire Abdallah Ait Oud
- Inondations de juillet 2021 en Belgique
Voir Ă©galement
Sources, notes et/ou références
- Direction générale Sécurité Civile. SPF Intérieur
Ouvrage imprimé
- Bruno Bosilo, Civil Protection : Le premier ouvrage illustré de l'entièreté des missions des agents de la protection civile belge - en français et néerlandais., B2 Productions, , 144 p. (ISBN 978-2-9600890-1-1)
Liens externes
Notes et références
- « Organisation de la protection civile en Belgique », sur Site internet officiel de la sécurité civile belge.
- « Histoire de la Protection Civile en Belgique. », sur Site internet officiel de la Protection Civile belge.
- « Arrêté Royal du 11 mars 1954 portant sur le statut de la Protection Civile. », sur Site internet officiel du SPF Justice.
- « Histoires d'Alouette. », sur alouettelama.com
- « Loi du 15 mai 2007 régissant la Réforme des Services d'Incendie en Belgique. », sur Site internet de la Justice Belge
- Marie-Paule Jeunehomme, « La réforme de la protection civile accouche dans la douleur », sur https://www.rtbf.be, (consulté le )
- « Réfugiés politiques au fort de Walem. », sur Le Soir.